lundi 27 juin 2016

Hommes, laissez les morts tranquilles



Celui pour qui le soleil ne brille plus
Il n’a plus besoin d’amour.
Combien de chagrins pleurent pour lui,
Il n’a pas besoin de le savoir.

Hommes, laissez les morts tranquilles
A vous appartient la vie
Chacun a bien assez à faire
A lever le bras et le regard.

Laissez les morts ils sont libres
Dans le sable humide.
Vous, sortez de l’esclavage,
De la misère et de la honte.

Un combat vaudrait-il des lauriers,
Epargnez à la mort ces cadeaux !
Mais reprenez l’épée du mort
Et menez son combat jusqu’à la fin.

Voulez-vous faire quelque chose de bien
Pour ceux que la mort a rencontrés.
Hommes, laissez les morts tranquilles
Et accomplissez leur espoir.


Erich MUHSAM.


mercredi 22 juin 2016

L'apparente irresponsabilité de l'humain


L'humain a cette capacité d'influer sur les événements, par son attitude plus ou moins subtile et de leur faire porter la justification de ses décisions qu'il a déjà prise en amont mais dont la responsabilité serait trop lourde à porter.

Néanmoins tout dépend de ce qu'il en fera dans le quotidien.

L'humain est souverain dans l'espace de liberté qui lui est conférée.











lundi 13 juin 2016

S’interroger sur la civilisation par le biais de la nourriture

Extrait :

la Sitopie idéale (décrite dans le livre comme la ville imaginaire de Dongtan, en Chine) consiste en une campagne vivante, habitée, variée où les gens vont pour acheter de bons produits tout autant que pour se rencontrer.

Pourquoi les villes, comme les hommes, sont ce qu’elles mangent ?


Extrait de l’allégorie du bon gouvernement, par Ambrogio Lorenzetti – Sienne, 1338
L’alimentation détient une une extraordinaire capacité à transformer non seulement les paysages, mais aussi les structures politiques, les espaces publics, les relations sociales, les villes. Telle est, en substance, la thèse défendue par l’architecte britannique Carolyn Steel, anciennement enseignante-chercheuse à la London School of Economics et à l’université de Cambridge, qui était de passage sur Paris cette semaine à l’occasion de la traduction en français de son ouvrage Hungry City (Ville Affamée, Comment l’alimentation façonne nos vies,Ed. Rue de l’Echiquier, Collection Initiales DD, 447 pages). Décryptage.

« Nous dépendons autant de la nature que nos ancêtres »

S’interroger sur la civilisation par le biais de la nourriture. Si cela semble évident au premier abord, force est de constater qu’aucune discipline ne s’attèle véritablement à cette question fondamentale. Et là demeure l’originalité de cet ouvrage qui offre à l’urbanisme, à l’économie, l’ingénierie, la sociologie, la politique et l’histoire un langage commun pour parler de la ville. « La nourriture rallie de manière complexe et désordonnée les problèmes d’urbanisation, de capitalisme, de géopolitique, de pic pétrolier, de faim, de réchauffement climatique.. », rappelle ainsi l’architecte.
Carolyn Steel le 8 juin à Paris – Photo : @SoAnn
Pas moins de sept années de recherches intenses ont été nécessaires pour l’écrire. Pour cause : Carolyn Steel allie à la rigueur de ses recherches l’intensité d’un récit qui aborde, tour à tour, nos modes de cultures et de transport des denrées alimentaires avant de s’intéresser à la façon dont nous achetons nos aliments, dont nous les cuisinons, les mangeons et nous débarrassons des déchets et des restes. « J’ai commencé à écrire en 2000 : en tant qu’architecte, j’étudiais les villes et leur design mais restais insatisfaite de la façon dont l’architecture était enseignée, sans prendre en compte les usages. Et comme l’histoire de l’alimentation m’a toujours passionnée, j’ai trouvé là une formidable grille de compréhension de nos civilisations » explique l’auteure, pleine d’entrain.
Pour elle, l’un des premiers problèmes des villes est de produire assez de nourriture. Puis de la transporter, et ensuite de la stocker… autant de problématiques qui sont réglées par les quelques firmes qui dirigent l’agri-business dans les pays développés, mais restent difficiles dans les villes en développement. « Nous vivons une sorte de dissonance cognitive, sans savoir quel est le coût exact de l’alimentation » regrette celle qui souligne également le manque de reconnaissance que nous avons envers ceux qui produisent notre nourriture. « La ville est une entité organique liée au monde naturel par son appétit et nous devons remettre en question les liens entre la ville et la campagne » insiste-t-elle encore en soulignant que « si nous vivons dans des villes depuis plusieurs milliers d’années, nous n’en restons pas moins des animaux ».
En scrutant l’histoire, Carolyn Steel plonge dans les modes de développement des premières cités sumériennes, de Jericho à Uruk en passant par Çatalhöyük (en Anatolie) afin de montrer comment furent ainsi érigées les règles de base de la civilisation urbaine. Avec le temps, l’évolution de l’énergie et des modes de transports, les villes se sont largement développées au point de consommer aujourd’hui 75% des ressources alimentaires et énergétiques de la planète. « Coupés de la terre comme jamais auparavant, les citadins commencèrent à dissocier la nourriture de l’idée même de nature » explique l’architecte. En externalisant le vrai coût de l’alimentation industrielle, nous avons créé l’illusion des prix bas et nous sommes distanciés de ce qui pourtant reste essentiel dans nos vies.

Faire de la nourriture un enjeu politique

S’il est passionnant de suivre le raisonnement de l’auteure, il est encore plus instructif de la suivre dans les descriptions qu’elle donne de nos modes d’approvisionnement actuels, ou de la manière dont nous avons perdu le lien avec des pratiques qui, pendant des siècles, ont occupé notre quotidien. Elle s’appuie surtout sur l’ensemble des données amassées pour nous inciter à nous interroger différemment : « au lieu de nous demander comment nous mangerons à l’avenir, nous devrions nous interroger sur la manière dont nous mangeons maintenant » dit-elle en insistant, par exemple, sur le fait que la Grande Bretagne dépense actuellement de l’argent pour une campagne attrayante, mais pas pour une alimentation locale.
Entre les lignes se dessine alors une portée plus politique. Du détail de la quête alimentaire romaine (la carte ci-dessous montre que l’Empire Romain s’est aussi bâti sur un fort souci d’approvisionnement alimentaire) en passant par l’évolution de l’espace public, Carolyne Steel regrette que les politiques se soient totalement défaits de la question. L’industrialisation de la filière alimentaire a progressivement retiré aux dirigeants la suprématie qui était la leur en matière de gestion alimentaire. « Contrôler l’alimentation donne du pouvoir, il est donc très difficile pour les politiciens d’admettre qu’ils ne la contrôlent plus vraiment. C’est aussi un sujet très personnel et quasi-émotionnel tant les gens détestent qu’on leur dise quoi manger… ce qui explique le manque d’empressement à gérer une crise comme celle de l’obésité » déplore l’auteure, pour qui « la bataille  alimentaire ne concerne pas seulement ce que nous mangeons, elle concerne la société elle-même. La vie publique est le liant social des villes; l’espace public en est l’expression physique. Sans eux, la société urbaine – la civilisation même – est fatalement affaiblie ».
Les kilomètres alimentaires nécessaire pour approvisionner la Rome Antique – Carte issue du livre

De l’utopie à la sitopie

Comment faire évoluer le système, dans ces conditions ? Comment limiter l’exploitation du vivant, l’usage d’intrants chimiques, la tentation du manger-toujours-moins-cher ? En montrant quels sont les ingrédients qui participent d’une « bonne vie », d’après Carolyn Steel. Bien consciente des 80% des terriens qui habiteront les villes en 2050, l’auteure en vient même à développer le concept de Sitopie, basé sur un premier constat simple : « le but des différentes utopies est souvent identique : rapprocher l’homme de la nature, fusionner la ville et la campagne, partager le travail, renforcer le sentiment d’appartenance communautaire. On peut dire la même chose de ce qu’elles rejettent : les conurbations tentaculaires, la mondialisation, la concentration des richesses, l’asservissement. Les réflexions sur le style de vie qui pourrait assurer notre bonheur sont nombreuses, mais pourquoi alors sommes nous partis dans la direction opposée ? » interroge-t-elle en précisant que « le problème réside dans la nature même de l’utopie. Si elle est un « bon lieu », elle est aussi « aucun lieu » car le monde réel ne peut jamais être parfait. »
D’où la notion de Sitopie (du grec ancen sitos, la nourriture) et de « villes sitopiques » dans lesquelles les réseaux alimentaires ensemenceraient la cité.  Carolyn Steel interroge ainsi : « et si nous utilisions la nourriture pour reconnaître que si l’atmosphère est ce que nous respirons, la sitosphère  est le milieu dans lequel nous vivons ? Au lieu de saccager la planète pour produire nos aliments, nous devons planifier comment nous allons nous nourrir pour ne pas la saccager « . La Sitopie serait ainsi conçue comme un espace où la nourriture retrouve sa vraie valeur. La France, en ce sens, est une meilleure Sitopie que les Etats-Unis, le Royaume Uni ou les Pays Bas ou le Mexique. Sachant que la Sitopie idéale (décrite dans le livre comme la ville imaginaire de Dongtan, en Chine) consiste en une campagne vivante, habitée, variée où les gens vont pour acheter de bons produits tout autant que pour se rencontrer. De nombreuses petites boutiques indépendantes et de nombreux restaurants s’y sont développés. Et la ville elle-même est productive, avec une multitude de jardins partagés, des composteurs de partout, des liens permanents entretenus entre la ville est l’arrière pays…
Tout s’y passerait un peu comme sur le chef d’oeuvre de Lorenzetti (image en Une reproduite ci-dessous dans son intégralité), avec une gouvernance permettant une symbiose permanente entre la ville et sa campagne. Actuellement, la ville d’Almere, aux Pays Bas, serait l’un de plus beaux exemples de Sitopie. Conçue par MVRDV, la région d’Oosterwald est un nouveau modèle où la ville intègre du départ les rythmes de vie, de travail et de culture…
L’allégorie du bon gouvernement, par Ambrogio Lorenzetti – Sienne, 1338
In fine, conclut l’auteure, nous ne manquons pas tant aujourd’hui de technologie que de philosophie… N’est-t-il pas ?

Lu dans alternative blog LE MONDE LE 13-06-2016

WIKIPEDIA
l'Allégorie du Bon Gouvernement, dans la Ville et à la Campagne (WIKIPEDIA)

mercredi 8 juin 2016

Tout déprimé est un bien portant qui s’ignore

Intéressant à lire - sans être obligé d'adhérer à tout

extrait :
« Tout déprimé est un bien portant qui s’ignore. Paradoxe ? Pas si sûr ! Il y a en nous une capacité à traverser sans encombre les coups de déprime, de tristesse, de nostalgie ou de regret. Nous avons des pouvoirs de résistance inexploités, même quand tout paraît aller de travers. 

​l​
a joie de vivre !


Chère amie, cher ami,

Cette semaine, notre lettre vous est proposée par Victoire Malard, responsable des événements pour l'association. Elle vous parle de l'un de nos prochains rendez-vous qui portera sur un thème qui lui est cher : le bonheur !

Mardi 14 juin, l'IPSN organise à Paris une conférence sur le bonheur, avec le Pr Michel Lejoyeux (à ne pas confondre avec Henri Joyeux !), professeur de psychiatrie à l’université Denis-Diderot (Paris), et chef de service de l’AP-HP et à l’hôpital Maison-Blanche. Il a écrit un livre passionnant qui s'intitule « Tout déprimé est un bien portant qui s’ignore ! »

La conférence a lieu à la Maison des associations de solidarité – Salle Emile Laffon – 10 rue des Terres au Curé – 75013 Paris. S’inscrire par ici.

« Qu’est-ce qui nous rend heureux et en bonne santé tout au long de notre vie ? »

Spontanément, la jeune génération pense à l'argent ou à la célébrité. Selon, le Pr Robert Waldinger, psychiatre américain et professeur à la Harvard Medical School, la science contredit cette idée préconçue. La recette pour vivre longtemps, heureux et en bonne santé, n’est ni dans le portefeuille ni dans la célébrité ou dans un travail acharné, mais dans la qualité des relations que nous avons avec les autres !

Quatrième directeur de l’étude d’Harvard sur le développement adulte, commencée en 1938 et portant sur 724 hommes suivis et interrogés tout au long de leur vie, Robert Waldinger a révélé fin 2015 les résultats obtenus1. Cette étude est la plus longue jamais réalisée sur la vie adulte, elle a durée 75 ans et se poursuit aujourd’hui sur les 2000 enfants de ces hommes. Pour Robert Waldinger, il y a trois leçons essentielles à retirer de cette étude. [1]

Tout d’abord, les liens sociaux sont très bons pour l’homme…

« Les personnes ayant davantage de relations avec leur famille, leurs amis, la communauté, sont plus heureux, vivent plus longtemps et sont en meilleure forme physique que les personnes ayant moins de relations » [2]

Cette idée tient peut-être à la nature même de l’homme. En effet, Aristote, dansLa Politique, définit l’homme comme un animal politique (anthropos phusei politikon zoon). Il montre ainsi que la Polis ou cité est la communauté humaine parfaite, qui permet non seulement la satisfaction des besoins des individus mais aussi leur épanouissement intellectuel et affectif. L’homme devient homme parmi les autres, en vivant dans une société régie par des lois et des coutumes. L’homme développe son potentiel et réalise sa fin naturelle dans un contexte social. Dans l'Éthique à Nicomaque, cette fois, Aristote définit le bonheur (eudaimonia) et en propose deux modèles : un bonheur contemplatif, propre aux dieux, et un bonheur découlant de la vie politique, accessible aux hommes. Pour Aristote, si l’homme vit en société c’est pour y réaliser son bonheur.

…et la solitude tue

Cette étude d’Harvard va même plus loin en montrant qu’à l’inverse, la solitude est « toxique » [2] et « tue ». [2]

Les personnes qui sont plus isolées qu’elles ne le voudraient se sentent moins heureuses, leur santé décline plus tôt, dès le milieu de la vie. De surcroît, les capacités de leur cerveau déclinent plus vite, et leur durée de vie est plus courte que celles des personnes qui ne sont pas seules.

Cette donnée a une résonnance toute particulière si l’on regarde de près la population française. En effet, en 2013 la Fondation de France a publié un rapport sur les solitudes en France3 et montre que, depuis 2010, l’isolement relationnel est en progression continue. Selon cette étude, 5 millions de personnes sont seules, soit 12 % des plus de 18 ans.

Les chercheurs de la Fondation de France distinguent l'isolement vécu de l'isolement ressenti. Le rapport précise : « Dans certains cas, c’est moins la fréquence des contacts sociaux que la qualité de la relation qui est cœur du sentiment d’isolement. » [3]

Privilégier la qualité des relations

C’est la qualité des relations avec les proches qui compte pour être heureux et en bonne santé tout au long de notre vie. Robert Waldinger met deux points en avant :

  • « Les relations chaleureuses » [2] ont un effet protecteur sur notre santé.
Dans l’étude, les chercheurs ont remarqué que les quinquagénaires satisfaits des relations entretenues avec leurs proches deviennent des octogénaires heureux et en bonne santé.

  • Les relations aimantes atténuent et même préservent des aléas liés à l’âge.
Les personnes heureuses et toujours complices, avec leur conjoint par exemple, sont heureuses malgré des douleurs physiques. À l’inverse, la douleur émotionnelle augmente la douleur physique. Les relations de qualité protègent le cerveau.

Bâtir des relations durables

Robert Waldinger souligne que les personnes qui sont dans une relation durable à 80 ans, qui savent qu’elles peuvent compter l’une sur l’autre, ont une mémoire mieux affûtée et cela plus longtemps. À l’inverse, la mémoire décline plus tôt chez les gens installés dans une relation incertaine.

Robert Waldinger n’oublie pas de préciser qu’une relation durable n’est pas une vie lisse, sans disputes, mais simplement le fait de savoir que l’on a un soutien solide, un roc pour les coups durs.

Les relations profondes bonnes pour notre santé : une sagesse vieille comme le monde

Vieille comme le monde oui, mais difficile à mettre en œuvre au quotidien. Il n’y a pas de solution miracle pour les relations avec la famille, les amis, les collègues, les voisins. Simplement se souvenir qu’être aimant, gentil, et communiquer avec toutes ces personnes chaque jour, chaque année, tout au long de la vie est la clé de notre bonheur. Là se trouve notre santé !

« L’enfer, c’est les autres »

Qui n’a pas entendu ou prononcé cette phrase un jour, terriblement agacé par les gens dans les transports en commun, ou après une dispute avec un ami ? Mais cette formule de Jean-Paul Sartre, « l’enfer c’est les autres », est souvent mal comprise. Elle irait même dans le sens du propos de Robert Waldinger ! Et Sartre, d'expliquer à propos de cette formule : « […] Cela marque simplement l'importance capitale de tous les autres pour chacun de nous. » [4]

Qu’en est-il du bonheur ou du malheur des Français ?

Les chiffres sur la dépression et la consommation d’antidépresseurs en France sont des indicateurs significatifs.

« La dépression est un trouble mental courant se caractérisant par une tristesse, une perte d’intérêt ou de plaisir, des sentiments de culpabilité ou de dévalorisation de soi, un sommeil ou un appétit perturbé, une certaine fatigue et des problèmes de concentration. La dépression peut perdurer ou devenir récurrente, entravant ainsi de façon substantielle l’aptitude d’un individu à fonctionner au travail ou à l’école ou à faire face à sa vie quotidienne. » [5]

La dépression est l’une des maladies psychiques les plus répandues. Selon une enquête réalisée en 2005 par l’Inpes, 19 % des Français de 15 à 75 ans (soit près de 9 millions de personnes) ont vécu ou vivront une dépression au cours de leur vie. [6]

En ce qui concerne la consommation d’antidépresseurs, selon l’OCDE7, en 2015, la France consomme par jour 50 doses pour 1000 habitants. Ce chiffre situe la France en-dessous de la moyenne par rapport aux 28 pays comparés. Certains médias se félicitent et concluent par exemple que « les Français ont malgré tout encore le moral. » [8] Cependant, en 2009, ce même taux était de 40 doses pour 1000 habitants. Voir ainsi ce taux augmenter n’est pas très rassurant pour la santé mentale des Français et leur bonheur.

Suis-je dépressif ?

À lire ces lignes, on pourrait presque se demander « suis-je dépressif ? », puisque c’est si répandu. En particulier pour la lectrice de cette lettre. En effet, la dépression est deux fois plus fréquente chez la femme que chez l’homme. Un petit check-up vite fait pour se rassurer : appétit, humeur, sommeil, estime de soi, relation avec son conjoint, ses enfants, ses parents… Bon, tout va bien ou presque. À la rigueur un petit coup de blues ? Cela arrive. Alterner joie et tristesse est signe de bonne santé. Mais est-il possible d’agir quand la déprime arrive ?

Le pouvoir de résistance

Le premier paragraphe du livre du Pr Michel Lejoyeux, cité ci-dessous, nous plonge d'emblée au cœur du chemin vers notre bien-être mental et notre bonheur en affirmant qu’il ne tient qu’à nous-même d’aller bien et d’avoir une vie heureuse :

« Tout déprimé est un bien portant qui s’ignore. Paradoxe ? Pas si sûr ! Il y a en nous une capacité à traverser sans encombre les coups de déprime, de tristesse, de nostalgie ou de regret. Nous avons des pouvoirs de résistance inexploités, même quand tout paraît aller de travers. C’est ma conviction, nourrie par ma pratique de la médecine et de la psychiatrie. Elle est confirmée par les expériences les plus récentes sur le cerveau. Le bon sens médical et psychologique est plus utile qu’on ne le croit. » [9]

Entretenir son moral

Comme on entretient son physique en allant faire du jogging, ou de la zumba (programme d'entraînement physique combinant des éléments d'aérobic et de la danse jazz), en mangeant sans sucre, sans sel, sans gluten, on peut tout aussi bien engager un programme bien-être pour son esprit. La prévention pour être en bonne santé existe pour le corps physique mais aussi pour la santé de l’esprit ! Comment agir ?

Des gestes simples pour changer son état d’esprit

Pas besoin de médicament ni de thérapie, il faut simplement savoir se poser les bonnes questions, pratiquer quelques techniques et exercices pour changer son état d’esprit et adopter un style de vie antidéprime. En voici deux exemples parmi les différentes pistes possibles détaillées par le Pr Michel Lejoyeux dans son livre :

  • Les bienfaits du vert
Une expérience d’un chercheur anglais a montré que les personnes vivant dans un quartier boisé consommaient moins d’antidépresseurs que les personnes vivant dans un environnement sans arbres. La nature donne envie de bouger, de se dépenser. De plus elle invite à la méditation, éloigne ainsi les angoisses. On communique avec la nature et l’on se sent moins seul. « Plus vous allez passer de temps à contempler une plante, un paysage, ou pour certains un animal, plus vous allez vous sentir de bonne humeur. » [9]

  • L’effet Mozart 
Il s'agit de « l’action euphorisante la plus régulière et troublante8 » obtenue à l’écoute de la musique de Mozart. Sa musique a une action objective sur le cerveau qui a été démontrée par les recherches « psycho-musicales », et en particulier la Sonate pour deux pianos Kochel 448. L’action de la musique de Mozart sur les neurones est d’augmenter leur résistance au stress et d’augmenter le facteur de croissance neuronal. Le Pr Michel Lejoyeux nous apprend aussi que cette sonate « a été utilisée pour aider les nouveau-nés prématurés à reconstituer leurs neurones pendant ou après leur séjour à l’hôpital » [9].

Le cerveau : une machine à bonne humeur

L’outil principal mis en œuvre dans ces exercices est notre cerveau. Encore faut-il savoir l’utiliser et savoir que c’est un organe plastique qui peut être modelé ; savoir aussi qu’il est important de le maintenir actif. Il est en effet possible de « développer les fonctions de votre cerveau qui portent les émotions les plus agréables. » [9]

Et c’est tout l’intérêt du propos du Pr Michel Lejoyeux qui nous fait l’honneur de venir parler plus en détails et avec conviction lors de la conférence organisée par l’IPSN sur le thème « Vivons heureux ! Tout pour entretenir son moral », lemardi 14 juin à 19 h 30.

Le Pr Michel Lejoyeux rencontrera le public et dédicacera son livre à l’issue de la conférence.

Vous pouvez vous inscrire, c'est par ici.

Joyeusement vôtre,

Victoire Malard
IPSN
 
 

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Références :

[1] Security of attachment to spouses in late life: Concurrent and prospective links with cognitive and emotional wellbeing

[2] Qu'est-ce qui fait une vie réussie ? Leçons de la plus longue étude sur le bonheur

[3] Les solitudes en France

[4] L'existentialisme athée 

[5] La dépression

[6] La dépression en chiffres

[7] OCDE (2015), « Consommation pharmaceutique », dans Panorama de la santé2015 : les indicateurs de l’OCDE, Editions OCDE, Paris. DOI :http://dx.doi.org/10.1787/health_glance-2015-68-fr

[8] QUI SONT LES PLUS GROS CONSOMMATEURS D'ANTIDÉPRESSEURS AU MONDE ?

[9] Pr Michel Lejoyeux, Tout déprimé est un bien portant qui s’ignore, Jean-Claude Lattès, 2016.