mardi 14 juillet 2015

FAIRE FACE A LA SOLITUDE EXISTENTIELLE



La fin d'un évitement 

Les êtres vivants sont confrontés à des défis que représentent certaines réalités inhérentes à la vie. La solitude existentielle est une de ces réalités. Elle constitue un défi de taille, mais c'est notre réponse à ce défi qui fait de nous des êtres à part entière, séparés les uns des autres, ayant notre individualité propre. Notre solitude nous force à prendre en main notre vie, à porter la responsabilité de notre satisfaction au cours de notre existence. 

C'est une réalité à laquelle tous les animaux font face d'instinct. Une fois que le chat a atteint une maturité qui lui permet d'assurer sa survie, il n'est plus pris en charge d'aucune façon par sa mère. Il en est de même des oiseaux, qui tout en ayant une vie collective et même en s'entraidant, portent individuellement leur destin. 

Beaucoup d'humains se révoltent contre cette réalité. Dans ces cas, au lieu de s'associer à l'autre en se portant complètement eux-mêmes, ils se déchargent sur l'autre de leur responsabilités vis-à-vis eux- mêmes. Une relation fondée sur cet évitement donne à la fois l'impression d'être soudée et emprisonnante. 

Outre la solitude, il y a d'autres réalités existentielles telles la liberté, la finitude et la mort, auxquelles on peut chercher à se soustraire, en utilisant les autres. Pour en savoir davantage sur un sujet qu'il serait trop long de développer ici, on peut lire le chapitre VII 'Les implications existentielles' dans le livre:
'L'Auto-développement: psychothérapie dans la vie quotidienne'
par Jean Garneau et Michelle Larivey. 

La seule solution, lorsque la relation qui se termine est appuyée sur l'évitement d'une réalité existentielle, c'est de se décider à confronter cette réalité. Celui qui ne le fait pas est condamné à s'accrocher à chaque relation, en vivant chaque séparation aussi dramatiquement que s'il y laissait sa peau. Certains y laisseront d'ailleurs leur peau en ayant recours au suicide tellement l'incapacité de se porter est grande. D'autres feront vivre un enfer de culpabilité à celui qui veut se soustraire de cette relation qui est, on peut facilement le comprendre, malsaine pour les deux partenaires.

Ecrit de Michelle LARIVEY

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