dimanche 28 octobre 2012

TRANSPORTS PUBLICS GRATUITS et +++

 Arrêtons de penser que la gratuité est utopique... non, si l'on décloisonne les sphères d'intérêts... chacun y trouverait son compte. Surtout l'humain, tous les humains, ses besoins de base.... pour tous...

  expérience à élargir à tout ce qui "fait du bien", lie les hommes, nourrit le corps et l'esprit... la culture, les piscines, les vélos....

aujourd'hui on paie cher, très cher les conséquences en terme de maladies, de pollution, de mal-être....

lu dans Politis ce jour...

Libres et heureux voyageurs 

Qui a eu cette idée folle un jour d’inventer les transports publics payants ? L’école ne l’est pas, les rues non plus, et pourtant elles coûtent. Alors pourquoi pas, dans la même logique, concevoir des bus et des métros gratuits ? C’est l’expérience que réalise la communauté d’agglomération du Pays d’Aubagne et de l’Étoile (103 000 habitants, 12 communes) depuis mai 2009. 
Premier constat : c’est une réussite sur tous les plans – social, économique, écologique et humain. La preuve en quelques chiffres : la fréquentation sur les 11 lignes de bus est en hausse de 150 % (en payant, si hausse il y a, elle est au mieux de 2 % annuels), 10 % de trafic automobile en moins (soit -5% de gaz à effet de serre). L’arsenal – humains et machineries – de contrôle ne coûte plus rien, et il n’y a eu aucune augmentation d’impôts. C’est le « versement transport » des entreprises – un dispositif légal à disposition des collectivités – qui finance le développement présent et futur des réseaux.
Résultat net : le coût transport/habitant est divisé mécaniquement par deux (du fait de l’augmentation de trafic), et le gain en pouvoir d’achat pour les habitants va jusqu’à 60 euros/mois. Les conducteurs sont désormais des employés heureux de faire leur boulot. Idem pour ceux assignés au nettoyage et au « détagage ». Les villages les plus éloignées des centres-villes sont désenclavés grâce aux navettes fréquentes. Et la jeunesse – désargentée et souvent ghettoisée – se précipite dans les bus pour sortir et se réapproprier sa ville. Tout cela sans coercition et sans caméras de surveillance. D’autres effets positifs sont visibles et constatables par tous : les dégradations sont rares, les agressions aussi, et les « incivilités » cèdent la place à la convivialité. Finis les regards mauvais, les tensions entre passagers payants et fraudeurs, la crainte du contrôleur. Tous sont égaux, même ceux qui n’ont pas un fifrelin en poche.

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