lundi 14 juin 2010

nos armes de guerre, grossières et subtiles

L'économie des armes (12 juin 2010)
Entendu ce matin à la radio, sur une station de musique classique... palabres sur l'économie des ventes d'armes en mettant l'accent sur les avancées technologiques : il n'était question que de coût, de partage de connaissances dans ce domaine, de fuite de materiau de pointe de la France vers l'URSS, cette dernière rappelant que c'est elle la nation qui exporte le plus d'armes.... une fierté ?

Personne ne pense-t'il une seule seconde à quoi vont servir ces armes ?

- à tuer nos enfants ? Dessimer des familles, handicaper à vie des personnes à qui on a dit qu'il fallait défendre une idée, leur pays, leur famille.... contre d'autres idées, d'autres nations, d'autres enfants qui ont, eux aussi, envie de vivre dans la dignité et le plus confortablement possible, sans souffrance..
à prévenir l'attaque est peut-être déjà générer l'embryon d'une guerre ?
à supprimer le « méchant », l'auteur de nos maux ? celui qui ose s'insurger contre les injustices de plus en plus criantes ?
(à compléter)
à se sentir rassuré, fort, invincible ?
à asservir ? À piller les ressources naturelles ?
Ou plus simplement : nous ne réfléchissons plus, c'est un simple gagne-pain, au même titre que de produire de l'alcool, vendre de la drogue, faire du tourisme sexuel... quand on peut rester dans sa petite sphère personnelle, il est facile de se persuader de l'inoffensivité de la minuscule parcelle d'action dans laquelle nous évoluons chacun à sa façon.
Volontairement j'utilise le « nous » en m'incluant car à tous niveaux, de multiples façons, de la plus grossière à la plus subtile nous somes capables de babriquer des armes avec de simples gestes, ou absence de gestes, des mots, un silence, un détournement de regard .....

Se poser des questions, aller plus loin, avoir envie et la volonté de garder les yeux ouvert.
Oui, c'est difficile et on n'est jamais au bout.
Il va même falloir dépasser le stade de la culpabilité, qui est un frein à la nécessaire reconnaissance de ce que nous sommes vraiment, sans complaisance mais avec beaucoup d'amour et de reconnaissance.

D'ailleurs pour en revenir aux armes telles que nous les reconnaissons : d'après quels critères est-on « performant » dans le domaine de la production d'armes ? Tuer le plus possible,le plus vite possible, le plus facilement possible ?

J'ai appris à mes enfants que l'araignée qu'ils ont écrasée voulait rejoindre son bébé de l'autre côté de la toile.

Reconnaître l'autre comme son semblable et aucun guerrier ne pourra plus tirer sur son ennemi puisqu'il pensera à sa femme, ses enfants... encore faut-il avoir eu la chance de grandir dans un milieu aimant et reconnaissant.

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