lundi 26 décembre 2011

le penseur libre

Michel ONFRAY : Un pen­seur libre est un pen­seur libre, et il n’y a qu’une façon d’être un pen­seur libre, c’est d’être un pen­seur hors ins­ti­tu­tion, y com­pris les ins­ti­tu­tions que sont les con­tre-ins­ti­tu­tions ins­ti­tu­tion­na­li­sées. Par ailleurs, il existe de mul­ti­ples façons d’être un pen­seur asservi : à une idéo­lo­gie, à une ins­ti­tu­tion donc, à une tribu, à un groupe, à une bande, à une meute, à une sen­si­bi­lité poli­ti­que cris­tal­li­sée et dog­ma­ti­que, etc. Il n’y a pas de néces­sité à pro­vo­quer, à vou­loir pro­vo­quer, mais le sim­ple fait d’être ou de se vou­loir un pen­seur libre dans un monde qui ne ché­rit rien tant que la ser­vi­tude fait que les soli­tai­res con­cen­trent sur eux la haine et la méchan­ceté mieux ne n’importe quel autre piège à res­sen­ti­ment

oui, parfois le simple fait d'être ce qu'on est provoque un déferlement de réactions haineuses et destructrices : l'autre se voit dans un miroir et cela ne lui est pas agréable ; il préfère taper dans la vitre pour faire disparaître ce qui lui paraît insoutenable...

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