lundi 31 décembre 2012

la nourriture de l'égo

L'ego a besoin de de problèmes, de conflits et d'ennemis pour renforcer le sentiment de division dont dépend son identité.

notre petite lâcheté à tous

"Quand ils sont venus chercher les communistes, je n'ai pas protesté parce que je ne suis pas communiste. Quand ils sont venus chercher les Juifs, je n'ai pas protesté parce que je ne suis pas juif. Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, je n'ai pas protesté parce que je ne suis pas syndicaliste. Quand ils sont venus chercher les catholiques, je n'ai pas protesté parce que je ne suis pas catholique. Et lorsqu'ils sont venus me chercher, il n'y avait plus personne pour protester." Texte de Martin Niemöller (1892-1984), pasteur protestant arrêté en 1937 et envoyé au camp de concentration

changer le monde

Ne doutez jamais qu'un petit groupe d'individus conscients et engagés puisse changer le monde. C'est même de cette façon que cela s'est toujours produit.
Margaret Mead, anthropologue (1901-1978).

Une histoire ordinaire, écrit par une jeune journaliste ou presque

Les invisibles de la Bastille

C'est une histoire ordinaire. Une sale histoire de misère et de solitude. Elle se passe à la Bastille, à Paris. Cela pourrait être un autre quartier, une autre ville. Les personnages s'appellent Ianis et Larissa. Ils pourraient porter d'autres noms.
Ils vivent dans la rue. Assis sur le sol, à hauteur des poussettes et des chiens. Pour les autres, tous les autres, ils n'existent pas. Ils sont invisibles. Tout juste génèrent-ils un soupir - agacé ou désolé - parfois une pièce, un sandwich. Ils sont Roumains. Souvent Roms, pas toujours. Ils ne sont pas de ceux qui plantent des tentes le long du canal Saint-Martin. Qui émeuvent les foules. Leur misère est silencieuse, quotidienne, anonyme. Terriblement banale.
J'ai rencontré Larissa un samedi soir. Rue de la Roquette, à coté de la place de la Bastille. Rue de bars et de fêtards. Rue de misère ordinaire. Larissa était assise par terre, à quelques mètres d'un petit supermarché. A côté d'elle, deux enfants jouaient, apparemment indifférents au froid, au bruit et aux passants qui ne se retournent plus. Le plus jeune s'appelle Ianis, presque encore un bébé. Son regard est timide, mais, en quelques minutes,  il devient un enfant rieur au sourire lumineux. Je n'ai pas saisi le prénom de son grand frère.
Ce soir-là, Larissa et ses enfants dormaient appuyés contre le système de ventilation de la supérette, pour profiter de l'air chaud. Ainsi, ils n'ont pas trop froid, m'explique-t-elle, tandis que dans la rue défilent les Parisiens emmitouflés. Je parle mal roumain, son français est pire encore, mais nous parvenons à nous comprendre. Avec deux amies, nous allons au supermarché faire des courses pour Larissa. Du basique. Eau, pain, bananes, gâteaux. Une manière comme une autre d'aider. Une manière aussi de s'acheter une bonne conscience, peut-être.
Les paquets font plaisir à Larissa. Elle donne de l'eau à ses enfants, boit avidement. Mais surtout, elle semble heureuse de parler. Étonnée d'entendre sa langue natale. Elle croit d'abord que je suis Roumaine, moi aussi. Découvre vite que ce n'est pas le cas. Mais, même approximative, notre conversation semble lui faire plaisir.
À quoi bon apprendre le roumain, m'a-t-on raillée récemment, " tu veux parler aux petits mendiants de Paris peut-être?" Il faut dire qu'à la capitale, les Roumains ne sont pas aimés. Faites l'expérience de prononcer le mot "roumain" dans le métro. Hostilité et paranoïa, au mieux pitié. Le racisme envers les Roumains et les Roms est devenu ordinaire, on ne s'en cache pas. Ce racisme-là est un peu comme l'antisémitisme d'il y a un siècle: il ne choque pas tant que ça.
Je suis revenue voir Larissa. Elle n'était plus au même endroit. À la place j'ai rencontré sa sœur. Puis j'ai rencontré Marissa. Elle s'abrittait de la pluie sous l'auvent d'une banque, son petit garçon endormi sur ses genoux. Elle m'a demandé des couches - "numéro cinq" - pour son enfant, qui n'avait pas été changé depuis deux jours. Dans la supérette, j'ai acheté un chocolat chaud. "C'est bien triste", m'a dit le vigile, quand il a su à qui mes courses hétéroclites étaient destinées. "Avant, on leur donnait des invendus, mais plus maintenant: des bagarres éclataient entre eux".
Le temps de traverser la rue, la pluie battante m'avait transformée en serpillière. Marissa m'a proposé de m'abriter un instant auprès d'elle, partageant son auvent avec le même sourire que si elle m'invitait à passer au salon. Dans son visage rond et pâle, son sourire a fait l'effet d'un soleil. À quelques pas, un groupe de jeunes se protégaient de la pluie, bavardant iPhone et plans de soirée sans un regard pour elle. Un peu plus loin, un homme urinait dans la rue. Il s'est retourné, exhibant son sexe en hurlant. Marissa a grimacé. Puis m'a demandé si j'avais des enfants, et ma réponse négative a eu l'air de la surprendre. Elle m'a raconté venir du sud de la Roumanie, cela fait déjà "quelques temps" qu'elle est à Paris.
J'ai quitté l'auvent de Marissa quand la pluie faiblissait. Sur le chemin du métro, les derniers badauds chargés de paquets de Noël se pressaient. Il fait froid, il fait nuit. Nuit de promesses pour les fêtards. Nuit ordinaire pour les invisibles. Au milieu de la place de la Bastille, au sommet de la Colonne de Juillet, se dresse le Génie de la Liberté. Liberté, égalité, fraternité. Paris est plein d'ironie.

À propos de emiliennemalfatto

J'ai 23 ans, j'étudie le journalisme à Sciences Po Paris. J'aime parler aux gens, les photographier, les voyages, quand l'avion décolle, sourire aux bébés dans les bus, cuisiner trois gâteaux d'un coup, les manger, marcher dans la forêt en automne quand ça sent les champignons, la Méditerranée, conduire un scooter, apprendre des langues, baragouiner trois mots d'une nouvelle langue quand je suis à l'étranger, écrire, l'humour noir et les mauvais jeux de mots en général, le Nutella (oh oui!), le bon vin, le cinéma, Cary Grant, Lino Ventura et Jean Louis Trintignant, les vieux feuilletons radiophoniques et les terrasses. Y'a plus qu'à savoir si j'aime blogger.

jeudi 27 décembre 2012

auto-satisfaction intellectuelle au détriment de l'autre

Il est des personnes qui, quand elles se retrouvent ensemble dans une assemblée, glissent dans une complicité ironique à attendre une attitude, un mot qui les ferait ricaner, oh très discrètement, c'est imparable car "subtil", l'air de rien, rester au bord du dénigrement... et si quelqu'un fait mine de s'en offusquer, il est taxé de susceptible, ne comprenant pas l'humour fin.... tout cela de façon extrêmement "intelligent"..... dénigrant
tout peut être matière à moquerie, dédaigneusement, finement, lâchement...
Elles se focalisent de préférence sur quelqu'un de calme, gentil, parfois naïf... c'est bien plus facile de montrer sa "supériorité"...
ces personnes ont besoin d'un complice qui fasse écho, car seules, elles peuvent être une compagnie tout à fait agréable et avoir des conversations intéressantes et profondes.
Ces gens sont "intelligents" mais certainement mal à l'aise avec eux mêmes, en manque de confiance, avec toujours ce besoin de tester leur petit pouvoir, leur impact, leur "intelligence"...
que dire quand on ne trouve pas le moyen d'arrêter ce gâchis relationnel qui moi, me mine quand il s'agit de proches.
Je me sens mal à l'aise, sans avoir l'étoffe de "contrer", de protéger la personne qui est visée ; heureusement, elle ne le remarque pas obligatoirement.
Que dire de cette auto-satisfaction au détriment de l'autre, devant un auditoire complice passif ou soulagé de ne pas être pris pour cible cette fois-ci.... cette tendance à se ranger du côté du plus "fort"... ou qui ne veut tout simplement pas faire de "vagues", qui rigole, parfois "jaune" mais rit quand même.
J'en sors, triste et épuisée.







Par contre, je suis triste et épuisée après.

une nouvelle qui m'a réjoui

ll vit dans un mobil-home, ses voisins lui ont bel et bien construit une maison

Où l’on reprend des nouvelles de Fred et de la maison (en bois) que ses voisins veulent lui construire… Nous avions parlé ici-même il y a quelques mois de ce chômeur de 47 ans originaire de Picardie vivant dans un mobil-home déglingué dans un petit village de Vendée, Saint-Martin-des-Fontaines, où il s’est installé afin d’être à proximité de ses trois enfants et de leur mère dont il est divorcé. Inquiets par la vétusté de son logement, des habitants du village s’étaient alors mobilisés dans le but de lui offrir un toit digne de ce nom. Sur fond de crise économique et de délitement social, cette histoire de solidarité pouvait sans doute paraître "trop belle" pour être vraie. Il n’en est rien.
Fred devant sa maison, quasi-terminée. (Photo : Frédéric Potet/Le Monde)
La maison est là, quasi-terminée, juste à côté du vieux mobil-home promis à la destruction. Une cérémonie devait être organisée ce jeudi matin à la salle des fêtes de Saint-Martin-des-Fontaines pour remettre à Fred les clés de cette habitation de 90 mètres carrés en ossature bois, symbole d'entraide et de système D. Plus de cinquante artisans et entrepreneurs des environs ont offert qui des matériaux, qui des coups de pinceau ou des tours de vis. Des donateurs individuels, émus par l’histoire, ont également contribué au financement de cette opération d’un montant total de 120.000 euros, coût estimé de la maison. A l’initiative du projet avec une autre association, l’Association des bassins versants de la grande fontaine a cassé sa modeste tirelire (20.000 euros) dans l’achat du bardage, de la peinture extérieure et d’une partie de la structure. Tout le reste - 100.00 euros donc - est le fruit d’huile de coude, de débrouillardise et de générosité.

lundi 24 décembre 2012

Une des clés du bonheur

Ne pas nourrir la frustration.

manipulateur et victime, couple inséparable


 « dans le rapport maître - esclave, quand l’esclave meurt, le maître disparaît »

a dit le philosophe HEGEL.

La victime est donc complice, certes inconsciente ou involontaire.


Donc si la victime permet à son manipulateur de la manipuler, elle a également le pouvoir d'arrêter ce jeu, elle sort de sa position d'impuissante pour retrouver son pouvoir.

Encore faut-il avoir les moyens de devenir conscient et de déjouer le processus.

la suite logique des coeurs blindés...

ÉTATS-UNIS Le nouveau marché des cartables blindés

Nos liens

"Quand ils sont venus chercher les communistes, je n'ai pas protesté parce que je ne suis pas communiste. Quand ils sont venus chercher les Juifs, je n'ai pas protesté parce que je ne suis pas juif. Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, je n'ai pas protesté parce que je ne suis pas syndicaliste. Quand ils sont venus chercher les catholiques, je n'ai pas protesté parce que je ne suis pas catholique. Et lorsqu'ils sont venus me chercher, il n'y avait plus personne pour protester." Texte de Martin Niemöller (1892-1984), pasteur protestant arrêté en 1937 et envoyé au camp de concentration.

vendredi 21 décembre 2012

jeudi 20 décembre 2012

la responsabilité

Se sentir responsable n'est pas être coupable.
Reconnaître qu'à un moment on a agi de cette façon, pour telles raisons, et que l'autre a pu ressentir une souffrance.
Ni l'acte,
ni le ressenti
ne sont à nier.
Mais chacun peut en prendre la responsabilité qui lui incombe.

L'enfant n'est pas responsable comme un adulte, par contre l'enfant devenu adulte est responsable de ce qu'il fait avec ses ressentis d'adulte :

- chercher à comprendre les fondements,
- mais aussi laisser à l'autre la liberté de s'exprimer et accepter son fondement et ses ressentis différents.

Brandir l'excuse de l'enfance pour justifier sa violence d'adulte est une impasse et ne fait qu'entretenir la souffrance de l'enfant devenu adulte.


l'expérience


« l’expérience, ce n’est pas ce qui arrive à quelqu'un, mais ce que quelqu'un fait avec ce qui lui arrive.

Aldous Huxley, 

mardi 18 décembre 2012

tendance au lynchage subtil...


se rendre conscient d'une certaine "tendance de lynchage" simplement par des mots.

Une personne lance une critique contre un absent, souvent gratuite, et le groupe renchérit plus ou moins tièdement,  en silence ou de manière plus active.

Il est alors plus facile de s'exprimer dans ce sens que de contester,

soit parce qu'on n'a pas envie de contester le groupe,
ou parce qu'on a un différend à régler avec cette personne, une basse revanche....
soit par manque d'intérêt...

l'opprobre devient rumeur.

alors qu'il suffira de réfléchir à ce qu'on exprime : est-ce vraiment ce qu'on pense, ressent ?
et si on répond par "non", oser s'affirmer même quand il ne s'agit pas de nous.






la sensibilité


contrairement à ce que nous pourrions croire....

Augmenter sa sensibilité rend moins vulnérable.

La sensibilité ne conduit pas forcément à adopter les émotions de l'autre (pleurer avec lui par exemple).

Etre sensible permet plus de lucidité.

Les émotions surviennent lorsque ce que nous imaginons est décalé par rapport à la réalité.


Ces quelques réflexions sont inspirées par les écrits de M.Thierry TOURNEBISE, psychothérapeute.

Ils apportent un éclairage différent de ce qu'on entend communément.

Il ne s'agit pas d'adhérer aveuglément à ce qu'on lit, mais d'élargir le regard....






lundi 17 décembre 2012

Calendrier de l'Avent n° 17

Excuse ou validation ?

L'excuse.... déresponsabilise.

Il vaut bien mieux chercher et reconnaître la raison pour laquelle on a agi ainsi.

Et l'autre pourra à son tour comprendre mais surtout reprendre confiance puisqu'en ayant la possibilité d'exprimer la cause et d'évaluer les conséquences, la communication est restaurée.

Sauf si l'un ou l'autre utilise la manipulation, le chantage, déséquilibre l'échange en exigeant le "mea culpa", utilise le passé pour justifier une attitude irrespectueuse au présent, empêche le dialogue où chacun doit pouvoir s'exprimer.

dimanche 16 décembre 2012

calendrier de l'avent n° 16
















 être responsable engendre plus de liberté

Si je me laisse aller à penser que ce que je fais et ressens est de la faute de l'autre, je ne pourrais jamais travailler dessus, cela m'échapperait puisqu'on ne peut se changer que soi-même.

Par contre, si j'ai le courage de me voir en face et de prendre la responsabilité de mon ressenti autant que de mes actes, je suis plus libre.
  



calendrier de l'avent pour plusieurs jours

.. un peu dépassée par les évènements de vie, toujours contente de trouver des sources pour puiser l'énergie nécessaire à simplement être ce que je suis au moment même ; cela veut dire pouvoir prendre un certain recul pour laisser l'espace à l'autre, assumer ce que je suis pour ne pas me faire écraser.
Ne pas se laisser définir par l'extérieur tout en restant dans l'écoute car le miroir peut m'enseigner.
Difficile exercice, équation à nombre d'inconnues !

Voilà ce que je peux dire aujourd'hui.

je retourne à la confection d'un mélange d'huiles essentielles qui constitue la base de mon parfum et l'huile pour le corps. Un plaisir des sens.

Entre les démarches administratives, les comptes, les rapports, les listes de choses à ne pas oublier.....

et puis je marcherai un moment dans la ville, sans but précis et parfois je tombe sur un concert magnifique dans une Eglise proche.

Un dimanche avant noël.

jeudi 13 décembre 2012

la communication non violente

par Marshall ROSENBERG
La communication non violente est souvent présentée à l'aide de la méthode qui consiste à suivre les quatre étapes qui sont : observer une situation sans jugement, ressentir le sentiment que cela suscite en nous, identifier notre besoin, et formuler une demande concrète et négociable. Mais en fait, ce qui est dit est beaucoup moins important que l'intention qu'on y met. Parce que si l'intention est que l'autre fasse ce que l'on veut, il ne s'agit pas de communication non violente. [...]

Calendrier de l'Avent n° 13 : le bonheur

souvent, le bonheur est une attitude réactive ; nous croyons que les choses ou les personnes en sont la cause, mais le vrai bonheur n'a pas de cause, c'est un choix. cherchons toujours une raison d'être heureux.

mercredi 12 décembre 2012

Immaturité relationnelle

 le chantage émotionnel
Le processus :
-  demande de l’un
-   résistance de l’autre
-   pression : culpabilisation ou menace...
-   acceptation , capitulation
-   répétition du processus

épuisement,
relation impossible
incompréhension de l'entourage qui ne voit pas tout, parfois on essaie de "jouer" sur celui qui est le plus accessible.... parce que la situation dérange, éclabousse, gâche le présent...

période de calme, latence

Essai de renouer une relation apaisée

éternel recommencement.... ? jusqu'à ce que soit :

- le premier comprenne qu'il peut demander.... mais accepter la réponse de l'autre,
- le deuxième reste "égal à lui même"


au risque d'attirer d'autres foudres :

propos, injustes, reproches
relater les épisodes "à sa façon"
vengeance subtile dictée par le dépit
chantage à la maladie ou pire....

immaturité relationnelle.

La vie nous fait grandir, si nous le voulons !

maintenant si on veut "faire payer" absolument l'autre, c'est une impasse à l'évolution.

mardi 11 décembre 2012

Calendrier de l'Avent n° 12

Refuser la manipulation,
c’est accepter de passer pour une « mauvaise mère », une « épouse invivable », un «collègue difficile »,
une femme qui n'est même pas une femme (?...)....
Donc renoncer à une image idéale de soi (et être celui ou celle qui ne répond pas aux attentes - aux exigences, parfois - de l'autre).
 Vous y parviendrez en prenant conscience de votre valeur.
Et cela se travaille.
Vous deviendrez peut-être moins « aimable » aux yeux du manipulateur (ou carrément celle qui est la cause de son malheur), mais, en vous libérant de ce regard extérieur, vous gagnerez un bien précieux : votre liberté.
Et quand on est libre... on est plus à même d'être disponible pour l'autre, de façon plus saine et équilibrée.

Ce que j'écris est un mélange de lectures et de vécu.
ce que je recopie parfois trouve une résonance en moi. Je le souhaite le partager.

lundi 10 décembre 2012

Calendrier de noël n° 11

L'équanimité ne veut pas dire indifférence.

La première permet d'accueillir toute expérience avec une égalité d'esprit, rend le coeur disponible pour toute chose.

tandis que l'indifférence est un repli sur soi, une fermeture, une insensibilité fondée sur la peur ; on tourne le dos à la vie.

On peut confondre les deux dans l'apparence.

Calendrier de l'Avent n° 10

l'ennemi proche de la joie est la comparaison, qui cherche à déterminer si nous avons davantage, autant ou moins qu'un autre. Au lieu de nous réjouir pour lui, une subtile voix se fait entendre : "ai-je reçu autant que lui ? quand mon tour viendra-t'il? créant à nouveau le sentiment de séparation.

(Périls et Promesses de la vie spirituelle, Jack Kornfield)

samedi 8 décembre 2012

calendrier de l'Avent n° 9

La compassion et la pitié :

la pitié nous aliène, ce qui, en nous, se lamente..."ce malheureux-là"....

La véritable compassion se révèle lorsque notre coeur entre en résonance avec la souffrance de l'autre : "oui moi aussi, comme toi, je prends part aux souffrances de la vie".

(Périls et Promesses de la vie spirituelle, Jack Kornfield)

Calendrier de l'Avent n° 8

La bonté - l'attachement.

L'amour véritable est l'expression d'un  coeur ouvert, "je t'aime comme tu es sans rien attendre et sans rien demander".

L'attachement s'accompagne d'un sentiment de séparation "parce que tu es autre que moi, j'ai besoin de toi" : au départ il peut ressembler à l'amour mais, à mesure qu'il grandit, il se transforme manifestement en son contraire, que caractérisent la dépendance, le besoin de contrôle, la peur.


 (Périls et Promesses de la vie spirituelle, Jack Kornfield)


...... Il ne s'agit pas d'être comme ci ou comme ça... mais simplement d'en être conscient et de ne pas confondre "amour" et "attachement" ou besoin, ou désir, ou habitude, ou confort....

vendredi 7 décembre 2012

DONNER et RECEVOIR

(par Lise BOURBEAU)
Saviez-vous que « donner » ne signifie pas nécessairement « être généreux »?
Vous considérez-vous comme une personne généreuse? Sur quoi vous basez-vous pour affirmer que vous l’êtes ou non?
Être généreux, c’est donner sans compter ou plus qu’on n’est tenu de le faire. C’est aussi donner sans attente. En général, on considère qu’une personne est généreuse si elle donne des objets ou de son argent aux autres, de son temps, de ses conseils ou qu’elle s’implique au profit d’une œuvre de bienfaisance. Mais est-ce que tout ceci correspond à de la générosité ou plutôt à un moyen pour se faire aimer et être reconnu comme étant une bonne personne ou pour recevoir quelque chose en retour?
J’ai rencontré beaucoup de personnes qui se croyaient généreuses parce qu’elles étaient toujours au service des autres ou faisaient souvent des cadeaux à leur famille et à leurs amis. Ces personnes étaient très déçues lorsque les gens avec qui elles avaient été généreuses refusaient de les aider. Leurs attentes n’étaient pas comblées.
Voici quelques mises en situation pour vous aider à vérifier si vous êtes une personne véritablement généreuse. Comment vivriez-vous le fait qu’un de vos proches ne souligne jamais votre anniversaire malgré le fait que vous lui donniez un cadeau d’anniversaire depuis quelques années? Cesseriez-vous de lui en offrir?
Imaginez maintenant que vous avez donné beaucoup de votre temps à une amie qui vivait une période très difficile. Vous n’aviez pas vraiment de temps à lui consacrer, mais vous avez tout de même fait des pieds et des mains pour en trouver. Un jour, vous demandez un service à cette amie, mais elle vous répond qu’elle n’a pas le temps en ce moment. Comment vivez-vous cela?
Le fait de vous poser ce genre de question vous aidera à déterminer si vous avez des attentes ou non lorsque vous donnez. Lorsque nous avons des attentes, nous ne donnons pas véritablement. Nous voulons plutôt échanger. Quand vous vous attendez à un retour, assurez-vous que c’est bien clair avec l’autre et prenez le temps de faire une entente entre vous.
Il n’y a rien de mal dans le fait de donner en ayant des attentes, en autant que les personnes impliquées en soient conscientes. À titre d’exemple, je connais une dame qui fait le ménage chez une amie parce que cette dernière travaille à temps plein, est mère monoparentale de deux enfants et qu’elle n’arrive pas à le faire. En échange, cette maman cuisine pour son amie qui déteste cuisiner. Ainsi, tout le monde est gagnant. Ça ne veut pas dire qu’elles sont généreuses. Elles ont tout simplement un arrangement qui leur convient.
Donner véritablement, c’est donner pour le plaisir de donner. Votre plaisir ne doit pas dépendre du plaisir de l’autre car il se peut qu’il ne soit pas entièrement partagé. Si c’est le cas, au lieu d’être déçu, devenez conscient qu’il est préférable de vérifier avec l’autre ce qui lui ferait vraiment plaisir.
Ceux qui disent aimer donner mais qui ont de la difficulté à recevoir ne sont pas de véritables donneurs. DONNER et RECEVOIR vont de pair. En effet, nous donnons au même degré que nous recevons et nous recevons au même degré que nous donnons. Lorsque vous prenez véritablement plaisir à donner, vous êtes alors en contact avec le plaisir que les autres ressentent lorsqu’ils vous donnent quelque chose.
Plus vous donnerez de cette façon, plus vous deviendrez une personne généreuse. Souvenez-vous que l’Univers est géré par la justice divine. Ainsi, nous savons au plus profond de nous que nous n’avons plus besoin d’avoir d’attentes car l’Univers s’occupe de nous. Nous n’avons qu’à demeurer en contact avec le plaisir de donner, sans nous inquiéter de la façon dont nous récolterons.
Avec amour,
Lise Bourbeau

Calendrier de l'Avent n° 7

Le fait d'être révolté contre ce qui ne peut pas être changé à notre niveau n'est pas très efficace ; par contre il s'agit d'une attitude extrêmement énergivore.

Sans en être vraiment conscient, nous pouvons être le vecteur de la peur, l'opprobre, la haine.

De plus cette attitude est stérile et conduit surtout à se sentir démuni, dans l'incapacité de faire évoluer les choses.... il ne reste donc plus qu'à sombrer dans la dépression
ou à fustiger l'Etat (c'est nous), les politiciens (que nous élisons), les étrangers (qui veulent, tout comme nous, vivre en paix, dignement... pour la plupart), la course à la rentabilité (c'est nous qui l'alimentons par nos choix de consommation).

Nous pouvons en parler, échanger mais garder notre énergie pour poser des actes quotidiens responsables. Les plus petits ne sont pas forcément les moins porteurs.

Voilà une manière d'être des résistants à la morosité ambiante et une façon de faire de la politique.

jeudi 6 décembre 2012

Calendrier de l'Avent fenêtre n° 6

sortir des peurs et des préoccupations.
S'aménager des temps de "retour à soi", marcher, écouter une belle musique....
malgré le souci qui nous plombe en ce moment.
C'est un défi, une façon de se réapproprier l'instant, malgré la mauvaise nouvelle, la difficultés qui paraît insurmontable.
Cela ne change rien à la réalité des choses mais à notre façon de l'aborder, oui ;
cela change tout !
L'énergie est reconstituée et nous pouvons faire face.


mercredi 5 décembre 2012

une relation....

peut-être tout simplement une conjoncture d'intérêts à un moment donné
(intérêt au sens élargi, pas seulement ceux qui sont conscients, pas uniquement matériels, ou plus subtiles)

... exister,

... être curieux de l'autre,
...  se nourrir de la différence,
... partager, donner et recevoir,
... avoir l'occasion de se connaître davantage à travers l'autre,
... faire un bout de chemin ensemble,

consciemment ou inconsciemment,

.. se soutenir
... plaire
... être reconnu
... dominer
... être dominé
... se justifier
... se lancer un défi

... exister tout simplement.



vivre

vivre au jour le jour à faire ce qu'il y a à faire au moment même.
Des rencontres gratuites, des échanges de vie.
Et beaucoup de travail sur soi, dans la joie. Si possible.
aimer la vie telle.
Etre sur votre chemin, c'est le plus important. Il ne s'agit pas de coller à ce qu'on attend de nous mais de trouver un équilibre toujours fragile,
sans cesse se remettre à l'ouvrage pour refaire ce qui se défait.
L'impermanence de la vie, tellement angoissante.
Aussi, surtout aussi, assumer ses choix et ne pas les faire supporter "à la vie", à "l'autre à proximité".
Savoir reconnaître ce qui est en accord avec soi, même si on déplaît à ceux qui disent nous aimer, qui nous aiment certainement à leur façon.
Savoir se remettre en cause.
bon... par-dessus tout, il y a cette joie de vivre qui induit aussi de temps en temps la tristesse, le découragement, la colère (qui n'excuse pas l'irrespect) ; tant qu'il y a un courage à se voir en face sans se voiler.
Tant qu'on ne manipule pas, tant qu'on n'est pas obligé de faire du chantage aux sentiments, tester les limites de tolérance de l'autre etc....
toutes ces bassesses quotidiennes qui deviennent vite une habitude incontournable et malheureusement la seule façon "facile" de "s'en sortir" aux yeux de l'apparence. mais l'être intérieur ne s'y trompe pas et nous rattrapera toujours.... il ne se laisse pas museler durablement.... sauf si par malheur on se suicide à petit feu par l'alcool etc... là il se tait..... on le tue.... avant d'avoir détruit son corps, un peu plus tard, parfois on peut se leurrer un moment.

mais ce ne sont encore que des mots... il faut arriver à les faire vivre au quotidien, avoir le courage de reconsidérer tous les recoins de notre personnalité...
il faut déjà  volonté de s'y mettre !

la souffrance

quand on est face à une souffrance :

endosser, souffrir avec, ne sert pas à grand'chose à part montrer à la personne qu'elle n'est pas seule et qu'on l'écoute.

Et en définitive, peut-on vraiment se mettre à la place de l'autre ?

Ne pas se laisser anesthésier par l'impossibilité de soulager.

Par contre, faire ce qu'on peut, au moment même ; apprendre de la souffrance de l'autre pour rectifier éventuellement ses attitudes et pensées pour empêcher d'autres souffrances, est une attitude constructive.

Calendrier de l'avent fenêtre n° 5

(phrase lue) Tant que nous ne savons pas Qui nous sommes, nous cherchons éperdument la reconnaissance d’autrui, pour pouvoir survivre.

je dirai : Acceptons de ne jamais vraiment SAVOIR QUI nous sommes, mais ayons soin d'ETRE pleinement CE QUE nous sommes.

Difficile exercice au quotidien.

Calendrier de l'Avent n° 4

A quoi servent les regrets et les remords ?
Ils alourdissent le présent,
Ils ne changeront pas le passé.
Ils empêchent de s'ouvrir à l'avenir.

Un petit exercice d'honnêteté intellectuelle nous fait vite comprendre que regretter c'est souvent nier les motivations de telles ou telles décisions, à l'époque où elles ont été prises.
Reconnaître l'intérêt du moment.
L'évolution de nos besoins et aspirations, base de nos choix de vie.
Admettre que nous changeons.
En faire un levier plutôt qu'un poids à supporter.

mardi 4 décembre 2012

Marianne SEBASTIEN des Voix Libres

parle de ces magiciens de l'impossible, ces femmes et ses enfants.

 http://dl.free.fr/m7L2GIKS5

 http://www.voixlibres.org/

Elle parle aussi du chant.

Bienvenue à Voix Libres

Voix Libres est une association humanitaire internationale où les enfants des mines, des rues et des ordures de Bolivie deviennent auteurs et réalisateurs de leurs projets une fois diplômés... ce qui garantit un engagement solidaire et durable

lundi 3 décembre 2012

Calendrier de l'Avent fenêtre n° 3

Sortez de la routine et des automatismes.
Se poser des questions, évaluer pourquoi nous faisons telle ou telle chose : cela correspond-il vraiment à ce que je veux ? et assume ?
nous n'avons pas tous le même schéma de vie

foie un peu moins gras

Forcer un animal... pour juste avoir du foie gras.... et s'il était moins gras... un peu moins "bon" peut-être....  avec la conscience de ne pas torturer inutilement un animal qui n'a aucun moyen de se défendre.... il n'a même pas de dents.. et de lui offrir une vie d'oie !
nous sommes responsables des animaux qui dépendent de nous.....
comme le Petit Prince de sa rose.


 


Avoir  du cœur et de la conscience en politique, ce n’est pas interdit !


6 rue Emile Gilbert
75012 Paris
06.25.45.30.01