jeudi 28 février 2013

l'hommage de Pierre LARROUTUROU à StéphaneM. HESSEL

Stéphane est décédé cette nuit. C’était un homme lumineux.
Ce fut un homme lumineux jusqu’au bout. Il y a trois semaines, il m’a appelé pour que je vienne le voir. Il était dans son lit. Son corps était usé mais son visage était toujours aussi souriant. Il savait que la mort pouvait advenir d’un jour à l’autre (cela fait plusieurs mois qu’il nous parlait de sa mort possible) mais comme Václav Havel qu’il aimait beaucoup, il voulait jusqu’au bout « contempler le miracle de l’être. »
Jusqu’au bout, agir pour la dignité de l’Homme et de la Femme. Un de ses plus grands regrets était de ne pas être parvenu à construire la Paix entre Israël et la Palestine. Juste avant Noël, lors d’un dîner amical, Christiane et Stéphane se demandaient encore quelle initiative on pouvait prendre pour ouvrir les yeux de ceux qui ne comprennent pas ce qui se passe en Palestine.
Jusqu’au bout, agir pour la dignité : même allongé dans son lit, il réfléchissait à ce que nous pouvions faire ensemble pour obliger les dirigeants de notre pays à mettre en œuvre les solutions de Roosevelt 2012. Nous pensions publier bientôt un petit livre (Répondez-nous !) et dans sa dernière interview au Nouvel Observateur, la semaine dernière, à deux reprises, il met en avant Roosevelt 2012 comme un des moyens de répondre à la crise du politique. Jusqu’au bout, alors que ses forces le quittaient, il aura porté cette volonté d’agir ensemble pour la justice, pour la dignité de l’homme et de la femme dans ce qu’elle a de très concret et de très matériel.
Mais jusqu’au bout, il aura porté aussi ce qu’il y a d’immatériel, de léger, d’inaliénable en chacune et chacun de nous : jamais un dîner ne se finissait sans que Stéphane ne récite un poème. Puis, dans le taxi, il me parlait du plaisir qu’il avait à retrouver Christiane : « J’ai beaucoup de chance d’avoir une femme aussi jeune - elle a dix ans de moins que moi - et aussi délicieuse que Christiane. »
Je ne sais comment nous pourrons consoler Christiane mais je pense que c’est nous qui avons eu beaucoup de chance de rencontrer Stéphane. Il avait dix ans de moins que nous. Il gardait au cœur une incroyable jeunesse. Lui qui avait connu tant de moments difficiles gardait une incroyable énergie et une Joie contagieuse.
A nous maintenant de reprendre le flambeau. En gardant la même intransigeance sur le fond et la même humanité dans le dialogue.


    Pierre Larrouturou

     Roosevelt2012.fr




 

mon hommage à Stéphane HESSEL

la meilleure façon de rendre hommage à Stéphane HESSEL est de se nourrir de sa philosophie qui n'est pas restée que des mots, de son engagement indéfectible pour l'humain, pour tous les humains, se soumettre aux règles du vivre-ensemble, oui... mais savoir désobéir à des injonctions irrespectueuses de l'humain, de tous les humains. Nous avons tous un grand pouvoir politique. Celui de faire nos choix en conscience. Et aussi de nous mêler de ce qui ne nous "regarde pas"..... s'il y a manque de respect, et trop souvent allégeance devant le pouvoir de l'argent et la domination de quelques uns sur un troupeau de mouton ! ....arrêtons de bêler, mettons-nous en route, chacun à mesure de ses possibilités, aussi minimes qu'elles puissent paraître dans l'apparence... les chiens de garde ne sont pas si nombreux....

mercredi 20 février 2013

l'amour au-delà de l'apparence

il arrive un moment où la mère oiseau pousse ses petits hors du nid.

parfois, nous sommes amenés à apprendre au coeur de la souffrance.

la véritable compassion

n'est pas la pitié, mais une réponse profonde et chaleureuse du coeur qui recherche la dignité de toute créature.
une manière de vibrer à l'unisson, de nous sentir reliés.
... très loin de l'effet que nous pourrions rechercher auprès de notre entourage....

Générosité ou dépendance ?

Une aide peut être apparemment motivée par la compassion, mais être en fait mêlée de dépendance et de peur,
alors que l'amour adulte et une compassion équilibrée sont INTERdépendants et tirent leur source dans un profond respect de soi et des autres.

Il s'agit de ne pas oublier notre propre rôle dans l'équilibre des relations humaines mais aussi de peser les conséquences des actes de ceux qui nous entourent.

Etre vigilant à se respecter soi-même. Savoir dire non en assumant pleinement la désapprobation qui pourrait en suivre.

Passer d'un amour dépendant qui accapare, à un amour fondé sur le respect mutuel ; apprendre à donner tout en respectant ses propres demandes.

Pour cela, il faut d'abord être sensible à l'égard de soi-même ; tenir compte de nos capacités comme de nos peurs, de notre ressenti, de notre intégrité en même temps que ceux d'autrui.


mardi 19 février 2013

faire le pain, un chemin...

Faire son pain est tout un chemin de surprise, d'étonnement, d'acceptation, parfois un peu de déception, de grand bonheur, de patience, du plaisir gustatif, une création,
une rencontre sensuelle aussi par le toucher,
et ne pas oublier le moment de partage, l'occasion de transmettre un savoir-faire et être...
 un chemin qui ne se finit jamais.....
Le pain existe par soi-même, il vit..... la preuve, la "recette" ne peut qu'approcher le savoir-faire qui n'est en fait qu'accompagner un processus naturel...
la température, l'ambiance environnante, peut-être aussi notre état d'esprit du moment, qui sait... tout cela fait qu'un pain ne ressemble jamais à un autre.
Il est unique.
Il est vivant.
Il ne nourrit pas seulement l'estomac.
 
Ce qui s'écrit  :

le levain :
mélanger de l'eau et de la farine (bise, bio.... ou autre) et le nourrir (rajouter un peu d'eau, un peu de farine) et l'aérer quotidiennement.

le jour "J"
Rajouter de la farine, de l'eau suivant la quantité désirée, du sel, un peu d'huile d'olive, un peu de miel, travailler la pâte jusqu'à ce qu'elle ne colle plus.
L'étaler dans un plat (plat... si comme moi vous préférez la croûte.....), rajouter des graines (lin, tournesol, sésame, courge.....) mettre des amandes tout autour (joli !) finir en donnant un coup de rouleau à pâtisserie pour "niveler" et faire tenir les graines.

laisser lever le temps qu'il faut, tout dépend de la température, peut-être aussi de l'humidité, de l'ambiance... s'il ne fait pas chaud dans la cuisine, poser le plat dans le four fermé.

cuire à 200°, le temps dépend de l'épaisseur de la pâte, entre une demi-heure et 3/4 d'heure....
Le sortir du plat pour éviter la condensation.... le déguster frais.... mais il se garde.... un petit passage dans le grille-pain lui redonnera sa jeunesse !


Petit "truc" pour optimiser le résultat, pour un pain aéré.... je mélange un peu de levain sec bio avec de l'eau, un peu de sucre complet ou du miel, le laisse reposer un petit quart d'heure puis rajoute à la pâte.

jeudi 14 février 2013

la finalité des règles, édictées par qui...

Je sens plus de soucis autour de moi d'être "en règle", que de véritablement mettre l'humain au centre et éventuellement faire évoluer les systèmes et les lois.

Vient donc un moment où il faut s'interroger sur la finalité des règles qui est de poser des limites aux exactions, de protéger le plus faible, de construire un monde plus juste...

Pourtant, il est de plus en plus fréquent que, justement, les règles appliquées à la lettre, non seulement ne remplissent plus leur fonction première, mais permettre de surcroit des injustices en toute légalité.

Où est la faille ?

Certainement en grande partie en rapport avec le degré de conscience dont jouissent les personnes au pouvoir.

En effet, si leur but premier est de se construire une vie personnelle d'opulence et de "tranquillité" les règles édictées ou sclérosées seront adaptées à leur état d'esprit étriqué.

Notre choix lors des élections est donc primordial et devrait être moins conditionné par le parcours intellectuel et  relationnel des candidats, largement médiatisé, que par la connaissance de leur véritable être ; et celui-ci n'est authentique que dans leur attitude quotidienne et non à l'aulne de leur façade.

mercredi 13 février 2013

notre fragile piédestal

Arrêtez de croire que vous êtes "plus intelligent"... que cela n'arrive qu'aux autres.... pour vous rassurer,
En restant sur votre piédestal
et risquer d'en tomber lourdement !
nous avons tous, à un moment ou à un autre, à gérer un regard, une attitude, un mot dénigrant, déstabilisant.
Notre attitude à ce moment là nous révèle notre force intérieure, ou son absence, le niveau de notre besoin de reconnaissance.
C'est une expérience enrichissante sur le plan de la connaissance de soi.
Le passage obligé, à traverser les yeux grands ouverts.

pratiquer son métier de façon "politiquement correct" ...ou plus ?

j'ai rencontré un Monsieur digne, calme mais qui ne comprend pas ce qui lui arrive...
Il est le père d'un majeur protégé, légèrement handicapé. Un jour, celui-ci a fait brûler une casserole de riz, peut-être y avait-il un certain danger, c'est sûr ; mais à partir de ce moment-là s'est enclenchée une procédure le "dépossédant" psychologiquement de son influence éducative sur son fils qu'il a élevé seul puisque la maman est décédée.
Un jour une dame est venue à la maison avec son ordinateur, a posé des questions, rapidement, noté des choses et est partie.
Un tuteur a été nommé. Il ne comprend pas.... que lui "reproche"-t'on ?
Il a pourtant toujours été présent pour son fils, l'encadrant de son mieux. D'ailleurs je n'ai senti aucune tension entre eux.
Simplement il y a eu cet incident et la machine judiciaire s'est mise en marche. Les intervenants n'ont pas pris le temps d'expliquer au papa qu'il s'agissait d'un accompagnement plutôt que d'une punition.
Malheureusement il en est resté au sentiment de n'avoir pas su élever correctement son enfant.
Aigri, extrêmement triste mais digne : j'ai rencontré un Monsieur à qui il a suffi de prêter une oreille attentive.
Quelques mots de compréhension et d'amour simple et naturel envers un humain dans le désarroi auront, peut-être, suffit à mettre du baume au coeur d'un papa qui a indéniablement assuré son rôle.
On peut faire tellement de dégâts en pratiquant son métier seulement de façon "politiquement correct" ; le salaire est le même à la fin du mois..... mais où est la dimension humaine, la seule pour laquelle contribuer sans que cela ne soit vain ?

lundi 4 février 2013

Etre soi au risque de ne pas être "aimé"

Il n'est pas tant nécessaire d'être du même avis sur un sujet mais d'avoir l'espace nécessaire pour exposer sa vue propre, pouvoir la confronter sans attirer l'animosité, voire l'agressivité ou le dédain.

Cela dépend à la fois de l'ouverture d'esprit de l'interlocuteur, de sa capacité de respect, mais aussi, on l'oublie souvent, de sa capacité propre à s'assumer tel que l'on est, sans se laisser déstabiliser par l'autre.

Soyons vigilant quant à la recherche de la reconnaissance qui nous habite plus ou moins chacun de nous et qui nous empêche parfois d'être soi ; cela peut créer un malaise dont on attribue alors plus facilement la cause à l'autre,
ne pas oser être "différent" par peur de ne pas être "aimé", apprécié...

vendredi 1 février 2013

LA BEAUTE

"nous avons beau faire le tour du monde à la recherche de la beauté, si nous ne l'avons pas apportée avec nous, nous ne la trouverons jamais"
Ralph Waldo Emerson