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Bonjour,
On peut voir en ce moment dans les salles de
cinéma un film intitulé "Mon âme par toi guérie" réalisé par François
Dupeyron. C'est une histoire de guérisseur... On s'attendait au pire
mais, finalement, le film est touchant et sobre... c'est un bon film.
Le narrateur est respectueux de cette "autre approche thérapeutique"
faite d'imposition des mains, d'intention, de psychologie et d'amour,
donc tout va bien pour
moi...
C'est une sorte de malédiction, d'après le réalisateur, que de pouvoir guérir les gens
et j'imagine qu'un guérisseur doit sans arrêt être confronté à la
misère du monde, tout comme un médecin... Ce serait presque une maladie,
nous dit-on discrètement dans ce film, dont le héros se soigne plus ou
moins à la fin. Mais je crois que la réalité est toute autre.
Ne
croyez pas qu'il n'y ait que quelques anormaux, quelques psychotiques,
qui seraient capables de guérir ainsi. Il y en a des millions dans le
monde, qui ont - ou pensent avoir - ce don de guérir.
Des
guérisseurs, il y en a dans les villages les plus reculés d'Afrique ou
d'Amazonie. Ils sont souvent issus eux-mêmes d'une lignée qui soigne le
village depuis la nuit des temps. Maintenant, comment croyez-vous que nous, les Gaulois, avons fait pour
nous soigner jusqu'au 18ème siècle ? Nous avions, nous aussi, nos
guérisseurs, qui ont eu des enfants et des petits enfants. Dans ce cas,
il ne s'agirait plus d'un don, mais plutôt une sorte de qualité, disons
comme de savoir bien jouer aux échecs. Peut-être même êtes-vous sans le
savoir détenteur(rice) de ce "don" ancestral.
C'est justement où je voulais en venir. Sommes-nous tous des guérisseurs ? Je crois
que oui, mais peu d'entre nous en sont persuadés. Pour le vérifier, je vous propose d'essayer, une seule fois, de poser votre main sur la douleur d'une personne, si possible pas un proche, plutôt un collègue de bureau.
Dites à cette personne que vous allez la soigner et croyez-y, mettez-y
tout votre coeur, toute votre compassion. Vous pouvez absorber la
douleur ou bien la soigner, peu importe, faîtes-le et vous serez surpris
du résultat.
Etant contraint de ne m'adresser à vous qu'en
virtuel, je ne pourrai donc pas vous soigner en imposant mes mains sur
vous. Dommage. Mais je me rassure en me disant que l'intention, même à
distance, peut vous faire du bien.
Si cette newsletter pouvait faire du bien à ceux qui sont "au bord de la dépression" (c'est à dire déjà en dépression),
je serais ainsi parfaitement satisfait. Pour une fois, on n'y prend pas
les
dépressifs pour des gens prêts à prendre des initiatives. Non ! Nous
n'allons pas leur dire de se concocter des petits plats à base lentilles
et de volailles, ni même de s'inscrire à un cours de Yoga. Dominique
Vialard écrit ici un article réaliste et concret que vous pourrez faire
circuler discrètement aux gens concernés.
Si vous êtes dépressif, ne lisez pas le premier article de cette newsletter, ce serait mauvais
pour vous. Michel Dogna a encore trouvé un constituant des
vaccins qui nuit gravement à la santé. On en vient à se poser une
question à propos des laboratoires qui produisent ces vaccins : les
bénéfices résultant de leur exploitation sont-ils si immenses qu'ils
parviennent à faire taire toutes les consciences ? Ou bien ces gens là sont-ils simplement de grands malades ?
Dans ce cas, ils feraient bien de nous
lire de temps en temps. |
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AU SOMMAIRE DE CETTE NEWSLETTER : |
- Les formaldéhyde toujours pas interdit dans les vaccins |
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par Michel Dogna |
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- Dépression : à quoi ça sert de vous donner des conseils !
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par Dominique Vialard |
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LE FORMALDÉHYDE INTERDIT DANS TOUS LES OBJETS POUR ENFANTS... SAUF LES VACCINS !
Les législateurs de l’Etat du Minnesota ont décidé que le
formaldéhyde, agent cancérigène connu et redoutable, était trop
dangereux pour qu’il puisse se trouver dans les produits pour enfants.
Conformément à l’article 325F.175–(HF458), les produits contenant du
formaldéhyde seront interdits à la vente à partir du 1er août 2014.
Comment se fait-il que le formaldéhyde soit interdit dans les
jouets et les vêtements pour enfants et qu’il puisse encore se trouver
dans les vaccins ? On reste perplexe. Les législateurs ne veulent
pas que votre enfant puisse jouer ou mettre dans sa bouche des produits
qui contiennent du formaldéhyde, mais si votre médecin injecte un vaccin
contenant du formaldéhyde, là il n’y aurait aucun problème ?
On peut d’abord se poser la question de savoir pourquoi on trouve du
formaldéhyde dans les vaccins. En fait, ce produit chimique a été
utilisé dans le processus de fabrication des vaccins pendant plus d’un
demi-siècle. On a commencé à l’utiliser pour inactiver le virus de la
polio dans les premiers vaccins mis au point par Jonas Salk à la fin des
années 1940 et au début des années 1950.
Après avoir été utilisé dans le vaccin polio, le formaldéhyde a été
largement utilisé dans la fabrication des vaccins pédiatriques. Tous en
contiennent de petites doses aujourd'hui comme vous pouvez le vérifier
sur site de l’Hôpital pour enfants de Philadelphie. Ce sont de petites quantités, bien
sûr, mais le calendrier des vaccinations multiplie les doses injectées.
Que disent les experts officiels ?
D’une part, la recherche sur le site de l’Environmental Protection Agency (EPA), nous met en garde en disant : «
Le formaldéhyde peut endommager les cellules en se liant à l’ADN et
ainsi former des adduits ADN de formaldéhyde ; ce processus peut
interférer avec la réplication de l’ADN et conduire à des mutations
comme à des tumeurs cancéreuses. » Cela devrait être extrêmement
préoccupant parce que dans chaque notice de vaccin, on peut trouver le passage suivant « Ce vaccin n’a pas été évalué pour ses effets cancérogènes, ses potentiels mutagènes ou l’altération de la fertilité. »
L’autre aspect est l’argument avancé par la FDA, qui justifie la présence de formaldéhyde dans les vaccins est le suivant :
« La quantité de formaldéhyde présente dans certains vaccins
administrés aux nourrissons est si faible par rapport à la concentration
qui se produit naturellement dans le corps qu’elle ne pose pas un
problème de sécurité, selon une étude utilisant un modèle
mathématique mis au point par des scientifiques de la FDA américaine. »
Mais ce modèle mathématique (tout à fait théorique) a-t-il été le seul
critère utilisé pour déterminer si le formaldéhyde ne présentait aucun
danger quand il est injecté à des bébés ?
Par ailleurs, de nombreux pharmaciens recommandent de ne pas mélanger
les médicaments. Les vaccins ne sont-ils pas après tout aussi des
médicaments ? Quels sont les effets synergiques de vaccins multiples,
d’ingrédients multiples comme le mercure, l’aluminium que l’on injecte
souvent en même temps à des bébés ? A noter aussi que la littérature
pharmaceutique met en garde les scientifiques arrogants par rapport
à de grandes hypothèses concernant l’impact d’ingrédients « dits
inoffensifs » sur les enfants.
Pourquoi ont-ils un passe droit ?
Si la législature est préoccupée par les vêtements ou les jouets
d’enfants qui contiennent du formaldéhyde, comment peut-on honnêtement
accorder un passe-droit à des produits pharmaceutiques à ingérer ou à
injecter qui en contiennent ?
Les responsables gouvernementaux
ne connaissent ni le nom ni le visage de votre enfant. Ils se
préoccupent de garder leur poste en veillant à respecter les politiques
mises en place. Et n’oubliez pas : s’il arrive que votre enfant soit
victime d’un effet secondaire de vaccin, les fabricants, eux, sont
protégés par la loi.
Enfin, pour ceux qui veulent piocher le sujet,
il existe un document ancien de Martin H. Fisher qui explique ce qui
arrive quand on injecte du formaldéhyde à des animaux : « Les effets
toxiques du Formaldéhyde et du formol. ». C'est en anglais, mais c'est édifiant. |
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Michel Dogna |
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DÉPRESSION : À QUOI BON VOUS DONNER DES CONSEILS QUE VOUS NE SUIVREZ PAS!
En France, en ce moment même, quelque 5 millions sont touchées en ce
moment même... Désemparés et fragiles, les dépressifs attirent la
compassion de leurs proches, chacun y va de son bon conseil. Des
centaines de conseils fusent de toutes parts, mais lorsque l'on est
dépressif, on n'entend rien.
On ne peut pas vraiment se mettre à la place d’un dépressif mais je
vais le faire pour tenter de démontrer l’absurdité de la plupart des
solutions censées vous sortir de la dépression.
Un jour, ça m'est tombé dessus, sans prévenir
Cela peut venir progressivement mais chez moi c’est arrivé comme ça,
brutalement : un beau jour (un mauvais !), je me suis réveillé fatigué.
Horriblement fatigué. J’étais éveillé, mais en mode arrêt total. Comme
paralysé. Des pensées négatives plein la tête. Depuis, elles
m’envahissent et ne me laissent aucun répit : je les rumine, les
ressasse, l’une appelant l’autre et
ainsi de suite, en boucle. Mon monde est gris. Moi d’ordinaire si
volontaire et enthousiaste, j’ai basculé dans la prostration.
Ma
tristesse est insensible à tout. Mon chez moi, toujours joyeux et
coloré, m’apparaît gris, usé. Je vis dans une gangue de désespoir dont
même le sommeil, peuplé de cauchemars, ne m’extirpe pas. Quoi qu’il se
passe autour de moi, rien n’adoucit cette tristesse qui
m’étouffe. L’oppression est si forte qu’elle me donne des envies de
pleurer. Je n’y comprend rien, je pleure sans prévenir devant les
enfants, au travail, dans le bus ou le métro. La culpabilité m’accable,
je suis coupable de m’effondrer, de ne pas assurer le quotidien, de ne
plus être un parent attentif…
Je ne ressens plus d’amour à l’égard de ceux que j’aime. Responsable de tout ce qui va
mal, dégoûté de moi-même : « Je ne vaux plus rien… je suis bon à rien… nul… minable… ». J’ai comme un cancer de l’âme.
Si vous êtes en dépression profonde, alors comme moi vous êtes indifférent à tout ce qu’on peut vous raconter.
L'urgence justifie tout, même la pire des solutions
Michel Dogna vous dirait que la solution de la camisole chimique est
la voie du diable qui vous mènera vers une mort lente. A la longue,
c’est sûr, il a parfaitement raison. Mais dans l’immédiat, si vous êtes
vraiment au bord de vous débarrasser de cette souffrance en vous
débarrassant de vous-même, je vous conseille de vous arranger avec le
diable car seul un traitement d’urgence peut vous sauver.
La mélancolie est un mot aujourd’hui banalisé. Mais c’est une urgence
médicale qui demande les premiers secours. Et en médecine d’urgence
rien ne vaut l’allopathie. Ici, comme devant un infarctus ou un AVC,
aucun mantra, aucune plante, aucun complément alimentaire n’agira assez
vite pour vous sauver. En cas de mélancolie sévère, seule la mise sous
sédatifs évitera que vous ne passiez à
l’acte. Vous aurez tout le temps de vous en défaire plus tard...
Consulter un psy ? Aurez-vous le courage ? Non!
Quand on est mal, les trois-quarts du temps on va voir son
généraliste qui n’a pas étudié ces pathologies comme le psychiatre, qui
ne va pas forcément engager un vrai dialogue et qui ne sera pas en
mesure de faire le bon diagnostic.
Dépression sévère, modérée ou
légère ? Simple déprime ? Anxiété ou stress passager ? Pour le
généraliste c’est du pareil au même :
il n’hésitera pas à vous prescrire des anxiolytiques et un
antidépresseur. Et si ce n’est pas justifié (ce qui est le plus souvent
le cas), si vous n’êtes pas au bord du précipice, cela vous fera plonger
dans un profond déséquilibre psychique que la prise de psychotropes au
long cours entretiendra.
Non, le diagnostic de la dépression demande de l’expérience, du
doigté, de la finesse, le sens de l’humain et de l’échange. Ce pourquoi
le défunt Pr Edouard Zarifian, psychiatre et auteur de livres forts («
Les jardiniers de la folie », « La force de guérir »...), a toujours
milité. Ce thérapeute très sensible à la souffrance d’autrui fut l’un
des premiers à dénoncer
la médicalisation outrancière de la dépression et la sur-prescription de
psychotropes. Tous les psychiatres ne sont pas des Zarifian mais la
plupart sont au moins en mesure de vous dire ce qui vous arrive vraiment
et dans un premier temps c’est le plus important.
Mais je pense que vous n'irez pas voir le psy, c'est une décision qui
se prend plus tard, quand on voit que la dépression ne passe pas et
qu'elle résulte d'un noeud profondément enfoui. Quand on est dépressif,
on a juste envie de silence te d'isolement. Alors le psy, tout le monde
vous en parle, mais vous n'irez pas.
Je ne vous dirai pas ce que tout le monde vous répète
A mon chevet, un copain m’a dit « Secoue-toi », ma femme « Fais un
effort » et ma mère « Prends sur toi »... Tout ce que je ne peux pas
entendre. Moi j’aurais aimé entendre : « Tu sais que je suis là... », «
Fais ce que tu peux, demain tu verras », « Ecoute c’est dur mais je suis
de tout cœur avec toi », « Il faut que tu te soignes, c’est tout », «
Qu’est-ce
que c’est chiant les gens qui vont toujours bien »...
Tant que l’on
n’a pas vécu soi-même une perte de contrôle de son fonctionnement
psychique, on vit dans l’illusion de toute puissance à son égard, et
l’on pense que son mari, sa petite amie ou son fils qui « se traîne »
pourrait faire un effort au moins pour sortir du lit, se laver,
s’habiller. Mais attendre cela d’une personne en dépression
c’est comme demander à un homme paraplégique qu’il se lève de son fauteuil et se mette à marcher !!!
D’autres m’ont conseillé de voir du monde, de faire du sport, du
yoga, des promenades dans la nature, de méditer... La dépression est une
maladie qui crée ou recrée les pensées les plus sombres qu’on puisse
imaginer. Alors on se dit qu’il faut se changer les idées. Mais c’est
sans compter qu’elle s’accompagne d’une fatigue physique qui ne cède pas
au repos ou après une nuit de sommeil (courte
vu les insomnies de seconde partie de nuit symptomatiques). Du coup,
votre pensée ralentit et vos mouvements aussi. Vous êtes épuisé d’être
épuisé, incapable d’agir. Vous avez honte et vous ne supportez ni
vous-même ni les autres. Alors forcément, ce genre de conseils...
Je me suis aussi entendu dire : « Après la pluie le beau temps » ou «
T’inquiètes, la roue tourne ! ». Vous êtes là, au milieu de rien, rongé
par l’angoisse et on vous demande de recourir à ce que vous avez perdu :
l’espoir. Et dans ce néant poisseux, de bonnes âmes vont jusqu’à vous
conseiller des exercices de pensées positives ou la lecture d’un bon
vieux Eckhart Tolle. Si elles
savaient... On vous dit même que la dépression est une crise de
croissance, une chance de grandir (Waouh) et il y a même un bouquin qui
vous explique « Comment réussir une dépression » (pendez vous au
téléphone plutôt qu’au plafond, etc.)...
D’autres vous expliquent que si vous êtes déprimé, c’est que vous êtes une personne formidable :
généreuse (une corrélation a été établie entre la dépression et la
capacité à éprouver de la peine pour autrui), intelligente (plus lucide
que les autres), spirituelle (une étude vient de conclure que plus on
est spirituel ou religieux, plus on risque la dépression). Ça me
fait une belle jambe et si c’est vraiment le cas je suis bien nul d’en
être arrivé là. J’aurais préféré être un gros c.. !
Et comme c’est la mode, on va vous dire de manger ceci ou cela pour remettre en place vos neurotransmetteurs.
De consommer, comme je l’ai lu sur une newsletter reçue dans ma boîte
mail, des germes de blé, des petits pois, des volailles bio, des
lentilles... Vous mitonner des petits plats ? Un comble quand vous
n’êtes en mesure d’avaler qu’une pizza vite réchauffée ou un cassoulet
en boîte devant la télé,
avec quelques sucreries, histoire de vous abrutir... Et de faire passer
tout ça avec une bouteille bien sûr. Là les copains vous aideront
encore. L’alcool est l’antidépresseur le mieux partagé mais se saouler,
c'est s'exposer à la gueule de bois... qui arrive toujours.
Le seul geste envisageable, prendre une pilule
Cessons de nous raconter des histoires et revenons à la réalité. Par définition, une
personne dépressive n’est pas en mesure d’entendre le 10ème de ce que
vous lui dites. Et elle ne fera pas le quart de ce 10ème.
Alors
quitte à faire le minimum du minimum pour s’en sortir, autant faire le
bon geste : avaler une pilule. Cela ne demande aucun effort et c’est
bien parce que c’est si simple que l’on a
réussi à mettre un maximum de gens sous psychotropes.
On le répète assez : la France est championne du monde de la
consommation de psychotropes par tête d’habitant avec 11 millions de
consommateurs réguliers d’antidépresseurs et d’anxiolytiques. La «
pilule rose » s’est imposée comme la panacée.
On sait pourtant
que 89% des dépressifs ne tirent pas un avantage cliniquement
significatif des antidépresseurs qu’on leur prescrit (ces
molécules ne sont efficaces que pour les cas les plus sévères) et que
ceux-ci, induisent de lourds effets secondaires et de graves symptômes
de sevrage. Au final, ils augmentent le risque de rechute après
guérison.
Alors si la pilule est la seule solution envisageable, mieux vaut
recourir à quelques actifs végétaux aussi efficients que la chimie de
synthèse et bien moins nocifs. Pour une dépression légère ou modérée, il
existe de très bons « antidépresseurs » naturels, millepertuis et
safran en tête, des hypnotiques et des calmants du système nerveux tout
aussi efficaces.
Le « Chasse Diable », mieux que le Prozac
Le fait que la médecine continue d’ignorer superbement les solutions
de la phytothérapie n’est pas étranger à notre record de consommation de
psychotropes. En Angleterre et en Allemagne par exemple, 60% des
dépressions sont traitées par des remèdes naturels. Outre-Rhin, nombre
de médecins prescrivent depuis longtemps du millepertuis.
Plante solaire, le millepertuis panse bien des blessures, y compris
celles de l’âme et des nerfs. C’est au Moyen-âge qu’apparaissent les
premières utilisations dans cette indication d’antidépresseur. À cette
époque les doctes savants l’appelaient « Fuga daemonium », Chasse Diable
: ils lui attribuaient le pouvoir d'éloigner les esprits diaboliques
(dépression et mélancolie étaient vues comme des
formes de possession diabolique).
Il faudra pourtant plusieurs
siècles pour que la médecine moderne s’intéresse à cette propriété
identifiée à travers deux principes actifs, l’hyperforine et
l’hypéricine. En Allemagne, la plante est officiellement reconnue depuis 1988 comme un antidépresseur efficace.
On compte par dizaines les études qui, depuis, ont confirmé cet
usage. L’une d’elles, menée en 2005, révèle que le millepertuis est plus
efficace sur le long terme que n’importe quel autre antidépresseur.
Lorsqu’il s’agit d’un premier traitement notamment, le millepertuis modifie favorablement l’humeur en 2 à 3 semaines chez plus de 80% des malades. Et il convient aussi bien aux dépressions
saisonnières de l’automne et de l’hiver qu’aux dépressions plus sérieuses.
Le millepertuis présente un avantage certain sur ses concurrents
synthétiques : il est inoffensif (on ne recense que quelques effets
indésirables bénins). On le déconseille seulement aux femmes enceintes,
aux personnes bipolaires et avant une opération (il peut diminuer les
effets de l’anesthésiant). Et contrairement à ce qu’on nous rabâche, son
action photosensibilisante n’est pas un obstacle. Il faudrait en manger
en
quantité et vous ne risquez rien aux doses recommandées sur un extrait
standardisé. Pour une dépression moyenne, on prendra ainsi 1 gélule de
millepertuis à chacun des repas soit 500 mg par jour.
Par contre, compte-tenu des interactions qu’il peut générer avec
certains médicaments, il est prudent de ne prendre du millepertuis que
si l’on ne suit pas d’autres traitements ou alors de s’informer avant.
Et si l’on prend déjà un antidépresseur, compte-tenu du risque de
syndrome sérotoninergique, mieux vaut opter pour la solution suivante.
« Or rouge » contre idées noires
Le safran présente des effets antidépresseurs au moins aussi importants que ceux du millepertuis. Mais sans ses inconvénients.
« L’or rouge » est connu comme épice, colorant et plante médicinale
depuis l’Antiquité, mais s’il agit sur bien des maux, seuls les Perses
avaient remarqué qu’il apportait de la gaieté et son intérêt comme
antidépresseur n’a été
découvert en Occident que récemment. Des essais cliniques contre placebo
ont confirmé cette vertu. Dans d’autres essais, dans lesquels on a
comparé ses effets à ceux de la fluoxétine (la molécule du Prozac), l’épice s’est révélée aussi efficace que le médicament sans provoquer aucun effet indésirable.
Le safran booste le moral (c’est un tonique) : c’est surtout un
désinhibiteur qui apporte un vrai soutien en cas de mal vivre et dont
l’action apparaît plus rapidement qu’avec des molécules de synthèse. Avec
le safran, on peut traiter des patients qui présentent un échappement
aux effets des molécules modernes (jusqu'à 60% des cas à 3 mois de
traitement).
Le safranal serait, pour certains, le principe
actif le plus intéressant dans la dépression mais les études de
référence ont toujours utilisé l’extrait complet de safran. Mieux vaut
donc utiliser le totum de la plante avec tous ses composants (safranal,
crocine, picocrocine, mangocrocine...).
On trouve maintenant de nombreux produits à base de safran. Mais la
plupart de ces produits, en raison du prix faramineux de l’épice,
affichent une concentration insuffisante pour provoquer un quelconque
effet. Parmi les valeurs sûres, Safran’Aroma
renferme une concentration maximale de safran (6%, d’origine iranienne)
sous la forme d’un extrait
hydro-alcoolique mélangé à de l’huile de périlla végétale qui a été
choisie pour sa richesse en oméga 3. Une récente étude menée par des
chercheurs de l’INRA confirme d'ailleurs l’importance de ces acides gras
essentiels dans la lutte contre la dépression. L’acide alphalinolénique
(présent à 65% dans la périlla utilisée ici) stimule entre autres les
récepteurs de la sérotonine.
Dans les cas de dépression légère à modérée, il suffit d’avaler 2 à 3
capsules par jour de safran avant le dîner (si vous dormez très mal) ou
le matin (si vos jours sont plus durs que vos nuits).
Aucune interaction n’étant signalée, le safran est également la
plante de choix pour aider au sevrage des antidépresseurs habituels.
Le SAMe, allié naturel du millepertuis ou du safran
Personne ou presque ne connaît la méthylation. Or ce processus physiologique vital joue un rôle clé dans la dépression.
Comme l’oxydation ou le stress oxydatif désormais bien connus (on prend
tous des antioxydants), la méthylation est un processus biochimique
complexe (il donne lieu au transfert d'un groupe méthyl d’une molécule à
une autre molécule) et pour tout dire peu passionnant à
décrire. Mais on aurait tort de l’ignorer car la méthylation est un peu à
notre organisme ce que la bougie d'allumage est à notre voiture : c’est
la toute première étincelle qui permet de donner lieu à plus d’une
centaine de réactions biochimiques au sein de notre organisme. Sans
elle, tout s'arrête ou plutôt rien ne démarre. Notre activité cérébrale
n’échappe pas à ce
processus.
Comme pour l’oxydation, il est difficile de mesurer la capacité de
méthylation d'un individu. Mais comme on devient vulnérable au stress
oxydatif avec l’âge, on peut devenir méthylo-épuisé avec l’âge aussi.
Cela se traduit par des maladies et la dépression en est une,
fréquemment observée lors d’une sous-méthylation.
Le SAMe (prononcez à l’anglaise « samy ») ou S-adenosylmethionine,
molécule fabriquée dans notre corps est la principale substance de
méthylation. L’alcool l’épuise (je vous l’avais dit, c’est pas la
solution) de même que le manque de vitamines B6, B12 et d’acide folique
(B9).
Or le SAMe existe en
complément alimentaire d'origine naturelle (il est obtenu à partir
d'une levure, Saccharomyces cerevisiae, aussi appelée levure de bière).
De nombreuses études cliniques ont démontré l’efficacité ce produit
(très utilisé aux USA) pour traiter la dépression même sévère, y
compris chez des patients qui n’avaient pas obtenu de résultats avec des
antidépresseurs classiques. Ces
études ont aussi permis d’expliquer le mode d’action du SAMe qui permet
d’augmenter les niveaux de neurotransmetteurs comme la noradrénaline
(stimulant naturel), la dopamine (responsable du sentiment de bien-être)
et la sérotonine (calmant naturel).
Le dosage recommandé est de 400 à 800 mg par jour. L’amélioration des
symptômes intervient normalement en moins de 15 jours. Le SAMe est un
traitement de terrain idéal en complément d’un traitement au
millepertuis ou au safran. Compte-tenu de son mode d’action, il est
important de poursuivre la cure jusqu’à obtenir une amélioration
complète (il n’y a aucun risque d’accoutumance, ni aucun effet
secondaire).
Le protocole de sevrage pour vous débarrasser des psychotropes
Vous étiez trop malade et on vous a mis sous antidépresseur, sous
Lexomil, Tranxène et compagnie ? Le pire est passé ? Voici un protocole
de sevrage qui a fait ses preuves. Je l’ai emprunté à mon ami
naturopathe et aromathérapeute Sylvain Bodiot (bien connu des auditeurs
de Radio Médecine Douce), qui vous indiquera si vous le
souhaitez des formules d’huiles essentielles à utiliser, en complément (voir son site ici):
Antidépresseurs
Avec l’avis de votre médecin, prenez 2
capsules de safran en même temps que l’antidépresseur. Au bout de 21
jours, diminuez l’antidépresseur d’un quart de dose tous les 15 jours
tout en continuant le safran.
Le millepertuis revient moins cher
mais il ne convient pas ici compte-tenu du risque d’interactions : vous
pourrez cependant le substituer au safran, si vous voulez, 2 mois après
l’arrêt de l’antidépresseur. Prenez alors 6 capsules par jour.
Anxiolytiques
Attention surtout au sevrage des
anxiolytiques dont les effets sont plus pervers à court terme que ceux
des antidépresseurs (plus dangereux sur la durée). Voici 3 produits
intéressants à prendre en synergie pour compenser l’abandon progressif
des calmants. On les trouve en pharmacie :
- L72 : prendre 50
gouttes par jour pendant 1 mois. La dizaine de plantes qui contribuent à
cette formule homéopathique (dont
la valériane et l’avoine, deux grands hypnotiques) en font une valeur
sûre. C’est en plus un produit peu onéreux, validé par des études
cliniques qui l’ont comparé avec succès aux anxiolytiques classiques.
- Poconéol n°2 (régulateur du système nerveux) et Poconéol n°43
(pour les états dépressifs) forment un duo parfait en soutien. La dose
préconisée est de 15
gouttes 2 fois par jour dans un peu d’eau, mais on peut si nécessaire la
doubler sans risque (30 gouttes 2 fois par jour). Chacun de ses
Poconéol contient 3 ou 4 plantes amazoniennes sédatives en 5 CH.
Inoffensif et efficace, et là aussi pour 3 francs 6 sous.
Durant ces semaines de transition, la prise complémentaire de SAMe est aussi intéressante pour rééquilibrer le terrain.
Mais pour autant, n’oubliez pas le plus important : aucun remède ne
peut résoudre une dépression ! La guérison ne viendra que d’une décision
énergique, d’un travail personnel, et d’un profond changement de votre
part. Les remèdes naturels apportent simplement un soulagement, une
accalmie. C’est seulement à partir de là, au fur et à mesure que vous
sortirez de l’ornière, que tous les bons
conseils de vos proches, bien inutiles jusqu’alors, commenceront à
prendre du sens...
Prenez soin de vous. |
Dominique Vialard |
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- De nombreux lecteurs nous interrogent sur telle ou telle
pathologie et son traitement naturel. Il se peut que nous traitions, un
jour ou l'autre, leur problème de santé, mais cela reste
hypothétique.Pour avoir rapidement des réponses à vos questions de santé, nous vous invitons à consulter l'index des articles parus dans Principes de Santé, le journal de la médecine naturelle en suivant ce lien.
- Si vous recherchez un thérapeute pratiquant une des
disciplines des médecines alternatives, vous en trouverez une liste près
de chez vous en vous rendant sur le site annuaire-therapeutes.com
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