lundi 2 septembre 2019

un "joli" champ sans coquelicot ? sans oiseaux ? sans insectes ? pas d'arbres ....


"je préfère les produits locaux, j'achète au marché du coin"


et voici pourquoi (entre autres)


En Andalousie, plongée dans l’enfer des serres de la tomate bio

Par  (lu dans le MONDE du 2-9-2019)
Manger demain (2/6). Sous les serres d’Almeria, la production été comme hiver d’aliments bio se fait au prix d’une surexploitation des ressources humaines et naturelles.
Campohermoso. « Le joli champ ». Rarement localité aura aussi mal porté son nom. Pas une herbe folle, pas un coquelicot, pas un arbre, pas un ruisseau, pas un chant d’oiseau, pas un battement d’aile de papillon dans cette campagne andalouse. Des serres, seulement des serres. Un dédale de kilomètres de serres, toutes en plastique. Une marée blanche qui dévore la côte, engloutit les villes et grignote inexorablement la montagne. Une mer de plastique qui prolonge la Méditerranée et se répand dans toute la province d’Almeria.
Bienvenue dans le potager de l’Europe. Quelque 33 000 hectares de terres sous bâches : l’équivalent de 47 134 terrains de football, trois fois la superficie de Paris consacré exclusivement à la culture intensive de fruits et légumes, été comme hiver. En castillan, serre se dit invernadero. Lhiver (invierno), quand la production est au point mort dans une large partie du continent, les invernaderos du sud-est de l’Espagne tournent à plein régime et inondent les supermarchés en fraises ou en tomates. Ronde, grappe, cocktail, cerise, olivette… la tomate espagnole colonise aussi les rayons bio des enseignes de la grande distribution. Carrefour, Auchan, Leclerc, Lidl, Monoprix, Franprix, elle trône toute l’année sur les étalages dans sa barquette emballée de plastique...
Je continue ma joyeuse activité de planter tout se qui pousse dans le moindre coin de terre... même entouré de béton !
la nature nous le rend au centuple.