mardi 1 octobre 2013

Tableau de vie, images d'un matin.

Un jeune homme remballe ses quelques affaires et un sac de couchage dans des poches plastiques ; parterre il avait étalé des "pubs", peut-être pour cacher la saleté dans ce pas de porte où il a passé la nuit.

La file de personnes qui attendent un bout de pain, un café chaud, un regard, une parole, devant les locaux de l'Armée du Salut ; il y a des jeunes, des personnes plus âgées, une fille avec une poussette, un petit garçon qui pleure ;

Un graffiti : "la luer (lire "lueur") du matin apparaît, la peur disparaît"...
je me souviens qu'hier, en passant à vélo trop rapidement, j'avais lu "... la peur du paraître...." je m'étais imaginé la honte de certaines personnes dans la lumière du jour, exposées au jugement étriqué des "encore nantis".

Ce monsieur dans son appartement près de la Cathédrale, torse nu avec des bretelles, un café à la main. Il ne m'a pas vu, j'ai vite détourné mon regard pour ne pas le gêner, moi qui l'ai surpris dans une relative intimité.

le ragondin grandissant, j'imagine que je vois toujours le même depuis cet été.... nage vite à la rencontre de.. son petit déjeuner, sa famille.... peut-être fait-il lui aussi de l'exercice le matin, qui sait...

L'éboueur qui essaie de coincer une porte d'entrée récalcitrante ; merci à ces gens qui s'occupent de nos détritus quotidiens.

Un garçon et une fille se partagent l'écouteur et la musique.

Un jeune, assis sur un banc, griffonne quelques mots sur une feuille de papier A 4, il a levé la tête comme pour trouver l'inspiration.... un devoir oublié ?

Une guirlande de pigeons sur le faîte d'un toit... cherchent-ils déjà la chaleur ?

Une poubelle déborde, cartons de pizza, cannettes, papiers gras.....  la volonté de ne pas laisser traîner les déchets n'importe où. Une certaine conscience...

Des regards se croisent, rencontre d'âme à âme pendant quelques secondes puis chacun vaque à ses occupations,

... des mots qui continuent à vivre dans mon esprit parfois trop occupé...
... des images qui habiteront ma mémoire un temps puis laisseront la place à d'autres tableaux de vie.

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