jeudi 12 octobre 2017

J’ai reçu tout ce dont j’avais besoin



J’ai demandé de la force
la vie m’a donné des difficultés pour me renforcer.
J’ai demandé de la sagesse
la vie m’a donné des problèmes pour apprendre à résoudre.
J’ai demandé de la prospérité
la vie m’a donné un cerveau et des muscles pour travailler.
J’ai demandé du courage
la vie m’a donné des dangers à affronter.
J’ai demandé de l’amour
la vie m’a donné des gens à aider.
J’ai demandé des faveurs
la vie m’a donné des opportunités.
Je n’ai rien reçu de ce que j’ai demandé.
J’ai reçu tout ce dont j’avais besoin.

http://radioeveil.com/jai-demande-la-vie-ma-donne-texte-court-a-mediter/

jeudi 5 octobre 2017

L'espérance qui affronte l'expérience du vide.


A méditer.

L’épisode d’acédie, de mélancolie morale et physique subi par l’auteur n’est jamais détaillé, même s’il martèle l’ouvrage de sa présence. Car Là où le cœur attend (le titre renvoie aux Lamentations de Jérémie 3, 21) se veut surtout la réhabilitation d’une mal-aimée de notre ère prétendument « désenchantée » : l’espérance. Frédéric Boyer la distingue subtilement de l’espoir. Ce dernier vise une réalité déterminée, tandis que seule l’espérance affronte l’expérience du vide, du rien, de la précarité absolue, celle qu’incarne dans le texte biblique le personnage de Job, dont il est proposé ici un commentaire original.


Voici un essai à la fois déchirant et rare. Il parvient en effet à ébranler son lecteur en sourdine, en évoquant une chute personnelle – un épisode dépressif survenu « une nuit de décembre » – tout en fournissant des armes pour se relever. Frédéric Boyer, éditeur, écrivain, traducteur de saint Augustin et conseiller littéraire de « Francfort en français » (l’ensemble d’événements organisés par la France à la Foire du livre, du 11 au 15 octobre), confesse avec pudeur et discrétion avoir été tenté de se suicider. Celle qui l’emmena se remettre sur les bords de l’Arno s’appelait Anne, à la mémoire de laquelle le texte est dédié. Anne Dufourmantelle, la compagne de Frédéric Boyer, est morte le 21 juillet à ­Ramatuelle (Var), en tentant de porter secours à des enfants, ce qui, compte tenu du thème abordé, confère à ces pages écrites avant cette catastrophe, une intensité vertigineuse.
Affronter l’expérience du vide
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/livres/article/2017/10/05/frederic-boyer-plaide-pour-l-esperance_5196379_3260.html#ZwUXOJ030DUuYsBO.99


mercredi 13 septembre 2017

Messages de Christiane SINGER

Christiane SINGER :

"Je pressentais que chacun d'entre nous a, à son échelle, la charge du monde. Si je ne suis pas ordonnée, par mon désordre, j'entraîne le désordre autour de moi. Si, au contraire, j'entre dans l'ordonnance intérieure de l'amour, je rayonne. Et d'un seul être peut partir un tel rayonnement, qu'il répare une famille, un village ou une entreprise.... Des expériences comme ça, j'en vois tous les jours. Je n'invente rien. Il faut être un disciple de la Vie."(Ch. SINGER)

Dire: Aimer c'est délivrer l'autre de mes bonnes intentions - et de moi-même paraîtra excessifPourtant c'est en me détachant de toi et en m'ancrant en moi que je commence véritablement d'aimer.

L'amour n'est pas un sentiment. C'est la substance même de la création.

Lu dans PSYCHOLOGIES à propos de son dernier livre
Derniers Fragments d’un long voyage

Qu’avez-vous éprouvé en lisant le livre de Christiane Singer ?

Marie de Hennezel : Son livre m’a totalement bouleversée. Il y a, d’une part, ce récit tellement poignant et vrai de sa maladie ; et d’autre part, cette maîtrise magnifique de la langue, cette capacité à mettre des mots justes sur ce qu’elle vit. Sans vouloir ôter à son expérience ce qu’elle a d’unique, elle m’a confirmé ce que d’autres m’ont appris, du temps où j’accompagnais des personnes en fin de vie : le propre de l’humain est qu’il est habité d’une force spirituelle qui lui permet de surmonter les pires épreuves. Christiane Singer nous le jure : « Quand il n’y a plus rien, il n’y a plus que l’amour. »

On est frappés par l’intensité de ses souffrances…

C’est là que réside le caractère d’authenticité de ce témoignage : Christiane Singer ne faisait pas l’impasse sur l’enfer de la souffrance, sur la tristesse de certains jours, sur son « potentiel de ressentiment ». Elle ne marchandait pas avec la maladie. Elle avait décidé, dès qu’elle en avait appris la gravité, de la vivre pleinement. Les moments difficiles alternaient donc avec des instants de grand bonheur, de joie, d’émerveillement. Puis, au fil des pages, la sérénité et le sentiment de liberté n’ont cessé de grandir. Pour elle, terminer ce livre a été un grand moment de bonheur : elle avait tenu le contrat qu’elle avait passé avec elle-même, celui de témoigner, chose qu’elle a fait toute sa vie à travers ses livres et ses conférences. Pour moi, c’est le livre d’un maître. Il a la même qualité et la même portée pour notre monde que le journal d’Etty Hillesum (Son journal, Une vie bouleversée (Points, 1995), qu’elle débute à 27 ans, en 1941, évoque notamment son évolution spirituelle au cours des derniers mois de sa vie – elle est morte à Auschwitz en 1943).


Nous sommes dans un monde où l’expérience de mourir est refusée. On voudrait, comme le dit Benoîte Groult dans son dernier livre (La Touche étoile - LGF, “Le Livre de poche”, 2007), « appuyer sur la touche étoile » pour ne pas avoir à vivre son mourir. Le « temps du mourir » n’est pas valorisé. On se demande quel sens cela peut avoir de vivre encore quand on est condamné par la médecine. Christiane nous fait découvrir que ce temps est une aventure pleine de sens, l’occasion d’échanges d’une qualité exceptionnelle avec les autres, une plongée en soi dont on sort plus vivant encore. Tout cela, Christiane nous le révèle avec tellement de vérité que son expérience personnelle revêt une portée universelle. Nul doute que ce livre changera notre regard sur la vie et la mort.

Dans quel état d’esprit se trouvait-elle lors des jours qui ont précédé sa mort ?

Elle était dans l’acceptation. Chacun meurt comme il a vécu. Christiane a toujours eu cette passion, ce don de rechercher la merveille dans chaque chose. Elle a vécu cet ultime temps de vie avec la même passion. La dernière fois que je l’ai eue au téléphone, elle m’a dit : « Je suis loin, très loin, mais je suis bien. » Ce qui m’a frappée, quand je suis allée lui dire au revoir, à Vienne, en Autriche, en entrant dans sa chambre, c’est le paradoxe entre les signes évidents de sa mort prochaine, sa maigreur, sa fragilité physique, et puis l’énergie qui débordait d’elle et qui régnait dans la chambre. Son regard, son sourire étaient pleins de vitalité. Elle reposait les mains ouvertes, sans attente, prête à tout.

vendredi 30 juin 2017

La différence qui touche et enseigne, en musique.


Lou, je m'appelle Lou.

http://www.youtube.com/watch_ popup?v=VumaWumENEk


et Odin, ex-locataire de la SPA, maintenant propriétaire d'une chatière

mercredi 21 juin 2017

Canicule : short ou clim ?


Extraits


Fraîchement élu député, Moetai Brotherson a réussi son arrivée à l'Assemblée nationale: alors que la canicule s'abat sur la métropole depuis trois jours, il arbore fièrement short, chemisette à fleurs et sandales.
Cet informaticien et écrivain de 47 ans, assure qu'il n'est "pas quelqu’un de conventionnel. Donc je vais venir comme je suis", déclare-t-il face aux caméras qui l'ont accueilli au palais Bourbon.

Pas d'interdiction "formelle"

Mais "s’il y a des interdictions formelles, je me plierai au règlement", a-t-il toutefois promis.
Or ces interdictions "formelles" sont très limitées. Aucune trace dans le (long) règlement intérieur de l'Assemblée nationale [en PDF] d'une quelconque mention de la cravate, de la veste ou du pantalon.

Une décision du bureau de l'Assemblée

C'est plutôt l'usage qui a consacré l'obligation, pour les députés (hommes), de venir en veste et cravate: la cravate a été réaffirmée comme obligatoire lors d'une réunion du bureau de l'Assemblée nationale, le 9 juillet 2008.Le texte rappelle que sur "le port obligatoire de la cravate dans l’hémicycle, le Bureau a souhaité rappeler à tous les membres de l’Assemblée la nécessité jusque-là observée d’avoir en toutes circonstances une tenue respectueuse des lieux", avait-on répondu au député EELV François de Rugy.
Jean-Luc Mélenchon, comme Alexis Corbière ou encore François Ruffin, tous élus France insoumise, se plieront donc à cet immuable usage - comme ils l'ont déjà montré ou annoncé.
C'est plus compliqué du côté des femmes - qui ont "le droit", depuis 1977, de venir en pantalon. Michèle Alliot-Marie s'en rappelle encore quand, jeune députée en 1972, elle s'était vue retoquer sa "tenue d'homme" par un huissier. Auquel elle avait rétorqué fermement: "Qu'est-ce que vous voulez, que je l'enlève?"

Règles floues pour les femmes députées

Le pantalon, c'est tranché depuis 40 ans. Mais pour le reste, c'est plus flou : bras nus? Décolleté trop prononcé? Jupe trop courte?
Ni le bureau ni le règlement ne l'évoquent. Mais Cécile Duflot se souvient encore de la réactions de plusieurs de ses confrères, lorsqu'elle était venue - comme ministre du Logement - à l'Assemblée: sa robe, ni courte, ni décolletée, ni à manches courtes, avait suffi par ses couleurs vives à déclencher une bronca chez les députés les plus sexistes...

La veste contre la clim? C'est non...

Le même François de Rugy, écologiste convaincu, se désolait qu'un député ne puisse pas ôter sa veste dans l'Hémicycle, en échange d'une climatisation moins poussée... mais c'est ainsi: la "tenue respectueuse des lieux" consiste, depuis l'abandon du costume officiel de député sous la IIIe République, en une veste et une cravate - peu importe la couleur.




...Il est grand temps que les mentalités évoluent.


CANICULE : pantalon ou jupe ?

LU AUJOURD'HUI

Canicule: les chauffeurs de bus travaillent... en jupe

Le règlement leur interdit de porter un short. Qu'à cela ne tienne, les conducteurs de bus de la ville de Nantes ont trouvé la parade : ils travaillent en jupe.

http://www.dna.fr/actualite/2017/06/21/canicule-les-chauffeurs-de-bus-travaillent-en-jupe



...  JE LES COMPRENDS....



samedi 3 juin 2017

Une alternative au casque à vélo



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vendredi 19 mai 2017

le désaccord n'est rien, la façon de le vivre est tout

lu dans le MONDE

Le conflit, sur le plan social, n’est pas un problème. Dissensions et divisions peuvent avoir lieu, mais tout réside dans la façon dont on vit ce conflit, et dont on s’en sort. Cela nous renvoie indéniablement à nos différences. Le désaccord fait partie du voisinage, il peut même devenir une forme de régulation, à condition de le gérer par la parole, et en évitant tout rapport de domination. La dissension est la première garantie de la démocratie. Vive nos conflits !

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/m-perso/article/2017/05/19/comment-bien-cohabiter-avec-ses-voisins_5130391_4497916.html#godakLikrj8b3hLq.99



jeudi 4 mai 2017

L'Iliade joué par des comédiens détenus


Dix soirs d’affilée, du 4 au 14 mai (avec une relâche le 8), six hommes condamnés à de longues peines de prison vont jouer l’Iliade, aux côtés de comédiens professionnels. Le public découvrira chaque fois un chant différent de l’épopée grecque, interprété par cette troupe peu ordinaire de dix-huit comédiens.

« C’est une création théâtrale à part entière », insiste Valérie Dassonville, directrice avec Adrien de Van du Théâtre Paris-Villette, partenaire du spectacle et qui l’a inscrit dans sa programmationIliade coche en effet les cases habituelles : sept mois de répétition, plusieurs dates de représentation, des comédiens tous rémunérés. Il n’empêche, cette fresque théâtrale, dont les deux premières dates affichent complet, est le fruit d’une collaboration inédite entre deux sphères qui se rencontrent rarement : la culture et l’administration pénitentiaire.
Une femme, Irène Muscari, est à l’origine du projet. Coordinatrice culturelle du service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP) au sein du centre pénitentiaire de Meaux-Chauconin-Neufmontiers (Seine-et-Marne), elle a sollicité le metteur en scène Luca Giacomoni après les attentats de novembre 2015 pour un travail théâtral sur la notion de conflit. Il choisit l’Iliade, texte fondateur et miroir des passions humaines.

Leur vie à travers les mots d’Homère

De novembre 2015 à janvier 2016, une petite équipe de comédiens se constitue, et des détenus de la prison de Meaux quittent trois fois par semaine leurs cellules pour les répétitions du chant I de l’œuvre. « L’histoire particulière de certains de ces hommes, la compréhension qui est la leur de l’Iliade que, pour beaucoup, ils ne connaissaient pas, tout cela donnait une très grande force à leur interprétation », estime le metteur en scène. A travers les mots d’Homère, certains lisent leur vie. La mort d’un proche ou la notion d’honneur qui justifie la guerre ne sont pas des abstractions pour certains des interprètes d’Iliade.
Une version de trente minutes est jouée pour la première fois devant un public à la fin de janvier 2016, lors du festival Vis-à-Vis, organisé au Théâtre Paris-Villette, qui propose des créations artistiques réalisées en milieu carcéral. « La présence sur scène de comédiens professionnels et d’amateurs, de détenus et d’hommes libres, racontait ce qu’était cette Grèce que nous fait vivre Homère, se souvient Valérie Dassonville. Ça a été foudroyant, majestueux. Un moment de théâtre étonnant. »
Debout, les spectateurs applaudissent à tout rompre pendant dix longues minutes. Mourad est sur scène. Plus d’un an après, l’homme, âgé de 34 ans, a gardé en mémoire ce moment fondateur. « J’ai vu que des gens avaient pleuré dans la salle. Je ne m’y attendais pas. Quand on est sur scène, on ne voit pas l’énergie qu’on envoie », explique l’ancien détenu, pour qui l’Iliade est avant tout comme « une histoire d’amour, entre un roi et son peuple, un homme et une femme, un père et son fils… ».

« Juste de l’humain et le texte »

Impossible d’en rester là. Le succès rencontré convainc Luca Giacomoni et l’équipe du Théâtre Paris-Villette de transformer l’essai. Tous se battent pour qu’Iliade ne soit pas juste un projet culturel en prison, mais devienne une œuvre théâtrale d’envergure. Fait rarissime, trois anciens détenus qui faisaient partie de l’aventure au tout début – comme Mourad – ont souhaité poursuivre malgré leur sortie de prison.
Le pari est alors lancé de programmer plusieurs représentations, avec une billetterie payante, comme n’importe quelle création. C’est une gageure. Et cette fois, il faut travailler non pas un mais dix spectacles, réunir les fonds, convaincre l’administration pénitentiaire, obtenir douze permissions de sortie pour chaque comédien incarcéré… Les répétitions reprennent en octobre 2016, marquées par une grande intensité. Elles se partagent cette fois encore entre le centre de détention de Meaux et les planches du Théâtre Paris-Villette. Seules deux journées de répétition générale, réunissant l’ensemble des interprètes, sont prévues, les anciens détenus n’étant pas autorisés à se rendre en prison.
« Je crois qu’on atteint rarement sur scène ce degré zéro, ce dépouillement. Pas de costume, pas de décor. Juste de l’humain et le texte. Ça ramène au sens premier du théâtre. On fait ça pour se réunir et vivre ensemble une expérience humaine », résume Luca Giacomoni.
Sur scène, Armelle Abibou est à la fois Hélène et Cassandre. A 31 ans, la comédienne lumineuse a été séduite à l’origine par « la part d’inconnu » que recelait le projet. Et aussi par cette « forme d’engagement social et politique qui nous interroge, qui questionne le rapport de l’artiste dans la société ». Les répétitions en prison, « un lieu qui [lui] a glacé le sang », l’ont évidemment marquée. A la veille de la première représentation, elle espère emmener le spectateur « voyager avec nous », comme elle le formule joliment. « On aura réussi si le public ne se pose pas la question de qui est qui, comédien amateur ou professionnel, libre ou détenu. »

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/culture/article/2017/05/04/l-epopee-de-l-iliade-interpretee-par-des-detenus-et-comediens-professionnels_5122428_3246.html#pdlErurh2A5T6ruS.99

Un autre enseignement du "management " existe



Cela fait plusieurs décennies qu’Henry Mintzberg veut « en finir » avec les MBA. Ce chercheur en management s’est fait le chantre de la critique de ces formations, grâce à son livre Des managers, des vrais ! Pas des MBA (Editions d’Organisation), paru en 2004, et qui s’est vendu à 90 000 exemplaires dans le monde. ­Matières enseignées en silos, focalisation trop importante sur les chiffres et la prise de décision, utilisation sans modération d’études de cas déconnectées de la réalité… tous les travers de ces masters of business y sont décryptés.

L’International Masters Program for Managers (l’IMPM), qu’il a lancé en 1996 à l’université McGill, à Montréal, est en quelque sorte son manifeste pour un autre enseignement du management. Le programme, qui s’adresse à des cadres entre 35 et 50 ans et qui s’assimile à un executive MBA, est organisé autour d’un principe : le partage d’expériences entre participants. « Beaucoup de MBA ont un enseignement très analytique. Mais le management n’est pas une science, c’est un art. On ne l’apprend qu’en le pratiquant », résume Henry Mintzberg, qui enseigne encore, malgré ses 77 ans.
Dans le cursus, pas d’études de cas, de cours de marketing ou de stratégie. « Nous, les professeurs, parlons de nos recherches, et les participants nous parlent de leurs expériences. C’est là où les deux se croisent qu’on apprend des choses formidables », résume l’universitaire. Un élément du programme, baptisé « Friendly consulting », consiste à faire plancher les participants sur une problématique rencontrée par un élève dans son travail actuel, comme si celui-ci avait à sa disposition une équipe de consultants.

« Apprendre à mieux se connaître »

Les cinq modules constitutifs du programme se déroulent successivement dans des universités situées au Royaume-Uni, au Canada, en Inde, en Chine et au Brésil« En se confrontant à d’autres manières de faire, chacun revient avec une meilleure connaissance de son propre pays et de ses pratiques », explique Henry Mintzberg.
Pendant la formation, les élèves sont incités à tenir un journal de bord et à partager leur démarche introspective, et partent faire une randonnée dans la région des lacs en Angleterre. « C’est un programme où on apprend à mieux se connaître pour sortir le meilleur de soi-même, résume Carole Onouviet, directrice du développement durable dans une société pétrolière au Gabon, qui fait partie de la dernière promotion. J’étais prise dans plusieurs MBA, mais j’ai choisi ­celui-ci parce que sa philosophie m’a plu. Elle me semblait plus humaine, plus responsable, tournée vers les hommes dans leurs environnements. »
Autre originalité : chaque participant passe une semaine dans l’entreprise d’un autre élève, l’observe et lui fait un retour sur ses pratiques. Carole Onouviet a réalisé ce « stage » au Canada, chez un sous-traitant de l’industrie pétrolière. « C’était fantastique, très enrichissant, et cela m’a aussi ouvert les yeux sur la manière dont je fonctionnais », se rappelle-t-elle. Bientôt, elle accueillera sa camarade de promotion au Gabon.

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/campus/article/2017/05/04/a-montreal-un-mba-hors-radar_5122464_4401467.html#Ly1DUltXjtsbVdzG.99