lundi 30 novembre 2009

HISTOIRE D'EAU

Peau gercée, même crevassée dans le visage, yeux cernées, visage défiguré (certains matins, je ne me reconnaissais plus dans la glace...), enflé, hypersensibilité de la peau au froid, au chaud, sommeil agité, grande fatigue, douleurs dans les articulations, mal-être général et psychologique : voilà les symptômes et effets, après quelques semaines de consommation d'eau du robinet à Strasbourg (je n'ignorais encore...).
Après avoir longtemps cherché du côté des ondes d'antennes-relais à proximité, sans résultats tangibles... mangé sans sel car je sentais que les plats salés augmentaient mon malaise, fait venir 2 sourciers, déplacé mon lit dans tous les sens, changé de radio-réveil pour un affichage vert, éteint soigneusement toute source d'ondes la nuit, dormi entourée de couvertures de survie (démoralisant !), j'ai eu l'idée saugrenue (j'ignore d'ailleurs comment elle m'est venue) de filtrer l'eau à l'aide d'un mélange charbon-argile et de ne consommer que l'eau ainsi décantée.
Le soulagement a été immédiat. En quelques jours, ma peau s'est réhydratée (car il s'agissait bien de déshydratation, moi qui boit au moins 2 litres d'eau quotidiennement....) et les autres maux se sont estompés rapidement. Je revivais, après 4 mois à tâtonner pour trouver les causes de ces effets négatifs multiples.
J'ai parfois l'impression de croiser en ville des visages de gens susceptibles de souffrir de ces maux décrits ?
Je ne pense pas que je sois un cas isolé, c'est pour cette raison que je souhaite partager mon expérience qui pourrait ouvrir d'autres pistes d'investigation, et en faire part aux professionnels de l'eau et de la santé. J'en parle autour de moi et pourquoi pas, la partage sur mon blog.

dimanche 29 novembre 2009

Humanité à Lidl,
A la caisse, une dame marocaine compte ses pièces ; non, son argent ne suffit pas, elle laisse à regret le pot de chocolat à tartiner 1er prix. Le vieux monsieur qui la suivait demande à la caissière de rajouter ce pot à ses menus achats. Je vois l'expression de son visage, serein, souriant, les yeux plein de soleil, des rides autour, je me suis surprise à penser que voilà de bien jolies rides de bonheur, de satisfaction... il s'est dépêché d'emballer ses affaires dans un sac plastique qu'il a tiré de la poche de sa veste sans âge. Il a rattrapé la dame et lui a tendu le verre. Instant magique. J'imaginais la joie de l'enfant tartinant son pain. Le bonheur de la mère qui fait plaisir à l'enfant. Les larmes me sont montées au yeux. J'ai regardé autour de moi. Tout le monde s'affairait, personne d'autre n'a eu le privilège de surprendre cette parcelle d'humanité.
A quand la rubrique « parcelle d'humanité, bonheurs simples » dans nos journaux alourdis par les faits divers, les chiffres catastrophe, la publicité aliénante ?

à MC, le dos de l'introspection

je te souhaite de te rétablir rapidement, ce doit être douloureux....
Au-delà de l'atteinte physique, mais tu le sais certainement mieux que moi.... entends que tu en as "plein le dos"
Bon, mais être conscient à ce niveau ne t'empêche pas de souffrir....
et ne changera pas tes collègues !
je sais.
et pourtant, quand on commence à "prendre sa part" et uniquement la sienne, on s'allège petit à petit.
Personne n'a la capacité de changer le monde mais tout le monde a le devoir de se perfectionner.
Il ne me reste plus qu'à espérer que la "positive attitude" est aussi contagieuse que la grippe H1N1 et que personne ne pensera à se faire vacciner !
en espérant t'avoir fait un peu rire en ce dimanche soir

(note)RECUPERATION DE l'INTROSPECTION :
Il arrive parfois qu'une personne utilise mon auto-critique, peut-être parce qu'elle est dans l'incapacité de faire un travail sur sa propre personne ; j'ai envie de lui dire : « il est important que chacun prenne SA part en charge, avant de reprocher à l'autre ses manquements ». Se demander par exemple : Quelle est ma part dans le conflit ? Dans la mauvaise ambiance ? Que puis-je faire pour améliorer la situation ?.... et très souvent on trouve à faire. Par contre, si on est seul à développer cette attitude, on risque d'être très vite épuisé, pourtant c'est l'unique voie.... Deux sortes de gens : ceux qui aspirent à s'améliorer parmi les autres qui sont sûrs d'être accomplis.... c'est un dialogue de sourds ; inventons un langage qui permette de jeter les ponts (et non l'éponge !)

vendredi 27 novembre 2009

négatif ? essayer d'aller plus loin... et jusqu'où ?

..... le tribunal de W, aujourd'hui desaffecté "grâce" à la Carte Judiciaire remaniée par Rachida DATI... depuis 2 semaines nous sommes entassées à 4 dans un bureau qui ne voit jamais le soleil, avec 4 teléphones qui sonnent souvent, des gens qui passent... bureaux en enfilade sans portes... voilà ce que je vis, avec d'autres.... non sans répercussion positive puisque cela me force à écrire, parler... pour survivre, enfin ne pas laisser s'étouffer ma meilleure part... celle qui m'appartient le moins, celle qui participe au tout.

POURQUOI JE SEME A TOUS VENTS, MEME CONTRAIRES...

Je ne cherche pas à être encensée, à persuader, mais à partager, oui. avec mes moyens. Je dirai presque que cette propension qui est restée sagement au fond de moi pendant des années, devient pressante.... mais oui, j'ai basculé du côté "descendant" de ma vie, la première moitié étant largement dépassée.
J'ai besoin, de temps en temps, d'un retour, de me voir dans le miroir, non pas de la complaisance, mais de façon sensible, réaliste
Ce partage, cette demande de retour peut aussi être un garde-fou contre l'intégrisme qui peut guetter chacun de nous, oh de façon très subtile.
S'ouvrir, se confronter plus qu'être conforté.

après midi raté ou à marquer d'une pierre blanche.. au choix

mots destinés
...et surtout : tu peux me donner du travail urgent, plus urgent que le mien. On est dans la même barque maintenant. alors ramons ensemble... tu sais, faire plus d'heures m'est égal. Ce que j'ai du mal à supporter est la jalousie, la mesquinerie, les faux jugements, les étiquettes collées irrémédiablement car il y a des personnes qui ne sont pas capables de se faire leur propre jugement, la discipline bête qui n'apporte aucun plus au travail, bien au contraire.
tout cela, je te le dis à toi parce que je peux m'exprimer, non pas pour alourdir ta vie professionnelle, surtout pas. Ne prends jamais ce que je te dis de façon négative. Si un jour tu te sens "agressée" on ne sait jamais, par moi, dis le vite..... il y a erreur de compréhension ou je me serais mal exprimé, ce qui peut arriver.
tu sais, j'écris, j'écris dans mes heures "perdues".... ça m'aide.
J'aimerai parler ainsi à . Je ne sais pas.... elle est encore trop imprégnée par la réputation qu' m'a faite. mais bon, à chacun de voir en son âme et conscience. Je ne pourrais jamais empêcher les médisances qui sont parfois un appel "au secours", un besoin de se rehausser aux yeux des autres.... une erreur de jeunesse quand on n'a pas encore vécu de "vrais" problèmes.... etc...
Ne nous prenons pas la tête. Sourire, partager le travail, savoir le dire quand on n'y arrive pas avant d'être trop submergé demande une once d'humilité, bien placée ! et quand tu vois qui tu as en face.... cela ne devrait pas te poser de problème si tu me connais bien.

bon jour,
.....tribunal desaffecté ?.... moi, m'y trouver en compagnie de tout ce monde avant le repas, vendredi, m'a fait drôle... sentir ce décalage, on peut même en rire ! et être bien de temps en temps, alors que dans l'absolu c'est une "catastrophe inhumaine" ... ce serait un beau titre de bouquin relatant la politique actuelle.
...
et le dentiste !!!! imaginez que j'ai raté le train de 12 h 18.... pas étonnant, vous savez que je pars "juste", parfois trop..." j'assume.... donc train de 12 h 48 puis marche-footing jusqu'à la rue boecklin... j'ai rencontré M. sur un banc avec sa nouvelle femme mais je n'ai pas eu le temps de bavarder, dommage.... j'arrive là-bas..... j'attends 50 mn dans la salle d'attente mais j'en profite pour lire, super ! cette dentiste n'a jamais de retard, bizarre. Puis je m'installe. Elle vient, la mine défaite, visiblement pas bien et elle me raconte : je me suis fait vacciner contre la grippe H.. surtout ne vous faites pas vacciner ! mon bras gauche est presque paralysé... je ne voulais pas prendre ce vaccin mais j'ai été convoquée, et j'ai aussi pensé à mes 2 petites filles de 5 et 8 ans, c'est pour elles que je l'ai fait.... j'ai demandé à ce qu'on me pique dans la cuisse en précisant que je suis dentiste, "ce n'est pas possible, nous n'avons pas de directives dans ce sens"..... m'a t'on rétorqué. Et voilà les dégats, j'avais une importante intervention avant et après vous j'ai prévu d'arracher une dent de sagesse à une jeune fille, c'est urgent, je ne peux la laisser ainsi...."
je lui ai proposé de reporter notre rendez-vous puisque mon problème peut attendre.
Elle a été visiblement soulagée, elle m'a chaleureusement remerciée, et moi heureuse de pouvoir alléger cette situation lourde de conséquences ; par une simple phrase, je lui permets de se reposer un peu et certainement de mieux appréhender l'opération prévue, avec d'heureuses conséquences, et ainsi chacun de nos actes est une boule de neige qui grossit, grossit, on ne sait pas quand ça va s'arrêter. Alors soyons d'autant plus responsable de chaque mot prononcé, de chaque geste, du moindre regard.... utopique,me direz-vous, je le pense aussi mais prenons chacun notre petite part et le monde évoluera.
Après j'ai passé chez ma tante de 85 ans, dernière représentante de la génération de mon père, dernier maillon. La joie dans ses yeux était visible. Elle a rejailli sur moi. C'était un beau moment
.... alors que j'aurais pu rester au sentiment d'avoir "gâché" mon AM puisque, non seulement j'ai sacrifié 1/2 journée de congé.... mais n'ai pas eu les soins dentaires escomptés !
Au lieu de cela, j'ai tellement reçu hier, et marché d'un bout à l'autre de la ville et retour.
Le soir, j'ai vendu-donné un lit à 2 étudiants syriens ; ils m'ont demandé une couverture "en prime" je leur ai donné un sac de couchage.... puisque je ne suis pas prête à partir en voyage dans les prochains temps vu mes problèmes locatifs...
Voilà à quoi j'emploie mon "temps libre"
J'aimerai pouvoir "prêcher" devant les gens moins convaincus que vous..... mais ça..... c'est plus délicat et quand de temps en temps je laisse échapper un souffle de la brèche (bresch hi hi) les conséquences sont parfois difficiles à vivre puisque, sans le vouloir, je destabilise certaines personnes qui ne sont pas prêtes à se remettre en question. Mais elles ne comprennent pas que je n »y suis pour rien ».... tout est en eux !

pensées...

Pensées...
Heureusement que nous avons des activités annexes... mais il est vrai que ces tensions fatiguent... parfois je n'ai même plus envie d'écrire.... et puis je mange du chocolat pas noir en ce moment.... mauvais signe !
mais c'est un passage, et qd je l'aurais traversé, il y en aura d'autres..;;;; PARMI TOUTES CES VIES QUI VEULENT ELLES AUSSI VIVRE;;;; je dis souvent à F que nous ne sommes pas capables de percevoir la portée de nos actes, attitudes,  choix et nous sommes impatients d'atteindre des buts, de "réussir" , avons envie de vivre en paix, parmi des gens respectueux.... c'est légitime et humain.... mais voilà ! le fait que nous nous trouvions confrontés à des problèmes nous fait travailler sur nous, a de l'influence sur les autres.. qui en font ce qu'ils veulent et peuvent....
ce que je vois en ce moment est que nous vivons dans un système qui permet à certains de se persuader d'être du "bon côté" même s'ils sont à l'origine d'importants dégâts dans le monde, blessant leurs pairs etc....
mais le système s'améliorera quand chacun de nous aura évolué.
bon.... assez de philo, mon train n'attend pas.. celui de 6 h 18, wagon où règne le calme, avant le grand rush de l'heure de pointe.

Je me méfie (méfie n'est pas le bon verbe, il est trop négatif, je dirai que j'essaie de voir plus loin) des gens qui se donnent corps et âme à leur travail.... comment réagissent-ils lorsque la reconnaissance n'est pas à la hauteur de leur investissement ? C'est à ce moment-là qu'on détecte les mobiles profonds de nos attitudes (je dis « nos », consciemment).

Dans le monde du travail, il est dommage qu'il faille se plaindre pour avoir une chance d'être écouté – et encore, ce n'est pas sûr ! car les moyens d'améliorer les situations se rétrécissent comme peau de chagrin ; les chefs assistent, impuissant, à la mort lente d'un service public digne de ce nom, par manque de moyens humains, matériels ; certains préfèrent, malheureusement, chercher les raisons ailleurs, dans la capacité de leurs employés par exemple, ce qui a comme malheureux effet de dévaloriser ces derniers et de provoquer tout un cortège de réactions psychosomatiques.

Par ailleurs, on assiste à une montée en force des plaintes (justifiées évidemment), un ressentiment grandissant vis à vis des collègues qui apportent leur retard (mais ont-ils vraiment eu le choix précédemment ? Je pense notamment à un collègue C qu'on a chargé de tâches multiples dans des services sinistrés à la base...), une dégradation de l'ambiance de travail où la suspicion, le dénigrement, les critiques... sont le reflet d'un mal être général à tous niveaux. Qu'il faut reconnaître.

Il y a deux ans, lorsqu'on nous a présenté le projet de la carte judiciaire, il nous a été dit et répété.... de moins en moins fort avec le temps qui passait et les caisses de l'Etat qui n'arrrêtent pas de se vider..... que les moyens pour mener à bien cette réforme vont être mis en oeuvre. J'entends encore le haut magistrat qui nous a ainsi réconfortés, j'ai en mémoire les multiples notes de service évoquant l'accompagnement social... sur papier, même si des personnes se sont déplacées, aucun véritable soutien ou écoute active n'a été perçu. Par manque de moyens.

lundi 23 novembre 2009

sale prof... pourquoi ?

Ça siffle derrière moi : "sale prof"
Échaudée par une journée de lutte, je fais volte-face et plante mon regard dans le sien
"C'est à moi que tu parles, t'as vu mon âge, si un prof t'as traumatisé, c'est certainement pas moi !"
Les autres : "vas-y, laisse-là, elle est jeune"
"Tu bosses où ?"
"Là, dans l'école primaire juste derrière"
"aaaaaaaahhhhhhhhhh la primaire ouais mais c'est bon alors.... c'est marrant la primaire ! C'est les profs du collège et du lycée les bâtards, ils m'ont niqué !"
"Qu'est-ce qu'ils t'ont fait"
"Vas-y mais tu l'as vu ma vie, elle est niquée, tu m'as vu ? Les bâtards...."
"Bon, ben bonne chance ...."
"Merci, hein, bonne soirée"
Ils ont conscience de s'être trompés de cible, de faire un amalgame.
Peut-être est-ce la première fois qu'on les écoute ?
On pourrait aussi leur dire que même si leur vie n'a pas été facile jusqu'à présent, à eux de la prendre à bras le corps, d'en faire quelque chose, de ne pas être fataliste, de se mettre en chemin..

AU SECOURS, comment se faire entendre ?

EVITER DE METTRE EN EXERGUE LES COTES NEGATIFS pour appeler « au secours », mais savoir dire clairement ce qui ne va pas, directement, succinctement, justement. C'est difficile car il arrive que ce langage ne soit pas entendu par rapport à un autre, incessant, fort, violent... donc pour s'en débarrasser on donne gain de cause à celui qui crie le plus fort.De plus, à force de se focaliser sur les points négatifs, on les amplifie. L'influence du subtil sur le plus grossier.

dimanche 22 novembre 2009

vendredi 20 novembre 2009

jeudi 19 novembre 2009

A la longue... seulement à la longue

"A la longue il ne vaut pas la peine d'être malhonnête, je dis bien, à la longue...." cette phrase a été prononcée par un sage, Christiane SINGER l'évoque dans un écrit. Cela veut dire que la personne qui se débrouille, même au détriment d'autres personnes, s'en sort mieux ponctuellement dans sa vie que celui qui respecte une éthique de vie qu'il sent bonne mais pour laquelle il faut se battre au quotidien et être souvent très seul.

dimanche 8 novembre 2009

quelques subtilités relationnelles

Jalousie cachée : Reprocher à l'autre « d'avoir la vie plus facile ».... enfin c'est souvent dit de façon plus subtile. Pourtant chacun décide de son investissement. S'il est énorme, on ne devrait pas reprocher à l'autre de ne pas en faire autant.... pour se rehausser , si on est en accord et au clair avec soi-même et ses mobiles profonds.

Chacun opère des choix de vie, d'attitude, qu'il faut veiller à assumer: Mes qualités sont vos faiblesses que vous soupçonnez mais sur lesquelles vous n'avez pas encore envie ou la force de travailler, par paresse, commodité ou ignorance ou choix.
Vice-versa aussi... pour moi-même.

Peur de ne pas y arriver : juger de la charge de travail que supporte l'autre, bien sûr jugée moindre : c'est un peu un « au-secours » lancé. L'expression d'une angoisse de ne pas y arriver. L'anticipation d'un regard négatif.

Un « bon » supérieur : ne transmet pas la pression de la hiérarchie. Rester juste et égal à soi-même.

NIVELER : oui, mais vers le haut ou ne pas niveler. Certainement pas vers le bas par jalousie, envie, c'est-à-dire vouloir rabaisser l'autre à sa hauteur, le limiter à mes possibilités propres. Ou par manque de moyens.

Pour justifier son « manquement » : critiquer l'autre parce qu'on ne se sent pas à la hauteur soi-même.

Démolir l'autre aux yeux de l'entourage prend souvent racine dans un sentiment d'infériorité larvé.

Erreur et Erreur, cherchez la différence

Quand on a fait « des erreurs », je vois une différence :
celles qui sont faites pour se servir soi-même, pour se tirer d'affaire, pour gagner quelque chose etc...
celles qui sont dues à l'inexpérience, l'inconscience.

Des personnes croient pouvoir facilement « se faire pardonner » le premier genre de « faute » en se retranchant derrière « oh, l'erreur est humaine, on a le droit de se tromper »
Bien sûr...

Il est vrai que la différence est subtile et difficile à juger. mais chacun le sait bien au fond de soi, pour lui-même.

pourquoi tu tousses

le Docteur H. répétait souvent cette phrase : pourquoi tu tousses, qu'est ce qui t'étouffe, qu'est ce que tu veux dégager de toi, expectorer
j'avoue que je me sentais parfois coupable... depuis j'ai fait du chemin.
l'important n'est pas de trouver une réponse, forcément imparfaite, arbitraire et tjs susceptible d'être rejetée, ou trop considérée au détriment d'autres portes à pousser
mais uniquement laisser résonner ; toi seul "sais", pas dans le sens "savoir intellectuellement" mais c'est toi qui fais le chemin
Pendant toutes ces années j'ai réfléchi, n'ai jamais trouvé aucune recette qui vaille indéniablement, certaines périodes étaient mieux que d'autres , mais ce que je peux en tirer aujourd'hui est que toutes ces recherches, tâtonnements n'ont pas été vains et ont débouché sur des prises de conscience, des interactions qui ont rejailli sur toute la famille et fait des vagues (et tu sais qu'un battement d'ailes d'un papillon peut provoquer un ouragan à l'autre bout du monde.....

samedi 7 novembre 2009

argent dette valeur en vrac

EN VRAC....ARGENT-DETTE-LA VALEUR DES CHOSES SUIVANT LEUR PRIX....

Dans le cadre d'un surendettement : accumulation de frais, la personne s'enlise de plus en plus ; la subsistance des études d'huissier dépend du nombre d'affaires impliquant des personnes en difficultés ; c'est aberrant...

La responsabilité de la personne devrait se juger d'après son niveau de conscience au moment des faits ; on le prend en compte dans le cas des mineurs mais jamais entre les majeurs où la disparité au niveau « maturité » est pourtant grande : peut-on vraiment punir une personne qui « ne se rendait pas compte » ? quelle valeur donner à une peine sinon celle d'élever la conscience ; les prisons remplissent-t'elles cette tâche ? Je crois que je n'ai pas besoin de donner la réponse.... et pourtant on continue à enfermer les délinquants – ok si c'est pour protéger la société – mais pour amender le “fauteur “???? c'est plutôt le contraire qui se passe....

Certaines qui ont bcp de moyens financiers se persuadent – et essaient de persuader les autres... plus grave, d'influencer ou simplement de se justifier devant un jeune qui, lui, n'a pas les moyens...., donc se persuadent qu'il faut payer “cher” les produits pour avoir un gage de qualité....
C'est bien peu vrai en ce qui concerne les légumes-fruits achetés aux G G, supermarché de luxe, par rapport à N(discount), pour être concret.... et pourtant ! Les produits, s'ils ne sont pas cultivés respectueusement, on peut les payer 10 X plus cher.... c'est pour la même m...
Je dis à G que s'il veut vraiment manger bien, il faut qu'il s'en donne les moyens, en temps déjà, aller au marché, et puis se cuisiner des légumes.... voilà une démarche efficace et qui ne coûte pas forcément plus cher.

MARCHER "utile et agréable"

MARCHER “utile et agréable”

Quel plaisir, quelle liberté quand on s’engage dans cette voie
Moment de calme, de beauté, de méditation, régularité dans les mouvements, introspection, admirer la nature, écouter les oiseaux, rencontrer des animaux, s’imaginer au paradis, n’avoir besoin de rien d’autre, quand il pleut : être content de pouvoir marcher quand même car souvent ce n’est que la projection d’un moment considéré comme potentiellement désagréable alors que lorsqu’on marche, même si le temps n’est pas au beau fixe - et à part une pluie battante couplée avec du vent, des grelons...- on se sent bien - conscience d’avoir des habits adéquats, c’est une chance, rarement froid puisqu’on bouge
pas faim pas froid, pas mal, voir, entendre, sentir, penser, bouger... que veut-on de plus ?
Quitter le travail stressé, fatiguée... et se retrouver sur le chemin, marchant, en pleine forme, arriver à la maison, content, l’esprit aéré, souvent j’ai l’occasion de parler quelques mots avec les villageois avant de rentrer, ce que ne me permet pas l’utilisation de la voiture - et souvent en rentrant, je continue dans ma lancée en passant la tondeuse, ou d’autres occupations physiques qui requiert de l’énergie, que j’ai largement retrouvée après les quelque 8 heures de travail, enfermée dans un bureau
Au début, les gens étaient certainement étonnés de me voir faire l’aller retour Bremmelbach-Wissembourg, en hiver avec une lampe frontale et une lumière sur mon sac à dos pour me signaler sur le court tronçon que je partage avec les véhicules ; puis au début je gardais ma frontale à la main en cas de “rencontre” avec un animal que je pourrais peut-être effrayer et dont j’ignore les réactions... les seules fois où l’ambiance me paraissait lugubre était quand j’entendais, par 2 X, japer un renard, que j’imaginais pris dans un piège... un japement d’appel de douleur qui m’a glacé la peau et rendue très triste ; pauvre bête
un jour aussi, un monsieur est descendu de son tracteur et s’est planté devant moi en me demandant si je n’avais pas peur de marcher ainsi seule dans la forêt, presque sur un ton de reproche... j’ai crâné en disant que “non” et que je saurais me défendre si’l le fallait... mais cet épisode m’a laissé un petit goût désagréable, pas vraiment de peur, mais une conscience d’interpeller les gens ou d’éveiller une suspicion.. Je ne sais pas comment l’exprimer
il m’arrive de prendre en main mon portable pour faire semblant d’être “en contact”, lorsqu’une voiture me dépasse qd je marche seule dans la forêt, entre Oberhoffen et Bremmelbach..
Rassurer les gens autour de moi qui me préviennent gentiment des dangers à marcher seule quand on est une femme, me tenant au courant des faits divers que j’évite soigneusement de lire dans les journaux...
Je porte un short... cette façon de m’habiller peut aussi susciter des réactions... mais voilà, mon pas est déterminé, énergique - je me sens bien dans ce que je fais - je n’ai pas l’air apeurée, ne le suis d’ailleurs pas, tout cela devrait avoir une influence positive sur d’éventuelles pensées négatives

mes motivations :
le goût de la liberté, la vraie, celle qui me rend indépendante, non pas de ma condition humaine, mais celle qui me permet de faire mes choix en conscience
cadeau pour mon corps qui bouge au grand air
l’esprit est libre de vagabonder
quand je marche, c’est un moment privilégié que je passe avec moi-même, face à moi ; dans ma tête, il m’arrive de refaire le monde
je chante, je révise mon texte à apprendre pour l’atelier théâtre
je parle mentalement
des idées émergent
Ecologiquement, le plaisir de ne rien prendre à la terre, de ne pas rajouter à la pollution
plaisir des yeux en toutes saisons
levers du soleil que j’admire - l’aube de brume colorée - en hiver le ciel étoilé par grand froid
la pluie qui devient une amie (quand je n’ai pas oublié mon coupe-vent)
braver le froid qui n’est pas désagréable lorsqu’on s’habille en conséquence
contentement de vivre une époque qui m’offre tout ce confort d’habits qui me permet de jouir pleinement de la nature
parler avec des gens rencontrés dans les villages
ainsi une dame âgée qui chante, assise devant la porte d’entrée ouverte
faire un brin de conversation
caresser un âne ou un cheval dans un enclos
dire bonjour aux poules qui traversent la rue du village
voir les bébés grandir au fil des années.... des enfants devenir ados
Suivre l’évolution d’une construction, les plantes dans les jardins bien entretenus, lorgner les belles salades, remarquer des détails dans l’architecture d’une maison
images fugitives : tel ce panier de bois régulièrement posé devant la porte d’entrée chez une dame âgée : on pense donc à elle et à son confort, qu’elle puisse se chauffer sans avoir à s’éreinter à transporter le bois
ne plus être effrayée par cet homme sans abri qui dormait sous une tente plantée à proximité de Wissembourg
remettre le scarabée sur ses pattes alors qu’il se débat vainement, couché sur le dos de sa carapace, éviter à un vers de terre de se dessécher au soleil, tant la traversée du chemin caillouteux et sabloneux est longue pour lui
Faire un bouquet de coquelicot pour embellir les locaux austères du Tribunal

Etre conscient qu’à la base, les motivations peuvent n’être qu’en rapport avec notre petite personne , pour peu à peu englober d’autres considérations plus vastes
s’occuper de son corps - se lancer un défi - réduire le coût des transports, la pollution -
puis on remarque qu’un certain plaisir s’installe, gratuit, inconditionnel

Au début les gens critiquent certainement par inconscience, peut-être que d’une certaine façon on peut se sentir interpellé, exhorté à faire des efforts qu’on n’a pas envie de fournir de prime abord ; il est tellement humain de préférer “se la couler douce”
sauf qu’on oublie qu’avec une certaine habitude, on vit sûrement autant dans la douceur, sinon davantage, qu’en utilisant sa voiture, en étant stressé sur la route, harassé de devoir travailler toujours plus pour se payer les moyens d’une vie “confortable”

une vacuité qui permet de se laisser remplir par des sensations oubliées, odeurs, bruits au loin,
goût de l’effort, aller au-delà de soi
Souvent dans ces moments je ressens la grâce d’être en parfait accord avec le monde environnant et intérieur - je n’ai plus besoin de rien, tout est donné, dans l’instant

écueils : vouloir imposer sa façon de voir les choses, critiquer les gens qui ne “font pas cet effort”
ne pas tomber dans le prosélytisme, tout en allant vers le partage de cette expérience tellement enrichissante à tous niveaux
ne pas se laisser impressionner par les éventuelles critiques
Rester souple : il y a des jours où marcher n’est pas possible pour diverses raisons (fatigue, manque de temps, météo..) Savoir aussi décider de prendre la voiture à bon escient sans tomber dans la mauvaise conscience

principes-repères en vrac

Le 10 janvier 2008 à une personne qui m'a demandé quelques principes-repères personnels..)
EN VRAC...

Confiance à restaurer

Rechercher l’authenticité... même si cela fait parfois des vagues autour de soi, notamment dans la famille ou dans le cercle des amis proches, ou sur le plan professionnel, à chaque fois que les gens se sentent remis en question, bousculés dans leurs habitudes et certitudes.

S’affirmer dans le respect de soi et des autres (pas facile... mais la liberté de l’un s’arrête ou commence celle de l’autre, c’est vieux comme le monde mais rarement respecté)

Accepter les leçons de la vie, en tirer profit, essayer de les comprendre, accepter de ne rien comprendre aussi parfois.

Marcher, se nourrir sainement et avec plaisir quand même

Ne pas avoir peur de la confrontation si elle s’avère nécessaire, toujours dans le respect.

Tout cela est à travailler, sans relâche, tout au long de notre vie.

Ne pas oublier que la maladie est un rééquilibrage du corps,un signal d'alarme, un langage.
La maladie est la tentative pour le corps et l’esprit de se guérir : c’est une image qui me parle, qui m’aide à accepter ce langage qui ne m’arrange pas toujours.

La mort (naturelle) c'est la vie : apprendre à accepter cette évidence incontournable.

vendredi 6 novembre 2009

mercredi 4 novembre 2009

Concert Lift Up 2009

LITFT UP 2 AU ZENITH LE 31 OCTOBRE 2009

Des décibels plein les oreilles, des couleurs et des formes qui dansent devant mes yeux, expressions de visages, yeux grand ouverts, applaudissements, fumée quelque peu irritante pour la gorge, mes rêves nocturnes et zapping diurnes en sont peuplés depuis ce week-end.

Voir « l'envers » du décor, l'organisation permettant d'accueillir des milliers de personnes, les différents artistes qui se produisent, leur assurer un minimum de subsistance pendant les heures à se soumettre aux attentes, à « la Balance », mot que j'ai découvert à cette occasion et qui est une coordination entre les instruments, les solos, le choeur, le choix des emplacements de chacun, des micros, la sonorisation « haute technologie », les lumières, les derniers conseils de Catherine qui prêtent parfois à sourire mais ne sont de loin pas vains comme « ne pas se gratter le nez en pensant qu'on est loin du public ».... les caméramen adorent les gros plans... « ne pas faire de commentaires, même à voix très basse» car les micros sont très sensibles et porteraient même nos discrètes onomathopées jusqu'au fond de la salle !

J'ai découvert une Theresa « bien en chair et en os », c'est-à-dire simple, souriante, à l'aise, calme et surtout une présence extraordinaire dans son regard, ses gestes. Heureuse d'être là.

Il est extraordinaire de voir à quel point une religion (bien que dans ce mot on entende « relier », l'histoire, malheureusement, a montré à maintes reprises tout le contraire) peut draîner une foule portée en grande partie par la foi, certes, mais peut-être une foi qui est ouverte, non dogmatique ; plusieurs fois le présentateur et d'autres personnalité ont rappelé la célèbre phrase de Martin LUTHER KING : (en substance.... à préciser) « VIVONS ENSEMBLE SINON NOUS ALLONS MOURIR SEUL ».

La sécurité est assurée, nous sommes munis de badges, d'abord violets...., puis orange, enserrant irrémédiablement le poignet car il est impossible de le défaire sans le déchirer ; heureusement que la couleur est assortie à nos colliers confectionnés en Fimo par un petit groupe ; en effet, chaque choriste femme porte cette médaille sur son décolleté plus ou moins profond. Un autre badge, moins esthétique celui-ci, vient se rajouter : il nous permet de sortir de l'enceinte du Zenith (d'aller à Auchan acheter des ampoules pendant la pause... de corriger des copies dans sa voiture..... prendre un bol d'air « frais » à proximité de l'autoroute.... ou d'aller se balader dans les allées des jardins communaux, non loin ; un réel plaisir des yeux, une oasis dans ce monde d'asphalte).

Se reposer, faire une petite sieste, s'isoler n'est pas chose facile. D'abord parce qu'il y a du monde partout, que la petite loge mise à la disposition du groupe de plus de 50 personnes devient vite irrespirable, puis chacun de nous est continuellement sollicité de toutes parts, visuellement, par la parole, et même Oh surprise : le repas offert aux choristes, lasagnes, salade composée.... et un grand choix de desserts allant d'un simple fruit à des tartes au chocolat, au citron meringué.... du pain, des boissons chaudes et froides à gogo. Moment convivial.

Certaines personnes ont quand même réussi à se relaxer sur des chaises, une table, dans un coin de peu de passage. Pouvoir fermer les yeux est déjà reposant. Après, tout dépend de la faculté d'abstraction de chacun, ou du degré de fatigue !

La séance d'habillage et de maquillage vaudrait à elle seule le détour dans les loges. Se faire belle (ou beau ! Il ne faut pas croire que les hommes ne sont pas coquets... je remarque bien les coups d'oeil furtif dans la glace, mais il est vrai que les artifices ne sont pas pour eux.... maquillage, mise en plis – expression quelque peu obsolète car aujourd'hui c'est plutôt « être ébouriffé », bien sûr de façon maîtrisée.. qui plaît ! -) Signes de stress quand on ne trouve pas un apparat, collier, collant.... « ah zut ! Il en fallait un noir.... mais viens, je t'en donne un.... tu as besoin d'une pince à cheveux ?  Dois-je les laisser libres ou les monter en queue ? Aïe, j'ai coincée la fermeture... qui a un crayon à sourcil ? Oh les paillettes, je peux m'en mettre ?... »

Au milieu de tout ce jeu sonore et visuel, V se trouve bien sur sa chaise à juste se laisser imprégner par l'ambiance, fermer de temps en temps les yeux, absorber sans être perturbé, flotter dans ces senteurs de parfums divers, comme en apesanteur. Se sentir intégré sans sollicitations est une autre façon de se reposer. Etre en symbiose en tout lieux, n'est ce pas l'apanage du sage ? C'est un bon début !

Peu à peu nous voyons la salle se remplir. Il faut également s'occuper des billets réservés à nos familles, amis, comment les retrouver, où leur donner rendez-vous.... les téléphones portables sont parfois bien pratiques.

Se succèdent sans transition une chorale, posée, qui nous emmène dans la sphère du classique religieux, un compteur africain prend le bâton de la parole -concept qui gagnerait à être adopté dans nos débats politiques tendancieux, houleux et manquants souvent de respect.... - bâton qui matérialise le temps de parole, mais aussi l'écoute indispensable à un échange fructueux. Le silence a aussi sa place et son sens dans ce mode ancestral de communication. La richesse du peuple africain n'est pas uniquement composées de diamants et autres matières convoitées.

Le moment est venu de se retrouver dans la loge à l'air vicié ; un peu difficile de faire des exercices de respiration dans ces conditions. Quand je dis que Catherine porte son groupe à bout de bras, ce n'est pas une parole vaine ; elle a un regard pour chacun, des mots, des gestes, une présence de chaque instant à plusieurs niveaux, que ce soit esthétique, pratique, technique mais aussi simplement la fraternité. Elle sait rassurer, parfaire encore et toujours. Puis aussi, et peut-être le plus difficile pour un chef de choeur, lâcher-prise, ne pas faire pression pour atteindre des résultats. Non, je sens une confiance dans le travail effectué en amont, puis l'humilité de s'en remettre à chacun de nous pour une petite part et une grande confiance et une acceptation de ce qui sera. Quitte à en tirer des leçons. Attitude d'un accoucheur plus que d'un chef.

La passerelle qui ne supporte pas le poids de plusieurs personnes est encadrée par du personnel qui nous demande de marcher doucement en groupe assez étiré.

Oui, les miracles existent, en voici un : Alfonso, fédérateur des mille et une âmes, qui fait chanter tant d'enfants de tous âges, les guidant avec ses gestes amples et tendres, ses yeux grands ouverts que je n'ai jamais vu autrement qu'exprimant la joie, tellement ouverts que les enfants ne voient plus que lui et lui font totalement confiance. Tous deviennent les meilleurs, simplement parce qu'ils sont reconnus. Leurs capacités explosent, le meilleur jaillit de chacun d'eux. Le résultat de ce travail à la fois artistique, social, humain, fraternel, est à la hauteur de l'amour visible que ce chef de choeur d'enfants d'ici et d'ailleurs leur porte.

Les paroles des chants, messages forts :

« Pour chaque enfant qui naît une étoile se lève et chante, qu'importe ce que nous sommes aux yeux d'apparence, nous sommes tous reliés à nos ancêtres : nous portons en nous leurs rêves, leurs prières, l'espoir traverse les générations »

« le pouvoir en nous qui ouvre les portes du paradis symbolique », nous avons chacun en nous la force d'aller au-delà, de trouver le bien-être parmi tous les autres qui, eux aussi, veulent vivre en paix avec la possibilité d'évoluer dans la dignité.

« Elever sa voix, son coeur, que les mots atteignent les coeurs, que la lumière s'étende sur tous les êtres » Le chant est un vecteur.

« un pèlerin (ne le sommes-nous pas tous ?) qui déambule, soucieux et seul dans ce vaste monde, en essayant de construire un monde meilleur ; Y-a t'il de l'espoir pour demain ? »

« Les esclaves traversant la rivière « Jordan » leur corps est paralysé par le froid mais l'âme  reste intacte »

« Faire de ce monde un paradis » est une volonté, un état d'esprit plus qu'un but à atteindre. La force du chant véhicule cette énergie à aller dans ce sens, les yeux s'allument, l'espoir renaît.

« Une question posée à chacun de nous, symboliquement bien sûr : où étions nous quand « ils » ont crucifié Jésus ? » que fait chacun de nous pour les deshérités de la société, ceux qui n'ont même pas eu la possibilité de venir au Zenith, trop submergés par leurs problèmes de survie au quotidien car ce n'est pas seulement le prix du ticket de tram, minime en soit, qui entre en jeu.

« tu peux compter sur moi si tu as besoin d'aide, quand tu n'es pas assez fort... »

Ce qui m'étonne ou réflexions à mener : l'air qu'on respire, la nourriture qu'on prend, la possibilité d'attendre au calme, sont à mon sens des bases essentielles pour donner le meilleur de soi, non seulement dans le domaine du chant, mais également lors de formation en développement personnel, médecine douces, art martial, activités physiques en général.... pour ne pas dire à tout moment ! Mais je n'évoque là que des sujets qui abordent de près le bien-être. Les moyens ne sont pas infinis.

Etre enfermé par beau temps est frustrant, mais comment faire pour répéter efficacement à l'extérieur ? Je sais bien que des contraintes autres que le bien-être existent et ma prose ne se veut nullement une critique mais plutôt un ressenti à entendre, enfin à lire ; manger un plateau d'aliments aseptisés certes, bien présenté (et offert par MVA, alors que cette organisation nous demande un peu souvent de nous dém....brouiller !), même si cela fait plaisir, ne nourrit pas de la même façon le corps et l'âme qu'un repas simple et confectionné avec amour, ou au moins avec l'intention du partage.

Dresser une table commune. Les uns se feront un plaisir d'apporter maintes douceurs sous forme de tartes, gateaux, chocolat, d'autres font goûter un munster blanc, partage une bouteille de vin, ouvrent des noix ramassées dans leur jardin, font connaître les graînes germées, idéales pourvoyeuses de vitamines « vivantes », un pain d'épices délicieux même friable, sans gluten, des salades aux mélanges étonnants et toujours succulentes. Parfois une petite fiole de Schnapps circule et là, ce n'est pas l'alcool que je sens, mais la goutte qui réjouit dans la mesure où elle est partagée parcimonieusement.

Pleins feux au Zenith. Youtube a sauvegardé les moments forts et d'autres sont de toutes façons gravés dans nos esprits.

Le concert donné aux Dominicains de GUEBWILLER était chaleureux, près du public et de Theresa.

L'improvisation du « solo vraiment seul » de François a été une réussite dans le sens où même les quelques changements par rapport à l'original ont été vite absorbés par le choeur dirigé par deux mains sensibles, des yeux expressifs, une bouche qui nous rappelle que le sourire est contagieux, créant une coordination de tout instant. Le chant, c'est aussi une respiration : parfois il faut la retenir, le souffle est marqué par la surprise, puis la vague de sons repart de plus belle, soulagée de pouvoir donner libre cours au flux pressant (comme lorsqu'on chante Wouaaaah............ this little light of mine...). Création in Live.

Et les musiciens au Zenith même aux Dominicains....

Il serait bien dommage de devoir s'arrêter à ce stade de maturité d'un travail de groupe. Mais nul doute que ce vécu nous portera tout naturellement vers d'autres projets, fera des émules, essaimera. Et cela ne tardera pas, même sous forme tout à fait inattendue car...

Ce n'est pas fini ! le concert s'est poursuivi, d'une certaine façon au Centre de soins palliatifs où j'ai été présente en tant que bénévole la nuit suivante : j'ai chanté « Who we are » en boucle à une personne extrêmement agitée et qui s'est sensiblement calmée après quelques minutes ; je lui ai expliqué les paroles magnifiques, en même temps je m'en nourrissais. Elle a ouvert les yeux, m'a regardé longuement, les larmes ont coulé ; les paroles de ce chant ont un pouvoir magique, ils ont ouvert une brèche et jeté un pont entre elle et moi. Malgré la douleur et la confusion provoquées par la maladie. J'ai pensé que chanter vaut parfois une dose de morphine.

Je partage ce texte qui est une autre manière de prolonger ce vécu et de dire merci à tous.

Edithe.