lundi 18 mars 2013

l'argent, le pouvoir et le "mérite"

Dire que les "riches" sont indispensables car ce sont eux qui font "tourner la boutique"...., eux qui rénovent les immeubles, qui investissent, qui sont parfois bienfaiteurs.....

Cela me gêne.

Car il est facile de se donner bonne conscience en cédant une part après s'être grassement servi,

et d'autres peut-être auraient aussi envie de "donner"..... mais comme ils n'ont même pas assez pour vivre dignement..... ils restent dans la position de ceux à qui on fait plus ou moins subtilement l'aumône.
"ils n'avaient qu"à" "ils n'ont qu'à", entends-je, pour la bonne conscience et éviter de se poser d'autres questions.

Les premiers ont droit à des courbettes.... car "sans eux les marchés s'effondreraient"..... les usines fermeraient..... le commerce péricliterait..... les pauvres gens qui s'échinent dans les usines (ou ailleurs.... car le travail pénible ne se limite pas à la pénibilité physique ou d'apparence) n'auraient même plus de travail...

les seconds...
n'ont certainement pas mérité de gagner plus puisqu'ils n'ont pas fait l'effort d'étudier/ou simplement eu accès aux études....
sont nés dans  une famille qui n'a pas su leur inculquer le respect (de qui ? de soi ? de tous êtres humains ? de la vie en général ?....) grand débat...
car ceux qui ont des besoins démesurés ont-ils appris le respect ? là où l'un se nourrit avec 5 euros par jour, l'autre a besoin de 100 euros... l'aurait-il "mérité" ?

qu'ai-je fait, moi, pour "mériter" de naître dans une famille alsacienne où l'on m'a appris le respect de moi mais aussi des autres, de tous les autres ? même si ce n'était pas le langage direct de mes parents..... quelque part, ce que j'ai vécu m'y a amenée.
MERCI.

J'oeuvre simplement à l'émergence d'autres valeurs que celle de l'argent ; je voudrais voter pour un homme politique pour qui le plus petit d'entre nous, celui qui a le plus de difficultés, soit reconnu, aidé, accompagné, sans jugement, de façon inconditionnelle : ... une société digne de ce nom...

Car qui sommes-nous pour juger.... avons-nous connaissance tous les éléments ? de l'histoire de générations, de vécus intimes ?





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