dimanche 2 septembre 2012

"Pourquoi publies-tu ce que tu écris ?"

me demande une amie. "Que cherches-tu ? pour toi ?"
j'avoue que la question m'interpelle et suscite en moi tout d'abord comme une peur d'être incomprise....
pour moi, c'est clair que j'ai "besoin" de communiquer, de partager
et si des personnes me disent "je lis mais je n'ai pas le temps de te répondre"... je m'empresse de leur dire que ce n'est pas grave, que je comprends, que je ne demande rien en retour mais que si retour il y a, j'en serai évidemment heureuse !
là aussi, peut-être qu'on peut comprendre "votre avis m'est égal" ? .... surtout pas.... je voudrai simplement que rien ne soit lourd, surtout une attente de résultats car je n'en attends pas.
la vie nous sollicite tellement de toutes parts ; moi-même je ne peux répondre et rebondir sur tous les messages même très intéressants.
J'écris pour disséminer ; ce que j'écris ne m'appartient plus. Par contre, s'il en est fait un usage négatif, de jugement arbitraire par exemple, je souhaite pouvoir en débattre et m'expliquer.
Rien de ce que j'écris ne l'est dans un usage négatif de langage détourné.
Tout est dit pour traverser, aller au-delà, comprendre, faire comprendre, apprendre, reconsidérer....
Bien sûr je peux "atteindre" des sensibilités. tout comme je le suis également. Rien que par ta question, T.
MERCI
j'ai conscience que je n'invente rien, que tout est déjà dit depuis longtemps, sous différentes formes, dans des langages divers.... j'utilise simplement mes mots à l'occasion d'évènements vécus.
Comment mes mots sont-ils reçus ? tout dépend également du filtre de l'interlocuteur, de son vécu à lui, de sa sensibilité.
S'en rendre compte est essentiel.
En tous cas, je réponds à T. mon amie que je ne cherche rien pour moi personnellement (en tous cas à la hauteur de ma conscience actuelle), ni reconnaissance ; je n'ai pas besoin de me justifier non plus.
C'est un partage. Je suis heureuse de pouvoir écrire. Mais à quoi cela servirait-il si je gardais tout pour moi ? Je suis une goutte d'eau parmi d'autres gouttes ; si je me carapace, je ne me donne pas entièrement à la mer que nous formons tous ensemble.
Comme un maillon d'une chaîne.
Je travaille sur moi pour donner le meilleur.... et je ne m'oublie pas ! je n'ai pas cette prétention...
Oui, j'ai un besoin : celui de sortir de moi mes vues sur le monde, notre façon de vivre, de communiquer, d'être.

Des souffrances pourraient être éviter avec une meilleure connaissance de soi ; se dévoiler, oser se confronter à l'autre est un moyen "courageux ou nécessaire ?" pour s'analyser, dans le but d'être simplement, avec de moins en moins de fioritures, aller vers l'authenticité.
J'arrête mon bla-bla.... qui ne vaut rien s'il ne reste que des mots....
La photo : les petits pains que je distribuais.... pourquoi ? pour les mêmes raisons de partage de quelque chose de simple, de bon... une autre communication. En mémoire de Mémémé qui a posé les bases (elle venait une fois par semaine nous ramener un échantillon de ses petits pains.... à mes enfants seulement ! j'étais tellement frustrée de ne pas en avoir un pour moi..... que je me suis mise à les confectionner ! je ne me suis plus arrêtée depuis)

T., voilà toutes ces petites choses qui devraient faire le tour du monde dans les journaux à sensations, au lieu et place (expression qui ne porte pas la marque du pluriel... je l'ai appris après de grandes discussions avec le magistrat avec qui je travaillais à WISS et qui avait raison !) des faits divers qui font trembler les gens et les rendent moutons... sans berger digne de ce nom !
Je pourrai inlassablement dérouler le fil de ma pelote d'écriture.... mais je dois travailler... pour gagner... moins d'argent mais plus de liberté d'être.
Ceux qui connaissent ma situation comprendront.


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