jeudi 10 mai 2018

A propos de l'histoire dramatique de NOEMIE



https://www.dna.fr/faits-divers/2018/05/10/nous-pouvons-tous-un-jour-etre-agaces-par-l-appel-de-trop

A propos de l'histoire dramatique de Noémie, jeune femme décédée après avoir été mal comprise par l'opératrice du SAMU à STRASBOURG.

J'ai des pensées pour la famille, c'est difficile pour les proches. Inadmissible.
La justice doit faire son travail, bien sûr ; les assurances existent pour compenser les drames...

Par contre, ne nous trompons pas de combat :

Qui de nous tous peut se targuer de n'avoir jamais été agacé, mal évalué, oublié quelque chose, ou absent à un moment crucial...?

Les conséquences ne nous appartiennent pas complètement ; d'autres facteurs rentrent en jeu, que ce soit pour le meilleur ou le pire ; il m'est déjà arrivé, à posteriori, de me dire que oui, je n'ai pas fait ce qu'il fallait mais heureusement qu'il n'y a pas eu de catastrophe ... ce n'est pas non plus uniquement grâce à moi, n'est ce pas ?

(je pense à l'institutrice qui a donné une crêpe à l'enfant allergique qui en est décédé ; à la dame chauffeur de bus d'enfants qui a passé sur le passage à niveau à l'arrivée du train... à l'enfant qui a échappé à la surveillance de sa grand-mère...)

Dans notre société, à force de déshumaniser, de vouloir rentabiliser à tous prix, ces épisodes doivent servir à nous réveiller, à faire mieux à l'avenir et surtout à réfléchir sur nous, chacun de nous pour détecter comment être plus vigilant : à mettre coûte que coûte l'humain au centre de toute chose, de décider à partir de ce noyau.

Quand le drame est irréversible, l'énergie déployée ne doit pas servir uniquement à fustiger et prouver la "faute" (reconnue juridiquement et certainement dans la conscience de l'opératrice) en se persuadant qu'on est "meilleur" dans tous les cas, mais être employée à apprendre, améliorer le système pour ceux qui sont aux commandes, faire mieux à l'avenir et cela nous concerne tous, dans tous les domaines et à tous niveaux, politiciens, chefs d'entreprise, dirigeants... mais aussi le citoyen, la mère de famille, l'enseignant, la caissière, le sportif, la femme de ménage, le journaliste, le jardinier, la directrice d'un EHPAD, l'assistante de vie, le musicien, l'écrivain... le grand-père.. nous avons tous une responsabilité intime qui peut même être décalée par rapport à la responsabilité reconnue dans la société.

PS l"humain au centre" englobe aussi de considérer les animaux, les végétaux, notre milieu de vie.




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