dimanche 26 octobre 2014

Freund, le plaisir ; Adler, le statut social ; Frankl, la volonté de sens""

"le plaisir n'est jamais le but de l'existence,il est et doit demeurer un effet, et plus spécifiquement, la conséquence du fait d'avoir atteint un but. Le fait d'avoir atteint un but constitue une bonne raison d'être heureux, le bonheur suivra, automatiquement et spontanément, comme il se devra. Et c'est pourquoi nul ne doit chercher le bonheur, nul ne soit s'en préoccuper tant qu'il n'a pas de raison de le faire.
Mais, plus encore, nul ne peut chercher le bonheur. Dans la mesure où quelqu'un fait du bonheur le principal but de sa motivation, il en fait nécessairement l'objet d'une attention constante. mais précisément en agissant ainsi, il perd de vue sa raison d'être heureux et le bonheur lui-même finira par lui échapper.

l'accent que la psychologie freudienne met sur le principe de plaisir est analogue à l'accent que la psychologie adlérienne met sur le statut social. Toutefois, cette insistance s'avérera inopérante pur autant que quelqu'un qui ne jure que par sa situation sociale fera tôt ou tard l'amère expérience du demandeur d'emploi.
En dernière analyse, la situation sociale et la volonté de puissance, comme le principe de plaisir, sont de simples dérivatifs de la principale préoccupation humaine, c'est-à-dire de simples dérivatifs de la volonté de sens. Ce que j'appelle ici volonté de sens peut être défini comme l'effort humain fondamental pour trouver un sens à sa vie en atteignant un objectif.

.... l'homme, en l'absence de raison d'éprouver du plaisir, se donne à lui-même une raison d'en avoir, il se donne à lui-même une cause qui aura pour conséquence le plaisir (une raison est toujours quelque chose de psychologique ou de noologique ; une cause est quelque chose de biologique ou de physiologique)."

extrait de "nos raisons de vivre", à l'école du sens de la vie de Viktor Frankl

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