lundi 30 décembre 2013

S'alléger matériellement... oui mais



Critiquer ou se moquer de personnes qui ont "trop" d'affaires (même si c'est vrai !) et de se payer le luxe(?...) de n'avoir presque rien et d'être content de trouver chez les autres ce dont on a besoin sans en avoir la responsabilité.

Se moquer des gens "qui courent", qui "n'ont pas le temps" ..... et accepter d'être subventionné, parfois par ces mêmes personnes.
 

Une autre convivialité


Rendre service à un jeune, dans la convivialité, lui montrer qu'on peut être avec lui, quand il fume, quand il boit, sans fumer, sans boire soi-même, sans que cela nuise à la relation. C'est une belle expérience à tenter et un partage exceptionnel, en plus du bonus "santé" indéniable.
Ce sont des "exemples" qui peuvent l'aider à avancer, tôt ou tard, c'est lui qui décide. Surtout s'il s'agit d'une personne qu'il aime.

idem pour les énormes repas de fêtes ....
Etre avec les personnes, sans obligatoirement partager le "liant"

mardi 24 décembre 2013

L'hédonisme peut être autre chose que l'indécence

Extrait

Tant que le profit sera le critère absolu de l’économie, les hommes et les bêtes seront traités comme de simples forces de production, exploitables et jetables. Les salariés seront licenciés dès que leur entreprise ne sera plus rentable, ce qui, dans une logique exclusivement centrée sur le profit, arrive vite

Pour Noël, les animaux ne sont pas à la fête

Le Monde.fr | | Par

Le groupe de commerce en ligne a interdit la vente de foie gras sur son site britannique, selon ses conditions de vente consultables lundi.

Les fêtes de fin d’année ne sont guère réjouissantes pour les oies et les canards mulards qui, pendant trois semaines, doivent ingurgiter deux fois par jour 450 grammes de nourriture en quelques secondes afin que leur foie atteigne dix fois son volume normal. A la même période, on trouve dans les vitrines des manteaux avec des cols en raton laveur.

Ceux qui penseront que, pour moi, manger un animal ne va pas de soi et qu’ainsi je me sépare des autres humains n’ont pas tort, puisque chaque fois que je vois quelqu’un manger un sandwich au jambon, je pense à l’animal dont il provient. Ils se diront que je souhaite l’abolition de la corrida et la suppression de l’abattage rituel. A quoi bon les contredire ? Pourtant, il me semble que, sans me rejoindre sur tout, mes concitoyens pourraient s’abstenir de consommer du foie gras et de porter de la fourrure.
L’HÉDONISME PEUT ÊTRE AUTRE CHOSE QUE L’INDÉCENCE
L’éthique ne commence pas par la rencontre du visage de l’autre homme. Elle a un sens dès que je mange. Vivre, c’est vivre de. La matérialité de notre existence fait que notre usage des choses et des autres vivants est d’emblée une position éthique. Vivre de, c’est jouir, et c’est aussi dire quelle place on octroie aux autres hommes, présents et futurs, et aux autres vivants. Dans la jouissance, il y a déjà la justice.
Ainsi, les stylistes et les chefs pourraient rivaliser d’imagination afin que nous ayons du plaisir à manger et à nous vêtir avec le moins de souffrance possible pour les animaux. La gourmandise serait une vertu. L’élégance, au lieu d’être une manière d’afficher son rang, serait l’aveu plein de tact du plaisir que l’on a à être ensemble. Car l’hédonisme peut être autre chose que l’indécence. La multiplication des débats sur la condition animale et l’intérêt du public pour l’éthologie sont indéniables. Cependant, jamais la vie des animaux n’a été aussi misérable.
LE CAPITALISME EST INCOMPATIBLE PAR NATURE AVEC L’ÉCOLOGIE
Tant que le profit sera le critère absolu de l’économie, les hommes et les bêtes seront traités comme de simples forces de production, exploitables et jetables. Les salariés seront licenciés dès que leur entreprise ne sera plus rentable, ce qui, dans une logique exclusivement centrée sur le profit, arrive vite. Les petits abattoirs fermeront les uns après les autres. On réformera les vaches laitières ou les truies gestantes de plus en plus tôt, obligeant les autres animaux d’élevage à produire toujours plus.
André Gorz a dit que le capitalisme est incompatible par nature avec l’écologie, car il va de pair avec une surproduction de biens qui, dès qu’ils sont accessibles au grand nombre, sont remplacés par des biens plus sophistiqués, plus chers et plus gourmands en énergie. Ces biens créent à ler tour des besoins toujours nouveaux et toujours frustrés, et produisent une montagne de déchets. On peut aller plus loin : le capitalisme est inconciliable avec la prise en compte du bien-être animal, quoi qu’en disent les zootechniciens formés à prétendre le contraire.
Aucun livre de philosophie et aucune déclaration politique ne changeront quoi que ce soit tant que l’on ne placera pas le respect des êtres au cœur de l’économie et que l’efficacité sera pensée indépendamment du type de biens ou de services considérés. Il faut donc innover. Cela veut dire aussi que les animaux ont le pouvoir de nous réveiller.
LA TRANSITION VERS UN AUTRE TYPE D’ÉLEVAGE DOIT DEVENIR UNE PRIORITÉ POLITIQUE
En effet, penser, en plus des désastres sociaux engendrés par notre modèle économique, à ce qu’endurent les animaux pour que nous puissions assouvir des besoins en produits animaliers qui sont, du moins à cette échelle, artificiels et génèrent maladies et obésité, c’est reconnaître qu’il est grand temps de changer. Les changements peuvent se faire progressivement et surtout il est important qu’ils s’opèrent de concert avec les principaux acteurs, en particulier avec les éleveurs. La transition vers un autre type d’élevage doit devenir une priorité politique. De son côté, le consommateur peut refuser d’acheter des produits auxquels est attachée trop de souffrance. Le renoncement à son idéal de justice vient du sentiment d’impuissance dont on se convainc trop facilement. Pourtant, chacun peut contribuer au changement dès maintenant.

dimanche 22 décembre 2013

les phrases balancées en pâture à la consommation médiatique...


Légère remontée des cotes de popularité de Hollande et Ayrault ....

La consommation a baissé de 0.3 %... le moral des ménages en berne ....

tristes exemples parmi d'autres.

MV était rentré d'Algérie « sain et sauf ». « C'est déjà beaucoup ». Une autre analyse.



- M. HOLLANDE s'est-il vraiment moqué ? seul lui peut répondre. A sa place, je répondrai sur ce point de reproche.

Devant "les juifs" ou d'autres communautés... quelle différence sinon la sensibilité continuellement exacerbée par de tels titres médiatisés.

Un responsable du parti de droite a qualifié d'« indigne » et d'« ironie fétide » la boutade de François Hollande et a estimé que le chef de l'Etat devait « présenter ses excuses au peuple algérien »....


Qui peut se targuer d'avoir la "parole impeccable" ?

Dans cette affaire, les média, qui ont pourtant une lourde responsabilité dans le domaine de l'information et de l'impact sur le monde, les personnes non concernées dans leur chair ou dans leur culture devraient se montrer pondérés. « ironie fétide » me donne la nausée, et me choque davantage que les paroles de M. HOLLANDE. J'ai écouté son discours : cette phrase a été dite avec légèreté et sans haine. Cela me paraît important. Si j'étais journaliste, je ne colporterai pas ces propos haineux qui ont une autre portée que de protéger la réputation d'un peuple.

Et si nous commencions à ne pas attiser les susceptibilités, sauter sur chaque occasion ou "maladresse" pour critiquer celui qui n'est pas de son camp...

Informer, analyser au lieu de jeter en pâture des propos interprétés et glânés dans les poubelles de l'info sensationnelle pour nourrir des ragots.... c'est ainsi que je verrai les informations quotidiennes.


je viens de lire : 
Le ministre algérien des étrangères a pris connaissance «avec satisfaction» du communiqué du président François Hollande qui a exprimé ses sincères regrets pour l’interprétation qui a été faite de ses propos sur l’Algérie


"regrets pour l'interprétation" : très bien dit ! et le ministre algérien est intelligent.....

vendredi 20 décembre 2013

la bagarre "Internet"...





On dirait des gamins qui se bagarrent dans une cour de récréation.... 

A quand une juste rétribution pour des services utiles à l'humain, pour tous les humains ?

Internet : Bouygues lance l'offensive contre Free

Le Monde.fr avec AFP et Reuters | • Mis à jour le

Le PDG du groupe Bouygues, Martin Bouygues, a indiqué jeudi 19 décembre qu'il allait « déclarer la guerre dans l'Internet fixe » en cassant les prix pour réduire les marges de son concurrent Xavier Niel, le patron d'Iliad (et actionnaire à titre individuel du Monde), dans une interview au Figaro.

« Dans l'Internet fixe, la fête est finie. (…) Bouygues Telecom va offrir une vraie rupture en 2014, avec des technologies et des services innovants. Nous allons faire faire 150 euros d'économie par an aux abonnés du fixe qui choisiront ce service, ce qui fait une économie de 12,50 euros par mois. Qui dit mieux ? Que Xavier Niel fasse la même chose s'il en est capable ! », a déclaré M. Bouygues. Il a par ailleurs assuré que les marges de Bouygues Telecom étaient « inférieures à 20 % », alors que celles de Free « sont supérieures à 40 % dans le fixe ».

« Je constate simplement qu'entre 2010 et 2013, la fortune de Xavier Niel évaluée par Challenges est passée de 3 à 6 milliards d'euros, ce qui le place en 10e position [des plus grandes fortunes de France]. De qui se moque-t-on ? », ajoute-t-il. Selon le patron de Bouygues Telecom, le lancement de la téléphonie de quatrième génération (4G) est « un vrai succès ». « Nous franchirons le cap du premier million de clients dans quelques jours, (…) ce qui rend Free nerveux. Xavier Niel a fait volte-face. Il a lancé dans la plus grande précipitation une offre 4G, alors qu'il n'avait que 700 antennes. Et quand il affirme que Bouygues Telecom n'en a que 530, c'est faux ! Il a déjà été condamné pour nous avoir dénigrés », a-t-il affirmé.
Free a créé une nouvelle rupture dans le très haut débit mobile en annonçant au début du mois qu'il proposait la 4G au prix de la 3G ; ce qui a obligé ses concurrents à infléchir leur stratégie tarifaire. Cela a notamment été un rude coup pour Bouygues Telecom, qui a fortement investi pour bénéficier au mieux de l'autorisation qui lui a été donnée de pouvoir utiliser pour la 4G la fréquence 1 800 MHz pour laquelle il possédait déjà une infrastructure. Cela lui a permis d'ouvrir commercialement son réseau avec un avantage concurrentiel en termes de couverture. Bouygues Telecom couvrait ainsi 63 % de la population en 4G depuis le lancement de son réseau le 1er octobre, tandis que ses concurrents SFR et Orange atteindront 40 % à 50 % de couverture d'ici à la fin de l'année

A propos du Téléthon



.... Et enfin, le Téléthon a discrètement reconnu participer à l'expérimentation animale, notamment, semble-t-il, en ayant recours aux services de l'école vétérinaire de Maisons-Alfort, où l'on reçoit des animaux - des Beagles souvent - génétiquement modifiés pour naître myopathes, sur lesquels on teste différents protocoles jusqu'à ce qu'ils meurent de la maladie... ou du traitement. D'où viennent-ils ? D'un élevage qui fait beaucoup parler de lui depuis 2010 : le CEDS, le Centre d'élevage du domaine des Souches, situé à Mézilles, un petit village de l'Yonne. Je tiens cette info d'un site qui traque les expérimentateurs forcenés et leurs fournisseurs de viande fraîche. Le film dont je vous donne le lien est lamentable et ignoble, difficile regarder cette vidéo jusqu'au bout, rien ne vous oblige à le voir. lien ici

lu dans "Alternatives Santé" décembre 2013

 

Bal(l)ade

"balade" ne prend qu'un seul "l" quand il s'agit de marcher et 2 "l" pour l'envolée lyrique ....

mercredi 18 décembre 2013

le type de "com"


emprunté à la pub sensationnelle.... ne me va pas et je tiens à le dire.

Dommage quand il s'agit de véhiculer des idées dans le domaine du développement personnel.
Néanmoins, il est intéressant d'écouter certains propos, de lire des articles, un partage d'expérience.

Lu sur le site "le sommet de la réussite"

Bravo à tous les participants. Vous avez été géniaux ! N'oubliez pas que 100% des gagnants ont tenté leur chance ;) Vous aurez plus de réussite la prochaine fois.
mais c'est de la "com" pure... c'est prendre les gens pour des idiots.... je suis très déçue, je ne veux pas qu'on me parle avec ce langage.
Peut-être continuerai-je à lire des choses et d'autres avec ma faculté de "libre-arbitre"... en laissant de côté tout ce qui me dérange....
peut-être arrivez-vous à atteindre des personnes plus jeunes..., habituées à ce genre de phrases "harrangantes" ... et que cela leur servira pour aller plus loin... pourquoi pas
C'est pour cette raison que je ne veux surtout pas m'ériger en juge.
Je partage simplement mon ressenti.
par contre M. , vous dites que vous n'êtes pas responsable de la manière dont les organisateurs communiquent, par contre à mon sens, vous y êtes forcément associés, dans l'esprit des gens.
... ce n'est que mon humble propos.

 je suis fatiguée de la "com" autour de toutes ces conférences, vidéos etc....
même si des propos intéressants peuvent être disséminés.

J'y ai puisé, parfois. Avec mon libre-arbitre. MERCI
Mais voilà, l'évolution de la "com" me dérange :
Et aussi 2 MEGA TRUCS DE DIIINGUE !
un "imprévu"  ... ? tant que ça ? qui vous "avantage".... je le reçois comme de la "com commerciale".....
"Je ne veux pas vous déranger outre mesure."... c'est de la manipulation....
"Ça coûte
        495 EUR TTC (395 € cette semaine seulement). Voilà, au cas où…
" voilà, c'est dit.
"Bonjour edithe, Bon, je fais vraiment court, cette fois". j'ai presque l'impression qu'on se moque de moi... cela ressemble tellement à cette espèce de "com" qui joue sur une espèce de rapprochement amicale...
"les sommets de la réussite" .... quel titre accrocheur....
Vous voulez atteindre par le sensationnel ?
c'est une voie.
ce n'est pas celle où vous me trouverez.
Cela me fatigue.
Je tenais à vous le faire savoir.
Edithe Bresch

Partage de territoire

Tous les matins je marche ou cours le long de l'Ill, un moment magique bien à moi. Les cygnes et les canards me connaissent, ces derniers ne se poussent plus à mon passage .... c'est moi qui fais l'écart ... cela me plaît bien de respecter leur territoire... c'est un partage. Nous, les humains, ferions bien d'en prendre de la graine.

mardi 17 décembre 2013

pré-ménopause, un processus naturel



http://www.principes-de-sante.com/article/maladies-perimenopause-menopause-symptomes-traitement-telomerase.html#comment-13640


En réponse à l’article que j’ai reproduit ci-dessous (Principes de Santé, 14 décembre 2013)
bonjour, j'ai 54 ans. Il y a 2 ans, j'ai commencé à ressentir ces fameux "coups de chaleur". Cependant j'ai très vite fait la relation entre leur fréquence, leur intensité et ma façon de me nourrir et ma "porosité" au stress ambiant. Manger moins (je ne dirai pas quoi ou comment, votre précédent article "le diététicien intérieur" me correspond dans le sens que nous sommes tous différents mais que cela ne nous empêche pas d'échanger sans pour autant s'ériger en détenteur de la vérité qui n'existe pas en tant que telle..... bref c'est un autre sujet), travailler sur ma façon de vivre en général, accepter les choses, vivre plus simplement, m'affirmer, savoir dire non, reconnaître certaines peurs etc.... tout ce qui joue sur le stress intérieur, tout cela a porté ces fruits : je n'ai de bouffées de chaleur que lorsque je mange "normalement" - et j'assume ! je suis gourmande... puis j'ai des périodes où mon corps me recadre, je trouve grand plaisir à me faire mes galettes, mon pesto, mes casseroles pleines de légumes de toutes sortes, mon pain fait maison frotté à l'ail... (ma cuisine intuitive comme je la nomme) et partage avec mes amis qui sont souvent curieux, puis étonnés et demandeurs... je me sens bien dans mon corps qui change. Je marche beaucoup aussi. Je ne me sens pas "une femme à risque" d'ostéoporose, cancer du sein etc.... et si cela survenait, je me poserais des questions sur ma façon de vivre et de prendre les choses. Ce qui me gêne dans cet article sont certains mots employés "de guerre", comme "éliminer", l’impression que ces effets sont quasi-incontournables, sauf à acheter le produit... bien sûr ils peuvent aider mais ne suppléent pas un travail sur soi, permanent et en douceur.
Je souhaite ajouter que votre journal nourrit sainement mes réflexions et m'enrichit dans mon cheminement et que mon ressenti à propos de l’article est le reflet d’une sensibilité accrue par tout ce matraquage publicitaire auquel on assiste quotidiennement.. même si les produits préconisés dans ce journal sont d’un autre ordre.
Merci pour ces échanges.

Périménopause et ménopause : éliminez symptômes et risques
15 novembre 2013 - 00:00 - Maladies- Par La rédaction
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La ménopause, qui survient vers 45-50 ans, s’annonce toujours par une période de 2 à 7 ans qui précède l’arrêt de l’ovulation, c’est la périménopause. C’est à ce moment qu’apparaissent les symptômes incommodants : bouffées de chaleur, perturbations du sommeil, sautes d’humeur. Les bouffées de chaleur et sueurs nocturnes, qui touchent 50 à 80 % des femmes, sont généralement ressenties à l’abdomen ou au thorax puis montent au cou et au visage. La perturbation du sommeil est liée à une sudation importante. Les problèmes de sommeil sont un motif de plainte très fréquent. L’irritabilité, la tendance à pleurer plus souvent, les changements d’humeur, l’anxiété sont également des désagréments fréquemment rapportés. Enfin les effets du vieillissement sont plus marqués. La peau tend à devenir plus sèche, les rides plus prononcées. De même pour les cheveux, la fragilité en sus. Une fois cette période passée, les femmes se trouvent très à risque d’ostéoporose, de maladies cardiovasculaires et de cancer du sein.
Pour les aider à passer la périménopause mais surtout à prévenir les risques de maladies graves, les laboratoires HBN ont élaboré un complément alimentaire spécifique, nommé ADN. On retrouve, pour la santé du cœur, du resvératrol à l’effet cardioprotecteur, du magnésium qui prévient les troubles cardiovasculaires, des vitamines B9 et B12 qui permettent de réduire la survenue de maladies cardiaques. Contre l’ostéoporose, le magnésium joue également un rôle dans le métabolisme osseux et le maintien de la densité osseuse. La vitamine D est essentielle dans le renforcement des os, des cartilages et des dents dont elle assure la minéralisation. Du collagène dont la prise quotidienne lutte contre la perte osseuse. Enfin, contre les risques de survenue de cancers, un extrait particulier d’astragale, tonique de l’immunité. Cet extrait d’astragale est également un puissant activateur de la télomérase, cette enzyme majeure qui agit contre le vieillissement.

jeudi 12 décembre 2013

Attitude

Accepter de ne pas (toujours ?) comprendre le sens de la vie,
Rester confiant (essayer de....),
Voir  long terme....
mais qu'il est bon de se nourrir de temps en temps aux certitudes évolutives ou passagères....

l'équilibre des moyens matériels

Avoir assez de moyens pour vivre ... sans en avoir trop, pour rester libre et ne pas se trouver paralysé par la peur de perdre "gros".

mercredi 11 décembre 2013

Les subtituts de synthèse... un leurre pour nos sens ?

... parfums, crèmes...les odeurs chimiques de synthèse sont un leurre pour nos sens qui demandent une nourriture digne tout comme notre corps, alors que dire des substitut de sucre, colorants, exhausteurs de goût etc....
Cogitons, ressentons... et opérons nos choix de consommation en conscience: un acte politique efficace conséquent, influant les choix de production industrielle, pharmaceutique, alimentaire,etc... tous les mastodontes que nous pensons inatteignables... mais non puisque c'est nous qui les nourrissons.

mardi 10 décembre 2013

Un type de relation


par Aurélie, doctorante, article vu dans RUE89
Aurélie « voit quelqu’un » et elle en souffre. Autour d’elle, les gens « voient » aussi « quelqu’un ». Elle a eu envie de « témoigner et alerter » sur ce qu’elle considère comme « un type de relation, bien trop présent, et terriblement désolant ». Rue89

Un jour, j’ai effacé son numéro

Nos caractéristiques communes : des valises douloureuses que nous n’avons pas eu le courage d’abandonner en descendant du dernier train. Des valises bien ciselées remplies de dépréciation, d’humiliation, de peurs. Un divorce unilatéralement engagé, des placards trop petits devenus soudainement bien trop grands et affreusement vides, le souvenir de le découverte de l’odeur d’un autre dans son propre lit, lit dans lequel on se couche tous les soirs, une lettre rangée, rapidement griffonnée sur le coin du canapé, « je ne t’aime plus, je me suis trompée ».
Pourtant c’était il y a longtemps tout cela, parfois des années. Mais on continue de se blinder, on se braque, on « s’hermétise ». On sort les griffes quand l’autre, celui qu’on voit, depuis des mois, s’approche trop près. On se refuse au laisser aller, à l’amour parce qu’on a trop peur de l’abandon, de la trahison, de la déception. NON on ne ressentira RIEN.
Celui qu’on voit n’existe pas vraiment. Alors s’il part, c’est comme s’il ne partait pas vraiment. Parce qu’il n’est jamais vraiment arrivé. On n’a rien mis en jeu, on n’a pas parié, on n’a rien risqué donc on a rien perdu. Mais on n’a rien gagné non plus. Et puis surtout, on n’a rien vécu.
« Je n’avais pas d’affaires chez elle, elle n’en avait pas chez moi, pas d’amis en commun », raconte Benjamin.
« J’ai effacé son numéro et puisque c’est toujours moi qui l’appelais, je ne l’ai jamais revue. Je crois qu’on était aussi meurtri l’un que l’autre, incapables de se parler. Ça a fini comme ça a commencé. J’ai inscrit son numéro de téléphone dans mon portable et puis un jour, je l’ai effacé. »

« Ça va faire un an que je le “vois” »

Cette situation c’est celle des trentenaires qui croient qu’ils ont « trop » « souffert ». Ce sont ces hommes et ces femmes qui ne vous tendront pas la main parce qu’ils se méfient, ils ont trop peur que vous leur arrachiez le bras, que vous les humiliez là, sur le quai froid d’un métro, dans l’ivresse d’une soirée ou dans leur beau et grand, trop grand appartement.
Alors ils préfèrent vivre leur vie, aller travailler, fréquenter leurs amis, déjeuner en famille et vous voir quand ils se surprennent un instant à rêver au printemps. Mais un instant seulement.
Au bout d’un moment, si on compte les mois qui nous séparent de la première rencontre, on se surprend soi même. « Tu te rends compte, dit Malika, ça va faire un an que je le vois » :
« La première fois que je l’ai rencontré, c’était beau, il était beau, j’étais bien. Je ne me faisais pas d’idée, j’avais tellement été déçue, je laissais aller. Et plus les mois passaient plus je me rendais compte qu’il n’avançait pas. Pourtant il voyait que moi et moi que lui.
Alors un matin j’ai parlé. Je lui ai demandé ce qu’on était, où on allait, qu’est ce qu’on faisait. Il m’a répondu qu’il traversait des couloirs, depuis longtemps, et qu’il les traverserait encore un moment. Il m’a dit de ne pas l’attendre, d’aller voir ailleurs, de penser à moi. Je crois que c’est là que j’ai compris. Pourtant je ne suis pas allée voir ailleurs.
C’est vrai que j’aimerais bien trouver le courage de ne plus le voir, mais parfois je l’aperçois au bout du couloir, tel qu’il est vraiment, et cela me suffit à reconduire sa dernière chance. Je sais que je devrais rien attendre, que je devrais partir même, pourtant je reste. Me dis pas que c’est absurde, je le sais. »

Un mot à l’esprit : désolation

De ces histoires, j’en parle parce qu’il y a ce mot qui me vient sans cesse à l’esprit : désolation. Un grand vide, plein de rien, brassé par la peur. J’en parle parce que je voudrais mettre le doigt dessus. Je trouve que nous sommes trop nombreux à raconter la même histoire. Je la comprends mais je voudrais qu’elle cesse. Je voudrais qu’on arrête de prendre consciencieusement les pilules bleues, ces pilules qui ne nous font plus rien ressentir. Ni le bien, ni le mal, ni le beau, ni le douloureux, rien. Il suffirait peut être, pour commencer, d’arrêter de prendre ces foutues pilules bleues.
 
 

lundi 9 décembre 2013

Comprendre l'essence du message de MANDELA

Par M. LOZES "Nouvel Observateur" 6-12-2013

"J'ai combattu contre la domination blanche et j'ai combattu contre la domination noire. J'ai chéri l'idéal d'une société libre et démocratique dans laquelle toutes les personnes vivraient ensemble en harmonie et avec les mêmes opportunités."

Schizophrénie française

La schizophrénie qui s’empare des dirigeants français depuis la mort de Mandela est choquante. Les voila qui saluent l’œuvre de Mandela ou disent qu’ils s’inspirent de son action, tout en oubliant qu’ils ont dans la France d’aujourd’hui et dans les profondes déchirures de la société française, matière à démontrer concrètement qu’ils ont compris l’œuvre de Nelson Mandela.

Avoir compris l’œuvre de Nelson Mandela consisterait à appliquer ses préceptes et travailler à une société dans laquelle les citoyens vivraient en harmonie et avec les mêmes opportunités. N’est-ce pas de cela que notre pays a besoin ? Or quel responsable politique porte un tel message aujourd’hui ?

Il ne faut pas non plus édulcorer le message de Mandela ni l’histoire. La problématique française paraît très différente de celle de l’Afrique du sud. Dans la mémoire officielle seulement. Parce que, dans la mémoire des minorités, les différences ne sont pas si évidentes. Car il existe, entre les vécus collectifs des minorités de France et d’Afrique du Sud, des similarités, qui constituent autant de pistes à explorer.

L’Afrique du Sud aurait plusieurs enseignements à nous transmettre. D’abord, elle a mis en place une politique d’égalité très originale. Ensuite, elle est passée d’un régime féroce de discrimination, à un système démocratique où l’alternance a été possible sans effusion de sang. La création d’une commission "vérité et réconciliation" a permis de penser le passé, sous le sceau de l’union nationale. Les anciens dominés et les anciens dominants, ont accepté de mettre à plat et en commun l’histoire du pays. C’est une situation très inédite. C’est la preuve que des évolutions considérables sont possibles, pour peu que la volonté existe.

dimanche 8 décembre 2013

le foie gras.

La méthode d'élevage pour la production de foie gras est internationalement contestée. Beaucoup de pays européens et au-delà l'ont interdite : Allemagne, Autriche, Pays-Bas, Danemark, Finlande, Luxembourg, Suisse, Norvège, République Tchèque, Suède, Irlande, Italie, Royaume Uni, Israël, Argentine....

... suite au gavage, l'animal est pris de diarrhées et de halètements. Les dimensions de son foie hypertrophié, qui atteindra en fin de gavage presque 10 fois son volume normal, rendent sa respiration difficile et ses déplacements pénibles. Les sacs pulmonaires sont compressés, le centre de gravité de l'animal est déplacé...

Le taux de mortalité est 10 à 20 fois plus élevé en gavage qu'en élevage.

Le gavage est une violation des règlements français et européens sur la protection des animaux des élevages. Des intérêts économiques font qu'aujourd'hui, dans la pratique, l'écart est grand avec la législation.....
le magret de canard : les pectoraux des oies gavés.... chez le canard de chair, cette partie est appelée "filet".

Lu dans "bio contact", décembre 2013. Il faut en être conscient.

vendredi 6 décembre 2013

Nelson mandela

Rendre hommage à Nelson Mandela, c'est bien mais concrétiser au quotidien son message... c'est mieux ! ....
c'est peut-être cela la "vie éternelle".... l'héritage ... la manière de le transmettre.... la façon de le recevoir.... chacun porte sa petite part.

mercredi 4 décembre 2013

Le cinquième accord toltèque (résumé)

Ce livre a été écrit de concert par Don Miguel Ruiz, et son fils Don José Ruiz. Le livre introduit le concept du livre précédent : les Quatre Accords Toltèques (voir résumé)
en donnant quelques précisions supplémentaires pour chacun des accords. On ne peut comprendre le cinquième accord sans connaître le contenu des précédents.
Les auteurs reviennent sur le concept de la parole. Celle-ci est évoquée cette fois par rapport à notre discours intérieur: ces films que nous nous faisons, et que nous croyons tout autant que les histoires qu'on nous raconte. Pourtant ces films ne correspondent pas non plus à la réalité. Mais les émotions qu'ils réveillent, elles, sont bien réelles.
L'ensemble de nos croyances, incluant les émotions qu'elles suscitent est repris dans le concept que les auteurs ont nommé 'tyran' : cette espèce d'entité qui vit en nous, qui trompe notre volonté, et notre conscience des choses, et nous entraine vers des comportements inadéquats, des souffrances, et nous éloigne de nous-mêmes et nous épuise.
Seul nous, pouvons remédier à cette situation, et pour cela il s'agit de se réapproprier la liberté de choisir les pensées qui occupent notre mental. Le cinquième accord toltèque va nous y aider :
« Soyez sceptique, mais apprenez à écouter ».
L'écoute cette fois, ne nous mène pas à croire ce qu'on nous dit, mais à comprendre celui ou celle qui nous le dit.
En détricotant nos croyances nous risquons de recréer un nouveau monde de croyances, sans nous approcher de la vérité. Or la vérité est en nous, c'est en nous que nous devons avoir foi, et la vérité n'est pas faite de mots. Elle est, tout simplement.
Eloigner les fausses vérités va nous libérer des souffrances, et des jugements, tant sur nous-même que sur les autres.
Si nous doutons de tout ce que nous pensons, nous désamorçons le ronron mental automatique qui vit en nous, évitons les émotions destructrices et parvenons à sublimer les problèmes.
Cela se fait lentement mais l'effet est réellement puissant.
Les Ruiz nous parlent de trois niveaux de conscience qu'ils ont appelés les rêves de l'attention.
Le rêve de l'attention première c'est celui auquel mène notre éducation et nos conditionnements. Dans ce rêve, ce qui nous est présenté, nous le croyons et c'est évident. Les problèmes qui se posent à nous, nous les vivons en tant que victimes. Notre émotion principale est la peur, et c'est elle qui va colorer fortement les lunettes avec lesquelles nous regardons la réalité et elle va nous mener par le bout du nez en nous poussant vers des comportements inadéquats, contraires finalement aux quatre accords toltèques : nous médisons, prenons tout comme une affaire personnelle, faisons énormément de suppositions, et n'en faisons qu'à notre tête. Et tout cela de manière automatique.
Le langage utilisé est celui de la rumeur.
Il y a une grande difficulté à contrôler l'attention, ce qui nous rend manipulable par les événements, les personnes ou nos propres émotions.
Dans le rêve de l'attention seconde, la conscience grandit et cela mène à un regard critique vis-à-vis du précédent mode de fonctionnement. Un aspect rebelle se réveille. Nos croyances et le monde de la vérité se confrontent en nous. Nous fonctionnons dans les deux mondes à la fois. Nous devenons capable de discerner plusieurs interprétations possibles de la réalité, ce qui fait baisser la prégnance des croyances sur nous. Le langage dépend encore des croyances mais sur un mode plus rebelle.
Cependant, la part rebelle va nous inciter à mener une guerre pour des valeurs de justice, de liberté, de démocratie; et le choix de la violence n'en est pas exclu. Mais cette guerre est surtout intérieure.
Une tendance importante est de remplir notre monde de règles, ce qui nous mène vers plus de rigidité, de la culpabilisation envers nous-même et envers les autres, une recherche de contrôle sur notre vie et celle des autres.
Cela nous entraine bien souvent vers des voies de garage ou vers de grandes souffrances.
Le processus d'apprentissage pour le contrôle de l'attention est enclenché.
Le rêve de l'attention seconde peut être dépassé grâce au lâcher prise et au pardon, et c'est le scepticisme qui peut nous y aider.
Outre le doute sur tout ce que notre mental nous dicte, une attention peut être portée sur nos facultés parallèles : le bon sens, l'intuition, la foi en soi et en la vie, l'authenticité, l'acceptation de ce qui est. C'est l'intention qui devient alors le moteur de l'attention.
La recherche de compréhension intellectuelle devient alors de moins en moins nécessaire, le savoir devient accessible autrement. Et paradoxalement au doute sur nos croyances et celles de notre entourage, s'installe alors une foi en ce savoir intérieur qui permet de dépasser les peurs, de jeter les masques pour un retour à l'authenticité.
Les paroles deviennent superflues, c'est au niveau de notre rayonnement que le message passe.
Le rêve de l'attention tierce c'est celui où les jugements n'ont plus leur place. On se sent alors lié au tout. La conscience s'ouvre vers les valeurs du coeur. Le besoin de sens au travers du langage est dépassé. La force qui guide alors notre vie est l'amour, via l'acceptation de ce qui est, le respect, l'empathie.
On quitte les luttes, et la dépendance à des connaissances. C'est alors qu'on constate que l'entourage et les émotions deviennent le miroir de ce nouvel état et s'harmonisent avec notre propre chemin. On peut vivre dès lors dans ce qui est.
Nous fonctionnons tous de manière plus ou moins importante dans les 3 rêves.
Etant donné que ce nouvel état d'esprit, ou plutôt 'état d'être', est plus éloigné du langage, il est plus facile de décrire (avec des mots) ce qu'il n'est pas que ce qu'il est.
Il permet de quitter toutes les dichotomies de type ; avoir raison ou tort, gagner ou perdre, le bien ou le mal, le beau ou le laid.
La liberté qui est gagnée nous éloigne du conformisme, des croyances, des certitudes, de l'égocentrisme.
On voit et comprend au-delà des apparences. Les auteurs comparent cela à l'image de celui qui est le seul à être sobre au milieu de milliers de gens ivres, et qui sait ce qu'est être ivre.
Cela ne veut pas dire que la conscience nous rende supérieur, ou plus intelligent ou encore meilleur.
L'écoute véritable permet l'empathie, la compréhension de l'autre, sans recherche de le contrôler ou de le guider sur nos pas.
Le mental qui était notre « tyran » devient notre serviteur.
En acceptant ce qui est, on lâche toutes les sources de nos souffrances.
Les Ruiz proposent de changer le monde. Non pas la réalité extérieure, mais notre monde intérieur ainsi que la relation à soi. Comme ce que nous transformons en nous se reflète sur l'extérieur, il devient possible de percevoir alors un changement de l'entourage. En initiant ce changement en soi, nous oeuvrons bien plus loin, car c'est l'humanité qui en sera transformée.
Claire De Brabander
Août 2011
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Les quatre accords toltèques + le cinquième (Don RUIZ)



Les quatre accords toltèques (Don RUIZ)

Que votre parole soit impeccable.
Parlez avec intégrité, ne dites que ce que vous pensez. N’utilisez pas la parole contre vous-même, ni pour médire d’autrui. Utilisez la puissance de la parole au service de la vérité et de l’amour.

Quoiqu’il arrive, n’en faites pas une affaire personnelle.
Ce que les autres disent et font n’est qu’une projection de leur propre réalité, de leur rêve. Lorsque vous êtes immunisé contre cela, vous n’êtes plus victime de souffrances inutiles.

Ne faites pas de suppositions.
Ayez le courage de poser des questions et d’exprimer vos vrais désirs. Communiquer clairement avec les autres pour éviter tristesse, malentendus et drames. A lui seul, cet accord peut transformer complètement votre vie.

Faites toujours de votre mieux.
Votre « mieux » change d’instant en instant ; quelles que soient les circonstances, faites simplement de votre mieux et vous éviterez de vous juger, de vous culpabiliser et d’avoir des regrets.

Soyez septique, mais apprenez à écouter.
Ne vous croyez pas vous-mêmes, ni personne d’autre. Utilisez la force du doute pour remettre en question tout ce que vous entendez : est-ce vraiment la vérité ? Ecoutez l’intention qui sous-tend les mots et vous comprendrez le véritable message.

lundi 2 décembre 2013

Bribes d'un vivre-ensemble au quotidien

Etre en couple, savoir quoi faire ensemble ou non... ne pas avoir la même sensibilité.... tout cela est le quotidien du "vivre-ensemble" ...  il reste à créer chaque jour.

.... ne pas s'infliger pas la "double-peine" en regrettant de ne pas avoir décidé d'aller à cette expo (par exemple).

Fuir les "mondanités" ..... se méfier des invitations... où l'on est coincé à table pendant des heures à raconter des bêtises... chez moi ce genre de rencontres n'a plus cours... depuis longtemps.
le tri des amis se fait tout naturellement.... et c'est très bien ainsi.

Apprendre à assumer d'aller seul quelque part.... sans mettre la pression sur l'autre s'il n'a pas envie... tout un art.... dans le jeu on est DEUX ! ... différents....

alors parfois on fait plaisir.... hop on se secoue.... et surprise ! on ne regrette pas ; à d'autres occasions on s'emm... et là on en veut à l'autre de nous avoir entraîné.... et bien non.... puisque chacun décide pour lui.... en définitive tout est une question de prendre la responsabilité de sa décision, qu'elle soit de faire plaisir ou autre .... à chacun sa part.

L'important est de se parler, et aussi d'avoir ENVIE de se comprendre..... car si l'envie n'y est pas on trouve toutes les subtilités possibles et imaginables pour faire avorter les efforts de celui qui aimerait avancer...pour ne pas assumer.... mais laisser libre-court à son ennui propre.... un couple ne peut avancer par le fait d'un seul.
Etre honnête avec soi-même, c'est parfois difficile mais c'est le seul chemin.


jeudi 28 novembre 2013

On pourrait en rire... encore faut-il ne pas avoir à en souffrir !


Tant que la "procédure"  est respectée et le pouvoir de l'argent sauvegardé....

A propos de la retraite devenue
"illégitime du seul fait que l’opinion publique apprenne son existence"

Retraite chapeau: la faillite de l’autorégulation

L’autorégulation du patronat français en matière de rémunération, c’est la règle du « pas vu pas pris ».
Le Haut Comité au gouvernement d’entreprise (ça fait sérieux) joue le rôle de cet enfant qui, face contre le mur, autorise les camarades avec lesquels il joue à 1-2-3 soleil à faire ce qu’ils veulent tant qu’il ne se retourne pas.
S’il tourne la tête, en revanche, le maladroit qui ne bougerait ne serait-ce qu’un petit doigt est éliminé. Et tout le monde reprend sa course joyeuse vers le trésor, imaginaire ici.
Philippe Varin, le président du directoire de PSA Peugeot Citroën, s’est fait éliminer parce que sa retraite chapeau était trop visible. En respectant la règle du jeu, il permet d’abord aux autres de continuer la partie. Sans avoir à changer la loi.
Le Medef et l’Association française des entreprises privées (AFEP), qui regroupe les plus grosses sociétés, ont salué « le sens des responsabilités et la décision courageuse » du patron du groupe automobile. Il venait d’annoncer, mercredi 27 novembre, qu’il renonçait « aux dispositions actuelles de [ses] droits à retraite » – une rente annuelle de plus de 400 000 euros, que PSA devait lui verser pendant toute sa retraite, en plus de ses autres pensions.
Tartufferie
Nous sommes en pleine tartufferie ! Ce Haut Comité des sages ne s’est en effet autosaisi du sujet qu’après que les médias se furent émus qu’une entreprise en difficulté eût provisionné, pour son futur ex-patron, 21 millions d’euros. L’objectif était d’éteindre le départ d’incendie.
Ce n’est pas la retraite chapeau de M. Varin qui a choqué ses pairs. Elle était mentionnée tous les ans en toutes lettres dans les documents publics du groupe, aux yeux de tous les hauts comités de la terre qui n’y avaient rien trouvé à redire.
Ses conditions étaient de fait dans les normes. Elle est devenue illégitime du seul fait que l’opinion publique apprenne son existence.
Si l’autorégulation mise en place par le Medef et l’AFEP voulait éviter les excès de rémunérations inappropriées, pourquoi ne s’autosaisit-elle pas, par exemple, des conditions auxquelles le prochain patron de PSA, Carlos Taveres, vient de signer.
Fixe, variable, retraite chapeau, indemnités de départ, tout s’est négocié sans doute (on n’en sait rien) en respectant les règles du nouveau code de gouvernance AFEP-Medef.
Il est probable que, malgré les difficultés de PSA, les suppressions de milliers d’emplois et les sacrifices négociés sur les salaires du personnel, le futur patron du constructeur soit rémunéré, lui aussi, à un niveau comparable à celui de ses pairs. Aurait-il signé dans le cas contraire ?
L’incompréhension est là. L’autorégulation se préoccupe de procédure et de respect des actionnaires. Elle n’a aucunement stoppé l’inflation des rémunérations. L’opinion publique se préoccupe de leurs montants, dont on ne sait plus combien de smic ils représentent.

Relation "lisse" ou terre d'apprentissage ?


l'apparence d'une relation lisse d'un "sans souci" ... se dire que rien n'est parfait.... chercher dans le regard des autres l'assurance que "tout va bien"... confortable, rassurant ... l'entourage apprécie, la famille aussi ...

./.

faire face aux incompréhensions quand elle se présentent, avoir envie d'y plonger (sans s'y vautrer !), voir le potentiel qui existe pour rencontrer l'autre (par opposition au blocage), pouvoir s'exprimer sans peur, porter une attention particulière à nos susceptibilités (l'expression de vécus passés)  qui risqueraient de couper l'élan de l'allant, savoir écouter, se sentir écouté... être dans le silence aussi, laisser résonner.....

Tout un art

l'apprentissage d'une vie.

mardi 26 novembre 2013

Ma cuisine intuitive : galette craquante



Purée de soja bio (ou lentilles, ou autre légumineuse.... à cuire longtemps) ; un peu de farine sans gluten ou avec ;oeufs ; un peu d'huile d'olive, un peu de sel, mélanger.
Disposer dans une machine à cornet de glace, bien appuyer pour étaler finement la pâte, attention c'est rapide ! à retourner éventuellement car l'avant cuit moins que l'arrière (propre à mon ustensile...)
En faire deux, étaler un peu de sirop d'orge Celnat... rajouter un peu de cannelle ! un délice !!! craquant...
version salée : du pâté végétal... de la purée de sésame .... noir ! je viens de le découvrir.... du pesto fait maison..... etc etc... au gré de l'imagination

dimanche 24 novembre 2013

la relation à l'autre n'est pas une fin en soi

Lu sur le site de Thierry VISSAC
(je partage ce qui résonne en moi...; non des "vérités" ou ce que je prendrais comme telles)


La relation à l’autre comme objectif principal de la vie personnelle
 
La relation à l’autre et principalement le couple, sur lequel les êtres humains placent leur attention et leurs espoirs, n'est pas une fin en soi. Il n'est pas l'objet de l'aboutissement. Il peut donc se continuer ou se dissoudre, c'est égal dans ce regard. Parfois, il vaut mieux une rupture revitalisante que de tenter de réparer des schémas profondément ancrés dans la frustration et l'habitude. Dans ce contexte et sur ces bases, faire durer une relation sentimentale, comme s’il fallait sauver à tout prix nos constructions, est égal à en changer tout le temps.
Quoi qu'il en soit, si la relation à l’autre peut être l’espace d'expression de l'ouverture du cœur, elle n'en est pas vraiment la cause. Polariser l'attention sur un instrument de la quête personnelle pour accéder à l'éveil spirituel est donc profondément décalé ici.

la joie en soi


 
lu sur le site de Thierry VISSAC http://www.istenqs.org/La_Relation.htm
 
La relation est l’espace d’expression de la joie
 
L'histoire personnelle, le couple, la profession, sont des espaces d'expression de la joie d'être vivant et non des causes de cette joie. La confusion sur ce point conduit à la frustration et au sentiment de tourner en rond si répandu dans les cercles de "travail sur soi". Cela signifie que la joie doit précéder la relation et non en être le fruit attendu. Et cela implique d’avoir connu la joie en soi avant de la chercher partout à l’extérieur de soi.

Agir au lieu de s'indigner

extraits (lu sur http://moinscplus.blogspot.fr/) :

« changer la société
sans prendre le pouvoir »


 Je pense qu’il vaut mieux agir même avec un haut degré d’ignorance.
Qu’est-ce que tu fais ? Je ne sais pas trop, mais je vais de ce côté-là… Plu-
tôt que d’avoir une indignation globale pour l’ordre du monde.
L’ordre global du monde, c’est l’impensable total. Donc il vaut mieux
plus concrètement chercher à comprendre dans l’action.


 « PLUTÔT QUE D'AVOIR UNE INDIGNATION GLOBALE, IL VAUT MIEUX AGIR » Entretien avec Miguel Benasayag
Antoine  Lagneau et al.
La Découverte | Mouvements
2013/3 - n° 75 pages 143 à 156

Miguel Benasayag, philosophe, psychanalyste et essayiste
franco-argentin, militant guévariste durant la dictature en
Argentine (PRT-ERP), s’inscrit dans la mouvance libertaire.
Critique envers « la militance triste », méfiant vis-à-vis
des partis, il revient sur son expérience dans la guérilla
et sur ses idées développées par la suite dans Pour une nouvelle
radicalité. Du collectif Malgré Tout à son travail actuel avec le
mouvement coopérativiste en Italie, il détaille pour Mouvements
ses différents engagements fondés sur l’expérimentation
(théorique et pratique) et formule des hypothèses sur les
nouvelles ontologies en cours d’émergence : quelle sera donc
cette « nouvelle bête » qui marquera notre époque comme les
figures de Dieu, puis celle de l’Homme, avaient marqué les
précédentes ?

Mouvements (Antoine Lagneau et Gus Massiah) : Pouvez-vous revenir sur
votre engagement, notamment vos premiers pas en Argentine ?

Miguel Benasayag (M. B.) : En 1969, l’Argentine était une dictature de
plus en Amérique latine… J’évoluais alors dans le milieu de la contre-
culture, théâtre, anarcho-hippie, je jouais de la batterie dans un groupe.
C’est le moment où a commencé, en Argentine, une insurrection.
J’avais 15 ans et l’engagement, ce n’était pas une question. La société
civile, la culture, la vie, tout était du côté de ce qui s’opposait à l’op-
pression des militaires. La lutte contre celle-ci a vu l’émergence de deux
courants très forts. Le courant communiste classique qui était très disci-
plinaire, pro-soviétique, qui tournait le dos au rock, aux femmes, aux
Indiens, à la contre-culture, était absolument triste. Et de l’autre côté,
 une sorte de sacré bordel sans délimitations ni bornes précises qui allait
de l’anarcho-hippisme, au féminisme, en passant par l’indigénisme, la
contre-culture.
Ce courant s’identifiait avec l’image du Che car contrairement au révi-
sionnisme actuel, le guévarisme était antisoviétique, anticommuniste,
contre l’idée qu’il fallait des conditions objectives, des étapes de l’histoire.
Or, nous qui étions dans la contre-culture, les jeunes, les femmes, les
Indiens, nous avions envie de dire « maintenant, tout de suite ! ».

M. : Peut-on dire que votre engagement démarre à partir du moment où
vous intégrez ces mouvements pro-guévaristes ?
M. B. : Oui, à partir de là, j’étais engagé. On disait alors « Face aux mili-
taires, il y a l’hypothèse de Guevara, qui est de dire : ici, il n’y a pas de
bourgeoisie nationale… ici, il y a une oligarchie armée, il faut utiliser les
armes aussi, pas uniquement, mais aussi… ». Donc, ce n’est pas que tu
franchis le Rubicon, mais il y a des réunions avec les copains, des copains
de copains que tu connais, puis un jour c’est pareil que la veille sauf que
maintenant tu sais que tu es dedans. Être dedans à 15-16 ans, cela signi-
fiait transporter des choses, faire des bombages, des petits entraînements.
Et pour mes premiers combats j’avais à peine à 18 ans…
M. : C’était des combats armés ?
M. B. : Combats armés oui, mais dont l’intensité augmente progressive-
ment. D’abord, tu désarmes un flic, tu participes en appui à un braquage
d’une banque ou d’un commissariat, tout cela petit à petit. Parallèle-
ment, 80 % de notre temps, bien qu’étant combattant, nous le passions
en travail de base comme l’organisation du contre-pouvoir, de la contre-
culture…
Quand la lutte armée est devenue importante, il y a eu une sorte de
casting qui s’est mis en place : beaucoup de gens très bien de gauche
n’avaient pas la possibilité de faire la lutte armée donc restaient de côté,
car la lutte armée que nous avions développée était à un niveau très
élevé, on attaquait des casernes, etc.
Dans la lutte armée, on va te torturer, te tuer. Il y a aussi, à un moment
donné, l’acte de tirer sur une personne. Cela change tout. Moi par
exemple, à l’époque, je faisais médecine pour guérir les gens. Face à
cette situation, beaucoup de gens très bien ne pouvaient pas le faire, par
contre, il y avait des personnes pas terribles, un peu violentes et à peine
de gauche qui entraient dans le casting. La lutte armée aussi est un cas-
ting historique et social très particulier.
Donc à 18 ans après mon bac et une année de médecine, je me suis
retrouvé étudiant et combattant. J’étais très critique de certaines ten-
dances dans la lutte armée. Mais pour être critique, pour pouvoir criti-
quer les gens qui étaient dans la ligne armée stricto sensu, il n’y avait pas
d’autre choix que d’aller au front : il fallait faire ses preuves.
Je me suis donc vu embrigadé très vite dans les commandos armés les
plus surentraînés.
M. : Dans le mouvement guévariste dans lequel vous étiez, y avait-il une
stratégie de conquête du pouvoir ?
M. B. : Il y avait deux lignes. Il y avait le Parti qui dirigeait l’armée qui
se disait marxiste-léniniste-guévariste donc plutôt philo-trotskiste, plutôt
critique par rapport à l’Union soviétique et l’armée. L’armée était pour la
démocratie, de gauche etc.
Moi, je n’étais pas au Parti, j’étais dans l’armée. Il y avait une sorte de
dégoût de ma part pour le Parti, j’étais trop critique, j’étais trop marqué
anarcho-hippie.
J’étais alors responsable d’un bidonville énorme qui était le bidonville
de Barco Flores. Je passais mon temps à y organiser de l’alphabétisa-
tion, de l’organisation syndicale, des structures sociales aussi – comme
une petite caserne de pompiers, parce qu’un incendie dans un bidonville
c’est très grave… Donc je faisais ce en quoi je croyais : l’organisation des
contre-pouvoirs.
M. : Toute votre pensée a ensuite été marquée par cette expérience ?
M. B. : Oui, c’est ça, et puisque l’on dit qu’il n’y a que les imbéciles qui
ne changent pas d’avis, je suis un imbécile total alors ! (rire).
Ainsi, la première fois que j’ai compris que je montais en grade dans
l’armée, c’était lors d’une réunion avec un dirigeant, Armando Jaime, qui
était un grand leader syndicaliste. Moi, j’étais le jeune brillant combattant
qui la ramenait et il fallait choisir un responsable du bidonville et je me
souviens parfaitement de ce que j’ai dit : « il me semble que nous, on a
trop d’idées parce que nous sommes étudiants, révolutionnaires, mais à
l’inverse, quelqu’un de la base est à la traîne, ce qu’il faut, c’est quelqu’un
vraiment du bidonville qui ne soit ni un théoricien, ni quelqu’un qui soit
à la traîne ». J’avais donc 18 ans, je pensais qu’il fallait des modes d’orga-
nisation horizontaux… et je me méfiais du Parti !
Après je suis tombé trois fois, dont deux fois où j’ai pu m’échapper,
mais pas la troisième. On touche là au côté horrible de cet engagement,
j’ai passé plusieurs mois dans des centres de torture, quatre ans et demi
en prison où ils massacraient des gens, torturaient… À la même période,
en France, Valéry Giscard d’Estaing était au pouvoir, Paul Aussaresses
entraînait des militaires argentins, leur apprenait à torturer et Maurice
Papon était ministre du Budget dans le gouvernement Barre.
C’était en 1978, Papon négociait alors avec l’Argentine, au même
moment, Gus (Massiah), François Gèze et Jean-Marie Brohm ont fondé
le Comité pour le boycott de l’organisation par l’Argentine de la Coupe
du monde de football (Coba) dénonçant le contexte de dictature. Il y a eu
une mobilisation énorme et pour répondre à ça, le gouvernement a dit :
« il y a quatre Français prisonniers en Argentine, on va les libérer… ».
D’abord, ils voulaient libérer deux religieuses françaises, mais Papon a
été averti qu’elles étaient mortes. Il y avait une liste de Français arrêtés en
Argentine et, pour couvrir la mort des religieuses et répondre à la cam-
pagne du Coba, ils nous ont utilisés… Ils sont venus me chercher dans
ma cellule, étant français par ma mère qui est juive française…
M. : Vous avez été libéré juste avant la Coupe du monde de football en
1978 ?
M. B. : Non, après la Coupe du monde. Et ça a été tout un cirque, j’étais
dans un avion argentin jusqu’à Paris et ils nous ont libérés à Orly.
M. : Dans un entretien, vous avez déclaré : « quand je suis arrivé en
France, je suis arrivé dans un autre monde ». Pouvez-vous nous dire
pourquoi ?
M. B. : En arrivant, les gens avec qui j’étais en contact à l’époque étaient
du Coba, une mouvance un peu à gauche. J’ai en effet senti que quelque
chose avait changé en France par rapport à ce que j’avais pu lire ou
entendre sur ce pays de mon Argentine natale. L’expression la plus stu-
pide, c’était peut-être ceux que l’on appelait les « Nouveaux philosophes4
 ».
Dans les discussions que nous avions dans le Coba, on constatait un
abandon du léninisme, un abandon de certaines positions critiques, et
bref, au bout du compte, le socle qui avait été le nôtre, de l’historicisme, de
la révolution, du déterminisme, cette considération hégeliano-darwinienne
qui fait qu’il va forcément arriver quelque chose, tout cela était cassé.
Gus Massiah, François Gèze, les amis autour… ne pensaient donc plus
en ces termes-là, ils considéraient qu’il fallait lutter pour la justice sociale,
mais ils n’avaient plus ce socle.
Moi, pendant quelque temps, j’ai aussi continué à militer dans les cel-
lules de Paris de l’ERP (Armée révolutionnaire du peuple). Ce sont ces
cellules parisiennes qui ont exécuté Somoza au Paraguay. Pas pour se
venger, je pense que c’était un acte de résistance, mais ce dont je me suis
rendu compte, c’est que dans la lutte armée, à partir d’un certain seuil, tu
ne sais plus vraiment qui commande – ceci dit, sans avoir aucune théorie
du complot.
Attaquer un commissariat, braquer une banque, piquer un camion de
nourriture pour distribuer dans un bidonville, on comprend de quoi il
s’agit, qui commande et pourquoi on le fait. Après Somoza, je me suis
dit : on ne sait plus vraiment ce que l’on fait, ni pour qui on le fait…
M. : Pour vous est-ce vraiment la fracture ? C’était en quelle année ?
M. B. : Oui. Cela se passe en 1980. La caricature de tout ça, c’est Carlos.
Qui est Carlos ? Qu’est-ce qu’il fait ? Le côté tragique pour Carlos c’est
qu’il ne sait pas lui-même ce qu’il fait et pourquoi. Il ne l’a pas su. Le
comprendre aurait nécessité un passage d’une réflexion militaire à une
réflexion politique jusqu’à pouvoir dire : les actes n’ont du sens qu’au
niveau local.
Au niveau global il y a une transition de phases où l’on se retrouve
placé dans un régime que personne ne maîtrise. Je pense que le régime
du global est un régime, comme dirait Foucault, de dégagement de stra-
tégies sans stratège. C’est très important car les gens pensent que le glo-
bal peut être atteint à partir du local. Ce n’est pas vrai, il y a un moment
où il y a un changement de phases, il y a une discontinuité critique, une
masse critique.
 Ça va aussi avec la compréhension de la fin de l’époque de l’Homme
dans laquelle celui-ci fait l’Histoire en posant la question de son rôle dans
cette Histoire. J’en arrivais à la conclusion que l’espèce humaine, avec sa
caractéristique d’espèce culturelle, ne peut pas orienter l’évolution dans
des termes vraiment globaux…
Il me semble que c’est un point fondamental, car la plupart des copains
et copines qui ne tiennent pas le coup, qui lâchent l’affaire, c’est précisé-
ment parce qu’ils se disaient avec espoir « ce que je fais localement, par
diffusion, par théorie des dominos va devenir global dans une linéarité ».
Mais quand ils doivent accepter que ce n’est pas possible, ils arrêtent et
se disent : « si tout ce que j’ai fait ne peut pas garantir la résultante, à quoi
bon ? »
L’époque de transition actuelle exige une réponse à ce « À quoi bon ? ».
Car aujourd’hui, quelqu’un peut être dans la croyance qu’il veut, mais
rationnellement, d’un point de vue épistémologique, notre époque n’a
aucune possibilité de dire que la résultante émergente est maîtrisable
depuis le soubassement.
Aujourd’hui, la rationalité ne permet pas de dire que la résultante des
actions multiples peut être maîtrisable. Il y a une discontinuité que nous
devons accepter pour militer, pour s’engager.
Le défi le plus grand, c’est d’avoir le courage d’accepter cette inconnue,
de dire : « peut-être que si je fais tout bien, demain ce sera la catastrophe »
ou « peut-être que si je ne fais rien, demain ça ira très bien ».
Donc les raisons d’agir, il faut les puiser ailleurs que dans la résultante
qui est plutôt stochastique, inopinée…
Il y a quelque chose de très important dans le changement de para-
digme : les raisons d’agir ne peuvent plus être posées dans la trans-
cendance, soit religieuse, soit désacralisée. Il faut abandonner cette
transcendance-là. Les raisons d’agir aujourd’hui ne peuvent être fondées
sur la certitude d’une résultante. Ça, c’est un défi énorme.
M. : Ce raisonnement émergeait déjà quand vous avez créé le collectif
Malgré Tout ?
M. B. : C’était le manifeste du collectif Malgré Tout, écrit avec, entre
autres, Gus Massiah, François Gèze, Jean-Marie Brohm… Il s’agissait de
dire : aujourd’hui, la pensée complexe est désengagée et l’engagement
est dé-simpliste. Notre défi est de penser l’articulation du complexe avec
l’engagement et le premier pas était de dire : il faut accepter l’incomplé-
tude de notre raisonnement. Ça voulait dire qu’il y avait une inconsistance
logique qui était valable…
Ça a été très bien compris par beaucoup de gens, en particulier par
beaucoup de jeunes : on remet tout en cause mais malgré tout, on milite.
Ce qui signifiait aussi : la liberté de tout remettre en cause n’entraîne pas
le désenchantement.
Ce qui était concret, c’était ça : on n’ignorait pas la rupture – tout le
monde n’était pas dans la capacité de théoriser la rupture – mais on com-
prenait qu’il y avait une rupture et qu’il fallait l’assumer. Quand je dis concret, c’est concret, c’est par exemple Scalp Reflex, c’est aussi le début du Dal (Droit au logement), la batte de baseball contre les
skinheads.
M. : Et vous étiez proches de ces mouvements, à travers le collectif ?
M. B. : Grosso modo, c’était le départ de ces choses-là. Chacun a fait ce
qu’il pensait, y compris à Marseille, les copains qui ont plastiqué les trucs
de Le Pen. Tout en se disant qu’il y avait une incertitude, il y avait des
choses à faire, très concrètes, car c’était l’époque skinhead, la montée de
Le Pen. Et il y avait une grande radicalité.
Nous, on fonctionnait aussi avec le Centre d’études et d’initiatives
de solidarité internationale (Cedetim). On a fait un séminaire toute une
année sur les changements de paradigmes. Là, tous les collectifs étaient
présents : il y avait une sorte de nébuleuse… c’était compliqué. Le Parti
communiste nous considérait comme de la merde, on ne cherchait pas à
le séduire non plus. C’était très difficile : les militants classiques considé-
raient que c’était peine perdue, mais c’est vrai que beaucoup de gens se
sont rapprochés de nous.
M. : Est-ce que vous pensez que les ferments que vous avez posés avec le
collectif Malgré Tout ont été durables ?
M. B. : Je pense que nous sommes un élément de plus avec le Cedetim
et le début du Dal, dans le soubassement de la nouvelle radicalité émer-
gente. On a fait beaucoup de choses, on a publié beaucoup de textes
avec le Dal, avec Act Up, avec Agir contre le chômage, tous ces nouveaux
mouvements. On travaillait avec tous, comme en Argentine, comme en
partie en Belgique.
C’est ce que nous avons apporté : la nécessité de remettre sur le tapis
toutes les voies, retrouver la liberté situationnelle, retrouver Marx, ne pas
avoir peur de chercher dans toutes les directions.
En fait, on récupérait tout, on récupérait les groupes Action prison,
les foucaldiens, tous ces gens-là… C’est très difficile de savoir quelles
influences tout cela a eu. Ce qui est sûr, c’est que tous ceux qui bougeaient
à un moment donné ou un autre nous contactaient, et nous, on travail-
lait avec. Ce dont je suis certain, c’est qu’on était à la hauteur de l’époque.
M. : Cette époque, c’était… ?
M. B. : De 1980 jusqu’à Marcos et le début du Forum social.
M. :  La naissance de l’altermondialisme donc… Ce qui est étonnant,
c’est que les années 1980, ce sont quand même les « années fric », la fin
des idéologies et au même moment ce que vous faisiez rencontrait un
écho.
M. B. : C’était une époque pendant laquelle il fallait avancer dans une
certaine obscurité. Tu ne pouvais pas dire exactement ce que tu défen-
dais, pourquoi tu continuais à agir, c’était compliqué. Les années 1980,
c’étaient les années d’une barbarie totale.
M. : Être un militant dans les années 1980 était donc difficile ?
M. B. : Être quelqu’un qui parlait d’engagement, de changement social
dans les années 1980, c’était très compliqué, on passait rapidement pour
fou, pour des gens ignorant que tout ça était mort… L’offensive était très
violente dans les années 1980, sous la plume d’un Pascal Bruckner par
exemple. Nous, nous avions travaillé une critique de l’idéologie des
Droits de l’Homme, de l’Humanitarisme, avec Gus Massiah, Fabienne
Messica
J’ai écrit un livre qui s’appelle Utopie et Liberté sur la critique des Droits
de l’Homme parce que c’était le début de la construction de l’individu en
puissance, disciplinaire. La publicité même de Médecins sans frontières à
l’époque était « Accompagnez-nous jusqu’à la frontière ». En résumé, tu
donnais des sous et les techniciens s’occupaient de la chose. On passait
de la « res publique » à la « res technique ».
On a assisté à la construction de cet Homme d’aujourd’hui qui dit :
« mais qu’est-ce que j’en sais des OGM ? ! Qu’est-ce que j’en sais des gaz
de schistes, qu’est-ce que j’en sais ? ».
« Ce sont les techniciens qui doivent savoir. Ce n’est même pas mon
élu. Ce n’est même pas le député, ce sont les techniciens. »
Donc là il y a eu une offensive presque darwinienne de la puissance
technique contre les puissances et les formes de culture et contre les
formes du vivant. Il y a vraiment eu une poussée de la technique et de
l’économie, l’économie incluse dans la technique, sous l’impulsion des
nouveaux philosophes et des postmodernes qui disaient : « on ne doit
plus rien faire ».
M. : Pour cette nouvelle radicalité, il y a quand même une date impor-
tante, c’est le 1er  janvier 1994, le zapatisme. Est-ce que cette date va
constituer un espoir qui se refermera à un moment donné parce que
l’altermondialisme va perdre un peu de sa vigueur ?
M. B. : Le 1er  janvier 1994, occupation de San Cristobal… On n’a pas su
tout de suite qui était Marcos. Quand on l’a su, assez rapidement à travers
Carmen Castillo10
, on a compris que Marcos allait être la figure visible de
quelque chose sur quoi nous étions en train de travailler depuis dix ans :
au Brésil avec les Sans-terre, ici avec les Sans-toit, en Italie avec les
Centres sociaux. Nous, ce que nous avons compris, c’est que tout cela
allait acquérir une visibilité nouvelle mais qu’il fallait prendre garde à ne
pas tomber, comme nous le disions à Marcos, dans une surexposition
médiatique.
Je me souviens d’une lettre que j’avais envoyée à Marcos qui a dû lui
faire l’effet d’un coup de pied au cul – une lettre donnée de main à main
par Carmen – c’était vraiment fraternel, mais je lui ai écrit : « Marcos, il
faut qu’on discute, ne soyons pas dupes de la poussée, essayons d’ana-
lyser vraiment en intensivité ce qu’il s’agit de faire aujourd’hui parce que,
tu vois, les Indiens sans terre, les paysans sans terre et les nouveaux mou-
vements, ici cela fait dix ans qu’on est en train de travailler aussi de notre
côté sur de nouveaux paradigmes ».
Marcos a donc donné une visibilité à l’hypothèse « changer la société
sans prendre le pouvoir », comme le dit de manière un peu simpliste John
Holloway, mais il s’est sans doute fait rattraper par l’une des formes de
pouvoir qui est la médiatisation. Nous, nous avions souvent discuté de ce
sujet, sur le fait qu’avoir les médias avec soi était un faux raccourci.
Marcos a donc choisi de se défendre des hélicoptères et de la vio-
lence réelle avec une sorte de paravent médiatique. On était à la fois très
contents, mais en même temps on a vu resurgir le tourisme révolution-
naire, la nouvelle Mecque…
M. : Est-ce que le zapatisme sonne le glas du « militant triste », figure sur
laquelle vous avez beaucoup écrit ?
M. B. : Absolument. Cela va réunir la joie avec l’agir, casser avec la
transcendance. Et pour nous en Amérique latine, c’est le moment du
grand changement qui est le retour de l’indigénisme qui constitue un
changement historique total. Il faut comprendre qu’avant, ce n’est pas
Marcos, c’est Rigoberta Menchu avec le Prix Nobel de la paix en 1992,
c’est la lutte des Sans-terre, c’est tout cela qui constitue les symboles du
renouveau militant.
Il y a eu un changement historique dans toute l’Amérique latine mar-
quant le retour de la dignité indienne. Avant un Indien était quelqu’un qui
avait honte d’être indien, la stérilisation de force des indiennes a continué
jusque dans les années 1990… Le retour de la dignité indienne en Amé-
rique latine, c’est une immense victoire.
Marx avait écrit des choses très dures sur les Indiens en les traitants de
feignants… Il y a des écrits dans lesquels il parle très mal des Indiens. Et
pour le Parti communiste, les Indiens étaient vus de la même manière…
Donc c’était un très grand changement.
L’autre grand changement en Amérique latine, c’est l’alternative qui se
développe avec une puissance énorme, c’est l’alternative Marcos. Celle-ci,
avec par exemple les Sans-terre, prenait en compte le problème des tran-
sitions, le problème écologique, le problème des paradigmes, des ques-
tions qui ici ne sont pensées que par des gens de la décroissance dont je
suis très proche. Mais ce mouvement va échouer à produire des nouvelles
formes de pouvoir et de gestion.
La conséquence de cet échec est l’émergence de progressistes partout.
Y compris Chavez, premier corollaire de l’échec, avec sa verboragie, sa
démagogie : plus il parle moins il fait. Chavez, c’est le plus ridicule, mais
c’est aussi le cas avec Cristina Kirchner chez nous, Lula au Brésil ou,
quand les socialistes étaient au pouvoir au Chili, Lugo. On peut aussi citer
Rafaël Correa en Équateur et même Evo Morales en Bolivie…
L’altermondialisme a commencé par une nouvelle radicalité. Il a été
noyauté et organisé par les « Stal », ils ont l’avantage de savoir organiser les
choses, contrairement à nous ! Et après, cela a fini dans une sorte d’appui à
tous les progressistes latino-américains, dans un agissement de continuité.
Mais il faut savoir que dans les Forum sociaux, par exemple à Porto
Alegre, les mouvements des Sans-terre, les Indiens, ont rapidement
campé dehors. Quand Chavez et Castro tentent une OPA sur l’altermon-
dialisme, la vérité c’est qu’il y a un côté contre nature, parce que l’alter-
mondialisme n’est pas né pour que des progressistes, productivistes qui
cherchent la croissance, viennent au pouvoir. Au contraire, il y avait une
critique de tout cela.
M. : Vous ne vous retrouvez plus dans l’altermondialisme ?
M. B. : l’OPA des vieux Stal de Chavez et Castro, c’est une aberration. Je
n’arrête pas depuis des années de travailler dans des laboratoires sociaux
en Italie, en Argentine, en France… Je travaille avec la coopérative ita-
lienne pour essayer de comprendre si le mouvement coopérativiste est
un pis-aller ou bien de comprendre s’il y a quelque chose là-dedans de
nouveau.
On cherche à savoir si avec le coopérativisme peuvent émerger des
structures réelles pour lesquelles on n’a pas besoin de conscience, parce
que c’est la vie. Je vais une fois par mois en Italie travailler avec la Coop
qui a huit millions de membres et qui est en train d’être gagnée par le
néolibéralisme. Elle m’appelle en me disant : « Miguel, fais une recherche
pour voir si la coopérative peut retrouver son âme ». Mais en quoi consiste
son âme ?
Ceux qui ne sont pas au front ont une responsabilité très grande de
produire les pratiques et les concepts qui alimentent ceux qui, en pre-
mière ligne, n’ont pas le temps de penser.
C’est dans cet esprit qu’une partie de la Coop me dit : « on va travail-
ler ensemble ». Pourquoi ? Parce qu’en Argentine, les usines occupées,
les hôtels occupés etc. sont devenus légalement des coopératives. C’est
comme ça que je travaille. Je me dis : mais qu’est-ce qu’il y a à attendre
de ça ? Mais qu’est-ce qu’il y a là-dedans ? C’est très important parce que
l’être humain de la coopérative, ce n’est pas l’individu du néolibéralisme.
La question, c’est comment la coopérative peut viser une complexité
multidimensionnelle différente ?
L’une des choses fondamentales, c’est que le néolibéralisme a triom-
phé parce qu’il est plus proche de la vérité de ce que l’être humain repré-
sente, c’est-à-dire un ensemble complexe qui inclut l’irrationalité. Nous,
on doit dire : d’accord, cet être humain plus complexe qui inclut l’irra-
tionalité, quelle possibilité a-t-il de construire de la solidarité, de trouver
une nouvelle place dans les niches écologiques ? L’idée est de travailler et
de réfléchir sous une contrainte précise : tenir compte, non pas de l’être
humain normal, du marxisme, mais de l’être humain réel.
Cette personne qui a des désirs obscurs, qui ne sera jamais cartésienne,
donc ces chantiers-là, comme les chantiers coopératifs, sont des chan-
tiers dans lesquels se pose la question de savoir quels projets réels sont
viables pour cet être humain-là.
M. : On a vu que l’altermondialisme s’est divisé, s’est perdu. Pensez-vous
que la crise économique de 2008 va contribuer à faire resurgir cer-
taines utopies ? Est-ce que les mouvements comme Occupy, les Indignés,
comme aussi les mouvements coopératifs peuvent provoquer une étin-
celle pour revenir à l’origine, à cet espoir qu’avait suscité le zapatisme ?
M. B. : Quand il y a eu l’insurrection de 2001 en Argentine, ça faisait
tout de même quinze ans qu’il y avait un travail très long, réel. C’est pour-
quoi je considère qu’il faut être très humble avec l’Appel des appels, les
Indignés, Occuper Wall Street ! etc.
Il faut être humble et là, on pèche par un manque d’humilité en géné-
ral. Nous n’avons pas besoin d’un programme ni d’une coordination, nous
avons besoin de laboratoires réels, concrets dans la durée, qui arrivent à
comprendre deux ou trois choses.
Je ne dis pas qu’ils ont tort de faire ce qu’ils font. Mais sincèrement tout
ce qui existe, existe avec une raison suffisante. Rien ne nous arrive sur
le coin de la bouche par hasard, le nazisme n’arrive pas par un accident
malheureux. Sans vouloir vexer aucun copain, s’indigner participe de la
production de l’impuissance.
Je pense qu’il vaut mieux agir même avec un haut degré d’ignorance.
Qu’est-ce que tu fais ? Je ne sais pas trop, mais je vais de ce côté-là… Plu-
tôt que d’avoir une indignation globale pour l’ordre du monde.
L’ordre global du monde, c’est l’impensable total. Donc il vaut mieux
plus concrètement chercher à comprendre dans l’action. Et si par exemple
l’idée de solidarité était un pur imaginaire ? Pourquoi pas. Peut-être…
L’idée d’une justice sociale est un pur imaginaire… Donc il faut chercher
dans la réalité concrète. Nous sommes dans une sorte de pivot évolution-
naire dans lequel l’espèce humaine a connu des mutations fondamentales.
L’espèce humaine a fait un choix qui est toujours très casse-gueule pour
toute espèce, celui de rendre prioritaires les individus actuellement vivant
par rapport à la transmission. Donc notre espèce s’est dotée d’une série de
techniques qui sont des mutations, qui permettent une immédiateté d’in-
formations permanentes qui masque toute diachronie et toute complexité
et qui nous met dans le pur synchronique instantané. Cette mutation-là
donne beaucoup de puissance et enlève beaucoup de puissance à la fois.
Je pense qu’il faut quand même un tout petit peu résister à ce désir
de communiquer, de savoir, de s’informer… qu’il faut un peu chercher à
comprendre cette grande mutation : comment va-t-on faire pour préser-
ver la vie ? C’est plus complexe que de s’indigner.
M. : Ne partagez-vous pas l’indignation d’un Stéphane Hessel ?
M. B. : Si, je partage l’esprit. J’ai eu la chance que Stéphane Hessel fasse
la préface du livre que nous avons fait avec Angélique (Del Rey) sur le
Réseau éducation sans frontières, nous avons connu un grand homme.
Mais je ne parle pas de Stéphane Hessel qui a fait tout ce qu’il faut faire
dans la vie. Je pense à ce que nous, qui ne sommes pas lui, devons faire.
M. : L’expérimentation ?
M. B : Oui l’expérimentation, qui diffère de la position de regarder le
monde et dire « je m’indigne ». Stéphane Hessel, c’est Stéphane Hessel.
Nous, nous sommes absolument immergés dans le monde et ce qu’on
doit essayer de comprendre dans la pratique, pas que théoriquement,
c’est : quelles sont les voies de résistance à la destruction de la vie ? Parce
que c’est ce qui est en train de se passer.
Les mutations actuelles de l’espèce humaine entraînent une mutation
de tout le champ du vivant et mettent en danger la sauvegarde de l’es-
pèce. Il y a des combinatoires autonomes : l’économicisme, la technos-
cience… qui sont en train – darwinistiquement – d’entrer en concurrence,
en rivalité avec des espèces vivantes.
On ne peut pas dire : la technique doit être au service de l’être humain.
Ce n’est pas vrai. Il faut comprendre que l’être humain de la modernité
est « détissé ». Ce qu’on attend de voir, c’est quelles seront les nouvelles
formes d’auto-organisation de la vie.
Comme disait Deleuze à la fin du livre sur Foucault : « On a connu
l’époque de Dieu, on a connu l’époque de l’Homme, espérons que la pro-
chaine ne sera pas pire ». Il faut comprendre ça. Ce que Ilya Prigogine et Isabelle Stengers appelaient  La Nouvelle alliance c’est cela : il faut être attentif à ce que sera la nouvelle bête.
Moi, je pense, comme Anna (Bednik) et d’autres avec elle, que la nou-
velle bête sera une bête qui aura en elle de l’humain, de la culture, de la
technique, de l’animalité. C’est quoi une bête ? C’est ce qui a une intério-
rité et une intentionnalité. C’était la divinité. Ce fut l’Homme. Aujourd’hui,
la nouvelle bête, ce sont soit les tendances ou les nouvelles stratégies
techniques ou économiques, soit des niches écologiques multiples et en
réseau qui développent des nouvelles formes de vie.
Cela veut dire : trouver des mécanismes d’autorégulation, se dire que
tout n’est pas possible. Autorégulation, c’est-à-dire régulation de la puis-
sance humaine. L’espèce humaine doit s’articuler de façon différente avec
la technique, avec la culture, les biotopes, etc., pour trouver une façon
de survivre.
Je pense que ce changement est très important. Aujourd’hui, on parle
de droits de la mer, de droits de la forêt, droits des animaux. C’est très
intéressant car ça montre que le sujet du droit n’est plus l’Homme.
Par exemple, avec Primo Levi, j’avais proposé de faire une réflexion
pour montrer qu’aujourd’hui, ce qu’on veut défendre dans les droits de
l’Homme ne peut plus se défendre depuis l’Homme, parce que l’Homme
n’est plus l’instance sacrée. L’instance sacrée triomphante aujourd’hui,
c’est l’argent et la technique. À nous alors de créer une instance sacrée
autre que cette bête.
Nous voyons que l’Homme n’est plus une instance sacrée parce qu’au-
jourd’hui on peut torturer ouvertement : tout le monde sait que Guanta-
namo existe. Moi, quand ils m’ont torturé, ils m’ont torturé dans le secret
total. Et quand j’ai dit ça en France, il fallait le prouver, car si j’étais tor-
turé, alors le gouvernement armé militaire pouvait être considéré comme
illégitime. Aujourd’hui dire : « il y a de la torture », ça ne veut plus rien
dire pour personne. Ça montre que la bête n’est plus l’être humain. Il y
a deux bêtes en concurrence : les écosystèmes articulés qui sont organi-
quement intégrés et la technoscience économique.

M. : Vous pensez que ça va pencher d’un côté ou de l’autre ? Sommes-
nous à une époque où cela peut se décider ?
M. B. : Le problème c’est qu’il faut vraiment avancer dans la compré-
hension théorique et pratique : qu’est-ce que la nouvelle bête qui résiste
organiquement à l’artefactualisation techno-économique ?
D’un côté, il y a l’artefactualisation techno-économique qui a déjà sa
forme, de l’autre côté, il y a des embryons de formes organiques nou-
velles. Ces formes organiques nouvelles – pour le dire comme ça – sont
des nouvelles articulations du vivant avec la culture, avec la technique,
avec l’histoire, avec l’écosystème.
Aujourd’hui, je vois les choses en ces termes. Ces nouvelles formes
organiques sont vraiment en lutte darwinienne pour l’espace avec les
formes de l’artefactualisation aujourd’hui dominante. Je ne suis absolu-
ment pas technophobe, je pense que la technique c’est une dimension
des nouvelles formes organiques émergentes. Si l’on regarde aujourd’hui
les jeunes qui résistent à cette horreur, ils sont absolument hybridés avec
la technique. C’est pour ça qu’il ne faut pas être technophobe, c’est une
connerie, mais le moment historique – dans le sens lourd, au-delà des
idéologies –, ce moment très concret dans lequel ce n’est pas la cartogra-
phie qui est en train de changer, mais la matérialité même des territoires,
cet anthropocène-là, comme on l’appelle, est un terrain de dispute entre
ces deux formes : une artefactuelle et l’autre organique intégrée.
M. : Pensez-vous que le politique puisse se saisir de cela ?
M. B. : Non, je pense que le politique doit être un élément de plus,
mais que toute tentative de remettre les formes politiques qui corres-
pondent au paradigme passé au centre est une pure tristesse anachro-
nique…
Lorsqu’on dit : « l’hôpital n’est pas au service de l’Homme, l’école n’est
pas au service de l’Homme, la circulation routière n’est pas au service de
l’Homme… », il faut comprendre cela. J’ai écrit un livre sur médecine et
biopouvoir où j’explique que bien entendu que ce n’est pas au service
de l’être humain, simplement maintenant il faut bien comprendre que la
dispute n’est pas de remettre ni Dieu ni l’Homme au centre mais de trou-
ver les formes organiques qui peuvent être en dispute contre les biopou-
voirs qui sont l’artefactualisation technico-économique. Ces formes-là ne
peuvent pas être classiquement politiques.
M. : Vous disiez que vous vous reconnaissiez ou que vous étiez proche
de la décroissance, pouvez-vous préciser ?
M. B. : Le problème avec la décroissance c’est que ce sont des don-
neurs de leçons…
Je suis très ami avec Serge Latouche, mais je suis aussi un homme du
tiers monde et me dire : « il ne faut pas désirer cet objet technique ou il
ne faut pas désirer la croissance », c’est un peu culotté.
Donc je pense que les préoccupations de la décroissance sont des
préoccupations d’autorégulation très importantes, mais la problématique
centrale est que l’écologie se doit d’assumer quelque chose qu’elle est à
mille lieues d’assumer : l’écologie ne peut pas être humaniste.
Comment dire aujourd’hui que tu n’es pas humaniste ? Ça veut dire que
tu es « Ben Laden » ou que tu es méchant ! Quand je dis avec des amis de
la décroissance que notre écologie ne met pas l’être humain au cœur du
système, ils peuvent le comprendre, il s’agit de ça. Notre écologie n’est
pas humaniste, pas plus qu’elle n’est déiste, notre écologie met au cœur
les écosystèmes. On va me dire : mais c’est toi qui parles là ? Bien sûr : la
parole est un élément de plus. L’écosystème n’appartient pas à l’Homme,
c’est l’écosystème qui parle.