jeudi 17 octobre 2013

la pollution et notre santé

La pollution de l'air extérieur est "cancérigène" pour l'OMS

Le Monde.fr avec AFP | • Mis à jour le







.... ça fera peut-être réagir nos décideurs ? .... ou nous tous en les choisissant mieux .... ? encore faut-il avoir le choix !

Il ne nous reste plus qu'à réfléchir sérieusement à notre impact personnel... au lieu de nous désoler et déprimer parce que les choses ne changent pas.

La diagonale de la misère.

Que ça nous fasse bouger, réagir, être heureux de ce que nous avons,  avoir envie de partager...

http://www.mediapart.fr/portfolios/en-longeant-la-diagonale-de-la-misere

Des photos de personnes qui manquent de moyens pour vivre dignement, leur histoire qui pourrait être celle de n'importe qui de nous, de notre famille, nos proches....
Pourquoi, quand il s'agit de proches, cela nous importe-t'il davantage ? ... enfin plutôt pourquoi, quand il s'agit de personnes inconnues, nous pouvons plus facilement oublier ?
Nous sommes tous des humains qui voulons vivre dignement....
est-ce vraiment à nous de juger si tel ou tel mérite un toit, à manger ? ...
je ne le crois pas.

mercredi 16 octobre 2013

"La voix du bourdon" Jacques-Philippe STROBEL

L'important, ce n'est pas d'arriver, mais de partir,
Ce n'est pas le but, c'est le chemin,
Ce n'est pas le mouvement, c'est la marche lente et longue,
Ce n'est pas la réponse, c'est la question,
Ce n'est pas le paysage traversé, c'est le regard qu'on y porte
Ce n'est pas la montagne à franchir, c'est l'effort pour y gravir
Ce n'est pas le muscle endolori qui tient le coup, mais l'esprit secoué qui en prend conscience.
Ce n'est pas le plaisir de la marche, c'est le bonheur de s'y oublier.
Ce n'est pas d'atteindre un jour Santiago, c'est d'approcher le bout de son propre monde.
Ce n'est pas la trajectoire sur la carte, c'est la trajectoire de son esprit.
C'est le cheminement à l'intérieur de soi, l'important.

J'ajoute :
L'important n'est pas ce qu'on est, ce qu'on vit, nos problèmes, nos moyens, nos atouts, nos dons, mais seulement ce qu'on en fait.
Et cela regarde chacun de nous.. en notre âme et conscience.

Juger, se sentir conforté....

Ne pas s'arrêter à telle ou telle idéologie mais plutôt s'intéresser à ce qu'elle induit dans la société, dans la vie, les conséquences sur l'homme, la nature...

En effet,

Embrasser une religion et se battre pour l'imposer ....

Il suffit d'être ce qu'on est, sans vouloir donner de leçon à quiconque
Ne pas se battre pour des idées mais les concrétiser dans chaque geste de la vie.

Bien sûr vouloir partager ce qu'on sent comme "juste".... au moment-même.... quoi de plus normal ; cela fait partie de notre besoin relationnel ; tout en ayant à l'esprit que tout évolue et que nous sommes différents..... même semblables !

Mettre une parole à côté de l'autre, sans vouloir persuader, prouver, avoir raison....

Seulement parfois il faut se protéger, et même fuir.... bien sûr il vaut mieux se détourner que d'agresser. Ou perdre son énergie à faire du prosélytisme....et pourquoi donc ? pour se rassurer ? se persuader d'avoir raison ? être conforté dans un groupe ?

vendredi 11 octobre 2013

marcher

Christophe LAMOURE, philosophe :

Marcher, c’est passer d’un pied sur l’autre, et penser, c’est envisager une idée puis une autre. La pensée est toujours en instabilité, inquiète, en mouvement, comme la marche est un déséquilibre sans cesse rattrapé.

Ce que je peux rajouter :

La marcher libère ; elle  imprime un rythme qui ne demande pas de réflexion, pas d'effort, pas de volonté. Elle repose.

.... bien sûr je ne parle pas des sorties sportives ou dans des conditions extrêmes.....

vendredi 4 octobre 2013

une question à se poser....


Suis-je utile dans une société qui est AU SERVICE de l'humain
ou contribue-je à son asservissement ? ...

la conscience, l'action, la persévérance

Carl Gustav Jung
« POUR GUÉRIR, IL FAUT TROIS CONDITIONS : LA CONSCIENCE,
L'ACTION ET LA PERSÉVÉRANCE »

  
Une phrase qu'il est plus facile d'entendre tant qu'on est "bien-portant".... 
mais peut-être pourra-t'elle un jour résonner, en cas de besoin....

Cette suggestion ne nous dit pas de quoi il faut avoir conscience, ce qu'il faut faire et dans quelle direction il faudra persévérer.... c'est là qu'intervient le libre-arbitre de chacun.

Mon âme par toi guérie

 Un article qui vaut la peine d'être lu, un film d'être vu,"Tant que l’on n’a pas vécu soi-même une perte de contrôle de son fonctionnement psychique, on vit dans l’illusion de toute puissance à son égard, et l’on pense que son mari, sa petite amie ou son fils qui « se traîne » pourrait faire un effort au moins pour sortir du lit, se laver, s’habiller. Mais attendre cela d’une personne en dépression c’est comme demander à un homme paraplégique qu’il se lève de son fauteuil et se mette à marcher !! "
 !!!


Alternative Santé, la newsletter du jeudi
Bonjour,

On peut voir en ce moment dans les salles de cinéma un film intitulé "Mon âme par toi guérie" réalisé par François Dupeyron. C'est une histoire de guérisseur... On s'attendait au pire mais, finalement, le film est touchant et sobre... c'est un bon film. Le narrateur est respectueux de cette "autre approche thérapeutique" faite d'imposition des mains, d'intention, de psychologie et d'amour, donc tout va bien pour moi...

C'est une sorte de malédiction, d'après le réalisateur, que de pouvoir guérir les gens
et j'imagine qu'un guérisseur doit sans arrêt être confronté à la misère du monde, tout comme un médecin... Ce serait presque une maladie, nous dit-on discrètement dans ce film, dont le héros se soigne plus ou moins à la fin. Mais je crois que la réalité est toute autre.

Ne croyez pas qu'il n'y ait que quelques anormaux, quelques psychotiques, qui seraient capables de guérir ainsi. Il y en a des millions dans le monde, qui ont - ou pensent avoir - ce don de guérir.

Des guérisseurs, il y en a dans les villages les plus reculés d'Afrique ou d'Amazonie. Ils sont souvent issus eux-mêmes d'une lignée qui soigne le village depuis la nuit des temps. Maintenant, comment croyez-vous que nous, les Gaulois, avons fait pour nous soigner jusqu'au 18ème siècle ? Nous avions, nous aussi, nos guérisseurs, qui ont eu des enfants et des petits enfants. Dans ce cas, il ne s'agirait plus d'un don, mais plutôt une sorte de qualité, disons comme de savoir bien jouer aux échecs. Peut-être même êtes-vous sans le savoir détenteur(rice) de ce "don" ancestral.

C'est justement où je voulais en venir. Sommes-nous tous des guérisseurs ? Je crois que oui, mais peu d'entre nous en sont persuadés. Pour le vérifier, je vous propose d'essayer, une seule fois, de poser votre main sur la douleur d'une personne, si possible pas un proche, plutôt un collègue de bureau. Dites à cette personne que vous allez la soigner et croyez-y, mettez-y tout votre coeur, toute votre compassion. Vous pouvez absorber la douleur ou bien la soigner, peu importe, faîtes-le et vous serez surpris du résultat.

Etant contraint de ne m'adresser à vous qu'en virtuel, je ne pourrai donc pas vous soigner en imposant mes mains sur vous. Dommage. Mais je me rassure en me disant que l'intention, même à distance, peut vous faire du bien.

Si cette newsletter pouvait faire du bien à ceux qui sont "au bord de la dépression" (c'est à dire déjà en dépression), je serais ainsi parfaitement satisfait. Pour une fois, on n'y prend pas les dépressifs pour des gens prêts à prendre des initiatives. Non ! Nous n'allons pas leur dire de se concocter des petits plats à base lentilles et de volailles, ni même de s'inscrire à un cours de Yoga. Dominique Vialard écrit ici un article réaliste et concret que vous pourrez faire circuler discrètement aux gens concernés.

Si vous êtes dépressif, ne lisez pas le premier article de cette newsletter, ce serait mauvais pour vous. Michel Dogna a encore trouvé un constituant des vaccins qui nuit gravement à la santé. On en vient à se poser une question à propos des laboratoires qui produisent ces vaccins : les bénéfices résultant de leur exploitation sont-ils si immenses qu'ils parviennent à faire taire toutes les consciences ? Ou bien ces gens là sont-ils simplement de grands malades ?

Dans ce cas, ils feraient bien de nous lire de temps en temps.
Alexandre Imbert
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AU SOMMAIRE DE CETTE NEWSLETTER :
 - Les formaldéhyde toujours pas interdit dans les vaccins par Michel Dogna
 - Dépression : à quoi ça sert de vous donner des conseils !
par Dominique Vialard

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LE FORMALDÉHYDE INTERDIT DANS TOUS LES OBJETS POUR ENFANTS... SAUF LES VACCINS !
Les législateurs de l’Etat du Minnesota ont décidé que le formaldéhyde, agent cancérigène connu et redoutable, était trop dangereux pour qu’il puisse se trouver dans les produits pour enfants.
Conformément à l’article 325F.175–(HF458), les produits contenant du formaldéhyde seront interdits à la vente à partir du 1er août 2014.
Comment se fait-il que le formaldéhyde soit interdit dans les jouets et les vêtements pour enfants et qu’il puisse encore se trouver dans les vaccins ? On reste perplexe. Les législateurs ne veulent pas que votre enfant puisse jouer ou mettre dans sa bouche des produits qui contiennent du formaldéhyde, mais si votre médecin injecte un vaccin contenant du formaldéhyde, là il n’y aurait aucun problème ?
On peut d’abord se poser la question de savoir pourquoi on trouve du formaldéhyde dans les vaccins. En fait, ce produit chimique a été utilisé dans le processus de fabrication des vaccins pendant plus d’un demi-siècle. On a commencé à l’utiliser pour inactiver le virus de la polio dans les premiers vaccins mis au point par Jonas Salk à la fin des années 1940 et au début des années 1950.
Après avoir été utilisé dans le vaccin polio, le formaldéhyde a été largement utilisé dans la fabrication des vaccins pédiatriques. Tous en contiennent de petites doses aujourd'hui comme vous pouvez le vérifier sur site de l’Hôpital pour enfants de Philadelphie. Ce sont de petites quantités, bien sûr, mais le calendrier des vaccinations multiplie les doses injectées.

Que disent les experts officiels ?

D’une part, la recherche sur le site de l’Environmental Protection Agency (EPA), nous met en garde en disant : « Le formaldéhyde peut endommager les cellules en se liant à l’ADN et ainsi former des adduits ADN de formaldéhyde ; ce processus peut interférer avec la réplication de l’ADN et conduire à des mutations comme à des tumeurs cancéreuses. » Cela devrait être extrêmement préoccupant parce que dans chaque notice de vaccin, on peut trouver le passage suivant « Ce vaccin n’a pas été évalué pour ses effets cancérogènes, ses potentiels mutagènes ou l’altération de la fertilité. »
L’autre aspect est l’argument avancé par la FDA, qui justifie la présence de formaldéhyde dans les vaccins est le suivant : « La quantité de formaldéhyde présente dans certains vaccins administrés aux nourrissons est si faible par rapport à la concentration qui se produit naturellement dans le corps qu’elle ne pose pas un problème de sécurité, selon une étude utilisant un modèle mathématique mis au point par des scientifiques de la FDA américaine. »
Mais ce modèle mathématique (tout à fait théorique) a-t-il été le seul critère utilisé pour déterminer si le formaldéhyde ne présentait aucun danger quand il est injecté à des bébés ?
Par ailleurs, de nombreux pharmaciens recommandent de ne pas mélanger les médicaments. Les vaccins ne sont-ils pas après tout aussi des médicaments ? Quels sont les effets synergiques de vaccins multiples, d’ingrédients multiples comme le mercure, l’aluminium que l’on injecte souvent en même temps à des bébés ? A noter aussi que la littérature pharmaceutique met en garde les scientifiques arrogants par rapport à de grandes hypothèses concernant l’impact d’ingrédients « dits inoffensifs » sur les enfants.

Pourquoi ont-ils un passe droit ?

Si la législature est préoccupée par les vêtements ou les jouets d’enfants qui contiennent du formaldéhyde, comment peut-on honnêtement accorder un passe-droit à des produits pharmaceutiques à ingérer ou à injecter qui en contiennent ?
Les responsables gouvernementaux ne connaissent ni le nom ni le visage de votre enfant. Ils se préoccupent de garder leur poste en veillant à respecter les politiques mises en place. Et n’oubliez pas : s’il arrive que votre enfant soit victime d’un effet secondaire de vaccin, les fabricants, eux, sont protégés par la loi.
Enfin, pour ceux qui veulent piocher le sujet, il existe un document ancien de Martin H. Fisher qui explique ce qui arrive quand on injecte du formaldéhyde à des animaux : « Les effets toxiques du Formaldéhyde et du formol. ». C'est en anglais, mais c'est édifiant.

Michel Dogna
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DÉPRESSION : À QUOI BON VOUS DONNER DES CONSEILS QUE VOUS NE SUIVREZ PAS!

En France, en ce moment même, quelque 5 millions sont touchées en ce moment même... Désemparés et fragiles, les dépressifs attirent la compassion de leurs proches, chacun y va de son bon conseil. Des centaines de conseils fusent de toutes parts, mais lorsque l'on est dépressif, on n'entend rien.
On ne peut pas vraiment se mettre à la place d’un dépressif mais je vais le faire pour tenter de démontrer l’absurdité de la plupart des solutions censées vous sortir de la dépression.

Un jour, ça m'est tombé dessus, sans prévenir

Cela peut venir progressivement mais chez moi c’est arrivé comme ça, brutalement : un beau jour (un mauvais !), je me suis réveillé fatigué. Horriblement fatigué. J’étais éveillé, mais en mode arrêt total. Comme paralysé. Des pensées négatives plein la tête. Depuis, elles m’envahissent et ne me laissent aucun répit : je les rumine, les ressasse, l’une appelant l’autre et ainsi de suite, en boucle. Mon monde est gris. Moi d’ordinaire si volontaire et enthousiaste, j’ai basculé dans la prostration.
Ma tristesse est insensible à tout. Mon chez moi, toujours joyeux et coloré, m’apparaît gris, usé. Je vis dans une gangue de désespoir dont même le sommeil, peuplé de cauchemars, ne m’extirpe pas. Quoi qu’il se passe autour de moi, rien n’adoucit cette tristesse qui m’étouffe. L’oppression est si forte qu’elle me donne des envies de pleurer. Je n’y comprend rien, je pleure sans prévenir devant les enfants, au travail, dans le bus ou le métro. La culpabilité m’accable, je suis coupable de m’effondrer, de ne pas assurer le quotidien, de ne plus être un parent attentif…
Je ne ressens plus d’amour à l’égard de ceux que j’aime. Responsable de tout ce qui va mal, dégoûté de moi-même : « Je ne vaux plus rien… je suis bon à rien… nul… minable… ». J’ai comme un cancer de l’âme.
Si vous êtes en dépression profonde, alors comme moi vous êtes indifférent à tout ce qu’on peut vous raconter.

L'urgence justifie tout, même la pire des solutions

Michel Dogna vous dirait que la solution de la camisole chimique est la voie du diable qui vous mènera vers une mort lente. A la longue, c’est sûr, il a parfaitement raison. Mais dans l’immédiat, si vous êtes vraiment au bord de vous débarrasser de cette souffrance en vous débarrassant de vous-même, je vous conseille de vous arranger avec le diable car seul un traitement d’urgence peut vous sauver.
La mélancolie est un mot aujourd’hui banalisé. Mais c’est une urgence médicale qui demande les premiers secours. Et en médecine d’urgence rien ne vaut l’allopathie. Ici, comme devant un infarctus ou un AVC, aucun mantra, aucune plante, aucun complément alimentaire n’agira assez vite pour vous sauver. En cas de mélancolie sévère, seule la mise sous sédatifs évitera que vous ne passiez à l’acte. Vous aurez tout le temps de vous en défaire plus tard...

Consulter un psy ? Aurez-vous le courage ? Non!

Quand on est mal, les trois-quarts du temps on va voir son généraliste qui n’a pas étudié ces pathologies comme le psychiatre, qui ne va pas forcément engager un vrai dialogue et qui ne sera pas en mesure de faire le bon diagnostic.
Dépression sévère, modérée ou légère ? Simple déprime ? Anxiété ou stress passager ? Pour le généraliste c’est du pareil au même : il n’hésitera pas à vous prescrire des anxiolytiques et un antidépresseur. Et si ce n’est pas justifié (ce qui est le plus souvent le cas), si vous n’êtes pas au bord du précipice, cela vous fera plonger dans un profond déséquilibre psychique que la prise de psychotropes au long cours entretiendra.
Non, le diagnostic de la dépression demande de l’expérience, du doigté, de la finesse, le sens de l’humain et de l’échange. Ce pourquoi le défunt Pr Edouard Zarifian, psychiatre et auteur de livres forts (« Les jardiniers de la folie », « La force de guérir »...), a toujours milité. Ce thérapeute très sensible à la souffrance d’autrui fut l’un des premiers à dénoncer la médicalisation outrancière de la dépression et la sur-prescription de psychotropes. Tous les psychiatres ne sont pas des Zarifian mais la plupart sont au moins en mesure de vous dire ce qui vous arrive vraiment et dans un premier temps c’est le plus important.
Mais je pense que vous n'irez pas voir le psy, c'est une décision qui se prend plus tard, quand on voit que la dépression ne passe pas et qu'elle résulte d'un noeud profondément enfoui. Quand on est dépressif, on a juste envie de silence te d'isolement. Alors le psy, tout le monde vous en parle, mais vous n'irez pas.

Je ne vous dirai pas ce que tout le monde vous répète

A mon chevet, un copain m’a dit « Secoue-toi », ma femme « Fais un effort » et ma mère « Prends sur toi »... Tout ce que je ne peux pas entendre. Moi j’aurais aimé entendre : « Tu sais que je suis là... », « Fais ce que tu peux, demain tu verras », « Ecoute c’est dur mais je suis de tout cœur avec toi », « Il faut que tu te soignes, c’est tout », « Qu’est-ce que c’est chiant les gens qui vont toujours bien »...
Tant que l’on n’a pas vécu soi-même une perte de contrôle de son fonctionnement psychique, on vit dans l’illusion de toute puissance à son égard, et l’on pense que son mari, sa petite amie ou son fils qui « se traîne » pourrait faire un effort au moins pour sortir du lit, se laver, s’habiller. Mais attendre cela d’une personne en dépression c’est comme demander à un homme paraplégique qu’il se lève de son fauteuil et se mette à marcher !!!
D’autres m’ont conseillé de voir du monde, de faire du sport, du yoga, des promenades dans la nature, de méditer... La dépression est une maladie qui crée ou recrée les pensées les plus sombres qu’on puisse imaginer. Alors on se dit qu’il faut se changer les idées. Mais c’est sans compter qu’elle s’accompagne d’une fatigue physique qui ne cède pas au repos ou après une nuit de sommeil (courte vu les insomnies de seconde partie de nuit symptomatiques). Du coup, votre pensée ralentit et vos mouvements aussi. Vous êtes épuisé d’être épuisé, incapable d’agir. Vous avez honte et vous ne supportez ni vous-même ni les autres. Alors forcément, ce genre de conseils...
Je me suis aussi entendu dire : « Après la pluie le beau temps » ou « T’inquiètes, la roue tourne ! ». Vous êtes là, au milieu de rien, rongé par l’angoisse et on vous demande de recourir à ce que vous avez perdu : l’espoir. Et dans ce néant poisseux, de bonnes âmes vont jusqu’à vous conseiller des exercices de pensées positives ou la lecture d’un bon vieux Eckhart Tolle. Si elles savaient... On vous dit même que la dépression est une crise de croissance, une chance de grandir (Waouh) et il y a même un bouquin qui vous explique « Comment réussir une dépression » (pendez vous au téléphone plutôt qu’au plafond, etc.)...
D’autres vous expliquent que si vous êtes déprimé, c’est que vous êtes une personne formidable : généreuse (une corrélation a été établie entre la dépression et la capacité à éprouver de la peine pour autrui), intelligente (plus lucide que les autres), spirituelle (une étude vient de conclure que plus on est spirituel ou religieux, plus on risque la dépression). Ça me fait une belle jambe et si c’est vraiment le cas je suis bien nul d’en être arrivé là. J’aurais préféré être un gros c.. !
Et comme c’est la mode, on va vous dire de manger ceci ou cela pour remettre en place vos neurotransmetteurs. De consommer, comme je l’ai lu sur une newsletter reçue dans ma boîte mail, des germes de blé, des petits pois, des volailles bio, des lentilles... Vous mitonner des petits plats ? Un comble quand vous n’êtes en mesure d’avaler qu’une pizza vite réchauffée ou un cassoulet en boîte devant la télé, avec quelques sucreries, histoire de vous abrutir... Et de faire passer tout ça avec une bouteille bien sûr. Là les copains vous aideront encore. L’alcool est l’antidépresseur le mieux partagé mais se saouler, c'est s'exposer à la gueule de bois... qui arrive toujours.

Le seul geste envisageable, prendre une pilule

Cessons de nous raconter des histoires et revenons à la réalité. Par définition, une personne dépressive n’est pas en mesure d’entendre le 10ème de ce que vous lui dites. Et elle ne fera pas le quart de ce 10ème.
Alors quitte à faire le minimum du minimum pour s’en sortir, autant faire le bon geste : avaler une pilule. Cela ne demande aucun effort et c’est bien parce que c’est si simple que l’on a réussi à mettre un maximum de gens sous psychotropes.
On le répète assez : la France est championne du monde de la consommation de psychotropes par tête d’habitant avec 11 millions de consommateurs réguliers d’antidépresseurs et d’anxiolytiques. La « pilule rose » s’est imposée comme la panacée.
On sait pourtant que 89% des dépressifs ne tirent pas un avantage cliniquement significatif des antidépresseurs qu’on leur prescrit (ces molécules ne sont efficaces que pour les cas les plus sévères) et que ceux-ci, induisent de lourds effets secondaires et de graves symptômes de sevrage. Au final, ils augmentent le risque de rechute après guérison.
Alors si la pilule est la seule solution envisageable, mieux vaut recourir à quelques actifs végétaux aussi efficients que la chimie de synthèse et bien moins nocifs. Pour une dépression légère ou modérée, il existe de très bons « antidépresseurs » naturels, millepertuis et safran en tête, des hypnotiques et des calmants du système nerveux tout aussi efficaces.

Le « Chasse Diable », mieux que le Prozac

Le fait que la médecine continue d’ignorer superbement les solutions de la phytothérapie n’est pas étranger à notre record de consommation de psychotropes. En Angleterre et en Allemagne par exemple, 60% des dépressions sont traitées par des remèdes naturels. Outre-Rhin, nombre de médecins prescrivent depuis longtemps du millepertuis.
Plante solaire, le millepertuis panse bien des blessures, y compris celles de l’âme et des nerfs. C’est au Moyen-âge qu’apparaissent les premières utilisations dans cette indication d’antidépresseur. À cette époque les doctes savants l’appelaient « Fuga daemonium », Chasse Diable : ils lui attribuaient le pouvoir d'éloigner les esprits diaboliques (dépression et mélancolie étaient vues comme des formes de possession diabolique).
Il faudra pourtant plusieurs siècles pour que la médecine moderne s’intéresse à cette propriété identifiée à travers deux principes actifs, l’hyperforine et l’hypéricine. En Allemagne, la plante est officiellement reconnue depuis 1988 comme un antidépresseur efficace.
On compte par dizaines les études qui, depuis, ont confirmé cet usage. L’une d’elles, menée en 2005, révèle que le millepertuis est plus efficace sur le long terme que n’importe quel autre antidépresseur.
Lorsqu’il s’agit d’un premier traitement notamment, le millepertuis modifie favorablement l’humeur en 2 à 3 semaines chez plus de 80% des malades. Et il convient aussi bien aux dépressions saisonnières de l’automne et de l’hiver qu’aux dépressions plus sérieuses.
Le millepertuis présente un avantage certain sur ses concurrents synthétiques : il est inoffensif (on ne recense que quelques effets indésirables bénins). On le déconseille seulement aux femmes enceintes, aux personnes bipolaires et avant une opération (il peut diminuer les effets de l’anesthésiant). Et contrairement à ce qu’on nous rabâche, son action photosensibilisante n’est pas un obstacle. Il faudrait en manger en quantité et vous ne risquez rien aux doses recommandées sur un extrait standardisé. Pour une dépression moyenne, on prendra ainsi 1 gélule de millepertuis à chacun des repas soit 500 mg par jour.
Par contre, compte-tenu des interactions qu’il peut générer avec certains médicaments, il est prudent de ne prendre du millepertuis que si l’on ne suit pas d’autres traitements ou alors de s’informer avant. Et si l’on prend déjà un antidépresseur, compte-tenu du risque de syndrome sérotoninergique, mieux vaut opter pour la solution suivante.

« Or rouge » contre idées noires

Le safran présente des effets antidépresseurs au moins aussi importants que ceux du millepertuis. Mais sans ses inconvénients.
« L’or rouge » est connu comme épice, colorant et plante médicinale depuis l’Antiquité, mais s’il agit sur bien des maux, seuls les Perses avaient remarqué qu’il apportait de la gaieté et son intérêt comme antidépresseur n’a été découvert en Occident que récemment. Des essais cliniques contre placebo ont confirmé cette vertu. Dans d’autres essais, dans lesquels on a comparé ses effets à ceux de la fluoxétine (la molécule du Prozac), l’épice s’est révélée aussi efficace que le médicament sans provoquer aucun effet indésirable.
Le safran booste le moral (c’est un tonique) : c’est surtout un désinhibiteur qui apporte un vrai soutien en cas de mal vivre et dont l’action apparaît plus rapidement qu’avec des molécules de synthèse. Avec le safran, on peut traiter des patients qui présentent un échappement aux effets des molécules modernes (jusqu'à 60% des cas à 3 mois de traitement).
Le safranal serait, pour certains, le principe actif le plus intéressant dans la dépression mais les études de référence ont toujours utilisé l’extrait complet de safran. Mieux vaut donc utiliser le totum de la plante avec tous ses composants (safranal, crocine, picocrocine, mangocrocine...).
On trouve maintenant de nombreux produits à base de safran. Mais la plupart de ces produits, en raison du prix faramineux de l’épice, affichent une concentration insuffisante pour provoquer un quelconque effet. Parmi les valeurs sûres, Safran’Aroma renferme une concentration maximale de safran (6%, d’origine iranienne) sous la forme d’un extrait hydro-alcoolique mélangé à de l’huile de périlla végétale qui a été choisie pour sa richesse en oméga 3. Une récente étude menée par des chercheurs de l’INRA confirme d'ailleurs l’importance de ces acides gras essentiels dans la lutte contre la dépression. L’acide alphalinolénique (présent à 65% dans la périlla utilisée ici) stimule entre autres les récepteurs de la sérotonine.
Dans les cas de dépression légère à modérée, il suffit d’avaler 2 à 3 capsules par jour de safran avant le dîner (si vous dormez très mal) ou le matin (si vos jours sont plus durs que vos nuits).
Aucune interaction n’étant signalée, le safran est également la plante de choix pour aider au sevrage des antidépresseurs habituels.

Le SAMe, allié naturel du millepertuis ou du safran

Personne ou presque ne connaît la méthylation. Or ce processus physiologique vital joue un rôle clé dans la dépression.
Comme l’oxydation ou le stress oxydatif désormais bien connus (on prend tous des antioxydants), la méthylation est un processus biochimique complexe (il donne lieu au transfert d'un groupe méthyl d’une molécule à une autre molécule) et pour tout dire peu passionnant à décrire. Mais on aurait tort de l’ignorer car la méthylation est un peu à notre organisme ce que la bougie d'allumage est à notre voiture : c’est la toute première étincelle qui permet de donner lieu à plus d’une centaine de réactions biochimiques au sein de notre organisme. Sans elle, tout s'arrête ou plutôt rien ne démarre. Notre activité cérébrale n’échappe pas à ce processus.
Comme pour l’oxydation, il est difficile de mesurer la capacité de méthylation d'un individu. Mais comme on devient vulnérable au stress oxydatif avec l’âge, on peut devenir méthylo-épuisé avec l’âge aussi. Cela se traduit par des maladies et la dépression en est une, fréquemment observée lors d’une sous-méthylation.
Le SAMe (prononcez à l’anglaise « samy ») ou S-adenosylmethionine, molécule fabriquée dans notre corps est la principale substance de méthylation. L’alcool l’épuise (je vous l’avais dit, c’est pas la solution) de même que le manque de vitamines B6, B12 et d’acide folique (B9).
Or le SAMe existe en complément alimentaire d'origine naturelle (il est obtenu à partir d'une levure, Saccharomyces cerevisiae, aussi appelée levure de bière). De nombreuses études cliniques ont démontré l’efficacité ce produit (très utilisé aux USA) pour traiter la dépression même sévère, y compris chez des patients qui n’avaient pas obtenu de résultats avec des antidépresseurs classiques. Ces études ont aussi permis d’expliquer le mode d’action du SAMe qui permet d’augmenter les niveaux de neurotransmetteurs comme la noradrénaline (stimulant naturel), la dopamine (responsable du sentiment de bien-être) et la sérotonine (calmant naturel).
Le dosage recommandé est de 400 à 800 mg par jour. L’amélioration des symptômes intervient normalement en moins de 15 jours. Le SAMe est un traitement de terrain idéal en complément d’un traitement au millepertuis ou au safran. Compte-tenu de son mode d’action, il est important de poursuivre la cure jusqu’à obtenir une amélioration complète (il n’y a aucun risque d’accoutumance, ni aucun effet secondaire).

Le protocole de sevrage pour vous débarrasser des psychotropes

Vous étiez trop malade et on vous a mis sous antidépresseur, sous Lexomil, Tranxène et compagnie ? Le pire est passé ? Voici un protocole de sevrage qui a fait ses preuves. Je l’ai emprunté à mon ami naturopathe et aromathérapeute Sylvain Bodiot (bien connu des auditeurs de Radio Médecine Douce), qui vous indiquera si vous le souhaitez des formules d’huiles essentielles à utiliser, en complément (voir son site ici):
Antidépresseurs
Avec l’avis de votre médecin, prenez 2 capsules de safran en même temps que l’antidépresseur. Au bout de 21 jours, diminuez l’antidépresseur d’un quart de dose tous les 15 jours tout en continuant le safran.
Le millepertuis revient moins cher mais il ne convient pas ici compte-tenu du risque d’interactions : vous pourrez cependant le substituer au safran, si vous voulez, 2 mois après l’arrêt de l’antidépresseur. Prenez alors 6 capsules par jour.
Anxiolytiques
Attention surtout au sevrage des anxiolytiques dont les effets sont plus pervers à court terme que ceux des antidépresseurs (plus dangereux sur la durée). Voici 3 produits intéressants à prendre en synergie pour compenser l’abandon progressif des calmants. On les trouve en pharmacie :
- L72 : prendre 50 gouttes par jour pendant 1 mois. La dizaine de plantes qui contribuent à cette formule homéopathique (dont la valériane et l’avoine, deux grands hypnotiques) en font une valeur sûre. C’est en plus un produit peu onéreux, validé par des études cliniques qui l’ont comparé avec succès aux anxiolytiques classiques.
- Poconéol n°2 (régulateur du système nerveux) et Poconéol n°43 (pour les états dépressifs) forment un duo parfait en soutien. La dose préconisée est de 15 gouttes 2 fois par jour dans un peu d’eau, mais on peut si nécessaire la doubler sans risque (30 gouttes 2 fois par jour). Chacun de ses Poconéol contient 3 ou 4 plantes amazoniennes sédatives en 5 CH. Inoffensif et efficace, et là aussi pour 3 francs 6 sous.

Durant ces semaines de transition, la prise complémentaire de SAMe est aussi intéressante pour rééquilibrer le terrain.
Mais pour autant, n’oubliez pas le plus important : aucun remède ne peut résoudre une dépression ! La guérison ne viendra que d’une décision énergique, d’un travail personnel, et d’un profond changement de votre part. Les remèdes naturels apportent simplement un soulagement, une accalmie. C’est seulement à partir de là, au fur et à mesure que vous sortirez de l’ornière, que tous les bons conseils de vos proches, bien inutiles jusqu’alors, commenceront à prendre du sens...
Prenez soin de vous.
Dominique Vialard
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mardi 1 octobre 2013

Tableau de vie, images d'un matin.

Un jeune homme remballe ses quelques affaires et un sac de couchage dans des poches plastiques ; parterre il avait étalé des "pubs", peut-être pour cacher la saleté dans ce pas de porte où il a passé la nuit.

La file de personnes qui attendent un bout de pain, un café chaud, un regard, une parole, devant les locaux de l'Armée du Salut ; il y a des jeunes, des personnes plus âgées, une fille avec une poussette, un petit garçon qui pleure ;

Un graffiti : "la luer (lire "lueur") du matin apparaît, la peur disparaît"...
je me souviens qu'hier, en passant à vélo trop rapidement, j'avais lu "... la peur du paraître...." je m'étais imaginé la honte de certaines personnes dans la lumière du jour, exposées au jugement étriqué des "encore nantis".

Ce monsieur dans son appartement près de la Cathédrale, torse nu avec des bretelles, un café à la main. Il ne m'a pas vu, j'ai vite détourné mon regard pour ne pas le gêner, moi qui l'ai surpris dans une relative intimité.

le ragondin grandissant, j'imagine que je vois toujours le même depuis cet été.... nage vite à la rencontre de.. son petit déjeuner, sa famille.... peut-être fait-il lui aussi de l'exercice le matin, qui sait...

L'éboueur qui essaie de coincer une porte d'entrée récalcitrante ; merci à ces gens qui s'occupent de nos détritus quotidiens.

Un garçon et une fille se partagent l'écouteur et la musique.

Un jeune, assis sur un banc, griffonne quelques mots sur une feuille de papier A 4, il a levé la tête comme pour trouver l'inspiration.... un devoir oublié ?

Une guirlande de pigeons sur le faîte d'un toit... cherchent-ils déjà la chaleur ?

Une poubelle déborde, cartons de pizza, cannettes, papiers gras.....  la volonté de ne pas laisser traîner les déchets n'importe où. Une certaine conscience...

Des regards se croisent, rencontre d'âme à âme pendant quelques secondes puis chacun vaque à ses occupations,

... des mots qui continuent à vivre dans mon esprit parfois trop occupé...
... des images qui habiteront ma mémoire un temps puis laisseront la place à d'autres tableaux de vie.

Un sur mille

Dimanche matin quand j'ai couru j'ai rencontré 2 filles, désolées qu'un chaton de quelque 6 mois les suive depuis 1 km, il était trempé, maigre, il miaulait fort.....
je leur ai proposé de leur donner le nécessaire pour l'accueillir jusqu'au lendemain, litière et croquettes.. pour le ramener à la SPA où il aurait au moins à manger et serait en sécurité.... il avait déjà des petits impacts de bagarres ou d'accidents....
Elles étaient d'accord mais que je fasse vite car elles avaient passé une nuit blanche !
j'ai fait vite.... en retournant la 2ème fois, une des filles lui avait donné une douche et savonné avec du gel douche . ... horreur pour le chaton..... mais il était mieux que dans la rue ....
.... elles ont passé le dimanche avec lui..... cherché et trouvé ! une personne qui l'adoptera samedi.
c'est une très belle histoire. le chaton est tombé sur les bonnes personnes... un sur beaucoup, une goutte d'eau dans ce monde.... une petite vie sauvée... mais cela m'a remplie de joie.