lundi 25 janvier 2016

Faire ce qu'il faut, au mieux, au moment même : une jolie histoire

La famille Smith rentrait d'une journée de ski, vendredi soir, lorsque ses membres ont aperçu une petite chose rose gigoter dans la neige, sur un bord de route à Hagerstown, dans le Maryland.
C'était un petit porcelet qui couinait et qui peinait à se frayer un chemin dans les énormes quantités de neige qui se sont abattues sur l'est des Etats-Unis ce week-end.
On avait fini de skier lorsqu'on a trouvé ce petit gars coincé dans la neige, écrit le père de la famille Smith :«C'était juste une petite boule de neige»
L'adolescent de la famille, Perry Smith, a alors retiré le porcelet congelé de la neige : «C'était juste une petite boule de neige, une boule rose dans la neige», a-t-il raconté au Washington Post.
Face au petit animal frigorifié, la famille Smith a alors entrepris de le réchauffer en l'emmitouflant dans un pull, avant de l'embarquer dans leur voiture. «Sans ça, il serait mort», a expliqué la famille.

Wee Wee

Les Smith ont ensuite emmené le porcelet grelottant jusqu'à leur hôtel, puis ont passé une bonne partie de la soirée à le réchauffer en l'emmaillotant dans des serviettes 

http://www.dna.fr/actualite/2016/01/25/snowzilla-ils-sauvent-un-petit-cochon-piege-dans-la-neige

samedi 23 janvier 2016

NOS NON-DECISIONS

Ne pas décider est une décision malgré tout.
Ne pas en être conscient conduit à faire porter la responsabilité à autre, ou à la "vie".
Vouloir se montrer "irréprochable" et laisser à d'autres le soin de décider (en apparence) distille des petites lâchetés au quotidien qui, tôt ou tard, nous rattrapent.
notre "veilleur intérieur", tout au fond de nous, ne s'y trompe pas.
et peut-être est-ce là une des causes qui nous bloque, avec tout le cortège de regrets, désillusions, dépit, amertume, sentiment de ne pas être acteur de sa vie mais d'en être le "jouet".
la vie est un vaste et inépuisable terrain d'apprentissage.
L'important n'est pas les "bonnes notes" attribuées par l'entourage ou la société (même si elles peuvent être un signe, un repère) mais la recherche d'une cohérence dépassant, peu à peu, la sphère de l'individu, si toutefois il a appris à se forger une assise dans la vie.
S'en donner les moyens est de la responsabilité de chacun ; le terreau de la vie nous fournit amplement en matière.








mercredi 20 janvier 2016

les Sages disent que nous avons toujours le choix


les Sages disent que nous avons toujours le choix

mais il faut en assumer les conséquences (désapprobation de l'entourage, dénigrement, incompréhension, réactions..)

Il y a également la peur dans la projection qui rentre dans le jeu (peur du manque, affectif, financier ...) peur de ne pas y arriver

il n'existe qu'une parade : la confiance dans l'écoute de sa cohérence, 
Car ne pas être cohérent avec soi moi-même ouvre les portes au mal-être, maladies, agressivité, regrets, dépit, déceptions  etc... cela n'arrange rien évidemment !

mais qu'il est difficile ce chemin
Toujours et encore des incohérences à assumer ou à rectifier.

je ne suis pas sage... que de passage, je me le pardonne.


samedi 9 janvier 2016

j'atteste : contre la barbarie

par Abdellatif LAABI (poète marocain)


J'atteste qu'il n'y a d'Être humain


que Celui dont le cœur tremble d'amour


pour tous ses frères en humanité


Celui qui désire ardemment


plus pour eux que pour lui-même


liberté, paix, dignité


Celui qui considère que la Vie


est encore plus sacrée


que ses croyances et ses divinités


J'atteste qu'il n'y a d'Être humain


que Celui qui combat sans relâche la Haine


en lui et autour de lui


Celui qui dès qu'il ouvre les yeux au matin


se pose la question :


Que vais-je faire aujourd'hui pour ne pas perdre


ma qualité et ma fierté


d'être homme ?



vendredi 8 janvier 2016

un heureux "fait divers"


Un petit garçon de 5 ans a sauvé son papa, victime d'un malaise, en partant seul, en pleine nuit, à vélo, pour chercher les secours. Cette belle histoire,racontée par Ouest-France, s'est déroulée en Mayenne.
Mercredi soir, aux environs de 22 h 30, un automobiliste qui circulait entre les communes de Saint-Pierre-la-Cour et Bréal-sous-Vitré aperçoit un petit bout de chou à vélo, tout seul. Intrigué par cette rencontre pour le moins insolite, l'automobiliste s'arrête et interroge le garçonnet. Celui-ci lui explique que son papa a fait un malaise à la maison et qu'il est donc parti prévenir sa maman qui travaille de nuit dans une entreprise de la région.
L'automobiliste alerte le centre d’urgence de la gendarmerie. Mais les explications de l'enfant restent floues et il ne sait pas exactement expliquer où se trouve sa maison ni l'entreprise de sa maman. Heureusement, les gendarmes parviennent rapidement à identifier l'enfant.
Les forces de l’ordre se rendent aussitôt au domicile parental où ils retrouvent le père, toujours inconscient, avec sa fille de deux ans. Le papa, victime d'un malaise cardiaque, a pu être transporté au centre hospitalier où il a été soigné. La maman, prévenue, a pu arriver très vite au domicile pour, sans doute, serrer très fort dans ses bras son tout jeune héros.

lu dans les DNA du 08-01-2016

dimanche 3 janvier 2016

Avoir 80 ans


article lu dans la newsletter SANTE NATURE INNOVATION

Pourquoi je suis impatient d'avoir 80 ans

Quand ce sera mon tour, j'espère mourir en plein travail, comme Francis Crick, un des découvreurs de l'ADN. 

Il était en grande conversation lorsqu'il reçut un coup de téléphone lui annonçant que son cancer du côlon était de retour. Il remercia simplement son médecin, raccrocha, et resta silencieux pendant une minute, le regard dans le vague. Puis, il reprit sa conversation, exactement où il l'avait laissée. Lorsque, quelques semaines plus tard, on l'interrogea sur sa réaction à son diagnostic, il dit : « Tout ce qui a un début doit aussi avoir une fin. » Lorsqu'il mourut à l'âge de 88 ans, il était dans la phase la plus fructueuse de sa carrière scientifique. 

Coluche fut moins élégant lorsqu'il déclara : « Si vous ne vouliez pas mourir, il ne fallait pas naître ! Avec le préservatif Nestor, je ne suis pas né, je ne suis pas mort ! ». Mais son humour cachait, comme souvent, une profonde sagesse. 

Ma grand-mère, qui vécut jusqu'à 98 ans, disait souvent que la décennie de ses 80 ans avait été une des plus intenses de sa vie. Elle racontait qu'elle avait ressenti, non pas un rétrécissement, mais un développement de sa vie intérieure et de ses perceptions. A 80 ans, vous avez une longue expérience de la vie : pas seulement de votre vie, mais aussi de la vie des autres. Vous avez vu des triomphes et des tragédies, des victoires et des défaites, des révolutions et des guerres, de grandes réussites et de grandes catastrophes. Vous avez vu des théories s'imposer, puis être renversées par la réalité des faits. Vous êtes plus conscient de la fragilité des choses, et plus ému devant la beauté, la fragilité, l'innocence. A 80 ans, vous pouvez regarder les événements de loin et mettre l'Histoire en perspective d'une façon qui n'est pas possible plus tôt. Vous pouvez imaginer, sentir dans vos os, ce qu'est un siècle, chose impossible à 40 ou même 60 ans. 

Je ne considère pas la vieillesse comme une période plus triste qu'il faut endurer, mais comme un temps de liberté, où vous êtes libéré des urgences souvent factices que vous vous étiez imposées dans votre jeunesse. Vous êtes libre d'explorer ce qu'il vous plaît, et de ré-explorer les pensées, les sentiments et les événements qui ont fait votre vie. 

On pense souvent, enfin, que les personnes âgées deviennent acariâtres, difficiles à vivre. En ce qui me concerne, je n'ai pas souvent constaté de bouleversement de caractère chez les personnes qui prenaient de l'âge autour de moi. Je dirais plutôt que les tendances naturelles s'affirment, deviennent plus nettes, et c'est pourquoi les défauts, plus évidents, deviennent pour l'entourage plus difficiles à ignorer, et donc à supporter. Une mère angoissée pour ses enfants sera encore plus inquiète pour ses petits enfants. Un homme égocentrique à 30 ans peut sombrer dans un égoïsme extrême à 80. 

Mais cela est vrai également des qualités. La plupart des fondations philanthropiques devraient fermer si tout le monde mourait avant 75 ans. C'est autour de cet âge là en effet que l'on commence à donner une part significative de ce que l'on possède. Même si, toute votre vie, vous avez essayé de vous convaincre que la valeur de l'argent, utilisé exclusivement pour soi et ses plaisirs, n'est pas si grande, ce n'est en général qu'en approchant de 80 ans que la chose devient une réalité, que l'on met en pratique ses principes ! On réalise que les autres ont peut-être plus besoin de cet argent (ces « autres » pouvant être bien sûr ses propres enfants) ou qu'il est possible de faire de grandes choses avec, en le consacrant à une œuvre. 

Avant l'invention de la Sécurité Sociale, de l’Éducation nationale et du Ministère de la Culture, d'innombrables mécènes ont fondé des hôpitaux, des orphelinats, des écoles, soutenu des artistes, ou bien sûr bâti des églises, et ce sont d'ailleurs souvent ce qui nous reste de ces monuments qui sont la principale attraction des touristes d'aujourd'hui. Mais hier comme aujourd'hui, les grands mécènes n'étaient généralement pas de parents de trente ou quarante ans, empêtrés dans le remboursement de leur prêt et l'éducation de leurs enfants. C'était des personnes âgées, généreuses, sages... et sans doute heureuses. 

Je suis impatient d'avoir 80 ans... 

Jean-Marc Dupuis