lundi 28 juillet 2014

Savoir prendre congé de ce qu'on perd.

(lu dansle livre d'Elisabeth LUKAS propos de la LOGOTHERAPIE)

 LE PROTESTATAIRE ENDURCI

"Face aux défis du destins, bien des hommes ont une réaction primaire où ils se cabrent, proférant un 'non' qui aboutit tôt ou tard à une crispation de protestataire dont on ne les fait pas facilement sortir. Par là ils se rendent la vie plus dure encore qu'elle n'est.
Une parabole illustrant ces propos :
Deux enfants jouent dans la cour, chacun ayant un ballon gonflable. A l'un d'eux, la ficelle échappe et le ballon s'envole dans les airs. L'enfant pleure à fendre l'âme : "le ballon s'est envolé, le ballon s'est envolé !"
Un peu plus tard un autre enfant s'amuse à lâcher la ficelle de son ballon qui, à son tour, s'élève dans les airs. Tout joyeux, le gamin se met à danser en battant des mains : "regarde comme il monte ! il s'envole vers le soleil !"
...Ce problème du refus d'accepter apparaît chez l'enfant qui pleure (...)
... on ne lui fait grâce de rien. Pas la moindre peine épargnée avant son terme.
Plus heureuse est par définition l'existence de celui qui sait accepter.
Il saura prendre congé positivement de ce qu'il perd ou, s'il le faut, affronter patiemment les épreuves. Ainsi lui sera-til fait grâce, sinon de tout, du moins de bien des peines.
Cela dit, l'homme crispé dans une attitude de révolte n'est amené à une position plus souple et à l'acceptation que si l'idée d'être personnellement lésé laisse la place à une autre, à la perception d'une valeur. L'enfant, tout joyeux, contemple, fasciné, le ballon qui s'envole avec grâce ; que compte à ce prix, pour l'enfant, la ficelle qui a glissé de ses mains ...(...)
Cela compte à peine : il y a des bonheurs qui compensent toutes les peines."

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