lundi 8 mars 2010

MTC ET BOISSON

boire sans soif noie la rate : depuis samedi je reconsidère ma façon de me désaltérer car je sens que c'est bénéfique et qu'avoir sa bouteille sur le bureau est aussi une question de mode, surtout chez les femmes qui veulent maigrir.
... aujourd'hui, on m'a regardé avec de grands yeux....
ma question : est ce que boire une tisane, infusion, avec ou sans miel, jus de citron, est considéré comme boire un verre d'eau ? j'ai le sentiment que boire de l'eau chaude pourrait être moins nocif que vider une bouteille d'1,5 l sans soif? quand je me prépare de l'eau chaude ce n'est pas par soif, mais pour le "réconfort"... une espèce de pause.....
quelqu'un m'a demandé pourquoi je prenais des cours de MTC, moi qui "serai la moins stressée d'entre tous" ...
j'ai répondu :
"parce que j'y apprends tellement de choses, par exemple que le stress bloque le foie et que le foie aide à bien respirer,enfin tous les organes sont en relation et c'est passionnant
je n'en suis qu'au B.a.b.a.
Ce qui me plaît dans cet état d'esprit est qu'on prend en compte autre chose qu'uniquement les faits, l'apparence, par exemple l'évolution, l'interdépendance, la genèse
l'homme est un "tout", unique dans un "tout" plus grand que lui, infiniment plus grand...

lundi 1 mars 2010

RETRAITES, une vue intéressante

Retraites
Augmentons les cotisations patronales !


Pierre Khalfa, porte-parole de l’Union syndicale Solidaires, membre du Conseil scientifique d’Attac

L’année 2010 sera un nouveau rendez-vous pour les retraites. Les mesures prises depuis 1993 pour résoudre la question du financement ont entraîné une baisse générale du niveau des pensions qui n’est plus contestée. Cette baisse devrait se poursuivre dans le futur et le décrochage par rapport aux salaires s’accentuer. Selon le Conseil d’orientation des retraites (COR), le taux de remplacement moyen – niveau de la retraite par rapport au salaire – était en 2007 de 72 %, il devrait passer à 65 % en 2020 et à 59 % en 2050. Ces mesures ont aggravé les inégalités pour toutes les personnes aux carrières heurtées. Les femmes, qui ont déjà des pensions en moyenne inférieures de 40 % aux hommes, sont particulièrement touchées.

On programme donc une paupérisation progressive des futurs retraités. Après avoir engagé un processus d’allongement permanent de la durée de cotisation en y affectant les deux tiers de la croissance de l’espérance de vie à 60 ans, le gouvernement veut maintenant retarder l’âge légal de départ à la retraite. Remarquons que ce report aurait pour conséquence de remettre aussi en cause la borne des 65 ans, âge qui permet d’avoir une retraite à taux plein.

Pour justifier ce report, on nous cite les autres pays européens. Ainsi, l’Allemagne a programmé de reculer progressivement l’âge de départ à la retraite à 67 ans. Si les Allemands, et d’autres, le font, pourquoi pas nous ? Sans même discuter de la validité d’une telle mesure pour ces pays, et au-delà du fait que copier ce qui se fait ailleurs n’est pas d’une grande originalité politique, remarquons que la France est une exception démographique en Europe. Alors que le taux de fécondité a été en France de 2,02 enfants par femme en 2008, les autres pays européens sont en situation d’implosion démographique, l’Allemagne par exemple peinant à atteindre 1,4 enfant par femme. Vouloir s’aligner en matière de retraite sur d’autres pays européens revient à vouloir appliquer la même politique de chauffage à Helsinki et à Palerme.

Mais surtout, vouloir faire travailler les salariés plus longtemps relève d’une grande hypocrisie. On sait en effet qu’aujourd’hui six salariés sur dix sont hors emploi au moment de faire valoir leur droit à la retraite et les mesures successives prises par le gouvernement pour changer cette réalité n’ont abouti à rien. Hypocrite, cette solution est aussi dangereuse car elle revient à rompre le contrat entre générations. Si les actifs paient les pensions des retraités, en contrepartie, les salariés âgés laissent leur place sur le marché du travail aux nouvelles générations. Cette exigence est d'autant plus forte que le chômage de masse perdure. Décaler l'âge de départ à la retraite revient à préférer entretenir le chômage des jeunes plutôt que payer des retraites.

On nous rabâche que vivre plus longtemps impose de travailler plus longtemps. Mais est-ce une solution acceptable alors même que les conditions de travail se détériorent, que la souffrance au travail se développe et que de nouvelles pathologies apparaissent ? Est-ce que le sort des êtres humains est de travailler jusqu’à n’en plus pouvoir pour que les dividendes versés aux actionnaires continuent leur croissance faramineuse ? Car, comme le note l’Insee, si l’espérance de vie augmente, l’espérance de vie “en bonne santé” à la naissance, c’est-à-dire sans handicap majeur, n’est que de 64,2 ans pour les femmes et de 63,1 ans pour les hommes. Les salariés ont donc assez peu de temps pour réellement profiter de leur retraite. Disons-le sans fard, alors que la productivité du travail ne cesse de progresser, il faut travailler non pas plus, mais moins ! D’ailleurs, l’accroissement de l’espérance de vie ne date pas d’aujourd’hui et s’est historiquement accompagné d’une baisse continue de la durée du travail. C’est ce qu’on appelait le progrès…

La solution au financement des retraites existe et elle figure d’ailleurs en filigrane de tous les rapports du COR. Elle consiste à mettre un terme à la baisse de la part salariale (10 points en 20 ans) dans la valeur ajoutée -richesse créée par les salariés dans les entreprises- et à accompagner l’évolution démographique par un relèvement progressif des cotisations sociales. Est-ce possible ? Le besoin de financement supplémentaire des retraites, par rapport à la loi Fillon de 2003, a été estimé par le rapport du COR de 2007 à un point de PIB en 2020 et à 1,7 point en 2050. Personne ne peut raisonnablement croire que l’évolution de l’économie ne permettra pas de le couvrir. Un point de PIB correspondait en 2007 à 10 % des dividendes versés aux actionnaires des sociétés non financières.

Il est normal, dans une société qui comporte plus de retraités, d’accroître la part de la richesse produite qui leur est consacrée. Le tabou à faire sauter est non pas l’âge de la retraite, mais le refus obstiné d’augmenter le taux des cotisations dites patronales. Un tel rééquilibrage de la part des salaires dans la valeur ajoutée serait compensé par une baisse des dividendes versés aux actionnaires et ne pénaliserait pas l’investissement productif, ni donc la sacro-sainte compétitivité des entreprises. La litanie sur le renchérissement du « coût du travail » n’a pas