mercredi 30 décembre 2009

SCAPHANDRE_PAPILLON_16_21

Un homme tend la main..

Un homme, jeune, devant le Serpent Vert. Il tend la main.

C'est gênant de voir quelqu'un qui quémande. Il nous met face à la misère du monde, à notre tendance à retenir même ce que nous avons en trop, en espérant ainsi assurer l'avenir ?

Il dit bonjour aux gens qui entrent dans le magasin. Il sourit. Il est debout, dans le froid et la pluie, pas très bien habillé.

Je lui dis bonjour. Je pense à lui pendant mes courses. Mentalement ,j'additionne mes articles et me demande quelle pourrait être la proportion que je pourrais lui concéder ? Ai-je vraiment besoin de tout ce que je pose dans le panier ?

Cette tablette de chocolat procure du plaisir, mais une fois consommée, ne changera rien dans ma vie, au-delà du besoin physiologique bien sûr.

Et lui donner 2 euros ? Qu'est-ce que ça peut changer dans le monde ? Rien...rien que la joie de s'alléger surtout. Un sentiment de liberté. Une main-mise, re-mise. Remettre l'argent à sa place qui est, à la base, de rendre les échanges plus faciles, pratiques. Il n'a guère de valeur en soi. L'argent ne nous nourrit ni nous habille. C'est un intermédiaire en quelque sorte. Il ne fait que permettre et générer. Nous l'oublions trop souvent.

En sortant, je lui ai donné 2 euros. « merci, Madame » m'a-t'il répondu. Peut-être pense-t'il que ce n'est pas assez ? Que ressent-il sous son sourire, sourire de circonstance ? Est-ce ce sentiment de culpabilité, oh bien diffus, qui m'exhorte à poser toutes ces questions ? Ou m'intéressé-je vraiment à cet homme et à la vie qu'il mène ?

Ce qui me dérange malgré tout est la dépendance à laquelle cet homme se soumet. Dépendant des âmes charitables, du bon vouloir des passants. Et obligé de déguiser son visage en sourire. A-t'il vraiment envie d'être gai ? J'en doute. Mais a-t'il le choix ?

Peut-être ne se soumet-il pas du tout, après tout, ou pas plus que nous, consommateurs, qui travaillons de plus en plus pour subvenir, non pas tant à nos besoins réels, mais à nos désirs pressants rendus incontournables par les sollicitations de la publicité.

Je lui demande quel est son pays de naissance. Roumain. On dit que ce sont des voleurs... je suis effrayée par cette pensée de récupération. Ni vue ni connue, j'alimenterais à mon tour la pensée unique que pourtant je suis la première à critiquer ?

Je me reprends. Je lui demande s'il a froid. « oui », répond-t'il. Quelle question ! Je grelotte moi-même dans ma veste gore-tex enfilée sur ma polaire;

Je suis un peu mal à l'aise, pourquoi ? Je sais trop bien que le monde ne changera que grâce à la prise de conscience de chacun de nous, individuellement. Suis-je prête ? Quoique je fasse, ce ne sera jamais assez, mais puis-je évaluer ? Est-ce une raison pour ne rien faire ?

S'ouvre le gouffre de l'impuissance. Autre forme de fuite. Ne s'agit-il pas tout simplement de faire, au moment même, ce qu'il est possible, sans vouloir aller au-delà pour s'ériger en sauveur ?

Et me voilà de nouveau repartie dans cette espèce de déviance (pour me tenir en-dehors de ma responsabilité d'humain qui sait bien que chacun veut vivre, et que notre condition est de vivre avec d'autres qui veulent, eux aussi, vivre dignement ?) : je me surprends encore à me demander s'il ne sourit pas uniquement pour obtenir un gain. Et alors ? Puis-je m'ériger en juge ? Qui suis-je à lui dire qu'il pourrait au moins nettoyer les pare brise, ramasser les papiers.... moins boire.... manger mieux....

J'ai l'outrecuidance de me persuader que, si j'étais à « leur » place, à tous ceux qui nous dérangent dans notre bonne conscience de petit soldat d'une troupe qui exclut tout(s) ce(ux) qui ne sont pas source de profit.. qui profite à bien peu d'entre nous en définitive !...., je me procurerais une hotte et commencerais à nettoyer la chaussée. Les gens me donneraient de l'argent, mais pas gratuitement.

Quelle différence entre un sourire forcé et un travail quelconque ? Tous deux participent de la même nécessité qui est de subvenir à ses besoins. Lesquels ?

Chacun de nous veut vivre. Le partage est donc le seul moyen pour tous de nous en sortir. Mais les derniers spécimens de l'ère de profit se cramponnent encore pathétiquement à leurs acquis. Ils n'ont pas encore compris qu'un sourire est plus beau s'il est gratuit. Il a le don de réchauffer les coeurs. L'argent les glace.

Voilà à quoi m'a menée ma sortie au Serpent Vert où j'ai acheté de la levure de bière, des céréales, du riz, du sésame, l'excellent sucre Rapadura, des lentilles, des amandes... le tout en vrac. Choisir la quantité exacte, faire des petits paquets, coller l'étiquette pour les fermer et pouvoir les identifier. Traîner un peu dans les rayons, découvrir des produits, parfois inaccessibles car trop cher, mais cela me donne des idées... tiens, les bananes bio coûtent à peine plus cher ... par contre le chocolat, vu la quantité que je mange en ce moment, non... j'assume ! Et les odeurs d'épices, d'huiles essentielles... le calme.... un plaisir de faire les courses.
Il m'arrive encore d'aller à AUCHAN, rarement, et d'en sortir les mains et la tête vides ; j'ai "oublié" ce que je voulais.... à voir tout ce « trop », je ne sais plus faire mon choix. J'ai mal à la tête....

mardi 29 décembre 2009

SCAPHANDRE_PAPILLON_11_15

merci de m'apprendre à voir.

Hier j'ai eu l'occasion de rencontrer une dame de plus de 70 ans, aveugle depuis l'âge de 35 ans. Au courant de l'actualité du monde, une vue ! claire sur les sujets que nous abordions à bâton rompu.
Moi qui m'attendais à rencontrer une femme âgée qui se lève péniblement de son lit et se présente en robe de chambre, j'ai vu une dame digne, debout, habillée avec soin.
Cela ne l'a pas empêchée de nous révéler qu'elle reste souvent au lit parce que cette position lui soulage le dos. Elle l'a dit de façon détachée, cette faculté d'adaptation à la circonstance, sans forcer le trait, c'est ainsi, sans plainte, sans joie exubérante.
Elle arbore un sourire, son regard nous cherche au son de la voix et nous trouve ! Je sens qu'elle me "voit".
Tout pourrait nous séparer, ou seulement un préjugé, si on sait qui je suis par rapport à elle, mais elle a accepté de me recevoir.
Dans son appartement, des photos, souvenirs visuels pour une dame aveugle ; certitude qu'on ne voit pas qu'à travers les yeux.
Je lui demande qui est ce chat sur une carte collée à la porte. Tout de suite elle sait de quoi je parle, elle voit et elle raconte que c'est une carte que quelqu'un lui avait envoyée ; elle avait un chat dans le temps.... oui.
Elle pose des questions, s'intéresse à F., son métier d'enseignant - le sien avant la cécité - à ses enfants, se souvient quand ils étaient petits. Elle n'a pas de nouvelles. Elle sait bien que beaucoup de gens sont gênés devant un handicap et préfèrent côtoyer les gens qui leur ressemblent et les confortent.
L'idée m'a effleurée de prendre une photo. Je n'ai pas osé demander. Un désir égoïste de voyant...
Une heure vécue que j'emmènerai dans l'Eternité.

SCAPHANDRE_PAPILLON 6_10

SCAPHANDRE_PAPILLON 1_5

dimanche 27 décembre 2009

histoire de vaccin et au-delà, du respect ?

VACCINATION CONTRE LA FIEVRE JAUNE en 2008 AU CENTRE DE VACCINATION INTERNATIONALE à STRASBOURG

J’arrive dans le cabinet du Docteur “VACCIN” je ne connais pas son nom...
Il me dit : - prenez place - Avez-vous un carnet de vaccination ?
- non
- vous rappelez-vous des dernières vaccinations ?
- oui, car la seule que je prends est celle contre le tétanos.
- Alors on va vous mettre à jour aujourd’hui !
... il me faut quelques secondes pour réaliser qu’il me propose un cocktail de vaccins pour lesquels je ne suis pas venue et que je ne veux pas prendre.
L’ambiance que j’ai ressentie en rentrant dans ce cabinet se confirme : il faut être “mouton” et se plier aux règles édictées. Il y a un dominé et un dominant, un sachant et un ignorant...
Mais bon, il est tout à fait normal qu’il me propose ce en quoi il croit, d’après ce qu’il a appris pendant ses longues études de médecine ; je peux le comprendre. Il ne serait pas à ce poste s’il avait des doutes là-dessus.
Par contre, mettre une pression sur un client, ne pas lui laisser le choix, réagir comme un enfant vexé n’est pas digne d’un médecin.

Je me ressaisis donc, avant qu’ilne soit trop tard et qu’il ait préparé le flacon préconisé :
- je ne veux pas me faire vacciner pour autre chose que la fièvre jaune.
- Ah bon, et pourquoi donc ? (ironiquement...)
A mon avis, il a senti à qui il avait affaire...
Et là il se lâche dans une attitude d’irrespect, de mots persifflants, dédaigneux d’une personne qui, d’après lui, n’est pas capable de faire un choix sur ce plan.
Je ne lui réponds pas, ne voulant pas commencer une polémique, perdre mon énergie à expliquer mes raisons à quelqu’un pour qui, de toute façon, il est clair que c’est lui qui a raison et qui n’est pas du tout capable de remettre quoique ce soit en question.

Il insiste, assez méchamment : “répondez-donc” (en filigramme ... “si vous osez...”.. Se sentant en position de force)
- je ne veux pas me battre, Monsieur (je n’ai pas envie de lui dire “Docteur”...).
- certainement que vous êtes adepte de la... nathuropathie, de l’homéopathie..” détachant les syllabes pour bien faire comprendre le dédain qu’il ressent envers ce genre de médecine
- oui, très exactement. Je suis tout à fait consciente et capable de faire mes choix en connaissanceS, en m’appuyant sur des personnes qui ont étudié ces questions.
Alors voilà qu’il essaie de me donner mauvaise conscience :
- AH, vous allez transmettre des maladies aux Togolais qui n’ont rien demandé, eux
(Pourquoi, Docteur ? Est-on malade quand on ne prend pas certains vaccins ?... j’en doute fort - Et puis il voit bien que je suis en très grande forme, c’est visible et cela doit quelque peu le perturber dans ses certitudes - j’ai envie delui dire que mon hygiène de vie y est pour quelque chose - sans que je me sente à l’abri de tout bien sûr ! cela me rappelle l’époque où G, ayant fait la rougeole car non vacciné contre cette maladie, je l’ai fièrement divulgué à l’ORL de Hautepierre... mal m’en a pris... quelle mauvaise mère je fus à faire prendre des risques à d’autres enfants en laissant le mien faire cette maladie infantile.. Quelle prise et risque et inconscience - AH bon ? Tous les autres ne sont pas vaccinés ??? topo identique).
Puis il me traite carrément d’inconsciente :
et après ce genre de personne vient se faire soigner pour ces maladies ! Vous vous exposez délibérément aux maladies !
(c'est votre vue....) mais je n'ai pas envie ni le temps de rentrer dans une polémique....

Non Docteur.

Critiques envers les naturo-homéo et Cie : “on vous renseigne très mal”
Qui êtes-vous à croire que vous détenez la Vérité ?
Les homéopathes et Cie, comme vous dites, eux, laissent le choix. Je n’ai jamais entendu de propos virulents envers les praticiens n’ayant pas les mêmes pratiques.

Où est le respect ? L’humilité nécessaire pour vraiment faire le métier de soignant dans le vrai sens du terme ?

Docteur, prenez-vous aussi en compte les méfaits des vaccins à gogo, à long terme, sur l’imunité des personnes sur des générations de plus en plus affaiblies ? Toutes ces maladies dégénératives... elle avance, la science, à force de se croire invincible, plus forte que la nature, en ne se remettant pas en question, en s’alliant aux bénéfices énormes des multinationales pharmaceutiques qui ont grand intérêt à piquer les moutons pour tout et rien.

Bien sûr, je n’ai rien dit de tout cela, je ne fais pas le poids et n’ai pas envie de perdre mon énergie à me battre ; ce qui m’intéresse est d’échanger, de partager, de rester ouverte. Avec ce genre d’interlocuteur cela est impossible, alors je sais me taire.

Je suis venue pour avoir ce certificat qui m’ouvre les frontières du TOGO.

Ces gestes sont brusques, le coton est plaqué sur mon bras, l’aiguille est plantée sans égard, pas un mot s’enquérant de mon ressenti (... bien sûr je n’en attendais pas, vu le personnage).

Je ne me sentais pas très bien, vu l’état d’esprit irrespectueux de ce médecin ; d’ailleurs l’idée m’a traversée qu’il pourrait m’inoculer autre chose.. Tellement je manquais de confiance à l’égard de cette personne.

Ce sont de bien mauvaises conditions pour recevoir un vaccin...

Vexé, tel un gamin, voilà ce qu’il était : Comment peut-on s’ériger contre ce Savoir Unique ?
Elle ose !
Il jette le flacon, les gestes sont saccadés, ses pas nerveux.
Il me fait signer un papier disant que je refuse les autres vaccins que, pourtant, il m’a vivement conseillé. OK, Docteur, je prends mes responsabilités.
Je lui demande une copie de ce document.
Après j’ai essayé de plaisanter un peu avec la secrétaire qui, tout d’abord très fermée, certainement influencée par l’attitude du médecin qui devait lui faire comprendre que j’étais une patiente récalcitrante.. Et peu à peu elle s’est relâchée et en partant, elle m’a fait un grand sourire. Il m’a réchauffé le coeur. Quelque chose a passé, allant au-delà desopinions des uns et des autres. Simplement de la reconnaissance humaine.

Autre chose : j’ai réglé, en plus du prix du vaccin, le prix d’une consultation : peut-on nommer cela ainsi ? Il ne m’a même pas pris la tension, rien... juste une énorme pression sur quelqu’un qui ne le conforte pas dans son sens.

samedi 26 décembre 2009

mercredi 23 décembre 2009

VOEUX POUR 2010

Joyeux noël et très belle année 2010
J'espère que nous arriverons à ralentir le rythme de la vie effrénée auquel de plus en plus de gens sont soumis.
Il le faudrait avant que la vie elle-même ne stoppe l'un ou l'autre d'entre nous, malgré lui, en pleine "activitisme"
Est-ce une "erreur d'appréciation" ou le temps s'accélère-t'il réellement ?
Je me souviens qu'il y a quelques années je tricotais des heures durant....
Aujourd'hui je dois "voler" quelques minutes pour vous écrire, souhaiter Joyeux noël, essayer de maintenir une tradition qui n'est pas une "habitude inconsciente" mais vraiment le reflet concret de mes pensées vers vous, tout au long de l'année.
De temps en temps le hasard du cours de la vie fait se rencontrer l'un ou l'autre, au détour d'un chemin de balade, au hasard d'un concert, d'une fête, grâce à une demande ponctuelle où l'on a parfois besoin l'un de l'autre, un coup de main, un conseil, un échange.
La vie fait bien les choses.
A nous d'accueillir ces occasions, d'ouvrir la porte au partage, d'aider un peu le hasard, de sauvegarder le laps de temps nécessaire pour donner signe de vie de temps en temps, un regard, un geste.
La nuit dernière j'ai fait ma "nuit soins pallia" ; il y a eu un décès : une dame de 80 ans. C'est dans l'ordre naturel de choses. Elle est partie calmement, entourée depuis 3 nuits des siens, ses 4 enfants et son mari qui se relayaient à son chevet. Je suis honorée de pouvoir vivre de tels moments. Peut-êtreme permettent-ils aussi de mieux appréhender les épisodes plus difficiles qui jalonnent toute vie en évolution.
J'ai eu l'occasion, aujourd'hui  de raconter cette expérience à une personne ; je me souviens que j'ai dit que c'était "un beau décès".
Je ressens plein de vie dans ces moments.
Voilà ma carte de voeux pas traditionnelle.
Je vous embrasse.

vendredi 18 décembre 2009

Les lois pour rendre le monde plus juste : qui doit assumer ?

Réflexions : Les lois sont-elles édictées pour rendre le monde plus juste ?
Le jugement peut être inattaquable, irréprochable, en parfait accord avec les lois alors que les conséquences qu'il engendre dans la réalité de la vie peuvent devenir catastrophiques.
Exemple : un locataire qui ne paie pas ; Il est difficile et long de l'expulser ; le propriétaire doit pourtant faire face aux échéances de prêt; en quelques mois il se retrouve surendetté ; voilà que le trésor public lui demande même de régler les factures d'eau du locataire indiligent... L'Etat, protecteur des uns, deshabille d'autres ; on édicte des règles qui protègent les locataires, fort bien, je souhaite un toit pour tous, une vie digne, mais la société n'en assume pas la portée. Le propriétaire, parfois « propriétaire » malgré lui vu le marché immobilier en déclin, doit en supporter les conséquences.
Ce n'est pas juste.
Ce sont des situations malheureusement de plus en plus fréquentes, alors que les décisions sont considérées comme justes par la loi.

"derrière la porte" Claude GUTMANN

mercredi 16 décembre 2009

assumer sa responsabilité d'humain conscient

Ce que je perçois en ce moment de trouble et de difficultés :
il y a un manque de responsabilité personnelle. Le travail fourni doit
-« plaire » à l'hiérarchie, au moins en apparence,
-coller aux normes édictées, même si elles ne débouchent pas sur les résultats de base, càd le service public : où est-il ?

Ce SERVICE, que chacun de nous est en droit de solliciter, ne serait-ce que parce que nous payons des impôts pour cela (pour ne parler que de choses très pragmatiques ou bassement matérielles puisqu'un autre langage, un service naturel, trouver sa place dans la société et rendre service en rapport avec ses capacités, ses dons, ses goûts....)est de moins en moins possible.


Aujourd'hui nous sommes limités pour des raisons économiques, mais ce ne sont pas les seules limites ; encore et toujours, dans des situations matérielles moins reluisantes, nous pouvons agir pour sauvegarder l'essentiel, càd le respect de la personne, que ce soit le justiciable, l'élève, le malade, le collègue, le voisin, l'enfant, la personne âgée et au-delà bien sûr les animaux, la nature, les objets...

Au lieu de cela, la « tête dans le guidon », nous nous en prenons au prochain, celui qui est tout prêt, accessible, pour lui trouver « des poux sur la tête », de préférence aux personnes avec qui nous avons moins d'affinités ou qui, peut-être, nous dérangent parce qu'ils nous exhortent à nous remettre en question ou en chemin escarpé et inconfortable ; cela se passe subtilement et bien souvent inconsciemment.

Et pendant ce temps, le processus de deshumanisation et du « tout économique » suit tranquillement son cours, il y a de moins en moins de gens qui osent ou trouvent encore l'énergie de s'insurger contre ce système où de plus en plus de personnes sont mises au ban, dénigrées, pour non-conformisme, ou tout bonnement parce que certains n'ont plus les moyens de participer à la vie sociale reconnue et acceptée, dans ce monde matérialiste.

La période de noël me remue. D'un côté ce faste, ces lumières, cette beauté, cet étalage d'aliments de luxe, de cadeaux que bien peu de gens peuvent acquérir – et qui, bien souvent, ne sont que le reflets de notre besoin de compensation par rapport au vide que nous ressentons profondément – d'habits qui magnifie le corps standart et jeune, d'objets de toute sorte, plus ou moins (f)utiles... et de l'autre côté..

On me répondra que le rêve est indispensable. Oui, mais lequel ? Rêver que tous vivront un jour dignement, sous un toit, avec une alimentation respectueuse de l'homme et de la nature, des possibilités de s'ouvrir à la Culture digne de ce nom, càd au monde, aux différences, à d'autres moyens d'expression...

Ou rêver de la plus belle voiture, même si l'autre ne peut se payer de chaussures pour marcher,
de foie gras et de pétillant alors qu'au détour de mon chemin j'aperçois l'homme qui fouille les poubelles à la recherche d'un reste de repas trop copieux ou trop gras, de l'électro-ménager « top » pour lequel je suis prête à faire des heures sup (ce n'est pas mon cas car les miens ne sont pas payés lol) tout en arguant du manque de temps pour visiter mémé à l'hôpital, d'une nième robe alors que certains matins, le trop grand choix me pose problème, la crème miracle qui cachera mes rides..

Bien sûr, je fais partie de ce monde incohérent et je l'alimente aussi d'une certaine façon, mais je veux aussi me rendre de plus en plus consciente de mes choix, de leur portée sur mon entourage et le monde.

Bien sûr que chaque être vivant imprime son empreinte. Le Corps a ses besoins, prend de la place, fait du bruit, demande à être nourri, aimé, reconnu.

Mais ce qu'on oublie est que TOUS LES CORPS ont ces besoins, pas seulement le sien, ni juste ceux de notre famille,ceux que nous aimons, de notre pays.... ni seulement les corps humains, les animaux aussi, que nous les considérions comme utiles ou nuisibles à l'aune de notre conscience étriquée, et les plantes, tout, tout, tout participe.

Je suis heureuse d'être debout, de pouvoir marcher, lire, écrire, de fêter noël, même à date anticipée, avec mes 3 enfants réunis, en bonne santé, mon cadeau de noël sera un gps pour ne plus me perdre même dans les rues de Strasbourg ! ce n'est pas très écologique, ni de première nécessité.. J'assume mes incohérence. Mes tablettes de chocolat aussi ! non bio quand mon besoin est trop grand. Oui, j'assume en conscience. Parfois on me reproche, justement, de ne pas être ce que je prône. Ils n'ont pas compris que je ne fais pas de leçon, je n'ai pas cette prétention ni les compétences, je souhaite simplement partager, une façon de se libérer ; je vais "vers", je suis en chemin.... sans jamais être arrivée et surtout pas parfaite ! (il n'y a pas de risques !!)

dimanche 13 décembre 2009

solidaires ?

Nous sommes nombreux à être victimes d'un processus de deshumanisation que nous n'avons pas voulu : ne devons-nous pas être solidaires de ceux qui en paient directement les frais, quelques uns d'entre nous, plus exposés que d'autres, devons-nous les sacrifier ? Les renier ?
Ou aurons-nous le courage de voir ces disfonctionnements dus aux situations ingérables d'avant ce déménagement comme étant liés à toujours plus de charges, de stress, de pressions ?
Que les dégats apparents ne touchent qu'un petit nombre d'entre nous doit-il nous conduire à l'insolidarité pour « sauver notre peau » dans l'apparence ?
A qui le tour demain ? Dans un an ?
Nos lâchetés sur ce plan se retourneront tôt ou tard contre nous. Non pas par punition comme voudrait nous le faire croire une certaine interprétation de l'idéologie chrétienne, mais parce qu'au fond de nous, nous savons. Nous sentons. Tout en nous persuadant qu' "on n'y peut rien » ou pire : « il aurait pu faire mieux » « il n'avait qu'à », fustiger les défauts qu'on peut d'ailleurs trouver en chacun de nous, il n'y a pas un fonctionnaire irréprochable. Beaucoup ont de la chance d'être bien considérés, que les résultats soient à la hauteur de leur investissement (ce qui n'est pas toujours un indicateur fiable).

Quand la conjoncture est difficile, il faudrait être plus solidaire. Malheureusement c'est à ce moment que l'individualisme fait illusion en nous proposant une protection, aléatoire, mais nous préférons l'ignorer.

lundi 7 décembre 2009

le vécu du chant

Concert gospel à Walbourg, le 6 décembre.
Moment de grande fraternité et de partage, entre les choristes, avec le public.
J'ai appris la belle histoire de Maria, sa guérison en Afrique et sa façon de dire merci, écouté avec émotion le violon gémir sous les gestes gracieux de la jeune fille dont j'ai oublié le prénom, L'Ave Maria m'a fait sentir la communion d'entre tous pendant un moment . Que dire des enfants qui ont merveilleusement interprêté des chants anglais, africains, avec la fraîcheur et l'innocence qui nous fait oublier nos crispations d'adultes. Puis vint notre tour, première présentation de la chorale « Destination Gospel » ; quelque peu crispée, l'ambiance chaleureuse a très vite balayé ma timidité en me rappelant que je suis là pour donner le meilleur de moi même, avec tous les autres. Se concentrer sur nos chefs de choeur formidables, chacun son style mais tous cette présence qui porte, qui nous soutient et nous entraîne à nous dépasser.
Le moment de chant est une grâce, le « je » n'existe plus, nous ne faisons plus qu'une vibration qui monte dans cette magnifique église sur le Chemin de Compostelle. Le chant, le rythme, la danse, la lumière dans les yeux, la clarté des visages, le temps n'existe plus. Notre jeune chorale est entourée par la Chorale du Bouclier et les High Rock chevronnés ; ceux-ci entonnent Halleluja de Cohen, je ne m'y attendais pas, quelle belle surprise. Le concert se poursuit sur le parvis de l'Eglise avec un Halleluja cette fois-ci plus rythmé.
L'odeur alléchante du vin chaud et la vue des Männele dorés à souhait réussit tout de même à mettre un terme à la liesse chantante et dansante. J'ai eu l'heureuse surprise de voir quelques amis ayant fait le déplacement jusqu'à Walbourg. Embrassades. Rendez-vous est pris pour la balade « lever du soleil », départ sur le parking de l'ex-tribunal de WISSEMBOURG, à 7 heures, dimanche 13 décembre. Chanter à l'aube est une belle expérience. A tenter.

dimanche 6 décembre 2009

samedi 5 décembre 2009

lâche l'évaluation des résultats sinon tu t'épuises

A C : il y a des règles de vie auxquelles tu ne peux déroger. Tu aurais beau te battre contre, tu t'épuiseras. Non pas perdre ton âme et ne pas poursuivre ton rêve, ce n'est pas ce que je dis , mais vivre au présent, ce que tu as à vivre, le mieux possible, te donner des directions sans t'attacher aux résultats et exiger d'atteindre tes buts, tu seras forcément déçue, tu oscilleras entre la satisfaction et l'insatisfaction suivant ce que la vie t'apportera. C'est humain, normal... mais mets un zeste d'acceptation, de tolérance, dis-toi que la vie, ce n'est pas uniquement toi, même si tu souffres , même si c'est difficile, la vie c'est aussi les autres ; ce que tu apportes à ces enfants est précieux, qu'importe si tu n'atteins pas les buts fixés, l'important est d'aller vers, toujours, sans baisser les bras.
Garde tes forces pour oeuvrer dans une direction, ne les perds pas à te battre contre un système que tu ne pourras pas changer par miracle parce que tu n'es pas d'accord. Tu infléchiras bien plus cette tendance mortifère à la course actuelle aux résultats d'apparence en oeuvrant de l'intérieur, avec patience - qui n'est pas ton fort.... hi hi -
La valeur d'un personne ne se mesure pas uniquement aux résultats qu'on voit, qu'on peut juger. Quelqu'un qui sait travailler dans l'ombre, accepter de faire de tps en tps un pas en arrière au lieu d'avancer - qu'en savons-nous ? ce pas laisse peut-être passer autre chose que nous ne pouvons voir mais qui est bénéfique au "tout"... personne ne peut juger....
bien sûr tu es fatiguée, tu aimerais être récompensée de tes efforts, reconnue.... patience.... tu es à ta place, pour l'instant. Sens que c'est TA place aujourd'hui. Tu dois donner le meilleur de toi-même et ne pas te projeter dans le mois de juin qui représenterait la "fin de ton calvaire"... en attendant tu risques de rater ce que tu pourrais vivre de positif, à force de fuir dans tes projets ; bien sûr mets en place, prépare ton futur, tout en travaillant le mieux possible au présent et tu verras, tu ne peux qu'avoir des surprises, des bonnes. Les "mauvaises" ? elles ne peuvent pas l'être puisque tu feras ce que tu pourras, en ton âme et conscience.
Garde ta ligne. Vis au présent. Fais un pas après l'autre sans trop regarder au loin. L'avenir ne nous appartient pas et plus on est dans l'attente et dans l'exigence d'un résultat, plus on risque d'être déçu. Que crois-tu donc ? tu n'es pas seule à vouloir vivre en paix, dans l'harmonie, dans la reconnaissance de ta valeur etc... d'autres aussi. Et les interférences entre tout et tous font que chacun ne peut se servir comme il veut. Les choses se font d'après un projet bien plus vaste qu'à l'échelle d'une personne, d'une famille, d'un pays etc.... je ne sais pas jusqu'ou.... c'est vertigineux.
Ne ressasse pas, ne te complais pas dans la révolte, le découragement mais laisse glisser.... en parler, oui. "Creuser tjs dans le même trou", non
Ceci dit, je te comprends, mais apprends à lâcher-prise, à être patiente, humble. Etre content même quand les ingrédients ne sont pas forcément présents... valorise bien plus la personne.
Et puis..... C, le monde s'en fout complètement de nos états d'âme particuliers..... depuis peu, je comprends cette phrase, elle a bcp de sens. Alors j'arrêt de gémir, je relève la tête, je fais humblement ce que je peux. Je lâche ce que je ne peux atteindre pour l'instant et me dis : il faut en laisser à d'autres.... je ne peux juger moi-même ce qui convient à l'entreprise humaine qui englobe tous et tout. Personne ne le peut. Par contre, chacun est responsable de soi, de ses actes et pensées, du présent, c'est déjà énorme. Difficile quand ça ne va pas comme on veut.... quand on a l'impression de pédaler dans la choucroute, quand personne ne comprend, quand les obstacles se multiplient..... je connais. C'est à ce moment-là qu'il ne faut surtout pas baisser les bras car on est près du but.... pour repartir vers le prochain et j'espère bien qu'il y en aura encore beaucoup sur le chemin !

jeudi 3 décembre 2009

chronique d'une mort annoncée (fermeture Tribunal)

Fin août 2007 : on nous annonce qu'il est question de fermer des petits Tribunaux.
« c'est une blague ? Trop gros pour être vrai.... il n'est pas possible qu'on puisse avoir une idée pareille ! ».... pensé-je...
Puis s'enchaînent malheureusement les évènements allant dans ce sens, circulaire, demande de statistiques, visite des Chefs de Cour... mais en même temps il faut assurer le quotidien, en complet décalage avec ce qui se trame. Comme si on vivait sur deux plans différents, ce qui se décide d'en haut et la réalité vécue.
Personnellement j'avais grand espoir que cette réforme ne puisse aboutir, que nos dirigeants se rendront compte, à temps, de l'incohérence de telles décisions... que nos politiciens
mais au fil du temps, on sentait une espèce de sentiment de fatalité « que voulez-vous, on ne peut rien y faire... nous n'avons pas le choix.... autant y aller avec le sourire – là je suis d'accord ! - et puis des gens qui avait bien d'autres dissensions à régler avec la justice qui se frottent les mains « enfin ses emmerdeurs vont partir ». « ces fonctionnaires qui ne foutent rien et qui coûte cher en impôts... » c'est avoir une conscience bien étriquée car « ces gens-là » un jour ils auront besoin du Tribunal pour se faire entendre, être défendus, de l'autre côté de la barrière...
Au fil des mois la charge de travail s'alourdissait, déménager veut dire préparer les cartons, trier, classer tout en assurant le service...
Des réunions pour régler les modalités, bien sûr, il faut en parler, se concerter, décider si l'on ne veut pas que tout nous soit arbitraire imposé dans les moindres détails, parfois en dépit du bon sens (prévoir notre déplacement dans des locaux qui deviendront exigüs pour tous, quitter un bâtiment rénové il y a peu de temps, nous demander, en plus, de déménager de façon anticipée, début novembre, puis déléguer une permanence qui prendra les recours devant encore se faire à Wissembourg jusqu'au 31 décembre...

PROFESSIONNELLEMENT :
Un service public digne de ce nom se doit d'être accessible à tous les justiciables, y compris ceux qui ne sont pas dotés des moyens modernes de communication, les personnes âgées ou démunis
Des classes de collèges, de lycée venaient aux audiences,
Des jeunes avaient l'occasion de faire un stage de quelques semaines dans nos services
Les études d'huissier, de notaire, subissent de plein fouet ce départ, les clients vont tout naturellement faire appel à l'étude près du Tribunal en fonction...
Aucune audience ne peut avoir lieu pendant 2 mois... des gens sont dans des situations difficiles... déjà en temps normal les délais s'allongent de plus en plus, le personnel diminuant comme peau de chagrin..

HUMAINEMENT :
Parler à une personne, le justiciable ayant la possibilité de s'exprimer personnellement devant un juge ou un greffier en chair et en os

Le stress des déplacements, distance multipliée par 4 en moyenne.... la garde des enfants, le déplacement de toute une famille,

ECOLOGIQUEMENT :
Tous ces gens, justiciables, auxiliaires de justice, employés pollueront un peu plus la planète, à une époque où l'on incite les gens à devenir plus responsables et à évaluer leur empreinte écologique.... et il est question d'interdire aux employés de travailler sur quatre jours pour raison de service (quel service ?)


ECONOMIQUEMENT :
Les surendettés, les personnes sous tutelles, pour ne parler qu'eux d'eux... dans les petits villages, sans possibilité de transport en commun, comment pourront-ils se déplacer jusqu'à HAGUENAU, 70 km AR, pour s'expliquer, essayer de trouver une solution, se faire entendre, exister autrement que par l'intermédiaire d'écrits dans un dossier ou un auxiliaire de justice qui a sa vision propre des choses ?
Au lieu de parcourir 20 km en moyenne pour venir travailler, les employés devront en faire 4 X plus quotidiennement ; quelqu'un osera-t'il calculer le coût de ces déplacements ? Bien sûr ce n'est pas l'état qui supportera les factures d'essence, l'achat de voiture

Les petites villes bien sympathiques perdront une clientèle à tous niveaux, par exemple les jours d'audience les avocats, huissiers d'audience, magistrat allaient consommer en ville, s'intéresser aux alentours, l'immobilier dans ces régions sera en chute libre car qui voudra habiter une commune où l'on devra se déplacer pour n'importe quelle démarche...


INCOHERENCES :
Nos gouvernants nous exhortent à diminuer notre empreinte écologique (tout en s'assurant encore des revenus défiant toute concurrence...), en nous suppliant de consommer pour faire marcher les entreprises, de travailler plus pour gagner davantage, ouvrir des magasins le dimanche pour que l'humain-mouton reste entièrement dans la sphère travail-consommation, qu'il n'ait surtout plus le temps de penser, d'être à ne rien faire, ce n'est pas économiquement correct, pensez-vous !

mercredi 2 décembre 2009

journée "en vrac sans transition"

Une phrase assassine entendue aujourd'hui...
« ça ne m'étonne pas qu'ils aient fermé les petits tribunaux avec ce qui s'y passait ! »
C'est la première fois que j'entends qu'on peut envisager la réforme de la carte judiciaire sous cette angle ; il est pourtant évident que « l'humain n'est plus au centre, au profit de la compétitivité mercantile ».
SARKO n'a plus besoin d'oeuvrer, ça « roule  tout seul ».... grâce à tous ces petits soldats, dont je fais également partie, d'une certaine façon...
Peut-être qu'inconsciemment essayé-je de me racheter en écrivant ?
Ma collègue a pris libre pour aller à l'enterrement de la maman d'une autre collègue : merci à toi d'y aller, de nous représenter, car personne ne se bat pour y assister.... Si j'étais « chef », je lui offrirai cette demi-journée comme étant un bien pour tous, un geste d'humanité.

Il ne sert à rien d'acquiescer à des propos, des attitudes qu'on sent pertinemment comme injustes, dénigrants, quand il s'agit de quelqu'un d'autre. C'est très facile quand on ne connaît pas la personne, encore plus quand on ne l'apprécie pas mais parfois simplement rester silencieux est une infime petite lâcheté, l'air de rien, quand ça ne nous prend rien, ne nous touche pas de trop près... peut-être serons-nous mieux acceptés dans la meute ? Gagnons-nous « leur » confiance.... serons-nous moins « pris à partie ».....
Pas du tout. N'en croyez rien. Les loups resteront toujours des loups. L'inconscience frappe, sans crier gare. La seule façon d'être qui vaille, même si elle est difficile à tenir et nous exclut du clan des « dominants », est d'être en accord avec soi-même, de se tenir en-dehors des critiques et des propos négatifs, intolérants, fermés, des jugements hâtifs sans avoir toujours tous les éléments pour appréhender la situation sous tous ses angles.

Cette voie conduit parfois à l'ostracisme. Rare sont les personnes qui osent affronter les groupes dirigeantes en place et il faut beaucoup d'énergie pour affirmer ses vues quand elles ne correspondent pas au « gros du groupe », qui n'arrête pas d'enfler, moins par conviction que par paresseuse lâcheté. Il est tellement facile de se rallier au plus fort et d'avoir l'illusion d'être à l'abri de leurs assauts. Détrompez-vous. Tôt ou tard la vie demande des comptes, d'assumer ses choix, de s'affirmer. Mais là encore, la société a tout prévu : les loisirs, la pub pour s'oublier dans les achats, la culture de masse...et si cela ne suffit pas, il y a toujours les salles de sport, les anti-dépresseurs....
moi, j'ai également ma béquille : le chocolat en excès.
et heureusement, beaucoup d'activités annexes qui me portent, me nourrissent et me permettent d'oeuvrer à mon petit niveau à l'amélioration du monde, parallèlement de moi ; serait-ce trop prétentieux? non car chacun prend et donne sa part, aussi humble soit-elle ; quant à juger de la portée de nos oeuvres.... laissons cela à plus qualifié, quel qu'il soit, représenté ou non, suivant nos intimes convictions.

lundi 30 novembre 2009

HISTOIRE D'EAU

Peau gercée, même crevassée dans le visage, yeux cernées, visage défiguré (certains matins, je ne me reconnaissais plus dans la glace...), enflé, hypersensibilité de la peau au froid, au chaud, sommeil agité, grande fatigue, douleurs dans les articulations, mal-être général et psychologique : voilà les symptômes et effets, après quelques semaines de consommation d'eau du robinet à Strasbourg (je n'ignorais encore...).
Après avoir longtemps cherché du côté des ondes d'antennes-relais à proximité, sans résultats tangibles... mangé sans sel car je sentais que les plats salés augmentaient mon malaise, fait venir 2 sourciers, déplacé mon lit dans tous les sens, changé de radio-réveil pour un affichage vert, éteint soigneusement toute source d'ondes la nuit, dormi entourée de couvertures de survie (démoralisant !), j'ai eu l'idée saugrenue (j'ignore d'ailleurs comment elle m'est venue) de filtrer l'eau à l'aide d'un mélange charbon-argile et de ne consommer que l'eau ainsi décantée.
Le soulagement a été immédiat. En quelques jours, ma peau s'est réhydratée (car il s'agissait bien de déshydratation, moi qui boit au moins 2 litres d'eau quotidiennement....) et les autres maux se sont estompés rapidement. Je revivais, après 4 mois à tâtonner pour trouver les causes de ces effets négatifs multiples.
J'ai parfois l'impression de croiser en ville des visages de gens susceptibles de souffrir de ces maux décrits ?
Je ne pense pas que je sois un cas isolé, c'est pour cette raison que je souhaite partager mon expérience qui pourrait ouvrir d'autres pistes d'investigation, et en faire part aux professionnels de l'eau et de la santé. J'en parle autour de moi et pourquoi pas, la partage sur mon blog.

dimanche 29 novembre 2009

Humanité à Lidl,
A la caisse, une dame marocaine compte ses pièces ; non, son argent ne suffit pas, elle laisse à regret le pot de chocolat à tartiner 1er prix. Le vieux monsieur qui la suivait demande à la caissière de rajouter ce pot à ses menus achats. Je vois l'expression de son visage, serein, souriant, les yeux plein de soleil, des rides autour, je me suis surprise à penser que voilà de bien jolies rides de bonheur, de satisfaction... il s'est dépêché d'emballer ses affaires dans un sac plastique qu'il a tiré de la poche de sa veste sans âge. Il a rattrapé la dame et lui a tendu le verre. Instant magique. J'imaginais la joie de l'enfant tartinant son pain. Le bonheur de la mère qui fait plaisir à l'enfant. Les larmes me sont montées au yeux. J'ai regardé autour de moi. Tout le monde s'affairait, personne d'autre n'a eu le privilège de surprendre cette parcelle d'humanité.
A quand la rubrique « parcelle d'humanité, bonheurs simples » dans nos journaux alourdis par les faits divers, les chiffres catastrophe, la publicité aliénante ?

à MC, le dos de l'introspection

je te souhaite de te rétablir rapidement, ce doit être douloureux....
Au-delà de l'atteinte physique, mais tu le sais certainement mieux que moi.... entends que tu en as "plein le dos"
Bon, mais être conscient à ce niveau ne t'empêche pas de souffrir....
et ne changera pas tes collègues !
je sais.
et pourtant, quand on commence à "prendre sa part" et uniquement la sienne, on s'allège petit à petit.
Personne n'a la capacité de changer le monde mais tout le monde a le devoir de se perfectionner.
Il ne me reste plus qu'à espérer que la "positive attitude" est aussi contagieuse que la grippe H1N1 et que personne ne pensera à se faire vacciner !
en espérant t'avoir fait un peu rire en ce dimanche soir

(note)RECUPERATION DE l'INTROSPECTION :
Il arrive parfois qu'une personne utilise mon auto-critique, peut-être parce qu'elle est dans l'incapacité de faire un travail sur sa propre personne ; j'ai envie de lui dire : « il est important que chacun prenne SA part en charge, avant de reprocher à l'autre ses manquements ». Se demander par exemple : Quelle est ma part dans le conflit ? Dans la mauvaise ambiance ? Que puis-je faire pour améliorer la situation ?.... et très souvent on trouve à faire. Par contre, si on est seul à développer cette attitude, on risque d'être très vite épuisé, pourtant c'est l'unique voie.... Deux sortes de gens : ceux qui aspirent à s'améliorer parmi les autres qui sont sûrs d'être accomplis.... c'est un dialogue de sourds ; inventons un langage qui permette de jeter les ponts (et non l'éponge !)

vendredi 27 novembre 2009

négatif ? essayer d'aller plus loin... et jusqu'où ?

..... le tribunal de W, aujourd'hui desaffecté "grâce" à la Carte Judiciaire remaniée par Rachida DATI... depuis 2 semaines nous sommes entassées à 4 dans un bureau qui ne voit jamais le soleil, avec 4 teléphones qui sonnent souvent, des gens qui passent... bureaux en enfilade sans portes... voilà ce que je vis, avec d'autres.... non sans répercussion positive puisque cela me force à écrire, parler... pour survivre, enfin ne pas laisser s'étouffer ma meilleure part... celle qui m'appartient le moins, celle qui participe au tout.

POURQUOI JE SEME A TOUS VENTS, MEME CONTRAIRES...

Je ne cherche pas à être encensée, à persuader, mais à partager, oui. avec mes moyens. Je dirai presque que cette propension qui est restée sagement au fond de moi pendant des années, devient pressante.... mais oui, j'ai basculé du côté "descendant" de ma vie, la première moitié étant largement dépassée.
J'ai besoin, de temps en temps, d'un retour, de me voir dans le miroir, non pas de la complaisance, mais de façon sensible, réaliste
Ce partage, cette demande de retour peut aussi être un garde-fou contre l'intégrisme qui peut guetter chacun de nous, oh de façon très subtile.
S'ouvrir, se confronter plus qu'être conforté.

après midi raté ou à marquer d'une pierre blanche.. au choix

mots destinés
...et surtout : tu peux me donner du travail urgent, plus urgent que le mien. On est dans la même barque maintenant. alors ramons ensemble... tu sais, faire plus d'heures m'est égal. Ce que j'ai du mal à supporter est la jalousie, la mesquinerie, les faux jugements, les étiquettes collées irrémédiablement car il y a des personnes qui ne sont pas capables de se faire leur propre jugement, la discipline bête qui n'apporte aucun plus au travail, bien au contraire.
tout cela, je te le dis à toi parce que je peux m'exprimer, non pas pour alourdir ta vie professionnelle, surtout pas. Ne prends jamais ce que je te dis de façon négative. Si un jour tu te sens "agressée" on ne sait jamais, par moi, dis le vite..... il y a erreur de compréhension ou je me serais mal exprimé, ce qui peut arriver.
tu sais, j'écris, j'écris dans mes heures "perdues".... ça m'aide.
J'aimerai parler ainsi à . Je ne sais pas.... elle est encore trop imprégnée par la réputation qu' m'a faite. mais bon, à chacun de voir en son âme et conscience. Je ne pourrais jamais empêcher les médisances qui sont parfois un appel "au secours", un besoin de se rehausser aux yeux des autres.... une erreur de jeunesse quand on n'a pas encore vécu de "vrais" problèmes.... etc...
Ne nous prenons pas la tête. Sourire, partager le travail, savoir le dire quand on n'y arrive pas avant d'être trop submergé demande une once d'humilité, bien placée ! et quand tu vois qui tu as en face.... cela ne devrait pas te poser de problème si tu me connais bien.

bon jour,
.....tribunal desaffecté ?.... moi, m'y trouver en compagnie de tout ce monde avant le repas, vendredi, m'a fait drôle... sentir ce décalage, on peut même en rire ! et être bien de temps en temps, alors que dans l'absolu c'est une "catastrophe inhumaine" ... ce serait un beau titre de bouquin relatant la politique actuelle.
...
et le dentiste !!!! imaginez que j'ai raté le train de 12 h 18.... pas étonnant, vous savez que je pars "juste", parfois trop..." j'assume.... donc train de 12 h 48 puis marche-footing jusqu'à la rue boecklin... j'ai rencontré M. sur un banc avec sa nouvelle femme mais je n'ai pas eu le temps de bavarder, dommage.... j'arrive là-bas..... j'attends 50 mn dans la salle d'attente mais j'en profite pour lire, super ! cette dentiste n'a jamais de retard, bizarre. Puis je m'installe. Elle vient, la mine défaite, visiblement pas bien et elle me raconte : je me suis fait vacciner contre la grippe H.. surtout ne vous faites pas vacciner ! mon bras gauche est presque paralysé... je ne voulais pas prendre ce vaccin mais j'ai été convoquée, et j'ai aussi pensé à mes 2 petites filles de 5 et 8 ans, c'est pour elles que je l'ai fait.... j'ai demandé à ce qu'on me pique dans la cuisse en précisant que je suis dentiste, "ce n'est pas possible, nous n'avons pas de directives dans ce sens"..... m'a t'on rétorqué. Et voilà les dégats, j'avais une importante intervention avant et après vous j'ai prévu d'arracher une dent de sagesse à une jeune fille, c'est urgent, je ne peux la laisser ainsi...."
je lui ai proposé de reporter notre rendez-vous puisque mon problème peut attendre.
Elle a été visiblement soulagée, elle m'a chaleureusement remerciée, et moi heureuse de pouvoir alléger cette situation lourde de conséquences ; par une simple phrase, je lui permets de se reposer un peu et certainement de mieux appréhender l'opération prévue, avec d'heureuses conséquences, et ainsi chacun de nos actes est une boule de neige qui grossit, grossit, on ne sait pas quand ça va s'arrêter. Alors soyons d'autant plus responsable de chaque mot prononcé, de chaque geste, du moindre regard.... utopique,me direz-vous, je le pense aussi mais prenons chacun notre petite part et le monde évoluera.
Après j'ai passé chez ma tante de 85 ans, dernière représentante de la génération de mon père, dernier maillon. La joie dans ses yeux était visible. Elle a rejailli sur moi. C'était un beau moment
.... alors que j'aurais pu rester au sentiment d'avoir "gâché" mon AM puisque, non seulement j'ai sacrifié 1/2 journée de congé.... mais n'ai pas eu les soins dentaires escomptés !
Au lieu de cela, j'ai tellement reçu hier, et marché d'un bout à l'autre de la ville et retour.
Le soir, j'ai vendu-donné un lit à 2 étudiants syriens ; ils m'ont demandé une couverture "en prime" je leur ai donné un sac de couchage.... puisque je ne suis pas prête à partir en voyage dans les prochains temps vu mes problèmes locatifs...
Voilà à quoi j'emploie mon "temps libre"
J'aimerai pouvoir "prêcher" devant les gens moins convaincus que vous..... mais ça..... c'est plus délicat et quand de temps en temps je laisse échapper un souffle de la brèche (bresch hi hi) les conséquences sont parfois difficiles à vivre puisque, sans le vouloir, je destabilise certaines personnes qui ne sont pas prêtes à se remettre en question. Mais elles ne comprennent pas que je n »y suis pour rien ».... tout est en eux !

pensées...

Pensées...
Heureusement que nous avons des activités annexes... mais il est vrai que ces tensions fatiguent... parfois je n'ai même plus envie d'écrire.... et puis je mange du chocolat pas noir en ce moment.... mauvais signe !
mais c'est un passage, et qd je l'aurais traversé, il y en aura d'autres..;;;; PARMI TOUTES CES VIES QUI VEULENT ELLES AUSSI VIVRE;;;; je dis souvent à F que nous ne sommes pas capables de percevoir la portée de nos actes, attitudes,  choix et nous sommes impatients d'atteindre des buts, de "réussir" , avons envie de vivre en paix, parmi des gens respectueux.... c'est légitime et humain.... mais voilà ! le fait que nous nous trouvions confrontés à des problèmes nous fait travailler sur nous, a de l'influence sur les autres.. qui en font ce qu'ils veulent et peuvent....
ce que je vois en ce moment est que nous vivons dans un système qui permet à certains de se persuader d'être du "bon côté" même s'ils sont à l'origine d'importants dégâts dans le monde, blessant leurs pairs etc....
mais le système s'améliorera quand chacun de nous aura évolué.
bon.... assez de philo, mon train n'attend pas.. celui de 6 h 18, wagon où règne le calme, avant le grand rush de l'heure de pointe.

Je me méfie (méfie n'est pas le bon verbe, il est trop négatif, je dirai que j'essaie de voir plus loin) des gens qui se donnent corps et âme à leur travail.... comment réagissent-ils lorsque la reconnaissance n'est pas à la hauteur de leur investissement ? C'est à ce moment-là qu'on détecte les mobiles profonds de nos attitudes (je dis « nos », consciemment).

Dans le monde du travail, il est dommage qu'il faille se plaindre pour avoir une chance d'être écouté – et encore, ce n'est pas sûr ! car les moyens d'améliorer les situations se rétrécissent comme peau de chagrin ; les chefs assistent, impuissant, à la mort lente d'un service public digne de ce nom, par manque de moyens humains, matériels ; certains préfèrent, malheureusement, chercher les raisons ailleurs, dans la capacité de leurs employés par exemple, ce qui a comme malheureux effet de dévaloriser ces derniers et de provoquer tout un cortège de réactions psychosomatiques.

Par ailleurs, on assiste à une montée en force des plaintes (justifiées évidemment), un ressentiment grandissant vis à vis des collègues qui apportent leur retard (mais ont-ils vraiment eu le choix précédemment ? Je pense notamment à un collègue C qu'on a chargé de tâches multiples dans des services sinistrés à la base...), une dégradation de l'ambiance de travail où la suspicion, le dénigrement, les critiques... sont le reflet d'un mal être général à tous niveaux. Qu'il faut reconnaître.

Il y a deux ans, lorsqu'on nous a présenté le projet de la carte judiciaire, il nous a été dit et répété.... de moins en moins fort avec le temps qui passait et les caisses de l'Etat qui n'arrrêtent pas de se vider..... que les moyens pour mener à bien cette réforme vont être mis en oeuvre. J'entends encore le haut magistrat qui nous a ainsi réconfortés, j'ai en mémoire les multiples notes de service évoquant l'accompagnement social... sur papier, même si des personnes se sont déplacées, aucun véritable soutien ou écoute active n'a été perçu. Par manque de moyens.

lundi 23 novembre 2009

sale prof... pourquoi ?

Ça siffle derrière moi : "sale prof"
Échaudée par une journée de lutte, je fais volte-face et plante mon regard dans le sien
"C'est à moi que tu parles, t'as vu mon âge, si un prof t'as traumatisé, c'est certainement pas moi !"
Les autres : "vas-y, laisse-là, elle est jeune"
"Tu bosses où ?"
"Là, dans l'école primaire juste derrière"
"aaaaaaaahhhhhhhhhh la primaire ouais mais c'est bon alors.... c'est marrant la primaire ! C'est les profs du collège et du lycée les bâtards, ils m'ont niqué !"
"Qu'est-ce qu'ils t'ont fait"
"Vas-y mais tu l'as vu ma vie, elle est niquée, tu m'as vu ? Les bâtards...."
"Bon, ben bonne chance ...."
"Merci, hein, bonne soirée"
Ils ont conscience de s'être trompés de cible, de faire un amalgame.
Peut-être est-ce la première fois qu'on les écoute ?
On pourrait aussi leur dire que même si leur vie n'a pas été facile jusqu'à présent, à eux de la prendre à bras le corps, d'en faire quelque chose, de ne pas être fataliste, de se mettre en chemin..

AU SECOURS, comment se faire entendre ?

EVITER DE METTRE EN EXERGUE LES COTES NEGATIFS pour appeler « au secours », mais savoir dire clairement ce qui ne va pas, directement, succinctement, justement. C'est difficile car il arrive que ce langage ne soit pas entendu par rapport à un autre, incessant, fort, violent... donc pour s'en débarrasser on donne gain de cause à celui qui crie le plus fort.De plus, à force de se focaliser sur les points négatifs, on les amplifie. L'influence du subtil sur le plus grossier.

dimanche 22 novembre 2009

vendredi 20 novembre 2009

jeudi 19 novembre 2009

A la longue... seulement à la longue

"A la longue il ne vaut pas la peine d'être malhonnête, je dis bien, à la longue...." cette phrase a été prononcée par un sage, Christiane SINGER l'évoque dans un écrit. Cela veut dire que la personne qui se débrouille, même au détriment d'autres personnes, s'en sort mieux ponctuellement dans sa vie que celui qui respecte une éthique de vie qu'il sent bonne mais pour laquelle il faut se battre au quotidien et être souvent très seul.

dimanche 8 novembre 2009

quelques subtilités relationnelles

Jalousie cachée : Reprocher à l'autre « d'avoir la vie plus facile ».... enfin c'est souvent dit de façon plus subtile. Pourtant chacun décide de son investissement. S'il est énorme, on ne devrait pas reprocher à l'autre de ne pas en faire autant.... pour se rehausser , si on est en accord et au clair avec soi-même et ses mobiles profonds.

Chacun opère des choix de vie, d'attitude, qu'il faut veiller à assumer: Mes qualités sont vos faiblesses que vous soupçonnez mais sur lesquelles vous n'avez pas encore envie ou la force de travailler, par paresse, commodité ou ignorance ou choix.
Vice-versa aussi... pour moi-même.

Peur de ne pas y arriver : juger de la charge de travail que supporte l'autre, bien sûr jugée moindre : c'est un peu un « au-secours » lancé. L'expression d'une angoisse de ne pas y arriver. L'anticipation d'un regard négatif.

Un « bon » supérieur : ne transmet pas la pression de la hiérarchie. Rester juste et égal à soi-même.

NIVELER : oui, mais vers le haut ou ne pas niveler. Certainement pas vers le bas par jalousie, envie, c'est-à-dire vouloir rabaisser l'autre à sa hauteur, le limiter à mes possibilités propres. Ou par manque de moyens.

Pour justifier son « manquement » : critiquer l'autre parce qu'on ne se sent pas à la hauteur soi-même.

Démolir l'autre aux yeux de l'entourage prend souvent racine dans un sentiment d'infériorité larvé.

Erreur et Erreur, cherchez la différence

Quand on a fait « des erreurs », je vois une différence :
celles qui sont faites pour se servir soi-même, pour se tirer d'affaire, pour gagner quelque chose etc...
celles qui sont dues à l'inexpérience, l'inconscience.

Des personnes croient pouvoir facilement « se faire pardonner » le premier genre de « faute » en se retranchant derrière « oh, l'erreur est humaine, on a le droit de se tromper »
Bien sûr...

Il est vrai que la différence est subtile et difficile à juger. mais chacun le sait bien au fond de soi, pour lui-même.

pourquoi tu tousses

le Docteur H. répétait souvent cette phrase : pourquoi tu tousses, qu'est ce qui t'étouffe, qu'est ce que tu veux dégager de toi, expectorer
j'avoue que je me sentais parfois coupable... depuis j'ai fait du chemin.
l'important n'est pas de trouver une réponse, forcément imparfaite, arbitraire et tjs susceptible d'être rejetée, ou trop considérée au détriment d'autres portes à pousser
mais uniquement laisser résonner ; toi seul "sais", pas dans le sens "savoir intellectuellement" mais c'est toi qui fais le chemin
Pendant toutes ces années j'ai réfléchi, n'ai jamais trouvé aucune recette qui vaille indéniablement, certaines périodes étaient mieux que d'autres , mais ce que je peux en tirer aujourd'hui est que toutes ces recherches, tâtonnements n'ont pas été vains et ont débouché sur des prises de conscience, des interactions qui ont rejailli sur toute la famille et fait des vagues (et tu sais qu'un battement d'ailes d'un papillon peut provoquer un ouragan à l'autre bout du monde.....

samedi 7 novembre 2009

argent dette valeur en vrac

EN VRAC....ARGENT-DETTE-LA VALEUR DES CHOSES SUIVANT LEUR PRIX....

Dans le cadre d'un surendettement : accumulation de frais, la personne s'enlise de plus en plus ; la subsistance des études d'huissier dépend du nombre d'affaires impliquant des personnes en difficultés ; c'est aberrant...

La responsabilité de la personne devrait se juger d'après son niveau de conscience au moment des faits ; on le prend en compte dans le cas des mineurs mais jamais entre les majeurs où la disparité au niveau « maturité » est pourtant grande : peut-on vraiment punir une personne qui « ne se rendait pas compte » ? quelle valeur donner à une peine sinon celle d'élever la conscience ; les prisons remplissent-t'elles cette tâche ? Je crois que je n'ai pas besoin de donner la réponse.... et pourtant on continue à enfermer les délinquants – ok si c'est pour protéger la société – mais pour amender le “fauteur “???? c'est plutôt le contraire qui se passe....

Certaines qui ont bcp de moyens financiers se persuadent – et essaient de persuader les autres... plus grave, d'influencer ou simplement de se justifier devant un jeune qui, lui, n'a pas les moyens...., donc se persuadent qu'il faut payer “cher” les produits pour avoir un gage de qualité....
C'est bien peu vrai en ce qui concerne les légumes-fruits achetés aux G G, supermarché de luxe, par rapport à N(discount), pour être concret.... et pourtant ! Les produits, s'ils ne sont pas cultivés respectueusement, on peut les payer 10 X plus cher.... c'est pour la même m...
Je dis à G que s'il veut vraiment manger bien, il faut qu'il s'en donne les moyens, en temps déjà, aller au marché, et puis se cuisiner des légumes.... voilà une démarche efficace et qui ne coûte pas forcément plus cher.

MARCHER "utile et agréable"

MARCHER “utile et agréable”

Quel plaisir, quelle liberté quand on s’engage dans cette voie
Moment de calme, de beauté, de méditation, régularité dans les mouvements, introspection, admirer la nature, écouter les oiseaux, rencontrer des animaux, s’imaginer au paradis, n’avoir besoin de rien d’autre, quand il pleut : être content de pouvoir marcher quand même car souvent ce n’est que la projection d’un moment considéré comme potentiellement désagréable alors que lorsqu’on marche, même si le temps n’est pas au beau fixe - et à part une pluie battante couplée avec du vent, des grelons...- on se sent bien - conscience d’avoir des habits adéquats, c’est une chance, rarement froid puisqu’on bouge
pas faim pas froid, pas mal, voir, entendre, sentir, penser, bouger... que veut-on de plus ?
Quitter le travail stressé, fatiguée... et se retrouver sur le chemin, marchant, en pleine forme, arriver à la maison, content, l’esprit aéré, souvent j’ai l’occasion de parler quelques mots avec les villageois avant de rentrer, ce que ne me permet pas l’utilisation de la voiture - et souvent en rentrant, je continue dans ma lancée en passant la tondeuse, ou d’autres occupations physiques qui requiert de l’énergie, que j’ai largement retrouvée après les quelque 8 heures de travail, enfermée dans un bureau
Au début, les gens étaient certainement étonnés de me voir faire l’aller retour Bremmelbach-Wissembourg, en hiver avec une lampe frontale et une lumière sur mon sac à dos pour me signaler sur le court tronçon que je partage avec les véhicules ; puis au début je gardais ma frontale à la main en cas de “rencontre” avec un animal que je pourrais peut-être effrayer et dont j’ignore les réactions... les seules fois où l’ambiance me paraissait lugubre était quand j’entendais, par 2 X, japer un renard, que j’imaginais pris dans un piège... un japement d’appel de douleur qui m’a glacé la peau et rendue très triste ; pauvre bête
un jour aussi, un monsieur est descendu de son tracteur et s’est planté devant moi en me demandant si je n’avais pas peur de marcher ainsi seule dans la forêt, presque sur un ton de reproche... j’ai crâné en disant que “non” et que je saurais me défendre si’l le fallait... mais cet épisode m’a laissé un petit goût désagréable, pas vraiment de peur, mais une conscience d’interpeller les gens ou d’éveiller une suspicion.. Je ne sais pas comment l’exprimer
il m’arrive de prendre en main mon portable pour faire semblant d’être “en contact”, lorsqu’une voiture me dépasse qd je marche seule dans la forêt, entre Oberhoffen et Bremmelbach..
Rassurer les gens autour de moi qui me préviennent gentiment des dangers à marcher seule quand on est une femme, me tenant au courant des faits divers que j’évite soigneusement de lire dans les journaux...
Je porte un short... cette façon de m’habiller peut aussi susciter des réactions... mais voilà, mon pas est déterminé, énergique - je me sens bien dans ce que je fais - je n’ai pas l’air apeurée, ne le suis d’ailleurs pas, tout cela devrait avoir une influence positive sur d’éventuelles pensées négatives

mes motivations :
le goût de la liberté, la vraie, celle qui me rend indépendante, non pas de ma condition humaine, mais celle qui me permet de faire mes choix en conscience
cadeau pour mon corps qui bouge au grand air
l’esprit est libre de vagabonder
quand je marche, c’est un moment privilégié que je passe avec moi-même, face à moi ; dans ma tête, il m’arrive de refaire le monde
je chante, je révise mon texte à apprendre pour l’atelier théâtre
je parle mentalement
des idées émergent
Ecologiquement, le plaisir de ne rien prendre à la terre, de ne pas rajouter à la pollution
plaisir des yeux en toutes saisons
levers du soleil que j’admire - l’aube de brume colorée - en hiver le ciel étoilé par grand froid
la pluie qui devient une amie (quand je n’ai pas oublié mon coupe-vent)
braver le froid qui n’est pas désagréable lorsqu’on s’habille en conséquence
contentement de vivre une époque qui m’offre tout ce confort d’habits qui me permet de jouir pleinement de la nature
parler avec des gens rencontrés dans les villages
ainsi une dame âgée qui chante, assise devant la porte d’entrée ouverte
faire un brin de conversation
caresser un âne ou un cheval dans un enclos
dire bonjour aux poules qui traversent la rue du village
voir les bébés grandir au fil des années.... des enfants devenir ados
Suivre l’évolution d’une construction, les plantes dans les jardins bien entretenus, lorgner les belles salades, remarquer des détails dans l’architecture d’une maison
images fugitives : tel ce panier de bois régulièrement posé devant la porte d’entrée chez une dame âgée : on pense donc à elle et à son confort, qu’elle puisse se chauffer sans avoir à s’éreinter à transporter le bois
ne plus être effrayée par cet homme sans abri qui dormait sous une tente plantée à proximité de Wissembourg
remettre le scarabée sur ses pattes alors qu’il se débat vainement, couché sur le dos de sa carapace, éviter à un vers de terre de se dessécher au soleil, tant la traversée du chemin caillouteux et sabloneux est longue pour lui
Faire un bouquet de coquelicot pour embellir les locaux austères du Tribunal

Etre conscient qu’à la base, les motivations peuvent n’être qu’en rapport avec notre petite personne , pour peu à peu englober d’autres considérations plus vastes
s’occuper de son corps - se lancer un défi - réduire le coût des transports, la pollution -
puis on remarque qu’un certain plaisir s’installe, gratuit, inconditionnel

Au début les gens critiquent certainement par inconscience, peut-être que d’une certaine façon on peut se sentir interpellé, exhorté à faire des efforts qu’on n’a pas envie de fournir de prime abord ; il est tellement humain de préférer “se la couler douce”
sauf qu’on oublie qu’avec une certaine habitude, on vit sûrement autant dans la douceur, sinon davantage, qu’en utilisant sa voiture, en étant stressé sur la route, harassé de devoir travailler toujours plus pour se payer les moyens d’une vie “confortable”

une vacuité qui permet de se laisser remplir par des sensations oubliées, odeurs, bruits au loin,
goût de l’effort, aller au-delà de soi
Souvent dans ces moments je ressens la grâce d’être en parfait accord avec le monde environnant et intérieur - je n’ai plus besoin de rien, tout est donné, dans l’instant

écueils : vouloir imposer sa façon de voir les choses, critiquer les gens qui ne “font pas cet effort”
ne pas tomber dans le prosélytisme, tout en allant vers le partage de cette expérience tellement enrichissante à tous niveaux
ne pas se laisser impressionner par les éventuelles critiques
Rester souple : il y a des jours où marcher n’est pas possible pour diverses raisons (fatigue, manque de temps, météo..) Savoir aussi décider de prendre la voiture à bon escient sans tomber dans la mauvaise conscience

principes-repères en vrac

Le 10 janvier 2008 à une personne qui m'a demandé quelques principes-repères personnels..)
EN VRAC...

Confiance à restaurer

Rechercher l’authenticité... même si cela fait parfois des vagues autour de soi, notamment dans la famille ou dans le cercle des amis proches, ou sur le plan professionnel, à chaque fois que les gens se sentent remis en question, bousculés dans leurs habitudes et certitudes.

S’affirmer dans le respect de soi et des autres (pas facile... mais la liberté de l’un s’arrête ou commence celle de l’autre, c’est vieux comme le monde mais rarement respecté)

Accepter les leçons de la vie, en tirer profit, essayer de les comprendre, accepter de ne rien comprendre aussi parfois.

Marcher, se nourrir sainement et avec plaisir quand même

Ne pas avoir peur de la confrontation si elle s’avère nécessaire, toujours dans le respect.

Tout cela est à travailler, sans relâche, tout au long de notre vie.

Ne pas oublier que la maladie est un rééquilibrage du corps,un signal d'alarme, un langage.
La maladie est la tentative pour le corps et l’esprit de se guérir : c’est une image qui me parle, qui m’aide à accepter ce langage qui ne m’arrange pas toujours.

La mort (naturelle) c'est la vie : apprendre à accepter cette évidence incontournable.

vendredi 6 novembre 2009

mercredi 4 novembre 2009

Concert Lift Up 2009

LITFT UP 2 AU ZENITH LE 31 OCTOBRE 2009

Des décibels plein les oreilles, des couleurs et des formes qui dansent devant mes yeux, expressions de visages, yeux grand ouverts, applaudissements, fumée quelque peu irritante pour la gorge, mes rêves nocturnes et zapping diurnes en sont peuplés depuis ce week-end.

Voir « l'envers » du décor, l'organisation permettant d'accueillir des milliers de personnes, les différents artistes qui se produisent, leur assurer un minimum de subsistance pendant les heures à se soumettre aux attentes, à « la Balance », mot que j'ai découvert à cette occasion et qui est une coordination entre les instruments, les solos, le choeur, le choix des emplacements de chacun, des micros, la sonorisation « haute technologie », les lumières, les derniers conseils de Catherine qui prêtent parfois à sourire mais ne sont de loin pas vains comme « ne pas se gratter le nez en pensant qu'on est loin du public ».... les caméramen adorent les gros plans... « ne pas faire de commentaires, même à voix très basse» car les micros sont très sensibles et porteraient même nos discrètes onomathopées jusqu'au fond de la salle !

J'ai découvert une Theresa « bien en chair et en os », c'est-à-dire simple, souriante, à l'aise, calme et surtout une présence extraordinaire dans son regard, ses gestes. Heureuse d'être là.

Il est extraordinaire de voir à quel point une religion (bien que dans ce mot on entende « relier », l'histoire, malheureusement, a montré à maintes reprises tout le contraire) peut draîner une foule portée en grande partie par la foi, certes, mais peut-être une foi qui est ouverte, non dogmatique ; plusieurs fois le présentateur et d'autres personnalité ont rappelé la célèbre phrase de Martin LUTHER KING : (en substance.... à préciser) « VIVONS ENSEMBLE SINON NOUS ALLONS MOURIR SEUL ».

La sécurité est assurée, nous sommes munis de badges, d'abord violets...., puis orange, enserrant irrémédiablement le poignet car il est impossible de le défaire sans le déchirer ; heureusement que la couleur est assortie à nos colliers confectionnés en Fimo par un petit groupe ; en effet, chaque choriste femme porte cette médaille sur son décolleté plus ou moins profond. Un autre badge, moins esthétique celui-ci, vient se rajouter : il nous permet de sortir de l'enceinte du Zenith (d'aller à Auchan acheter des ampoules pendant la pause... de corriger des copies dans sa voiture..... prendre un bol d'air « frais » à proximité de l'autoroute.... ou d'aller se balader dans les allées des jardins communaux, non loin ; un réel plaisir des yeux, une oasis dans ce monde d'asphalte).

Se reposer, faire une petite sieste, s'isoler n'est pas chose facile. D'abord parce qu'il y a du monde partout, que la petite loge mise à la disposition du groupe de plus de 50 personnes devient vite irrespirable, puis chacun de nous est continuellement sollicité de toutes parts, visuellement, par la parole, et même Oh surprise : le repas offert aux choristes, lasagnes, salade composée.... et un grand choix de desserts allant d'un simple fruit à des tartes au chocolat, au citron meringué.... du pain, des boissons chaudes et froides à gogo. Moment convivial.

Certaines personnes ont quand même réussi à se relaxer sur des chaises, une table, dans un coin de peu de passage. Pouvoir fermer les yeux est déjà reposant. Après, tout dépend de la faculté d'abstraction de chacun, ou du degré de fatigue !

La séance d'habillage et de maquillage vaudrait à elle seule le détour dans les loges. Se faire belle (ou beau ! Il ne faut pas croire que les hommes ne sont pas coquets... je remarque bien les coups d'oeil furtif dans la glace, mais il est vrai que les artifices ne sont pas pour eux.... maquillage, mise en plis – expression quelque peu obsolète car aujourd'hui c'est plutôt « être ébouriffé », bien sûr de façon maîtrisée.. qui plaît ! -) Signes de stress quand on ne trouve pas un apparat, collier, collant.... « ah zut ! Il en fallait un noir.... mais viens, je t'en donne un.... tu as besoin d'une pince à cheveux ?  Dois-je les laisser libres ou les monter en queue ? Aïe, j'ai coincée la fermeture... qui a un crayon à sourcil ? Oh les paillettes, je peux m'en mettre ?... »

Au milieu de tout ce jeu sonore et visuel, V se trouve bien sur sa chaise à juste se laisser imprégner par l'ambiance, fermer de temps en temps les yeux, absorber sans être perturbé, flotter dans ces senteurs de parfums divers, comme en apesanteur. Se sentir intégré sans sollicitations est une autre façon de se reposer. Etre en symbiose en tout lieux, n'est ce pas l'apanage du sage ? C'est un bon début !

Peu à peu nous voyons la salle se remplir. Il faut également s'occuper des billets réservés à nos familles, amis, comment les retrouver, où leur donner rendez-vous.... les téléphones portables sont parfois bien pratiques.

Se succèdent sans transition une chorale, posée, qui nous emmène dans la sphère du classique religieux, un compteur africain prend le bâton de la parole -concept qui gagnerait à être adopté dans nos débats politiques tendancieux, houleux et manquants souvent de respect.... - bâton qui matérialise le temps de parole, mais aussi l'écoute indispensable à un échange fructueux. Le silence a aussi sa place et son sens dans ce mode ancestral de communication. La richesse du peuple africain n'est pas uniquement composées de diamants et autres matières convoitées.

Le moment est venu de se retrouver dans la loge à l'air vicié ; un peu difficile de faire des exercices de respiration dans ces conditions. Quand je dis que Catherine porte son groupe à bout de bras, ce n'est pas une parole vaine ; elle a un regard pour chacun, des mots, des gestes, une présence de chaque instant à plusieurs niveaux, que ce soit esthétique, pratique, technique mais aussi simplement la fraternité. Elle sait rassurer, parfaire encore et toujours. Puis aussi, et peut-être le plus difficile pour un chef de choeur, lâcher-prise, ne pas faire pression pour atteindre des résultats. Non, je sens une confiance dans le travail effectué en amont, puis l'humilité de s'en remettre à chacun de nous pour une petite part et une grande confiance et une acceptation de ce qui sera. Quitte à en tirer des leçons. Attitude d'un accoucheur plus que d'un chef.

La passerelle qui ne supporte pas le poids de plusieurs personnes est encadrée par du personnel qui nous demande de marcher doucement en groupe assez étiré.

Oui, les miracles existent, en voici un : Alfonso, fédérateur des mille et une âmes, qui fait chanter tant d'enfants de tous âges, les guidant avec ses gestes amples et tendres, ses yeux grands ouverts que je n'ai jamais vu autrement qu'exprimant la joie, tellement ouverts que les enfants ne voient plus que lui et lui font totalement confiance. Tous deviennent les meilleurs, simplement parce qu'ils sont reconnus. Leurs capacités explosent, le meilleur jaillit de chacun d'eux. Le résultat de ce travail à la fois artistique, social, humain, fraternel, est à la hauteur de l'amour visible que ce chef de choeur d'enfants d'ici et d'ailleurs leur porte.

Les paroles des chants, messages forts :

« Pour chaque enfant qui naît une étoile se lève et chante, qu'importe ce que nous sommes aux yeux d'apparence, nous sommes tous reliés à nos ancêtres : nous portons en nous leurs rêves, leurs prières, l'espoir traverse les générations »

« le pouvoir en nous qui ouvre les portes du paradis symbolique », nous avons chacun en nous la force d'aller au-delà, de trouver le bien-être parmi tous les autres qui, eux aussi, veulent vivre en paix avec la possibilité d'évoluer dans la dignité.

« Elever sa voix, son coeur, que les mots atteignent les coeurs, que la lumière s'étende sur tous les êtres » Le chant est un vecteur.

« un pèlerin (ne le sommes-nous pas tous ?) qui déambule, soucieux et seul dans ce vaste monde, en essayant de construire un monde meilleur ; Y-a t'il de l'espoir pour demain ? »

« Les esclaves traversant la rivière « Jordan » leur corps est paralysé par le froid mais l'âme  reste intacte »

« Faire de ce monde un paradis » est une volonté, un état d'esprit plus qu'un but à atteindre. La force du chant véhicule cette énergie à aller dans ce sens, les yeux s'allument, l'espoir renaît.

« Une question posée à chacun de nous, symboliquement bien sûr : où étions nous quand « ils » ont crucifié Jésus ? » que fait chacun de nous pour les deshérités de la société, ceux qui n'ont même pas eu la possibilité de venir au Zenith, trop submergés par leurs problèmes de survie au quotidien car ce n'est pas seulement le prix du ticket de tram, minime en soit, qui entre en jeu.

« tu peux compter sur moi si tu as besoin d'aide, quand tu n'es pas assez fort... »

Ce qui m'étonne ou réflexions à mener : l'air qu'on respire, la nourriture qu'on prend, la possibilité d'attendre au calme, sont à mon sens des bases essentielles pour donner le meilleur de soi, non seulement dans le domaine du chant, mais également lors de formation en développement personnel, médecine douces, art martial, activités physiques en général.... pour ne pas dire à tout moment ! Mais je n'évoque là que des sujets qui abordent de près le bien-être. Les moyens ne sont pas infinis.

Etre enfermé par beau temps est frustrant, mais comment faire pour répéter efficacement à l'extérieur ? Je sais bien que des contraintes autres que le bien-être existent et ma prose ne se veut nullement une critique mais plutôt un ressenti à entendre, enfin à lire ; manger un plateau d'aliments aseptisés certes, bien présenté (et offert par MVA, alors que cette organisation nous demande un peu souvent de nous dém....brouiller !), même si cela fait plaisir, ne nourrit pas de la même façon le corps et l'âme qu'un repas simple et confectionné avec amour, ou au moins avec l'intention du partage.

Dresser une table commune. Les uns se feront un plaisir d'apporter maintes douceurs sous forme de tartes, gateaux, chocolat, d'autres font goûter un munster blanc, partage une bouteille de vin, ouvrent des noix ramassées dans leur jardin, font connaître les graînes germées, idéales pourvoyeuses de vitamines « vivantes », un pain d'épices délicieux même friable, sans gluten, des salades aux mélanges étonnants et toujours succulentes. Parfois une petite fiole de Schnapps circule et là, ce n'est pas l'alcool que je sens, mais la goutte qui réjouit dans la mesure où elle est partagée parcimonieusement.

Pleins feux au Zenith. Youtube a sauvegardé les moments forts et d'autres sont de toutes façons gravés dans nos esprits.

Le concert donné aux Dominicains de GUEBWILLER était chaleureux, près du public et de Theresa.

L'improvisation du « solo vraiment seul » de François a été une réussite dans le sens où même les quelques changements par rapport à l'original ont été vite absorbés par le choeur dirigé par deux mains sensibles, des yeux expressifs, une bouche qui nous rappelle que le sourire est contagieux, créant une coordination de tout instant. Le chant, c'est aussi une respiration : parfois il faut la retenir, le souffle est marqué par la surprise, puis la vague de sons repart de plus belle, soulagée de pouvoir donner libre cours au flux pressant (comme lorsqu'on chante Wouaaaah............ this little light of mine...). Création in Live.

Et les musiciens au Zenith même aux Dominicains....

Il serait bien dommage de devoir s'arrêter à ce stade de maturité d'un travail de groupe. Mais nul doute que ce vécu nous portera tout naturellement vers d'autres projets, fera des émules, essaimera. Et cela ne tardera pas, même sous forme tout à fait inattendue car...

Ce n'est pas fini ! le concert s'est poursuivi, d'une certaine façon au Centre de soins palliatifs où j'ai été présente en tant que bénévole la nuit suivante : j'ai chanté « Who we are » en boucle à une personne extrêmement agitée et qui s'est sensiblement calmée après quelques minutes ; je lui ai expliqué les paroles magnifiques, en même temps je m'en nourrissais. Elle a ouvert les yeux, m'a regardé longuement, les larmes ont coulé ; les paroles de ce chant ont un pouvoir magique, ils ont ouvert une brèche et jeté un pont entre elle et moi. Malgré la douleur et la confusion provoquées par la maladie. J'ai pensé que chanter vaut parfois une dose de morphine.

Je partage ce texte qui est une autre manière de prolonger ce vécu et de dire merci à tous.

Edithe.

samedi 31 octobre 2009

QUELQUES CLES

QUELQUES « CLES» (en attendant de trouver le "pass"... humour....) pour vivre sa vie parmi toutes les vies qui veulent, elles aussi, vivre.

NE PAS SE LAISSER ALLER A LA « HAINE » quand les résultats ne sont pas à la hauteur à cause de personnes qui profitent d'une situation pour dénigrer, se rehausser, s'en sortir, eux, au détriment des autres....

NE PAS SE RENIER : ne pas oublier pourquoi on a pris certaines décisions, à la base,

NE PAS FERMER LES PORTES en faisant subir aux prochaines relations les déboires passés, en se barricadant pour se protéger, développer une méfiance par dépit, reprocher au monde entier l'attitude malheureuse de quelques uns, ce serait dommage pour toutes les belles relations à venir ; on n'arriverait qu'à cultiver davantage l'égoïsme ; trouver le courage de s'exposer, non de façon inconsidérée, mais en essayant d'être au plus juste avec soi et les autres.

TRAVAILLER A AFFINER SES PERCEPTIONS dans le domaine des rouages de notre subconscient : pourquoi telle réaction ? Cette peur ? L'aversion ? La méfiance ? Qu'est-ce qui, dans notre passé, nous conditionne ?

ET COMMENT SE LIBERER DE NOS CHAINES pour pouvoir créer un nouvel espace où la rencontre, parfois la confrontation d'idées ou de besoins divers, est encore ou de nouveau possible ?

jeudi 29 octobre 2009

REPONSE A C. LE 29_10_2009
Les relations humaines sont parfois incompréhensibles et des personnes font affaire personnelle de certaines situations , se sentent obligés de s'acharner
C'est difficile quand on en est victime,je te comprends.
J'en sais qqchose, de ces "destructions en règle", par dépit ? par vengeance ? par jalousie ? oh parfois très très subtile.. ; la juxtaposition de destruction et de règle est malheureusement possible dans notre système social et judiciaire.
La violence qu'emploient certains à argumenter pour démolir est en rapport avec le fait que, profondément, très profondément, enfoui.... "ils" savent bien qu'ils ont tort mais que c'est, pour l'instant, trop difficile de se remettre en question et beaucoup plus facile d'avoir gain de cause en profitant de systèmes très imparfaits.
...
X est en procédure de divorce, sa femme est « experte en la matière ».... et bien, il ne trouve plus d'avocat qui veuille bien le représenter.... un seul, en début de procédure, a été assez intègre et amoureux de Justice pour, non pas oeuvrer dans le sens d'un combat, mais essayer de trouver la juste mesure.... et bien, C, il est tombé malade, n'exerce plus... dans ce monde impitoyable.
Pourtant X ne demande que la reconnaissance d'un accord signé, librement, en connaissance de cause, par 2 personnes saines d'esprit, dont l'une est une pro du droit, ....
Que faire ?
Rester debout, lutter inlassablement, non pas contre l"autre", mais pour améliorer la justice, l'éducation, l'enseignement, le système soignant, social..... ou autres systèmes sclérosés à force de devoir "servir" au plus fort, à celui qui est le plus influent etc...
N'est ce pas un peu pour cela que nous nous rencontrons de temps en temps ?
Ee
PS je manque terriblement de temps, je suis fatiguée, mais réfléchir à ce que tu viens d'écrire me nourrit ; cela résonne en moi.
alors MERCI !

mardi 27 octobre 2009

matin gris-rose

Au hasard sur le site "le Monde à la Une" j'ai choisi un titre qui évoque l'humain, un ressenti, fatiguée de lire les résumé Clearstream et autres, l' histoire de fils de Sarko, les guerres, les rallyes de voitures, les bénéfices en baisse, les faits divers.... non pas que ces sujets ne me concernent pas, je vis dans ce monde et lui suis irrémédiablement lié comme tous, mais j'ai recherché une autre perspective, une vue paraissant plus anodine, intime, moins médiatisée.
J'ai trouvé une belle histoire.
Cette semaine, un clerc d'huissier m'a raconté l'histoire d'un village du nord de l'Alsace où les gens s'entraident, se prêtent des outils. Oui, ça existe, il faut en parler. Il n'y a pas que la morosité ambiante, économique, bien réelle malheureusement.
Ce matin, en courant le long des berges de l'Ill, j'ai vu un homme, jeune, muni d'une lampe de poche ; il fouillait dans les poubelles. J'ai senti l'indignité de cette société de plus en plus déshumanisée, je me sens concernée bien sûr. Que fais-je pour améliorer ce monde ? dans mon petit pré carré ? Il faut travailer sans relâche à cette prise de conscience.
Aprèslces ectures-réflexions, je m'imerge dans le quotidien de plus en plus lourd, le Tribunal ferme ses portes ; nous en sommes réduits à sauvegarder le strict minimum, un peu d'énergie pour continuer à travailler le mieux possible à servir les justiciables, qui auront davantage un numéro qu'un visage, une couleur de dossier qu'un regard expressif.
L'envie de "quitter la barque" effleure chacun de nous, à un moment ou à un autre, mais serait-ce la solution ? non car il ne resterait que les moutons, les anesthésiés de diverses façons et ceux qui trouvent encore intérêt à ce système qui exclut de plus en plus de monde ; ils sont donc obligés de se limiter à leur petite personne égocentrique pour sauvegarder leurs illusions et légitimiser leur attitude de déni, dénigrante parfois.
Mais la réalité nous rattrape à un moment ou un autre dans notre vie.
Notre SARKO terme générique) pourra-t'il indéfiniment fermer les yeux sur la violence des jeunes sans avenir, le desespoir des vieux avec qui on n'a plus le temps de parler, cette transmission de génération en génération qui ne se fait plus l'isolement du chômeur, la perte de la dignité humaine à trouver sa place dans une société dont la seule loi est la rentabilité, les écoles standartisées, les enseignants exténués, les hôpitaux "haute technologie" deshumanisés, les repas fast lyophilisés, exempts de germes et de toute vie, la pub qui présentent des produits inaccessibles à la plupart des ménages mais pourtant présentés comme indispensables, des prêts à la consommation liant les débiteurs à vie, la spéculation boursière qui permet parfois de gagner plus en un jour qu'en un an de labeur ?
Les maladies et autres "coups durs" dans la vie nous rappellent parfois dramatiquement à nous, qui ne sommes pourtant rien l'un sans l'autre.
En même temps, quand je lis "Silence", les livres de christiane SINGER, au hasard des conversations, quand je marche, quand nous chantons ensemble, des espaces d'espoir et de reliance se créent.
Le meilleur et le pire coexistent.
A nous de faire pencher la balance du bon côté. Par nos petits gestes, parfois anodins. Mieux que rien. Tout mais pas l'indifférence. Sans tomber dans la dépression qui guette qui est signe d'une conscience, parfois un passage obligé (Albert Schweitzer, Hermann HESSE et bien d'autres illustres penseurs ont passé par là. A ne pas anesthésier surtout. Les moyens nous sont offerts, bien plus accessibles que les outils de travail sur nous.
Edithe
voici le texte copié-collé, merci à son auteur pour le partage.
septième jour. A l’occasion d’une performance dans les grands magasins, l’artiste Artus de Lavilléon s’enferme dans deux boites en carton exiguës et revient sur sa vie. Sorte de biographie et d’archivage du quotidien, Artus a choisi délibérément de n’avoir accès à rien d’autre qu’une machine à écrire pour communiquer. Ses textes bruts sont récupérés chaque jour dans sa boite aux lettres et retranscris dans leur intégralité, sans aucune correction ni modification.

Ce qui me manque le plus, hormis Jessica bien sûr, la musique, la bonne musique. Je renfile mon costume blanc, mon pantalon qui commence à être très salle, surtout en bas des jambes, ma veste, ma chemise, et je retourne dans le cube.

L’homme doit avoir 16, 17 ans, quand un voyage scolaire l’emmène à Chartres. Il n’est presque jamais sorti de sa cité. Dans le bus, les blagues fusent. Le paysage le long de la nationale 1, que les statistiques décrivent comme la plus dangereuse de France, surtout à cause des magnifiques platanes qui la bordent, découvrant une France rurale où l’homme, encore un adolescent, n’a jamais mis les pieds. Entre sa cité et le lycée technique il n’y a pas grand chose, à part la zone industrielle et ses nombreux supermarchés. Les joints fumés avec les potes, les filles vite draguées, les petits vols pour combler l’ennui, comme n’importe quel adolescent, le regard malveillant qui pèse sur lui ou eux en plus. Pourtant premier de la classe en Histoire, on lui a proposé une orientation en CAP construction, en lui disant que ce serait plus facile, et il a accepté. D’une certaine manière, sa vie est déjà toute tracée. Ses parents n’auraient jamais pu lui payer des hautes études de toute façon et maintenant il est trop tard pour la bourse et tout ça. L’échec scolaire est évident, mais de quoi a-t-on besoin pour construire des murs ? Les murs des autres. Alors l’homme a commencé à s’occuper des jeunes comme lui, qui zonent sans relâche mais sont moins aptes, du fait de problèmes familiaux incessants, à distinguer le bien du mal. La pauvreté est terrible dans la cité dans laquelle il habite, en bordure d’une grande ville où il a cessé d’aller, mais où il retournera sans doute. Avoir comme tout le monde une télé, un magnétoscope ne suffit plus, il faut ce qui épatera le voisin. Mais comment se le payer ? Les murs décrépis, les trous dans la façade, les coups de fusils la nuit parfois, et les embrouilles continuelles, mais aussi la vie la vie la vie la vie. L’autoroute et sa monotonie, les grillages qui la bordent. La vitesse immobile des débuts de siècle. Arrivés à Chartres, le groupe débarque du bus dans un joyeux désordre qui dérange les gens du bar du coin, en ce début de semaine ennuyeux et identique. C’est une jolie petite ville, à moitié piétonne, que tout le monde sait chargée d’histoire, à cause des rois de France. L’homme se met à penser à Napoléon, aux mérovingiens, tous ces noms qu’il n’a fait qu’effleurer, avant d’être enfermé par l’état français dans un choix qui n’a jamais été le sien. « Apprendre un métier, c’est quand même beau » lui a-t-on répondu. Les gens qui ont construite cette cathédrale, les francs maçons ou les compagnons, des gens riches de toute façon. Mais pas les ouvriers. Lui est un enfant d’immigré, il se demande comment ça se passait à l’époque, et tente une vaine blague que son prof lui reproche méchamment. « La honte3. Il faut regarder, écouter et se taire. Un peu vexé l’homme se désolidarise un instant du groupe pour suivre des étranges marques gravées au sol entre les chaises. De toute façon, il va y en avoir pour des heures. La cité lui manque déjà. Alors qu’il est tout perdu dans ses pensées, l’homme sent une énergie étrange l’envahir, la beauté de la cathédrale opère sur lui. A force de regarder ses pieds, l’homme n’a pas réalisé qu‘il était arrivé, en suivant le labyrinthe, au cœur de l’église. Et quand il lève les yeux, c’est l’absolue beauté qui le touche. Comment décrire ce qui lui arrive autrement que par l’illumination ? Comme si Dieu, tout d’un coup, était descendu sur lui. L’homme est tout chamboulé quand il reprend le bus. Il y a certainement un terme religieux pour décrire ce qui se passe en lui, mais l’homme est déjà bien au-delà de toute religion. Comment expliquer l’inexplicable ? L’homme ne s’y essaierait même pas. Il a compris, c’est tout, mais pas simplement compris, tout compris. Lui, le monde, ce qui l’entoure.
Va alors commencer la période la plus faste et la plus prolifique de sa vie. L’homme en quelques mois, va résoudre un nombre incalculable de « problèmes » dans sa cité, son école, la vie de ses proches. Mais jamais il ne racontera Chartres. C’est son secret. Un secret qu’il partage avec moi sur la route de Beauvais. J’étais étonné par son accent de banlieue quand il commencé à me parler de la cathédrale et par tout ce savoir accumulé qui cadrait si mal avec avec son habillement et son expression générale, alors je lui ai demandé quoi, qui, comment.

« Alors tu vois, c’était un truc de ouf. Je pouvais tout faire. J’avais le truc tu vois. Moi je suis pas religieux hein, enfin en tout ca pas de cette religion là. De naissance en tout cas. Dans ma famille on ne mange pas de porc et on fait le Ramadan, mais c’est surtout par tradition. Ma mère est très dure et mes frères font n’importe quoi, mais je te jure, après Chartres, je crois que je leur ai sauvé la vie. Sans moi, je ne sais pas ce qu’ils seraient devenus. J’te dit, à ce moment-là, j’ai tout compris. Mes potes aussi, on venait me demander conseil de partout dans la cité. Enfin, c’était pas aussi évident, mais c’était comme ça. Du jour au lendemain. Tu sais le labyrinthe à Chartres, c’est pas une blague, mais c’est normal aussi, c’est construit sur un site tellurique qui est connu depuis l’antiquité. Dans la première traduction de la Bible, celle qui est en grec ou en hébreux (je ne me souviens pas de ce qu’il m’a dit), ils se sont trompés. Le message de Jésus, ce n’est pas « Suivez-moi et je montrerais le chemin » mais « Trouvez votre propre voie ». Ca n’a rien à voir. Mais cette erreur de traduction a bien arrangé l’église et les chrétiens. De toute façon, ils ont tout piqués aux païens. J’ai fait des recherches tu vois, même dans l’architecture il y a des trucs, tout le monde savait. C’est pour ça que les constructeurs de Chartres sont des génies. Ils ont laissé des indices. Tout ça c’est une histoire d’énergie. Mes potes ils hallucinaient comment je j’ai réglé tous leurs problèmes, mais un jour c’est parti. Je sais pas, j’ai tout perdu, alors je suis retourné à Chartres, mais ça n’a pas marché. J’ai commencé à apprendre, me renseigner. J’ai même été à Jerusalem, et en Angleterre. Il y a pleins de sites telluriques en Angleterre et dans la plupart des cas des églises sont construites dessus, en Ecosse, en Irlande… J’les ai toutes faites les églises importantes, et maintenant, je vais à Beauvais. C’est une cathédrale fantastique tu vois. C’est dommage qu’elle se casse la gueule. Elle a été construite sur des marécages, et son cœur est le plus grand d’Europe, mais ils n’ont jamais fini la flèche, alors je n’espère pas grand chose. C’était incroyable le moment où je comprenais tout. J’ai tellement pu aider mon prochain, ça me manque cette compréhension. Peut-être c’était Dieu, je ne sais pas. Je ne veux pas mettre un nom dessus. La religion devrait appartenir à tout le monde. Les astres, les énergies. Il ya tellement de sciences perdues… »

Je connais très peu la vie mon père.

mercredi 21 octobre 2009

samedi 10 octobre 2009

entendu ce jour et quelques pensées

A la question : combien coûte une telle formation (ou un voyage, ou simplement un abonnement culturel, aller à la piscine régulièrement, acheter des livres etc.. ?
Réponse : oui c'est cher, avec les stages ça va jusqu'à 5 000 6 000 euros. Mais il y en a qui vont au restau 2 X par semaine, d'autres possèdent une moto....
Ce que je pense : d'accord, c'est vrai pour certains mais de plus en plus de gens ne font pas tout cela et ont juste assez, (parfois même pas...), pour vivre au quotidien.
Tout le monde devrait avoir accès à la culture, la vraie, c'est à dire la connaissance de l'autre, de son milieu de vie, de ses pensées, sa façon de s'exprimer...
"C'est utopique" me dit-on.
Cela n'empêche pas d'aller "vers". d'y tendre. Les politiques.... oui, c'est eux qui "ont le pouvoir", mais qui les choisit ? ... nous....
La politique, c'est aussi la façon de consommer. L'acte politique suprême. Les entreprises ne produiront pas ce qui n'est pas acheté.

15_16_17_18 fragments ChSINGER

ambiguite faussant les STAT

A PROPOS D'UNE STATISTIQUE SUR LA TAXE ANTICARBONE (journal METRO 10/09)
un message envoyé à ce journal

"bonjour je voudrai vous signaler une ambiguité quant aux questions-réponses sur la taxe carbone : "vous n'allez pas changer de comportement" : je réponds NON, non pas parce que je ne veux pas faire d'efforts dans ce sens, mais bien parce que je suis sensible à ce problème depuis longtemps et ce n'est pas l'instauration de cette taxe carbone qui me fera "changer" comme vous dites. Donc, attention aux questions et à leur interprétation erronée (je me retrouverais faussement dans la rubrique des gens qui consomment sans limite). Je suis évidemment consciente qu'il nous faut reconsidérer notre impact écologique et ceci depuis longtemps. Donc, NON, je ne changerai pas.... je suis mon chemin d'efforts dans ce sens. Naturellement.
EB"

vendredi 9 octobre 2009

lundi 5 octobre 2009

dimanche 4 octobre 2009

pensées en vrac_1

Savoir ce que l'on veut et se donner une direction, l'assumer, ne pas faiblir à chaque obstacle, regarder au loin, prendre du recul pour ne pas être le jouet des passions, désirs passagers, ne pas forcément chercher l'approbation de tous mais savoir écouter, rester ouvert aux paroles de personnes de confiance, laisser résonner en soi

Etre content, surtout quand on n'a pas ce que l'on désire ! Parce qu'autrement, c'est facile, à la portée de tous .. et encore, il y en a qui ne sont jamais contents....

Précisions : tout ce que j'écris, dis, n'est pas le reflet exact de mon modus vivendi , surtout apparaissant aux yeux des uns et des autres, qui n'est qu'une vue partielle et filtrée ; j'essaie, je vais vers, je transmets, j'apprends, j'écoute, je partage, justement pour affiner le “comment vivre ?” tout n'est qu'un chemin, continuellement à chercher, réapprendre, remettre en question, adapter suivant les circonstances, l'évolution, ma propre prise de conscience, les expériences....

C'est pourquoi je me demande “à quoi bon se battre pour avoir raison ?” ce que je ressens et pense aujourd'hui peut être complètement chamboulé demain...

Et pourtant la foi de l'instant présent est tellement importante ; elle met du poids, du sens, du feu dans nos actions.

Et le fameux “lâcher-prise” dans tout cela ? Oui, il m'apparaît aussi que lâcher-prise et volonté ne sont pas aussi antinomiques qu'il y paraît au premier abord.

La capacité de se remettre en question n'est pas non plus être “versatile”, non.

Blessant : se permettre de dénigrer, subtilement, une personne, bien sûr lâchement en son absence, c'est plus facile ! Mais tout aussi lâches sont les gens qui écoutent, se laissent berner par manque d'attention.... puisque cela ne les concerne pas personnellement ; ou pire : quand ils ont, eux aussi, un différent, ou une “dent” contre la personne en question.

Se rehausser au détriment d'une personne est signe d'un complexe d'infériorité autant que de lâcheté; malheureusement certains fils, même à 50 ans, ont encore besoin de se prouver “parfait” aux yeux de leur mère (ou père) qui n'attend que cela pour continuer à vivre dans l'illusion d'avoir “réussi” ... alors qu'elle a tout très bien fait, suivant son degré de conscience et ses possibilités de l'époque mais elle ne le sait pas, dommage. C'est une souffrance sans fin, une quête de l'impossible qui, de plus, entretient l'illusion des générations qui suivent si elles ne sont pas plus vigilantes. Comment arrêter cette chaîne morbide de flagellation psychologique ?

Comment faire comprendre sans blesser, sans dénigrer ? Je ne souhaite pas rajouter aux dégats, ni juger, ni incriminer, simplement essayer de le rendre conscient, pris dans cette enclume qui l'étouffe.

Il m'apparait de plus en plus clairement qu'à la base de tout conflit il y a la peur, de l'autre, des différences, de perdre des avantages, de devoir se remettre en question. Reconnaître cette peur en soi est le premier pas à faire, et certainement le plus difficile. Comment le faire ? En allant vers l'autre, en essayant de le connaître, sans à-priori, sans préjugé ; prendre ce risque, car c'est un risque, peut-être celui de devoir se faire face à soi-même, se connaître davantage, car reflété dans le miroir de l'autre ?