vendredi 26 juin 2015

la responsabilité

"Ce que je fais est de ma responsabilité.
Sartre n'affirme pas qu'il faut faire autre chose.
Deux niveaux de sens :
- attribution de sens
- responsabilité de sa conduite.
Rien dans le monde n'a de sens en dehors de celui que nous attribuons (Sartre).

Etre conscient d'être le créateur de sa vie, de ses émotions.
Pour le patient qui n'assume pas cette responsabilité et qui continue à blâmer les autres pour sa dysphorie -personnes ou autres forces externes - aucune véritable thérapie n'est possible."

Voilà donc ce que j'ai lu d'intéressant à propos de la fameuse "responsabilité" dans l'ouvrage d'Irvin Yalom "Thérapie existentielle".

Je laisse résonner plutôt que d'avoir l'impression de détenir une "vérité". Ceci est important à rajouter.

mercredi 24 juin 2015

Une bougie silencieuse dans le grand tumulte

(Thierry VISSAC, janvier 2015)

Les événements qui secouent la France et la planète dans son ensemble en ce début d'année 2015 font beaucoup parler. Des milliers de personnes ont une opinion engagée sur le sujet et des propositions à faire. A les entendre, à les lire, on peut parfois ressentir que c’est encore beaucoup de violence pour gérer la violence, beaucoup de grands principes énoncés dans le vent, beaucoup de décisions émotionnelles qui ajoutent de l’agitation là où nous aurions tant besoin de générer la paix, de ramener la douceur et, sur ces bases, seulement, de produire une réflexion saine.
Un rassemblement de milliers de personnes est toujours impressionnant. Il « frappe les esprits », comme on dit. On peut avoir l’impression qu’il se passe quelque chose, qu’une solidarité est à l’œuvre, que le peuple « est debout ». Mais dans les faits, s’il se passe bien quelque chose, la solidarité est illusoire, chacun étant animé par des peurs, des réactions et des principes différents. Le peuple est debout, mais dans l’adversité. Une bonne partie est prête à se battre, tient des affiches « même pas peur », voudrait répondre « à l’épée par l’épée », la plupart se rallie à des slogans auxquels on adhère pour la circonstance ou sans trop savoir ce que cela implique et beaucoup trouvent là un exutoire à leurs frustrations et leurs angoisses.
S’il est vrai que des décisions doivent être prises sur le plan social, je ne crois pas que l’agitation ambiante soit propice à des réformes à la hauteur de ce que l’on pourrait espérer. L’agitation ne génère que de l’agitation et du bruit, attise les colères, enflamme les esprits. Lorsque la folie humaine atteint des proportions aussi graves, comme lors de ces attentats, et si nous avons conscience qu’une telle folie ne se soigne pas par la répression mais par une mutation au cœur de notre humanité, nous ne pouvons pas contribuer au tapage médiatique (c’est pourquoi j’ai même hésité à écrire ces mots, qui ajoutent un autre point de vue à tous les autres) ni aux manifestations de révolte qui suscitent dans une surenchère adverse des manifestations de haine.
Nous avons un autre pouvoir, celui d’éveiller la paix dans les moments cruciaux de notre existence. Parce que j’étais sensible au bruit ambiant, à la violence de l’information, la première idée qui m’est venue pour éveiller la paix était simple mais efficace : j’ai allumé une bougie dans ma chambre, à un moment calme. Cet acte symbolique, sans effet tangible sur notre société, a pourtant eu pour conséquence d’adoucir quelque chose dans l’atmosphère. Je pouvais alors formuler quelque chose de doux : « Que la paix revienne dans les cœurs afin que nos choix soient bien inspirés ». J’ai proposé à des amis que cette bougie soit allumée avec une intention similaire dans des moments calmes de la journée, en particulier le soir juste avant le coucher. Je ne dis pas que ces bougies vont provoquer une révolution sociale (certainement nécessaire) mais qu’elles permettent sans difficulté, sans question idéologique, de ramener la paix au sein du tumulte. Le fait d’être assez nombreux à le faire est une forme de rassemblement moins visible mais dont l’efficacité me semble au moins aussi grande que de bruyantes manifestations dans les rues. Lorsque tout le monde s’emporte, j’ai surtout envie d’inviter au calme. Si un nombre suffisant de personnes y répond, un certain calme revient dans la conscience collective. C’est donc efficace sur ce plan.
Par la suite, est venue l’idée de créer de petits rassemblements locaux avec une intention de guérison des âmes. S’asseoir ensemble silencieusement, avec la conscience qu’un grand nombre de nos frères humains s’emporte et se fait du mal, et s’unir ainsi dans une intention pacifique dont le premier effet est de nous faire toucher consciemment à l’appel de notre âme, de nous permettre d’écouter son désir profond pour la paix et l’amour, est une autre action bénéfique. Elle vient apporter la confirmation à chacun de ses participants - et un exemple à tous les autres - que la guérison de notre humanité doit passer d’abord par cette étape de la réconciliation avec notre âme, par ce chemin de guérison qui en découle immédiatement et qui est ressenti comme un baume divin dans le cœur.
Ce baume peut sauver le monde de sa violence, parce que toutes nos actions, des plus folles aux plus sages n’aspirent en fait qu’à goûter à ce baume dans le cœur. Et je crois que sans lui, aucune de nos paroles, aucune de nos actions ne sera suffisamment bien fondée pour qu’existe une vraie solidarité et une vraie réflexion sur notre façon de « vivre ensemble ». Il y a sans aucun doute une urgence, mais je la vois dans le fait de consacrer d’abord son énergie à cette guérison essentielle.





jeudi 18 juin 2015

Illusoire apparence


Les réponses automatiques aux messages administratifs ...

les croix dans les cases "je certifie avoir lu les conditions et les accepte" ... alors que... qui les lit....

"Nous sommes là pour vous aider" .... sur des formulaires dans des procédures administratives où tout est de plus en plus compliqué et long à aboutir....

"la justice se modernise pour vous" ....

quelle valeur réelle a donc ce formalisme mécanique qui donne peut-être bonne conscience mais est de moins en moins le reflet de la réalité.

le vélo comme mécanique d'intégration

Une nouvelle qui nourrit au lieu d'abattre !

A Lyon, le vélo comme mécanique d'intégration

M le magazine du Monde | 
Apprendre à se déplacer à bicyclette pour mieux s’intégrer. C’est ce que propose cette  “vélo-école” lyonnaise qui accueille des jeunes femmes issues de l’immigration. L’occasion pour beaucoup d’entre elles de réaliser un rêve d’enfance et de gagner en indépendance.
image: http://s2.lemde.fr/image/2015/06/11/534x0/4651817_6_19fb_jeff-pachoud-afp_d547193f71e69cb34c491c1aaa9ad3d5.jpg
Jeff Pachoud/AFP
Jeff Pachoud/AFP JEFF PACHOUD/AFP
Le vélo ne s’oublie pas, dit l’adage. Encore faut-il avoir appris à en faire. A Lyon, l’association Pignon sur rue forme chaque année dans sa « vélo-école » près de 150 personnes, « des grandes débutantes à 95 % », détaille Marine Bigo. Il s’agit souvent de « femmes issues de l’immigration » qui ont rarement eu l’occasion, enfant, de se mettre en selle. « L’idée, explique la conseillère mobilité, c’est de les amener à circuler en ville », notamment pour se rendre au travail. En tout, près de vingt-cinq heures de leçons sont encadrées par des bénévoles d’un club cycliste local. Et la liste d’inscriptions ne désemplit pas.
Wassila, 52 ans, a attendu plusieurs saisons avant d’obtenir une place. Cela faisait un moment que son fils de 9 ans insistait pour qu’ils puissent partir se balader ensemble. A 19 ans, elle a quitté son « petit patelin de Tunisie » pour la France. « Quand j’étais jeune, se souvient-elle, le vélo était carrément interdit pour les filles. » Son père, qui veut s’affranchir de cette « mentalité de campagne », finit par lui acheter une bicyclette. Mais le veto maternel a vite raison de cette audace : « Il l’a revendu car ma mère avait peur... pour la virginité de sa fille ! Et aussi que je passe pour un garçon manqué, que plus personne ne veuille ma main. »

SORTIR,  LIRE UN PLAN, PARLER FRANÇAIS

Ce 4 juin, elles sont quatre à s’entraîner au côté de Wassila. Casque vissé sur son voile, Samia, la trentaine, a émigré d’Algérie il y a douze ans : « Maintenant, là-bas, il y a des clubs de vélo où les filles pratiquent entre elles. Mais elles ne sortent jamais dans la rue, c’est mal vu, anormal. » C’est la troisième séance du groupe, l’équilibre et la confiance s’installent petit à petit. Jocelyne, l’une des bénévoles, aide Bobette à s’élancer. Cette Congolaise de 32 ans a commencé le vélo sur le tard, puis elle a fait une chute et n’a pas osé s’y remettre depuis. Pour Ibrahim, Camerounaise de 28 ans, savoir pédaler, c’est « un rêve d’enfance ». Elle vient du nord du Cameroun, où cet apprentissage n’est pas relayé à l’école – c’est le cas en France, où il est utilisé comme outil dans l’enseignement du code de la route. Les élèves présentes aujourd’hui sont toutes soutenues par leurs conjoints. Mais il n’en est pas toujours ainsi : « L’année dernière, un mari est venu se planquer derrière les arbres, pour nous observer, raconte Jocelyne. On est allées lui parler, il n’est pas revenu. »
Financée par le Fonds social européen et la Ville de Villeurbanne, la vélo-école prévoit, en fin de session, l’utilisation d’une borne de vélo en libre-service. « L’accès au Vélo’v à Lyon est une vraie ligne de fracture, estime Sylvie Genin, directrice du centre social Cusset, à Villeurbanne, qui organise ces formations à l’usage du vélo. Notre public nous dit souvent qu’il s’en sent écarté. » Pour certaines apprenties, la vélo-école est l’occasion de parler français, de se servir d’un plan ou de préparer un itinéraire. De discuter environnement et gestion du budget familial. C’est d’abord, constate Marine Bigo, un moyen de « sortir du quartier à la force de ses jambes, toute seule »« D’être à égalité, enfin », dit Wassila.
Par Maïté Darnault

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/m-actu/article/2015/06/18/a-lyon-le-velo-comme-mecanique-d-integration_4651818_4497186.html#MGSk3WcokpusmDhD.99


mardi 16 juin 2015

Ces messages qui attisent la haine ...

et tournent sur Internet, arrivant dans nos boîtes mail, envoyés par des amis, la famille..
j'espère qu'il s'agit d'inconscience, de manque de vigilance... d'une lecture superficielle...

Je ne reproduis pas le dernier.... ne voulant absolument pas participer à cette colportation haineuse, stygmatisant une "race", une catégorie....

Ces messages, d'un style qui frappe, des histoires sorties d'un contexte, des jugements hatifs alors qu'on ne connaît pas les circonstances...

Je peux néanmoins comprendre le découragement, le ras-le-bol qui saisit les gens en cette période à la fois d'austérité mais aussi de gabégies énormes, de malversations etc .... mais est-ce la solution ?

La peur du lendemain, celle de l'avenir de nos enfants.... de la mise à néant de nos efforts pour acquérir un confort matériel.... la lente érosion des économies... pour ceux qui en ont ... bien sûr .... une forme de partage nécessaire pour que d'autres puissent simplement vivre ?

Je ne crois pas une seconde à l'efficacité pérenne de la solution "gardons ce qui reste pour nous" .... en érigeant des murs de protection qui coûtent chers et nous isolent.

Notre système sociétal est assurément à améliorer.

Au lieu de nous battre entre nous à la base à trouver que l'autre a plus, mieux et ne le mérite pas, oeuvrons pour qu'un jour chacun ait de quoi vivre dignement, où qu'il soit ...

Elisons des personnes intègres et qui vont le rester...

La peur du lendemain ne doit pas nous enfermer dans notre coquille .... de toutes façons transparente et vulnérable, qu'il nous faut renforcer au risque d'y étouffer.

Quelques réflexions.... pour se mettre en chemin. Considérer les plus fragiles d'entre nous, même s'ils n'ont pas eu la "chance" de naître dans une bonne famille reconnue et dispensant une éducation de respect..... de tous ?


jeudi 11 juin 2015

Les Anges cherchent du travail

"les problèmes de chômage, de douloureuses solitudes et de tant d'autres désécurisations... ne devraient pas être. Les Anges cherchent du travail !

Annick de Souzenelle "Va vers toi"

dimanche 7 juin 2015

De l'essentiel dans l'important

ou de l'important à l'essentiel

("Au coeur de la relation d'aide" Vincent LENHARDT)

l'important (les champs du politique et du techno-économique) :
sociétal, organisationnel, managérial, professionnel ... vie privée ...

l'essentiel (ce qui touche à l'intériorité de la personne) :
... vie privée... psychologique, existentiel, spirituel, confessionnel

Mettre de l'essentiel au coeur de l'important.


mardi 2 juin 2015

Expatrié ou immigré ?


Expatriation. Les Blancs sont des expats, les autres sont des immigrés !

(Courrier International 02-06-2015)