lundi 5 juillet 2010

faire payer les otages... et les ravisseurs ?????

.... le gouvernement prépare un projet de loi qui demandera aux rescapés d'otages de rembourser les sommes que l'Etat a engagées pour leur recherche en vue de leur libération....
il est temps de dire le texte "... tout a un prix ? mais rien n'a de valeur.... la dignité humaine, l'identité culturelle et la vie elle-même sont des valeurs qu'on ne peut pas négocier en bourse... ni ailleurs !"
On monnaie le droit de vivre...
on abdique devant ce chantage ignoble qui échange la vie contre de l'argent...
les personnes qui disposent de bcp de moyens financiers pourront donc encore se permettre de voyager dans les pays à risque ? certains blasés trouveront peut-être cela excitant...
Les gens,les vrais voyageurs, ceux qui partent pour rencontrer le monde, curieux d'autres civilisations, partager des manières de vivre, remettre leurs habitudes en question, s'ouvrir à l'inconnu etc... partiront à leurs risques et périls et sauront qu'on ne les cherchera pas.
Pour l'instant on exclut de ce projet de lois les journalistes, les humanitaires..... puisqu'eux peuvent encore avancer leurs raisons de voyager... mais qui va décider du bien-fondé de leurs déplacements, où ? comment, quand ? avec qui ? sous quelles conditions ?
je suis effrayée par ce processus qui fait tout passer par le filtre économique, du chiffre, de la rentabilité, même les valeurs pour lesquelles il était impensable, il y a quelques années, de fixer un prix... combien coûte un économiste ? un journaliste, au moins un de ceux qui ne dit que ce qu'on peut entendre, qui ne montre que le politiquement correct ? vaudra certainement plus cher que le "chercheur maudit" qui découvre trop tôt ce qui sera peut-être une évidence plus tard, bien plus tard ; l'humanitaire qui saura statistiquement prouver que les résultats sont à la hauteur.... au fait, de quoi ? même s'il ne sauve qu'un enfant, est-il moins bon que celui qui récoltera la palme publique ? et qui se coulera le mieux dans le moule sorti tout droit des directives géo-politiques de notre époque.
Ce soir je m'endors un peu plus triste que d'habitude.
Demain j'hésiterai à tourner le bouton de ma radio;
Que puis-je faire à mon niveau ?
Et dites-moi qui paient pour ceux qui déversent les tonnes de pétrole dans la mer, au mépris de l'équilibre biologique pourtant indispensable à notre santé à tous, sauf à pallier aux conséquences avec de plus en plus de produits et de substituts chimiques qui, à leur tour, polluent en étant rejetés dans la terre, d'une manière ou d'une autre.
Nos enfants, ceux qui nous suivent, nous demanderont des comptes.
Que vais-je leur dire ?
que j'ai écrit mais que personne n'a lu.
que je n'ai pas frappé à la bonne porte ?
Faites suivre ou dites moi si je me trompe.

dimanche 4 juillet 2010

le sens du travail ?

Pourquoi, insidieusement, donne-t'on un sentiment de culpabilité ou une étiquette de "nanti" ou pire, de "paresseux" à ceux qui veulent travailler moins ou profiter d'une retraite partielle,
Pourquoi s'arrête-ton à l'idée erronée que l'activité intellectuelle et sociale des personnes qui font ce choix, plus ou moins librement,je précise, pourrait se voir diminuée ou même absente ?
Je m'insurge contre cet à-priori : il me semble qu'il y a tant de choses à faire dans le domaine des associations, du bénévolat, dans la famille, dans la nature, la musique etc.... tant à partager, à transmettre, à apprendre.... peut-on accepter que des personnes acceptent de vivre plus simplement, de lâcher-prise au niveau de la soit-disante sécurité de l'emploi salvateur, qui permettait,
- à une époque où la rentabilité à tout prix n'avait pas encore cours,ni les agissements insensés sous la pression des enjeux financiers considérables, même quand il s'agit de la santé, de l'éducation, de la justice, du sport...-
à une personne de se réaliser grâce à ses compétences humaines, manuelles, intellectuelles reconnues.
Je ne reconnais plus le monde d'autant. Est-ce cela le progrès ?

... à propos de mes déboires locatifs..... 3 mois plus tard

Pour l'instant je continue à nettoyer mes caves puantes.... je suis en train de saupoudrer du sable , je crois que ce procédé est assez efficace, du moins je l'espère....
vendredi j'ai acheté pour 25 euros de tous les produits que j'ai trouvés et qui "sentent bon", Monsieur propre etc.... je n'arrête pas de brosser, d'asperger....
de temps en temps j'appelle ma locataire.... elle répond. Je ne peux que lui dire que si elle pense s'en sortir en refusant de faire face à ses engagements, continuellement, dans sa vie, elle se trompe ; elle risque de tourner en rond.
.... j'ignore si une telle personne peut être sensible à mon langage mais ce n'est pas à moi d'en juger.
Les dégats sont faits. Peut-être que cela lui évitera de reproduire la même histoire? De toutes façons tant pis pour moi.
mais je dois dire que cette histoire me conforte dans mon sentiment que ce qui nous "arrive" sert à quelque chose, même si cela nous fait souffrir et est contraire à nos désirs.
Le dessein de l'univers nous dépasse.
En pensant ainsi je m'évite les regrets inutiles et stériles. Rien que pour cette raison cela vaut la peine d'aller dans ce sens.
Toutefois j'espère bientôt vendre la maison..... mais aussi que les prochains l'apprécient à sa juste valeur car elle a une âme.

samedi 3 juillet 2010

ne pas avoir le même avis et quand apprécier la personne

je prends de tes nouvelles parce que ça m'intéresse de savoir comment tu vas.
Je trouverai dommage que nous ne puissions pas avoir des relations d'amitié même si d'autres choses nous séparent, qui ne devraient pas, d'ailleurs. On peut être en désaccord sur certains point et quand même apprécier la personne et la respecter dans ce qu'elle est et dit.
si je peux me permettre, ce qui ne va pas chez toi, de toute évidence, est que dès que quelqu'un ose aller dans une autre direction ou s'exprimer autrement que tes propres idées et vues, tu ne le supportes plus. Tu te sens attaquée, à tort. A la limite (c'était mon cas) tu "supportes" si tu peux trouver une raison extérieure à mon attitude.
Non, tu te trompes.
Essaie de laisser de l'espace à l'autre, essaie aussi de reconsidérer tes vues ; tu n'es même pas obligée d'en changer mais respecter l'avis des autres, si, sinon la relation n'est pas possible.
dans notre association, à mon sens, c'est ce qui s'est passé.
Tu as fait un gros travail, il est reconnu par tout le monde.
Mais tu as aussi pris trop d'ascendant ; des initiatives, c'est bien mais si elles conduisent à nier celles des autres, il y a un problème.
tu as en face de toi des adultes conscients et respectueux.
Si on te manque de respect, autrement que d'oser exprimer un désaccord sur les points précis et qui ne demanderait qu'à être débattu sur un pied d'égalité, tu as autant le droit de t'exprimer ; ce qui est encore tout à fait autre chose que de se sentir victime, renié, blessé etc.... si tu le sens ainsi c'est que des blessures antérieures se rouvrent en toi, dans ce cas tu devrais voir en toi ce qui provoque ces réactions.
je sais que c'est difficile et chacun de nous a du travail à faire.
mais sur le point précis, relationnel, de notre comité, il me semble que c'est toi qui aurais dû faire ce travail personnel subtil
J'espère que tu pourras le faire au sein de ton projet, qui est une belle initiative. je crois que personne ne le conteste.
Je t'écris sous le signe de l'amitié ; pas du tout pour te faire des reproches ou la morale.
Essaie de voir en toi ce que tu peux faire. Ce qui résonne.
Maintenant si tu ne peux garder contact avec moi, je le respecterai.

le monde du travail par ci par là, ce que j'entends, vois, parfois vis

Dénigrer au lieu de chercher des solutions puisque les moyens ne sont plus donnés, qui renvoie sa relative « incompétence » (on peut toujours se renseigner, c'est pourquoi je refuse ce qualificatif limité) à l'autre sur lequel il a un pouvoir de décision dont il use sans discernement. Opération de « séduction » sur des personnes sélectionnées, diriger pour mieux régner, une incapacité totale d'écoute, une volubilité qui ne laisse aucune place à l'échange, pas moyen de s'exprimer, une attitude « intimiste » manipulatrice, une pression distillée pour renvoyer la responsabilité de problèmes potentiels sur l'autre, alors que nous vivons une période où moyens humains et matériels sont de plus en plus réduits, ce qui a pour conséquence d'augmenter la charge de travail, mais aussi de dégrader les conditions de travail où la confiance, la sérénité, le service rendu ne sont plus à l'ordre du jour. Le collègue n'a parfois d'autre choix que de se retourner contre son prochain pour libérer sa tension, trouver une solution à court terme, se donner bonne conscience, se rassurer, se rehausser.... et on connaît les dégâts relationnels que ce processus engendre.
Comment donner le meilleur de soi dans ces conditions ?
... car je ne peux ignorer qu'on ne change pas les autres, mais on travaille sur soi...
Comment rester « debout », retrouver la confiance que personne ne devrait perdre si toutefois on a la volonté d'apprendre et de progresser.
Oui, travailler plus pour aider car l'énergie ne s'épuise pas tant en travaillant vraiment pour le service public.... que de passer son temps à calculer comment faire rentrer plus d'argent dans les caisses vides de l'Etat pour que quelques uns puissent encore en profiter, ou donner les infos nécessaires sous forme de stat (que nos ordis devraient pouvoir calculer et transmettre directement avec la technologie actuelle qui pond des tableaux dénigrant publiquement les services qui n'ont pas atteint les objectifs mercantiles de nos dirigeants... peut-être que ces juridictions avaient-elles plus à coeur de servir le justiciable?), et ces chiffres vont encore prouver que l'effectif est trop important.
Nous travaillons en fin de compte en notre défaveur

retraite anticipée n'est pas signe d'inactivité

Croyez vous un seul instant que je resterai inactive ? non..... mais je souhaite me rendre utile, plus utile, dans des projets tournés vers l'humain et non la rentabilité à tout prix.... dans une cohérence avec mes ressentis, mes idées.... bien sûr à la mesure de mes besoins financiers. Que je ne peux nier complètement dans ce monde.
En optant pour la retraite anticipée, je choisis déjà une décroissance, c'est certain, mais aussi une qualité de vie meilleure, avoir le temps de parler aux gens, de penser, d'écrire, de marcher, de chanter, d'aider, de me poser des questions, de regarder autour de moi....
en ce moment je n'ai plus l'impression de vivre quand je travaille. Pire : les justiciables sont de plus en plus mécontents, avec raison mais sans que je puisse améliorer quoique ce soit
des décisions sont rendues, magnifiquement élaborées, motivées en droit parfait, inattaquables, mais souvent inexécutables.... et humainement il arrive que cela soit une catastrophe pour une partie respectueuse.... peut-être trop ? peut-on l'être ?
je me sens enfermée dans un système qui exclut de plus en plus de monde, à commencer par les jeunes qui n'ont plus de perspectives, sauf quelques uns, de moins en moins....
les personnes âgées qui ont tant à transmettre, se sentent seules, mises de côté. Au lieu de travailler un jour de plus pour la "solidarité" on aurait dû donner un jour de congé de plus pour que les gens puissent, ce jour là (et si possible d'autres... leur donner cette envie ?), rendre visite à ceux qui ne voient souvent plus personne.... au lieu de cela on a fait le choix de l'argent.... qui ne remplace pas la présence....
cette disposition à l'époque déjà me heurtait...
insidieusement on remplace des valeurs d'humanité, de dignité, par les chiffres, une valeur vénale attribuée suivant les lois du marché....
je sais que je parais utopique.... mais moi je sens que je suis simplement et dramatiquement réaliste, et le travail que je fais sur moi est de ne pas sombrer dans la dépression, mais d'encore et toujours de voir le meilleur, d'aller dans cette direction, de croire en des valeurs humanistes, élargies à tout ce qui est, je parle des plantes, des animaux, de tout ce qui nous entoure et qui mérite au moins le respect.
Pour échanger il n'est pas nécessaire d'avoir le même avis mais ce qui est primordial est d'écouter et de respecter l'autre.