mercredi 30 décembre 2009

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Un homme tend la main..

Un homme, jeune, devant le Serpent Vert. Il tend la main.

C'est gênant de voir quelqu'un qui quémande. Il nous met face à la misère du monde, à notre tendance à retenir même ce que nous avons en trop, en espérant ainsi assurer l'avenir ?

Il dit bonjour aux gens qui entrent dans le magasin. Il sourit. Il est debout, dans le froid et la pluie, pas très bien habillé.

Je lui dis bonjour. Je pense à lui pendant mes courses. Mentalement ,j'additionne mes articles et me demande quelle pourrait être la proportion que je pourrais lui concéder ? Ai-je vraiment besoin de tout ce que je pose dans le panier ?

Cette tablette de chocolat procure du plaisir, mais une fois consommée, ne changera rien dans ma vie, au-delà du besoin physiologique bien sûr.

Et lui donner 2 euros ? Qu'est-ce que ça peut changer dans le monde ? Rien...rien que la joie de s'alléger surtout. Un sentiment de liberté. Une main-mise, re-mise. Remettre l'argent à sa place qui est, à la base, de rendre les échanges plus faciles, pratiques. Il n'a guère de valeur en soi. L'argent ne nous nourrit ni nous habille. C'est un intermédiaire en quelque sorte. Il ne fait que permettre et générer. Nous l'oublions trop souvent.

En sortant, je lui ai donné 2 euros. « merci, Madame » m'a-t'il répondu. Peut-être pense-t'il que ce n'est pas assez ? Que ressent-il sous son sourire, sourire de circonstance ? Est-ce ce sentiment de culpabilité, oh bien diffus, qui m'exhorte à poser toutes ces questions ? Ou m'intéressé-je vraiment à cet homme et à la vie qu'il mène ?

Ce qui me dérange malgré tout est la dépendance à laquelle cet homme se soumet. Dépendant des âmes charitables, du bon vouloir des passants. Et obligé de déguiser son visage en sourire. A-t'il vraiment envie d'être gai ? J'en doute. Mais a-t'il le choix ?

Peut-être ne se soumet-il pas du tout, après tout, ou pas plus que nous, consommateurs, qui travaillons de plus en plus pour subvenir, non pas tant à nos besoins réels, mais à nos désirs pressants rendus incontournables par les sollicitations de la publicité.

Je lui demande quel est son pays de naissance. Roumain. On dit que ce sont des voleurs... je suis effrayée par cette pensée de récupération. Ni vue ni connue, j'alimenterais à mon tour la pensée unique que pourtant je suis la première à critiquer ?

Je me reprends. Je lui demande s'il a froid. « oui », répond-t'il. Quelle question ! Je grelotte moi-même dans ma veste gore-tex enfilée sur ma polaire;

Je suis un peu mal à l'aise, pourquoi ? Je sais trop bien que le monde ne changera que grâce à la prise de conscience de chacun de nous, individuellement. Suis-je prête ? Quoique je fasse, ce ne sera jamais assez, mais puis-je évaluer ? Est-ce une raison pour ne rien faire ?

S'ouvre le gouffre de l'impuissance. Autre forme de fuite. Ne s'agit-il pas tout simplement de faire, au moment même, ce qu'il est possible, sans vouloir aller au-delà pour s'ériger en sauveur ?

Et me voilà de nouveau repartie dans cette espèce de déviance (pour me tenir en-dehors de ma responsabilité d'humain qui sait bien que chacun veut vivre, et que notre condition est de vivre avec d'autres qui veulent, eux aussi, vivre dignement ?) : je me surprends encore à me demander s'il ne sourit pas uniquement pour obtenir un gain. Et alors ? Puis-je m'ériger en juge ? Qui suis-je à lui dire qu'il pourrait au moins nettoyer les pare brise, ramasser les papiers.... moins boire.... manger mieux....

J'ai l'outrecuidance de me persuader que, si j'étais à « leur » place, à tous ceux qui nous dérangent dans notre bonne conscience de petit soldat d'une troupe qui exclut tout(s) ce(ux) qui ne sont pas source de profit.. qui profite à bien peu d'entre nous en définitive !...., je me procurerais une hotte et commencerais à nettoyer la chaussée. Les gens me donneraient de l'argent, mais pas gratuitement.

Quelle différence entre un sourire forcé et un travail quelconque ? Tous deux participent de la même nécessité qui est de subvenir à ses besoins. Lesquels ?

Chacun de nous veut vivre. Le partage est donc le seul moyen pour tous de nous en sortir. Mais les derniers spécimens de l'ère de profit se cramponnent encore pathétiquement à leurs acquis. Ils n'ont pas encore compris qu'un sourire est plus beau s'il est gratuit. Il a le don de réchauffer les coeurs. L'argent les glace.

Voilà à quoi m'a menée ma sortie au Serpent Vert où j'ai acheté de la levure de bière, des céréales, du riz, du sésame, l'excellent sucre Rapadura, des lentilles, des amandes... le tout en vrac. Choisir la quantité exacte, faire des petits paquets, coller l'étiquette pour les fermer et pouvoir les identifier. Traîner un peu dans les rayons, découvrir des produits, parfois inaccessibles car trop cher, mais cela me donne des idées... tiens, les bananes bio coûtent à peine plus cher ... par contre le chocolat, vu la quantité que je mange en ce moment, non... j'assume ! Et les odeurs d'épices, d'huiles essentielles... le calme.... un plaisir de faire les courses.
Il m'arrive encore d'aller à AUCHAN, rarement, et d'en sortir les mains et la tête vides ; j'ai "oublié" ce que je voulais.... à voir tout ce « trop », je ne sais plus faire mon choix. J'ai mal à la tête....

mardi 29 décembre 2009

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merci de m'apprendre à voir.

Hier j'ai eu l'occasion de rencontrer une dame de plus de 70 ans, aveugle depuis l'âge de 35 ans. Au courant de l'actualité du monde, une vue ! claire sur les sujets que nous abordions à bâton rompu.
Moi qui m'attendais à rencontrer une femme âgée qui se lève péniblement de son lit et se présente en robe de chambre, j'ai vu une dame digne, debout, habillée avec soin.
Cela ne l'a pas empêchée de nous révéler qu'elle reste souvent au lit parce que cette position lui soulage le dos. Elle l'a dit de façon détachée, cette faculté d'adaptation à la circonstance, sans forcer le trait, c'est ainsi, sans plainte, sans joie exubérante.
Elle arbore un sourire, son regard nous cherche au son de la voix et nous trouve ! Je sens qu'elle me "voit".
Tout pourrait nous séparer, ou seulement un préjugé, si on sait qui je suis par rapport à elle, mais elle a accepté de me recevoir.
Dans son appartement, des photos, souvenirs visuels pour une dame aveugle ; certitude qu'on ne voit pas qu'à travers les yeux.
Je lui demande qui est ce chat sur une carte collée à la porte. Tout de suite elle sait de quoi je parle, elle voit et elle raconte que c'est une carte que quelqu'un lui avait envoyée ; elle avait un chat dans le temps.... oui.
Elle pose des questions, s'intéresse à F., son métier d'enseignant - le sien avant la cécité - à ses enfants, se souvient quand ils étaient petits. Elle n'a pas de nouvelles. Elle sait bien que beaucoup de gens sont gênés devant un handicap et préfèrent côtoyer les gens qui leur ressemblent et les confortent.
L'idée m'a effleurée de prendre une photo. Je n'ai pas osé demander. Un désir égoïste de voyant...
Une heure vécue que j'emmènerai dans l'Eternité.

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dimanche 27 décembre 2009

histoire de vaccin et au-delà, du respect ?

VACCINATION CONTRE LA FIEVRE JAUNE en 2008 AU CENTRE DE VACCINATION INTERNATIONALE à STRASBOURG

J’arrive dans le cabinet du Docteur “VACCIN” je ne connais pas son nom...
Il me dit : - prenez place - Avez-vous un carnet de vaccination ?
- non
- vous rappelez-vous des dernières vaccinations ?
- oui, car la seule que je prends est celle contre le tétanos.
- Alors on va vous mettre à jour aujourd’hui !
... il me faut quelques secondes pour réaliser qu’il me propose un cocktail de vaccins pour lesquels je ne suis pas venue et que je ne veux pas prendre.
L’ambiance que j’ai ressentie en rentrant dans ce cabinet se confirme : il faut être “mouton” et se plier aux règles édictées. Il y a un dominé et un dominant, un sachant et un ignorant...
Mais bon, il est tout à fait normal qu’il me propose ce en quoi il croit, d’après ce qu’il a appris pendant ses longues études de médecine ; je peux le comprendre. Il ne serait pas à ce poste s’il avait des doutes là-dessus.
Par contre, mettre une pression sur un client, ne pas lui laisser le choix, réagir comme un enfant vexé n’est pas digne d’un médecin.

Je me ressaisis donc, avant qu’ilne soit trop tard et qu’il ait préparé le flacon préconisé :
- je ne veux pas me faire vacciner pour autre chose que la fièvre jaune.
- Ah bon, et pourquoi donc ? (ironiquement...)
A mon avis, il a senti à qui il avait affaire...
Et là il se lâche dans une attitude d’irrespect, de mots persifflants, dédaigneux d’une personne qui, d’après lui, n’est pas capable de faire un choix sur ce plan.
Je ne lui réponds pas, ne voulant pas commencer une polémique, perdre mon énergie à expliquer mes raisons à quelqu’un pour qui, de toute façon, il est clair que c’est lui qui a raison et qui n’est pas du tout capable de remettre quoique ce soit en question.

Il insiste, assez méchamment : “répondez-donc” (en filigramme ... “si vous osez...”.. Se sentant en position de force)
- je ne veux pas me battre, Monsieur (je n’ai pas envie de lui dire “Docteur”...).
- certainement que vous êtes adepte de la... nathuropathie, de l’homéopathie..” détachant les syllabes pour bien faire comprendre le dédain qu’il ressent envers ce genre de médecine
- oui, très exactement. Je suis tout à fait consciente et capable de faire mes choix en connaissanceS, en m’appuyant sur des personnes qui ont étudié ces questions.
Alors voilà qu’il essaie de me donner mauvaise conscience :
- AH, vous allez transmettre des maladies aux Togolais qui n’ont rien demandé, eux
(Pourquoi, Docteur ? Est-on malade quand on ne prend pas certains vaccins ?... j’en doute fort - Et puis il voit bien que je suis en très grande forme, c’est visible et cela doit quelque peu le perturber dans ses certitudes - j’ai envie delui dire que mon hygiène de vie y est pour quelque chose - sans que je me sente à l’abri de tout bien sûr ! cela me rappelle l’époque où G, ayant fait la rougeole car non vacciné contre cette maladie, je l’ai fièrement divulgué à l’ORL de Hautepierre... mal m’en a pris... quelle mauvaise mère je fus à faire prendre des risques à d’autres enfants en laissant le mien faire cette maladie infantile.. Quelle prise et risque et inconscience - AH bon ? Tous les autres ne sont pas vaccinés ??? topo identique).
Puis il me traite carrément d’inconsciente :
et après ce genre de personne vient se faire soigner pour ces maladies ! Vous vous exposez délibérément aux maladies !
(c'est votre vue....) mais je n'ai pas envie ni le temps de rentrer dans une polémique....

Non Docteur.

Critiques envers les naturo-homéo et Cie : “on vous renseigne très mal”
Qui êtes-vous à croire que vous détenez la Vérité ?
Les homéopathes et Cie, comme vous dites, eux, laissent le choix. Je n’ai jamais entendu de propos virulents envers les praticiens n’ayant pas les mêmes pratiques.

Où est le respect ? L’humilité nécessaire pour vraiment faire le métier de soignant dans le vrai sens du terme ?

Docteur, prenez-vous aussi en compte les méfaits des vaccins à gogo, à long terme, sur l’imunité des personnes sur des générations de plus en plus affaiblies ? Toutes ces maladies dégénératives... elle avance, la science, à force de se croire invincible, plus forte que la nature, en ne se remettant pas en question, en s’alliant aux bénéfices énormes des multinationales pharmaceutiques qui ont grand intérêt à piquer les moutons pour tout et rien.

Bien sûr, je n’ai rien dit de tout cela, je ne fais pas le poids et n’ai pas envie de perdre mon énergie à me battre ; ce qui m’intéresse est d’échanger, de partager, de rester ouverte. Avec ce genre d’interlocuteur cela est impossible, alors je sais me taire.

Je suis venue pour avoir ce certificat qui m’ouvre les frontières du TOGO.

Ces gestes sont brusques, le coton est plaqué sur mon bras, l’aiguille est plantée sans égard, pas un mot s’enquérant de mon ressenti (... bien sûr je n’en attendais pas, vu le personnage).

Je ne me sentais pas très bien, vu l’état d’esprit irrespectueux de ce médecin ; d’ailleurs l’idée m’a traversée qu’il pourrait m’inoculer autre chose.. Tellement je manquais de confiance à l’égard de cette personne.

Ce sont de bien mauvaises conditions pour recevoir un vaccin...

Vexé, tel un gamin, voilà ce qu’il était : Comment peut-on s’ériger contre ce Savoir Unique ?
Elle ose !
Il jette le flacon, les gestes sont saccadés, ses pas nerveux.
Il me fait signer un papier disant que je refuse les autres vaccins que, pourtant, il m’a vivement conseillé. OK, Docteur, je prends mes responsabilités.
Je lui demande une copie de ce document.
Après j’ai essayé de plaisanter un peu avec la secrétaire qui, tout d’abord très fermée, certainement influencée par l’attitude du médecin qui devait lui faire comprendre que j’étais une patiente récalcitrante.. Et peu à peu elle s’est relâchée et en partant, elle m’a fait un grand sourire. Il m’a réchauffé le coeur. Quelque chose a passé, allant au-delà desopinions des uns et des autres. Simplement de la reconnaissance humaine.

Autre chose : j’ai réglé, en plus du prix du vaccin, le prix d’une consultation : peut-on nommer cela ainsi ? Il ne m’a même pas pris la tension, rien... juste une énorme pression sur quelqu’un qui ne le conforte pas dans son sens.

samedi 26 décembre 2009

mercredi 23 décembre 2009

VOEUX POUR 2010

Joyeux noël et très belle année 2010
J'espère que nous arriverons à ralentir le rythme de la vie effrénée auquel de plus en plus de gens sont soumis.
Il le faudrait avant que la vie elle-même ne stoppe l'un ou l'autre d'entre nous, malgré lui, en pleine "activitisme"
Est-ce une "erreur d'appréciation" ou le temps s'accélère-t'il réellement ?
Je me souviens qu'il y a quelques années je tricotais des heures durant....
Aujourd'hui je dois "voler" quelques minutes pour vous écrire, souhaiter Joyeux noël, essayer de maintenir une tradition qui n'est pas une "habitude inconsciente" mais vraiment le reflet concret de mes pensées vers vous, tout au long de l'année.
De temps en temps le hasard du cours de la vie fait se rencontrer l'un ou l'autre, au détour d'un chemin de balade, au hasard d'un concert, d'une fête, grâce à une demande ponctuelle où l'on a parfois besoin l'un de l'autre, un coup de main, un conseil, un échange.
La vie fait bien les choses.
A nous d'accueillir ces occasions, d'ouvrir la porte au partage, d'aider un peu le hasard, de sauvegarder le laps de temps nécessaire pour donner signe de vie de temps en temps, un regard, un geste.
La nuit dernière j'ai fait ma "nuit soins pallia" ; il y a eu un décès : une dame de 80 ans. C'est dans l'ordre naturel de choses. Elle est partie calmement, entourée depuis 3 nuits des siens, ses 4 enfants et son mari qui se relayaient à son chevet. Je suis honorée de pouvoir vivre de tels moments. Peut-êtreme permettent-ils aussi de mieux appréhender les épisodes plus difficiles qui jalonnent toute vie en évolution.
J'ai eu l'occasion, aujourd'hui  de raconter cette expérience à une personne ; je me souviens que j'ai dit que c'était "un beau décès".
Je ressens plein de vie dans ces moments.
Voilà ma carte de voeux pas traditionnelle.
Je vous embrasse.

vendredi 18 décembre 2009

Les lois pour rendre le monde plus juste : qui doit assumer ?

Réflexions : Les lois sont-elles édictées pour rendre le monde plus juste ?
Le jugement peut être inattaquable, irréprochable, en parfait accord avec les lois alors que les conséquences qu'il engendre dans la réalité de la vie peuvent devenir catastrophiques.
Exemple : un locataire qui ne paie pas ; Il est difficile et long de l'expulser ; le propriétaire doit pourtant faire face aux échéances de prêt; en quelques mois il se retrouve surendetté ; voilà que le trésor public lui demande même de régler les factures d'eau du locataire indiligent... L'Etat, protecteur des uns, deshabille d'autres ; on édicte des règles qui protègent les locataires, fort bien, je souhaite un toit pour tous, une vie digne, mais la société n'en assume pas la portée. Le propriétaire, parfois « propriétaire » malgré lui vu le marché immobilier en déclin, doit en supporter les conséquences.
Ce n'est pas juste.
Ce sont des situations malheureusement de plus en plus fréquentes, alors que les décisions sont considérées comme justes par la loi.

"derrière la porte" Claude GUTMANN

mercredi 16 décembre 2009

assumer sa responsabilité d'humain conscient

Ce que je perçois en ce moment de trouble et de difficultés :
il y a un manque de responsabilité personnelle. Le travail fourni doit
-« plaire » à l'hiérarchie, au moins en apparence,
-coller aux normes édictées, même si elles ne débouchent pas sur les résultats de base, càd le service public : où est-il ?

Ce SERVICE, que chacun de nous est en droit de solliciter, ne serait-ce que parce que nous payons des impôts pour cela (pour ne parler que de choses très pragmatiques ou bassement matérielles puisqu'un autre langage, un service naturel, trouver sa place dans la société et rendre service en rapport avec ses capacités, ses dons, ses goûts....)est de moins en moins possible.


Aujourd'hui nous sommes limités pour des raisons économiques, mais ce ne sont pas les seules limites ; encore et toujours, dans des situations matérielles moins reluisantes, nous pouvons agir pour sauvegarder l'essentiel, càd le respect de la personne, que ce soit le justiciable, l'élève, le malade, le collègue, le voisin, l'enfant, la personne âgée et au-delà bien sûr les animaux, la nature, les objets...

Au lieu de cela, la « tête dans le guidon », nous nous en prenons au prochain, celui qui est tout prêt, accessible, pour lui trouver « des poux sur la tête », de préférence aux personnes avec qui nous avons moins d'affinités ou qui, peut-être, nous dérangent parce qu'ils nous exhortent à nous remettre en question ou en chemin escarpé et inconfortable ; cela se passe subtilement et bien souvent inconsciemment.

Et pendant ce temps, le processus de deshumanisation et du « tout économique » suit tranquillement son cours, il y a de moins en moins de gens qui osent ou trouvent encore l'énergie de s'insurger contre ce système où de plus en plus de personnes sont mises au ban, dénigrées, pour non-conformisme, ou tout bonnement parce que certains n'ont plus les moyens de participer à la vie sociale reconnue et acceptée, dans ce monde matérialiste.

La période de noël me remue. D'un côté ce faste, ces lumières, cette beauté, cet étalage d'aliments de luxe, de cadeaux que bien peu de gens peuvent acquérir – et qui, bien souvent, ne sont que le reflets de notre besoin de compensation par rapport au vide que nous ressentons profondément – d'habits qui magnifie le corps standart et jeune, d'objets de toute sorte, plus ou moins (f)utiles... et de l'autre côté..

On me répondra que le rêve est indispensable. Oui, mais lequel ? Rêver que tous vivront un jour dignement, sous un toit, avec une alimentation respectueuse de l'homme et de la nature, des possibilités de s'ouvrir à la Culture digne de ce nom, càd au monde, aux différences, à d'autres moyens d'expression...

Ou rêver de la plus belle voiture, même si l'autre ne peut se payer de chaussures pour marcher,
de foie gras et de pétillant alors qu'au détour de mon chemin j'aperçois l'homme qui fouille les poubelles à la recherche d'un reste de repas trop copieux ou trop gras, de l'électro-ménager « top » pour lequel je suis prête à faire des heures sup (ce n'est pas mon cas car les miens ne sont pas payés lol) tout en arguant du manque de temps pour visiter mémé à l'hôpital, d'une nième robe alors que certains matins, le trop grand choix me pose problème, la crème miracle qui cachera mes rides..

Bien sûr, je fais partie de ce monde incohérent et je l'alimente aussi d'une certaine façon, mais je veux aussi me rendre de plus en plus consciente de mes choix, de leur portée sur mon entourage et le monde.

Bien sûr que chaque être vivant imprime son empreinte. Le Corps a ses besoins, prend de la place, fait du bruit, demande à être nourri, aimé, reconnu.

Mais ce qu'on oublie est que TOUS LES CORPS ont ces besoins, pas seulement le sien, ni juste ceux de notre famille,ceux que nous aimons, de notre pays.... ni seulement les corps humains, les animaux aussi, que nous les considérions comme utiles ou nuisibles à l'aune de notre conscience étriquée, et les plantes, tout, tout, tout participe.

Je suis heureuse d'être debout, de pouvoir marcher, lire, écrire, de fêter noël, même à date anticipée, avec mes 3 enfants réunis, en bonne santé, mon cadeau de noël sera un gps pour ne plus me perdre même dans les rues de Strasbourg ! ce n'est pas très écologique, ni de première nécessité.. J'assume mes incohérence. Mes tablettes de chocolat aussi ! non bio quand mon besoin est trop grand. Oui, j'assume en conscience. Parfois on me reproche, justement, de ne pas être ce que je prône. Ils n'ont pas compris que je ne fais pas de leçon, je n'ai pas cette prétention ni les compétences, je souhaite simplement partager, une façon de se libérer ; je vais "vers", je suis en chemin.... sans jamais être arrivée et surtout pas parfaite ! (il n'y a pas de risques !!)

dimanche 13 décembre 2009

solidaires ?

Nous sommes nombreux à être victimes d'un processus de deshumanisation que nous n'avons pas voulu : ne devons-nous pas être solidaires de ceux qui en paient directement les frais, quelques uns d'entre nous, plus exposés que d'autres, devons-nous les sacrifier ? Les renier ?
Ou aurons-nous le courage de voir ces disfonctionnements dus aux situations ingérables d'avant ce déménagement comme étant liés à toujours plus de charges, de stress, de pressions ?
Que les dégats apparents ne touchent qu'un petit nombre d'entre nous doit-il nous conduire à l'insolidarité pour « sauver notre peau » dans l'apparence ?
A qui le tour demain ? Dans un an ?
Nos lâchetés sur ce plan se retourneront tôt ou tard contre nous. Non pas par punition comme voudrait nous le faire croire une certaine interprétation de l'idéologie chrétienne, mais parce qu'au fond de nous, nous savons. Nous sentons. Tout en nous persuadant qu' "on n'y peut rien » ou pire : « il aurait pu faire mieux » « il n'avait qu'à », fustiger les défauts qu'on peut d'ailleurs trouver en chacun de nous, il n'y a pas un fonctionnaire irréprochable. Beaucoup ont de la chance d'être bien considérés, que les résultats soient à la hauteur de leur investissement (ce qui n'est pas toujours un indicateur fiable).

Quand la conjoncture est difficile, il faudrait être plus solidaire. Malheureusement c'est à ce moment que l'individualisme fait illusion en nous proposant une protection, aléatoire, mais nous préférons l'ignorer.

lundi 7 décembre 2009

le vécu du chant

Concert gospel à Walbourg, le 6 décembre.
Moment de grande fraternité et de partage, entre les choristes, avec le public.
J'ai appris la belle histoire de Maria, sa guérison en Afrique et sa façon de dire merci, écouté avec émotion le violon gémir sous les gestes gracieux de la jeune fille dont j'ai oublié le prénom, L'Ave Maria m'a fait sentir la communion d'entre tous pendant un moment . Que dire des enfants qui ont merveilleusement interprêté des chants anglais, africains, avec la fraîcheur et l'innocence qui nous fait oublier nos crispations d'adultes. Puis vint notre tour, première présentation de la chorale « Destination Gospel » ; quelque peu crispée, l'ambiance chaleureuse a très vite balayé ma timidité en me rappelant que je suis là pour donner le meilleur de moi même, avec tous les autres. Se concentrer sur nos chefs de choeur formidables, chacun son style mais tous cette présence qui porte, qui nous soutient et nous entraîne à nous dépasser.
Le moment de chant est une grâce, le « je » n'existe plus, nous ne faisons plus qu'une vibration qui monte dans cette magnifique église sur le Chemin de Compostelle. Le chant, le rythme, la danse, la lumière dans les yeux, la clarté des visages, le temps n'existe plus. Notre jeune chorale est entourée par la Chorale du Bouclier et les High Rock chevronnés ; ceux-ci entonnent Halleluja de Cohen, je ne m'y attendais pas, quelle belle surprise. Le concert se poursuit sur le parvis de l'Eglise avec un Halleluja cette fois-ci plus rythmé.
L'odeur alléchante du vin chaud et la vue des Männele dorés à souhait réussit tout de même à mettre un terme à la liesse chantante et dansante. J'ai eu l'heureuse surprise de voir quelques amis ayant fait le déplacement jusqu'à Walbourg. Embrassades. Rendez-vous est pris pour la balade « lever du soleil », départ sur le parking de l'ex-tribunal de WISSEMBOURG, à 7 heures, dimanche 13 décembre. Chanter à l'aube est une belle expérience. A tenter.

dimanche 6 décembre 2009

samedi 5 décembre 2009

lâche l'évaluation des résultats sinon tu t'épuises

A C : il y a des règles de vie auxquelles tu ne peux déroger. Tu aurais beau te battre contre, tu t'épuiseras. Non pas perdre ton âme et ne pas poursuivre ton rêve, ce n'est pas ce que je dis , mais vivre au présent, ce que tu as à vivre, le mieux possible, te donner des directions sans t'attacher aux résultats et exiger d'atteindre tes buts, tu seras forcément déçue, tu oscilleras entre la satisfaction et l'insatisfaction suivant ce que la vie t'apportera. C'est humain, normal... mais mets un zeste d'acceptation, de tolérance, dis-toi que la vie, ce n'est pas uniquement toi, même si tu souffres , même si c'est difficile, la vie c'est aussi les autres ; ce que tu apportes à ces enfants est précieux, qu'importe si tu n'atteins pas les buts fixés, l'important est d'aller vers, toujours, sans baisser les bras.
Garde tes forces pour oeuvrer dans une direction, ne les perds pas à te battre contre un système que tu ne pourras pas changer par miracle parce que tu n'es pas d'accord. Tu infléchiras bien plus cette tendance mortifère à la course actuelle aux résultats d'apparence en oeuvrant de l'intérieur, avec patience - qui n'est pas ton fort.... hi hi -
La valeur d'un personne ne se mesure pas uniquement aux résultats qu'on voit, qu'on peut juger. Quelqu'un qui sait travailler dans l'ombre, accepter de faire de tps en tps un pas en arrière au lieu d'avancer - qu'en savons-nous ? ce pas laisse peut-être passer autre chose que nous ne pouvons voir mais qui est bénéfique au "tout"... personne ne peut juger....
bien sûr tu es fatiguée, tu aimerais être récompensée de tes efforts, reconnue.... patience.... tu es à ta place, pour l'instant. Sens que c'est TA place aujourd'hui. Tu dois donner le meilleur de toi-même et ne pas te projeter dans le mois de juin qui représenterait la "fin de ton calvaire"... en attendant tu risques de rater ce que tu pourrais vivre de positif, à force de fuir dans tes projets ; bien sûr mets en place, prépare ton futur, tout en travaillant le mieux possible au présent et tu verras, tu ne peux qu'avoir des surprises, des bonnes. Les "mauvaises" ? elles ne peuvent pas l'être puisque tu feras ce que tu pourras, en ton âme et conscience.
Garde ta ligne. Vis au présent. Fais un pas après l'autre sans trop regarder au loin. L'avenir ne nous appartient pas et plus on est dans l'attente et dans l'exigence d'un résultat, plus on risque d'être déçu. Que crois-tu donc ? tu n'es pas seule à vouloir vivre en paix, dans l'harmonie, dans la reconnaissance de ta valeur etc... d'autres aussi. Et les interférences entre tout et tous font que chacun ne peut se servir comme il veut. Les choses se font d'après un projet bien plus vaste qu'à l'échelle d'une personne, d'une famille, d'un pays etc.... je ne sais pas jusqu'ou.... c'est vertigineux.
Ne ressasse pas, ne te complais pas dans la révolte, le découragement mais laisse glisser.... en parler, oui. "Creuser tjs dans le même trou", non
Ceci dit, je te comprends, mais apprends à lâcher-prise, à être patiente, humble. Etre content même quand les ingrédients ne sont pas forcément présents... valorise bien plus la personne.
Et puis..... C, le monde s'en fout complètement de nos états d'âme particuliers..... depuis peu, je comprends cette phrase, elle a bcp de sens. Alors j'arrêt de gémir, je relève la tête, je fais humblement ce que je peux. Je lâche ce que je ne peux atteindre pour l'instant et me dis : il faut en laisser à d'autres.... je ne peux juger moi-même ce qui convient à l'entreprise humaine qui englobe tous et tout. Personne ne le peut. Par contre, chacun est responsable de soi, de ses actes et pensées, du présent, c'est déjà énorme. Difficile quand ça ne va pas comme on veut.... quand on a l'impression de pédaler dans la choucroute, quand personne ne comprend, quand les obstacles se multiplient..... je connais. C'est à ce moment-là qu'il ne faut surtout pas baisser les bras car on est près du but.... pour repartir vers le prochain et j'espère bien qu'il y en aura encore beaucoup sur le chemin !

jeudi 3 décembre 2009

chronique d'une mort annoncée (fermeture Tribunal)

Fin août 2007 : on nous annonce qu'il est question de fermer des petits Tribunaux.
« c'est une blague ? Trop gros pour être vrai.... il n'est pas possible qu'on puisse avoir une idée pareille ! ».... pensé-je...
Puis s'enchaînent malheureusement les évènements allant dans ce sens, circulaire, demande de statistiques, visite des Chefs de Cour... mais en même temps il faut assurer le quotidien, en complet décalage avec ce qui se trame. Comme si on vivait sur deux plans différents, ce qui se décide d'en haut et la réalité vécue.
Personnellement j'avais grand espoir que cette réforme ne puisse aboutir, que nos dirigeants se rendront compte, à temps, de l'incohérence de telles décisions... que nos politiciens
mais au fil du temps, on sentait une espèce de sentiment de fatalité « que voulez-vous, on ne peut rien y faire... nous n'avons pas le choix.... autant y aller avec le sourire – là je suis d'accord ! - et puis des gens qui avait bien d'autres dissensions à régler avec la justice qui se frottent les mains « enfin ses emmerdeurs vont partir ». « ces fonctionnaires qui ne foutent rien et qui coûte cher en impôts... » c'est avoir une conscience bien étriquée car « ces gens-là » un jour ils auront besoin du Tribunal pour se faire entendre, être défendus, de l'autre côté de la barrière...
Au fil des mois la charge de travail s'alourdissait, déménager veut dire préparer les cartons, trier, classer tout en assurant le service...
Des réunions pour régler les modalités, bien sûr, il faut en parler, se concerter, décider si l'on ne veut pas que tout nous soit arbitraire imposé dans les moindres détails, parfois en dépit du bon sens (prévoir notre déplacement dans des locaux qui deviendront exigüs pour tous, quitter un bâtiment rénové il y a peu de temps, nous demander, en plus, de déménager de façon anticipée, début novembre, puis déléguer une permanence qui prendra les recours devant encore se faire à Wissembourg jusqu'au 31 décembre...

PROFESSIONNELLEMENT :
Un service public digne de ce nom se doit d'être accessible à tous les justiciables, y compris ceux qui ne sont pas dotés des moyens modernes de communication, les personnes âgées ou démunis
Des classes de collèges, de lycée venaient aux audiences,
Des jeunes avaient l'occasion de faire un stage de quelques semaines dans nos services
Les études d'huissier, de notaire, subissent de plein fouet ce départ, les clients vont tout naturellement faire appel à l'étude près du Tribunal en fonction...
Aucune audience ne peut avoir lieu pendant 2 mois... des gens sont dans des situations difficiles... déjà en temps normal les délais s'allongent de plus en plus, le personnel diminuant comme peau de chagrin..

HUMAINEMENT :
Parler à une personne, le justiciable ayant la possibilité de s'exprimer personnellement devant un juge ou un greffier en chair et en os

Le stress des déplacements, distance multipliée par 4 en moyenne.... la garde des enfants, le déplacement de toute une famille,

ECOLOGIQUEMENT :
Tous ces gens, justiciables, auxiliaires de justice, employés pollueront un peu plus la planète, à une époque où l'on incite les gens à devenir plus responsables et à évaluer leur empreinte écologique.... et il est question d'interdire aux employés de travailler sur quatre jours pour raison de service (quel service ?)


ECONOMIQUEMENT :
Les surendettés, les personnes sous tutelles, pour ne parler qu'eux d'eux... dans les petits villages, sans possibilité de transport en commun, comment pourront-ils se déplacer jusqu'à HAGUENAU, 70 km AR, pour s'expliquer, essayer de trouver une solution, se faire entendre, exister autrement que par l'intermédiaire d'écrits dans un dossier ou un auxiliaire de justice qui a sa vision propre des choses ?
Au lieu de parcourir 20 km en moyenne pour venir travailler, les employés devront en faire 4 X plus quotidiennement ; quelqu'un osera-t'il calculer le coût de ces déplacements ? Bien sûr ce n'est pas l'état qui supportera les factures d'essence, l'achat de voiture

Les petites villes bien sympathiques perdront une clientèle à tous niveaux, par exemple les jours d'audience les avocats, huissiers d'audience, magistrat allaient consommer en ville, s'intéresser aux alentours, l'immobilier dans ces régions sera en chute libre car qui voudra habiter une commune où l'on devra se déplacer pour n'importe quelle démarche...


INCOHERENCES :
Nos gouvernants nous exhortent à diminuer notre empreinte écologique (tout en s'assurant encore des revenus défiant toute concurrence...), en nous suppliant de consommer pour faire marcher les entreprises, de travailler plus pour gagner davantage, ouvrir des magasins le dimanche pour que l'humain-mouton reste entièrement dans la sphère travail-consommation, qu'il n'ait surtout plus le temps de penser, d'être à ne rien faire, ce n'est pas économiquement correct, pensez-vous !

mercredi 2 décembre 2009

journée "en vrac sans transition"

Une phrase assassine entendue aujourd'hui...
« ça ne m'étonne pas qu'ils aient fermé les petits tribunaux avec ce qui s'y passait ! »
C'est la première fois que j'entends qu'on peut envisager la réforme de la carte judiciaire sous cette angle ; il est pourtant évident que « l'humain n'est plus au centre, au profit de la compétitivité mercantile ».
SARKO n'a plus besoin d'oeuvrer, ça « roule  tout seul ».... grâce à tous ces petits soldats, dont je fais également partie, d'une certaine façon...
Peut-être qu'inconsciemment essayé-je de me racheter en écrivant ?
Ma collègue a pris libre pour aller à l'enterrement de la maman d'une autre collègue : merci à toi d'y aller, de nous représenter, car personne ne se bat pour y assister.... Si j'étais « chef », je lui offrirai cette demi-journée comme étant un bien pour tous, un geste d'humanité.

Il ne sert à rien d'acquiescer à des propos, des attitudes qu'on sent pertinemment comme injustes, dénigrants, quand il s'agit de quelqu'un d'autre. C'est très facile quand on ne connaît pas la personne, encore plus quand on ne l'apprécie pas mais parfois simplement rester silencieux est une infime petite lâcheté, l'air de rien, quand ça ne nous prend rien, ne nous touche pas de trop près... peut-être serons-nous mieux acceptés dans la meute ? Gagnons-nous « leur » confiance.... serons-nous moins « pris à partie ».....
Pas du tout. N'en croyez rien. Les loups resteront toujours des loups. L'inconscience frappe, sans crier gare. La seule façon d'être qui vaille, même si elle est difficile à tenir et nous exclut du clan des « dominants », est d'être en accord avec soi-même, de se tenir en-dehors des critiques et des propos négatifs, intolérants, fermés, des jugements hâtifs sans avoir toujours tous les éléments pour appréhender la situation sous tous ses angles.

Cette voie conduit parfois à l'ostracisme. Rare sont les personnes qui osent affronter les groupes dirigeantes en place et il faut beaucoup d'énergie pour affirmer ses vues quand elles ne correspondent pas au « gros du groupe », qui n'arrête pas d'enfler, moins par conviction que par paresseuse lâcheté. Il est tellement facile de se rallier au plus fort et d'avoir l'illusion d'être à l'abri de leurs assauts. Détrompez-vous. Tôt ou tard la vie demande des comptes, d'assumer ses choix, de s'affirmer. Mais là encore, la société a tout prévu : les loisirs, la pub pour s'oublier dans les achats, la culture de masse...et si cela ne suffit pas, il y a toujours les salles de sport, les anti-dépresseurs....
moi, j'ai également ma béquille : le chocolat en excès.
et heureusement, beaucoup d'activités annexes qui me portent, me nourrissent et me permettent d'oeuvrer à mon petit niveau à l'amélioration du monde, parallèlement de moi ; serait-ce trop prétentieux? non car chacun prend et donne sa part, aussi humble soit-elle ; quant à juger de la portée de nos oeuvres.... laissons cela à plus qualifié, quel qu'il soit, représenté ou non, suivant nos intimes convictions.