mercredi 29 juillet 2015

Le pouvoir de l'empathie ou se mettre à la place dle l'autre


pourquoi l’empathie est-elle si importante?

6 mai 2014 : Le mot « empathie » est le nouveau mot à la mode : le président américain Barack Obama observe un déficit national d’empathie et le chef de l’Opposition officielle du Canada a laissé entendre que l’empathie était un trait de caractère essentiel pour l’exercice efficace de l’autorité. Mais certains posent encore la question : pourquoi l’empathie est-elle si importante?

L’empathie – la capacité de comprendre ce que les autres ressentent – est au cœur des qualités humaines. Guerres, génocides, mauvais traitements, intimidation, marginalisation sous toutes ses formes… l’absence d’empathie est toujours à la base. Mais comment cultiver l’empathie et quelle est sa relation avec les démocraties actuelles? Quel rôle joue l’empathie dans l’avenir de nos enfants?

Le 7 mai, Racines de l’empathie réunira le journaliste et historien Gwynne Dyer, le philosophe Paul Thagard, l’historien des cultures Roman Krznaric et le dirigeant d’entreprises axées sur le développement durable Nicholas Parker pour traiter de ces questions au cours d’un panel consacré à l’empathie et à la démocratie (en anglais).

Le travail de Roman Krznaric révèle le rôle pivot que joue l’empathie lorsqu’il s’agit de s’attaquer aux problèmes sociaux contemporains : « L’empathie est essentielle pour établir les fondements d’une culture démocratique. En nous mettant à la place d’autrui, en voyant avec les yeux des autres, nous les humanisons et nous bousculons les préjugés et les stéréotypes responsables de cette mentalité toxique (“nous” contre “eux”) qui génère tant de conflits et d’inégalités. »

Gwynne Dyer partage cette vision de l’empathie capable de paver la voie d’un débat politique non violent. Journaliste et correspondant indépendant de longue date, Gwynne Dyer a couvert de nombreux conflits internationaux. Plus récemment, il s’est fait l’observateur des changements politiques qui s’opèrent avec l’introduction de l’empathie dans les structures dominantes et gouvernementales.

« Ces 25 dernières années, la non-violence a été la stratégie dominante des révolutions démocratiques, qui ont transformé le monde d’un point de vue politique », fait remarquer Gwynne Dyer. « Pour la première fois, la majorité des êtres humains vivent dans un pays démocratique. »

Selon sa théorie, l’empathie est la clé de la diminution de la violence : « Il y a un exemple d’empathie très particulier au cœur de la stratégie de non-violence. La raison pour laquelle ces révolutions ne sont pas simplement écrasées par la force, c’est que les agents de l’État chargés de protéger le régime dominant ont du mal à recourir à une force aveugle et meurtrière contre des personnes qui ne les menacent pas. »

Cette capacité de reconnaître la situation désespérée des autres et d’avoir de l’empathie pour eux fait écho à l’idée de la démocratie selon Roman Krznaric : « L’empathie nous aide à étendre nos préoccupations morales à des groupes sociaux auparavant négligés – depuis les enfants vivant dans la pauvreté jusqu’aux Autochtones – et parallèlement, nous sommes incités à défendre leurs droits démocratiques. »

Alors, pourquoi l’empathie est-elle si importante?

Dans nos sociétés de plus en plus mondialisées et étroitement reliées entre elles, chacune de nos décisions, qu’elle soit économique, environnementale ou culturelle, a des répercussions au niveau mondial. Voilà pourquoi seul un mouvement de masse porté par l’empathie peut entraîner de profonds changements sociaux.

Le philosophe Paul Thagard l’a résumé ainsi : « L’empathie devrait contribuer à la démocratie en incitant chacun à se préoccuper de tous les membres de la société, particulièrement de ceux qui souffrent le plus. Tous les êtres humains ont fondamentalement les mêmes besoins biologiques et psychologiques; l’empathie devrait nous amener à nous soucier profondément des besoins des autres. »

Roman KRZNARIC
Après avoir grandi à Sydney et Hong Kong, Roman Krznaric a étudié dans les universités d'Oxford, Londres et Essex, ou il a obtenu son doctorat. Il a ensuite enseigné la sociologie et les sciences politiques à Cambridge et à Londres, parallèlement à ses engagements humanitaires auprès de réfugiés en Amérique centrale. Il a longtemps été directeur de projet pour la fondation The Oxford Muse, dont l'objectif est de stimuler l'imagination et le courage dans la vie personnelle et professionnelle.
Roman Krznaric est régulièrement invité lors de festivals et séminaires en tant que spécialiste de sujets tels que l'empathie, la notion d'amour dans l'histoire, l'avenir du travail ou l'art de vivre. Il est l'auteur d'articles pour les journaux The Guardian et Wall Street Journal, ainsi que de plusieurs ouvrages de développement personnel traduits dans près de quinze langues.


SE NOURRIR ET RAYONNER


Lu dans "la pleine conscience" par le Docteur Richard MEYER

"La vie est évolution et développement. Cela se fait d'office, par hasard et par nécessité. Et cela se fait d'autant mieux qu'on laisse faire.

Il en va de même pour les vécus intérieurs, partant du bien-être pour aboutir à la transe voluptueuse et à l'extase mystique, sans oublier l'intimité amoureuse. Ca aboutit de toute façon, au plus tard dans l'extase suprême de la mort.

Alors pourquoi proposer un protocole de l'art de vivre, de la méditation et de la guérison ? Pourquoi prôner une médecine centrée sur la personne, comme si la médecine était vétérinaire ?

Le bien-être et la félicité s'installent spontanément. la vie le veut ainsi. Elle nous barde de dopamine pour le plaisir, d'ocytocine pour l'amour, d'endorphines pour atténuer les souffrances et même d'adrénaline pur agresser. Ad gredior, je vais vers... l'autre. Ca marche, it works.

Alors faut-il un guide, des panneaux indicateurs, un sens unique et des marqueurs de fausses pistes ? Faut-il décourager la paresse et la routine qui sont les véritables empêcheurs d'aboutir ?

Il suffit de vivre, d'aimer la vie, d'être la vie.

Mais parfois il faut quand même une carte, un GPS, un accompagnement. Parfois il faut pratiquer, s'entêter puiqu'il y a des petits malins qui croient trouver un meilleur chemin et veulent transmettre aux copains.

Mais attention,
la carte n'est pas le territoire,
le GPS n'est pas le trip
et le maître peut mener au flip.

En fait, il suffit de laisser monter la volupté, de laisser descendre la grâce et de rayonner l'amour."

Mon père me disait que j'étais têtue.... peut-être n'est-ce pas seulement un défaut....


lundi 27 juillet 2015

Il est vital d'avoir des rêves

Le mur anti-urine se répand à San Francisco (lu dans le Monde du 27-07-2015)

....
Suivant le principe de "l'arroseur arrosé", ce revêtement rend en effet le mur complètement imperméable au liquide. Et, en cas de projection avec une certaine pression, réexpédie le fluide avec la même intensité.....

OK mais que fait-on pour pemettre aux gens de se soulager ? .... c'est quand même un besoin naturel... irrépressible..... et tout le monde n'a pas la possibilité de consommer pour pouvoir aller aux toilettes dans un bar.

Tout comme légiférer pour faire reconnaître le burn out comme maladie professionnelle..... mais ne peut-on pas simplement réfléchir au moyen de l'éviter, en amont ?

Pourquoi être seulement ingénieux à trouver des solutions aux conséquences quand elles s'avèrent négatives ? pourquoi perdons-nous l'espoir d'arriver à améliorer les choses à la base, la cause ?


OUI, je suis mal à l'aise quand j'entend des jeunes dire : "ça ne changera pas, c'est comme ça, on ne peut pas faire autrement.... leur avons-nous coupé les ailes ?

il est tellement vital d'avoir de l'espoir, des rêves... jeunes ou moins jeunes.


dimanche 26 juillet 2015

"Nos absents" (Grand Corps malade)




C'est pas vraiment des fantômes, mais leur absence est tellement forte,
qu'elle crée en nous une présence qui nous rend faible, nous supporte.
C'est ceux qu'on a aimé qui créaient un vide presque tangible, car l'amour qu'on leur donnait est orphelin, il cherche une cible.
Pour certains on le savait, on s'était préparé au pire, mais d'autres ont disparu d'un seul coup, sans prévenir.
On leur a pas dit au revoir, ils sont partis sans notre accord, car la mort a ses raisons que notre raison ignore.
Alors on s'est regroupé d'un réconfort utopiste. A plusieurs on est plus fort mais on est pas moins triste.
C'est seul qu'on fait son deuil, car on est seul quand on ressent. On apprivoise la douleur et la présence de nos absents. Nos absents sont toujours là, à l'esprit et dans nos souvenirs. Sur ce film de vacances, sur ces photos pleines de sourires.
Nos absents nous entourent et resteront à nos côtés, ils reprennent vie dans nos rêves, comme si de rien n'était.


On se rassure face à la souffrance qui nous serre le cou, en se disant que là où ils sont, ils ont sûrement moins mal que nous.
Alors on marche, on rit, on chante, mais leur ombre demeure, dans un coin de nos cerveaux, dans un coin de notre bonheur.
Nous on a des projets, on dessine nos lendemains. On décide du chemin, on regarde l'avenir entre nos mains. Et au coeur de l'action, dans nos victoires ou nos enfers, on imagine de temps en temps que nos absents nous voient faire.
Chaque vie est un miracle, mais le final est énervant. J'me suis bien renseigné, on en sortira pas vivant. Faut apprendre à l'accepter pour essayer de vieillir heureux, mais chaque année nos absents sont un peu plus nombreux.
Chaque nouvelle disparition transforme nos coeurs en dentelle, mais le temps passe et les douleurs vives deviennent pastelles. Ce temps qui pour une fois est un véritable allié. Chaque heure passée est une pommade, il en faudra des milliers.

Moi les morts, les disparus, je n'en parle pas beaucoup. Alors j'écris sur eux, je titille les sujets tabous. Ce grand mystère qui nous attend, notre ultime point commun à tous. Qui fait qu'on court après la vie, sachant que la mort est à nos trousse.

Chanson de Grand Corps Malade.

"Les mots manquent aux émotions" (Victor Hugo)

samedi 25 juillet 2015

LESSIVE FAIT MAISON



INGRÉDIENTS
  • 3,5 litres d'eau
  • 150 g de savon de Marseille
  • Bicarbonate de soude
  • 1/2 cuillère à café d'huile essentielle de tea tree

  • Faire bouillir l'eau
  • Y jeter 150 g de savon de Marseille en paillettes ou râper la moitié d'un gros savon de Marseille
  • Ajouter une poignée de bicarbonate de soude puis répartir dans 2 bidons de lessive liquide vides.
  • Une fois refroidit, le liquide épaissit
  • Ajouter l'huile essentielle au choix
  • Pour parfumer vous pouvez aussi ajouter une autre huile essentielle (lavande, citron)

vendredi 24 juillet 2015

la liberté actuelle (toute relative) peut engendrer un malaise.

lu dans "Thérapie existentielle" par IRVIN YALOM

"le patient d'aujourd'hui est davantage aux prises avec la liberté qu'avec les pulsions refoulées. 
Il n'est plus "poussé de l'intérieur" par ce qu'il -a- à faire ou tiraillé de l'extérieur par ce qu'il -doit- ou -devrait- faire, est aux prises avec la problématique du choix, en d'autres termes ce qu'il -veut- faire."

C'est donc la liberté qui engendre un malaise, parfois vague, indicible.


dimanche 19 juillet 2015

Chants du Signe (Elisabeth Lukas)

quelques extraits (allemand - français)

Wer Sinnlichkeit mit Sinnhaftigkeit,      Sensuel et sensible,
Berührung mit Begegnung                     Contact ou bien rencontre,
Und Gefühl mit Gespür                          Sentiment, sensation,
Gleichsetz, der legt                                 Qui tout cela confond
menschliche Geistligkeit mit                  Réduit l'esprit humain
Tierischen Instinkten aus.                       A l'instinct animal.

Der Mench                                              L'homme n'a pas
Wählt sich                                               Un choix total
Seine Wahlmöglichkeiten                      parmi tous les possibles
Nicht aus                                                  A lui offerts.
Aber unter dem                                       mais dans le nombre
Ihm zur Wahl Stehenden                       De ceux qu'il peut choisir
Wählt er in jeder                                     Il fait encore
Minute seines                                           Chaque minute
Bewussten Lebens                                    De vie consciente,
Unwiderruflisches                                    L'irréversible
Aus                                                            Choix

Wenn Du Dir erlaubst,                               Si tu veux te permettre
Erinnerungen wachzurufen                         D'évoquer le passé
Die im Bann des                                         Demeuré conjuré,
Unbewussten ruhen,                                   Dormant dans l'inconscient,
Dann hole nicht nur                                    Ne va pas chercher, seules
Drohgebärden deiner Vaters,                      Les menaces d'un père,
tränen deiner Mutter                                    Les larmes d'une mère,
Dir zurück, sondern                                     mais bien de préférence
auch das milde Lächeln                               surtout le doux sourire
Echter Freude deiner Eltern                        De parents dans la joie
über ihres Kindes Glück.                             De voir leur fils heureux.
Mache dir beim Ausflug                              Dans cette promenade
In die Kindheit                                             Au pays de l'enfance
eines klar : auch                                           Remarque bien qu'aussi
Das Gute wird vergessen.                            Le bien peut s'oublier.

Eine Kränkung                                          Blessant envers quelqu'un ?
Ist der Versuch                                          C'est une tentative
Den Wert eines Ichs                                   Contre son moi profond
Herabszusetzen                                          que l'on veut rabaisser.
ein Versuch, der                                         Mais cette tentative
Nur dann Aussicht                                     N'aura vraiment de chance
auf Erfolg hat                                              De produire un effet
Wenn das Ich                                              que si le Moi profond
Bereitz for der  erfolgten Kränkung        Avant cette agression,
an seinem Wert                                           Déjà sur sa valeur
Gezweifelt hat.                                             Nourrissait quelque doute.
Deshalbt gilt :                                               C'est pourquoi, il est vrai
Nicht jede Kränkung                                   que tous les propos blessants
macht krank.                                                Ne font pas de blessés.
Manche gleitet ab.                                        Beaucoup manquent leurs cibles.

samedi 18 juillet 2015

CIRQUE AERIEN PLACE GUTENBERG STRASBOURG

Dans le cadre du Festival des Arts de la Rue juillet 2015
Danse aérienne sur fond de musique. Magnifique !
Bravo à la Compagnie DEUS EX MACHINA




jeudi 16 juillet 2015

les 5 critères d'un amour réussi (Arnaud Desjardins)

Swâmiji m'avait un jour énoncé cinq critères grâce auxquels on peut reconnaître la valeur profonde d'un couple. Ces cinq critères sont en fonction d'une durée, d'un chemin à suivre ensemble : to grow together, croître, grandir, s'épanouir ensemble, progresser sur la voie de la maturité, de la plénitude.

Feeling of companionship.
Le sentiment d'être des compagnons.
Le premier de ces critères est le sentiment d'être deux compagnons. Avoir un compagnon, c'est ne plus se sentir seul(e). Il y a quelqu'un à mes côtés qui me comprend, avec qui j'aime échanger, avec qui j'aime partager, avec qui j'aime agir, faire les choses ensemble.
Le mari ou la femme doit être aussi notre meilleur ami. L'épouse doit pouvoir jouer pour le mari tous les rôles qu'une femme peut jouer pour un homme ; et le mari doit pouvoir jouer pour sa femme tous les rôles qu'un homme peut jouer pour une femme. L'homme — ou la femme — se sent comblé et n'éprouve plus la nostalgie de trouver ailleurs ce qui ne lui manque plus.
Si ce sentiment d'avoir trouvé un véritable compagnon existe, il s'enrichit avec les années, avec les expériences partagées, avec les souvenirs, contrairement à la passion amoureuse ordinaire condamnée à perdre son intensité comme un feu qui se consume et s'éteint.

At easeness.
Être à l'aise.
Le deuxième critère est encore plus simple. Aisance : le fait que les choses soient faciles, aisées. On se sent bien. C'est une relation qui ne nous amène pas à gaspiller une grande quantité d'énergie en émotions. Or, trop souvent, dans la fascination amoureuse, il y a émerveillement, il y a des moments intenses, mais il n'y a ni aisance ni facilité ; ou encore une certaine facilité de relation s'établit mais dans la routine, dans la monotonie et il reste au cœur un manque.

Two natures which are not too différent.
Deux natures qui ne soient pas trop différentes.
Il est normal qu'il y ait une différence et une complémentarité entre un homme et une femme. Nous ne trouverons jamais notre alter ego : un autre nous-même qui, à chaque instant, soit uniquement l'incarnation de notre projection du moment. Nous ne trouverons jamais une femme qui sera toujours exactement ce que nous voulons, aura toujours exactement l'humeur ou l'état d'âme que nous souhaitons, l'expression ou le timbre de voix que nous espérons et prononcera les mots que nous attendons — jamais. Et cela, il faut le savoir. C'est une demande infantile, indigne d'un adulte, destructrice de toute tentative de couple, de vouloir que l'autre soit uni¬quement le support de mes projections et réponde à chaque instant à ce que mécaniquement je demande. C'est une illusion que vous devez réussir à extirper. L'autre est un autre. Et, même si une communion s'établit, l'autre n'aura jamais notre inconscient, notre hérédité. Il y aura toujours une différence.
Mais si les natures sont trop différentes, aucune vie commune n'est possible et cet amour sera battu en brèche par la réalité. Les cas extrêmes vous paraîtront évidents. Si un homme est plutôt solitaire, aime les longues marches dans la campagne, la vie dans la nature, et qu'une femme ne rêve que de mondanités et de réceptions, il est certain que les natures sont trop différentes. Malheureusement, cela n'empêche pas de tomber amoureux.
Deux natures qui ne sont pas différentes, cela n'existe pas. «Deux natures qui ne soient pas trop différentes», sinon l'entente est au-dessus de nos capacités respectives. Il faudrait être bien plus avancé sur le chemin de la liberté intérieure pour pouvoir former un couple paisible avec un partenaire dont la nature est radicalement différente de la nôtre. La fascination amoureuse ignore superbement l'incompatibilité de deux natures. On croit de bonne foi pouvoir s'aimer mais il n'y a pas de possibilité d'une véritable entente. La complémentarité de l'homme et de la femme repose sur la différence mais elle repose aussi sur la possibilité d'association, d'imbrication, de complicité.

Complete trust and confidence.
Une foi et une confiance totales.
Bien sûr, beaucoup d'hommes et de femmes aujourd'hui sont blessés jusqu'au fond de l'inconscient par des trahisons passées vécues dans l'enfance ou la petite enfance. Ce genre de blessure ne facilite pas la communion, l’approche ouverte, le don mutuel de soi dans l’amour.
Est-ce que cette personne a su m'inspirer une réelle confiance ? Du fond de moi monte ce sentiment : elle peut faire des erreurs, elle peut se tromper, elle peut même accomplir une action qui me créera une difficulté momentanée mais elle ne peut pas me faire du mal. Fondamentalement, ce qui domine, c'est cette certitude.
Le mariage ne peut pas être une voie spirituelle vers la sagesse si cette confiance et cette foi n'existent pas, si vous vivez dans la peur. Vous avez à être plus forts que votre infantilisme et à ne pas détruire vous-mêmes une relation précieuse par une méfiance qui n'est en rien justifiée. Il faut que les partenaires ne soient plus totalement infantiles, aient une certaine compréhension de leurs propres mécanismes et décident de les dépasser, d'être plus adultes.
Seule cette confiance complète élimine le poison de l’amour, la jalousie. Je ne dis pas que c'est un vice ou un péché, c'est une émotion particulièrement infantile dans laquelle le mental invente ce dont il n'a aucune preuve. Rien n'est plus destructeur de l’amour que cette jalousie.

Strong impulse to make the other happy.

Une forte impulsion à rendre l'autre heureux.
Ce critère exige une approche adulte du couple. La demande d'être heureux grâce à un autre est naturelle, normale, légitime chez un homme ou une femme qui n'a pas encore atteint le bout du chemin et qui se sent encore incomplet. Mais il y a une manière tout à fait égoïste de vouloir rendre l’autre heureux, dans laquelle l’autre n'est pas vraiment en question. C'est l’autre tel que je le vois à travers mes projections, mes demandes à moi, que je cherche à rendre heureux en lui offrant ce que j'ai envie de lui offrir, en faisant pour lui ce que j'ai envie de faire, et sans tenir compte de ses véritables demandes. On ne peut sentir ce dont L’autre a vraiment besoin que si l'intelligence du cœur est éveillée.
Ce bonheur est aussi une réalité simple, quotidienne, faite d'une accumulation de petits détails, et pas seulement de s'entendre dire «je t'aime ». Un être a besoin de respirer à chaque minute, et il a besoin de respirer l’amour tous les jours. Cette envie de rendre L’autre heureux ne se fabrique pas artificiellement, elle est là ou elle n'est pas là.
« Une forte impulsion à rendre L’autre heureux » est un sentiment permanent: « J'existe pour lui, que puis-je faire pour lui ? » Cette intelligence du cœur s'éveillerait très naturellement si les émotions ne venaient pas corrompre la possibilité d'un véritable sentiment.

Ces critères sont simples. Mais, s'ils sont réunis, tous les autres en découlent, y compris l'entente sexuelle.

mardi 14 juillet 2015

FAIRE FACE A LA SOLITUDE EXISTENTIELLE



La fin d'un évitement 

Les êtres vivants sont confrontés à des défis que représentent certaines réalités inhérentes à la vie. La solitude existentielle est une de ces réalités. Elle constitue un défi de taille, mais c'est notre réponse à ce défi qui fait de nous des êtres à part entière, séparés les uns des autres, ayant notre individualité propre. Notre solitude nous force à prendre en main notre vie, à porter la responsabilité de notre satisfaction au cours de notre existence. 

C'est une réalité à laquelle tous les animaux font face d'instinct. Une fois que le chat a atteint une maturité qui lui permet d'assurer sa survie, il n'est plus pris en charge d'aucune façon par sa mère. Il en est de même des oiseaux, qui tout en ayant une vie collective et même en s'entraidant, portent individuellement leur destin. 

Beaucoup d'humains se révoltent contre cette réalité. Dans ces cas, au lieu de s'associer à l'autre en se portant complètement eux-mêmes, ils se déchargent sur l'autre de leur responsabilités vis-à-vis eux- mêmes. Une relation fondée sur cet évitement donne à la fois l'impression d'être soudée et emprisonnante. 

Outre la solitude, il y a d'autres réalités existentielles telles la liberté, la finitude et la mort, auxquelles on peut chercher à se soustraire, en utilisant les autres. Pour en savoir davantage sur un sujet qu'il serait trop long de développer ici, on peut lire le chapitre VII 'Les implications existentielles' dans le livre:
'L'Auto-développement: psychothérapie dans la vie quotidienne'
par Jean Garneau et Michelle Larivey. 

La seule solution, lorsque la relation qui se termine est appuyée sur l'évitement d'une réalité existentielle, c'est de se décider à confronter cette réalité. Celui qui ne le fait pas est condamné à s'accrocher à chaque relation, en vivant chaque séparation aussi dramatiquement que s'il y laissait sa peau. Certains y laisseront d'ailleurs leur peau en ayant recours au suicide tellement l'incapacité de se porter est grande. D'autres feront vivre un enfer de culpabilité à celui qui veut se soustraire de cette relation qui est, on peut facilement le comprendre, malsaine pour les deux partenaires.

Ecrit de Michelle LARIVEY

vendredi 10 juillet 2015

Ce que nous avons,
Ce que nous sommes,

Nous nous donnons cette importance....

mais peut-être fraudrait-il de temps en temps aussi se poser cette question :


.... QU'EN FAISONS NOUS ? A quoi ca sert ? à qui ?

Certains, avec leurs facilités, font peu
D'autres, avec le peu dont ils disposent, font beaucoup.

Il ne s'agit pas de juger l'autre... mais de laisser résonner en soi.

                                             Jardin partagé à Strasbourg

Une seule voie : la voie du respect

... par exemple pour les piétons et les cyclistes au centre-ville.
(au lieu d'interdire....)
Phrase à transposer dans divers domaines d'ailleurs.

"Une seule voie : la voie du respect"


jeudi 9 juillet 2015

Se taire... ou tout se dire....
Non, pour "ne pas faire de la peine à l'autre"... ? (protecteur... mais pour quelle raison ? entre adulte, j'entends)
... ou NON par peur de perdre ? ... ce qui renvoie à soi

la trahison : toute évolution ne porte-t'elle pas en soi le germe d'une trahison ?

Elle peut être l'unique solution  devant une impasse.

l'acte de "trahison" est une chose, le récit qu'on en fait en est une autre, teinté du ressenti personnel de la personne qui se sent flouée et parfois poussée à la justification par l'entourage.

parfois on peut voir un groupe ou un couple se souder grâce au sentiment de trahison exacerbé et partagé, en jetant en-dehors de leur sphère le traître.

La notion de trahison est perçue différemment suivant la morale d'une époque, d'un pays, d'une religion ou simplement au travers d'une éducation plus ou moins ouverte ou permissive.

 "être loyal" ? adopter un comportement conforme à l'attente d'une personne, d'un groupe ? 


Une autre expérience, plus positive, est de se rendre compte que la trahison peut être le passage vers autre chose, une évolution, une réponse au blocage d'une situation.

Cela m'amène à évoquer la fidélité : mais à qui ?
à une personne ou un groupe,
OU A SOI ?
les deux se trouvent parfois en opposition.

On peut décider de se sacrifier.
ou de s'affirmer.
... ou encore de rester "entre-deux" en attendant que la vie décide pour nous ? ....et de ne pas en porter la responsabilité.... croit-on !
une rencontre salvatrice, une opportunité quelconque... générant tout à coup l'énergie nécessaire au changement.






Paroles et Musique "Où que me porte mon regard la Grèce me blesse"




G. Séféris : Où que me porte mon voyage, la Grèce me blesse

G. Séféris (1936), traduction J. Lacarrière et E. Mavraki
Où que me porte mon voyage, la Grèce me blesse.
A Pilion, parmi les oliviers,
la tunique du centaure
glissant parmi les feuilles
a entouré mon corps,
et la mer me suivait pendant que je marchais.
Où que me porte mon voyage, la Grèce me blesse.
A Santorin en frôlant
les îles englouties,
en écoutant jouer une flûte parmi les pierres ponces
ma main fut clouée à la crête d’une vague
par une flèche subitement jaillie
des confins d’une jeunesse disparue.
Où que me porte mon voyage, la Grèce me blesse.
A Mycènes,
j’ai soulevé les grandes pierres
et les trésors des Atrides.
J’ai dormi à leur côté à l’hôtel de "La Belle Hélène".
Ils ne disparurent qu’à l’aube lorsque chanta Cassandre
un coq suspendu à sa gorge noire.
Où que me porte mon voyage, la Grèce me blesse.
A Spetsai, à Poros et à Myconos
les barcarolles m’ont soulevé le coeur.
Où que me porte mon voyage, la Grèce me blesse.
Que veulent donc ceux qui se croient à Athènes
ou au Pirée,
l’un vient de Salamine
et demande à l’autre
s’il ne viendrait pas de la place Omonia.
"Non, je viens de la place Syndagma"
répond-il satisfait,
"j’ai rencontré Yannis
et il m’a payé une glace".
Pendant ce temps la Grèce voyage
et nous n’en savons rien, nous ne savons pas que,
tous, nous sommes marins sans emploi
et nous ne savons pas combien le port est amer
quand tous les bateaux sont partis.
Où que me porte mon voyage, la Grèce me blesse.
Drôles de gens,
ils se croient en Attique
et ne sont nulle part.
Ils achètent des dragées pour se marier
et il se font photographier.
L’homme que j’ai vu aujourd’hui
assis devant un fond de pigeons et de fleurs
laissait la main du vieux photographe
lui lisser les rides creusées
sur son visage
par les oiseaux du ciel.
Où que me porte mon voyage, la Grèce me blesse.
Pendant ce temps, la Grèce voyage,
voyage toujours.
Et si la mer Egée se fleurit de cadavres,
ce sont les corps de ceux qui voulurent rattraper à la nage
le grand navire.
Où que me porte mon voyage, la Grèce me blesse.
Le Pirée s’obscurcit
les bateaux sifflent, ils sifflent sans arrêt
mais sur le quai nul cabestan ne bouge,
nulle chaîne mouillée n’a scintillé dans l’ultime éclat
du soleil qui décline.
Où que me porte mon voyage, la Grèce me blesse.
Rideaux de montagnes, archipels,
granite dénudé ...
le bateau qui s’avance s’appelle
Agonie ....
Interprété par Mélina Mercouri (Si Mélina m’était conté, 1974)

vendredi 3 juillet 2015

Trame d'un cheminement


Etre conscient de ses "blessures" est déjà une partie du chemin parcouru.
Quitter l'état d'esprit de "faute", jugement de soi et de l'autre permet de continuer la route.
Accepter d'être celui qui décide de ce qu'il en fait est la suite.
En endosser la responsabilité sans verser dans la culpabilité, tout en acceptant de perdre....( car nous ne somme pas seuls sur Terre ) !.... tout un programme, qui ne finit jamais....