lundi 18 juin 2012

l'écologie subtile de la communication

Au-delà du sujet, voici un dialogue vivant dans lequel certains mots s'entrechoquent.

Ee - Bonjour, chacun choisit son mode d'expression ; la grève de la faim en est une. Des milliers de gens mangent trop et on ne trouve rien à redire. Maintenant à dire qu'il s'agit d'un acte de "courage", c'est un jugement. quelqu'un m'a dit un jour "le courage n'existe pas, il n'y a que nécessité".... cette phrase résonne souvent en moi.
B - je réagissais à une demande d' une solidarité avec les "grèvistes de la faim".  Chacun est libre de détruire sa santé et de s'exprimer ainsi. Mais ce que je veux dire est que je ne suis pas solidaire d'un tel acte et j'ai dis pourquoi.
ils n'est pas question non plus de gloser sur des milliers de gens qui mangent trop sans rien faire,ce n'est pas le sujet

Ee - merci pour votre réponse
"Détruire" est un jugement. C'est une façon de voir et je le respecte. j'ai simplement posé une autre vue concernant les gens qui mangent trop "à côté" de la vôtre ; pour moi ce n'est pas un hors-sujet, mais un dialogue, une autre perspective, en relation avec ce que vous avez exprimé, dans le fil.
que vous ne soyez pas solidaire est votre liberté ; je n'ai pas dit que je l'étais, ni que je ne l'étais pas d'ailleurs.
2ème point : "gloser" est un terme plutôt négatif (définition : censurer, critiquer...) : je ne me reconnais pas dans votre choix du terme.
j'exprime mon ressenti, à partager.
tout à fait autre chose (hors sujet conscient... mais peut-être pas tant que cela si on cherche bien)
quand on parle d'écologie, je pense aussi à l'écologie de la communication et des relations humaines.  Nos attitudes, nos gestes, nos pensées même, mais aussi dans le choix des mots. C'est très difficile d'exprimer exactement ce que nous ressentons ; mais aussi de recevoir la parole de l'autre comme étant la sienne propre et qui ne nous définit pas ; elle nous enrichit, si tant est que nous dépassions nos susceptibilités et besoins de reconnaissance, bien cachés en chacun de nous.
merci pour ce dialogue. EE

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