la "réhabilitation naturelle" est peut-être une chimère

... et pas si naturelle ?

Comment ne pas médire ou "en rajouter" face à des attitudes/paroles de manipulation par personnes interposées ;
quand on a au moins le besoin de rectifier et de poser sa vue propre de la situation...

se taire...  c'est laisser à l'autre une vue partielle ... et à force il y croit...
dire... c'est d'une certaine façon jeter l'opprobre sur l'absent

alors "parler juste ce qu'il faut" : est un exercice parfois difficile quand s'y mêlent les souvenirs  d'épisodes particulièrement blessants ; mais c'est peut-être le seul qui vaille ...

et devenir insensible aux médisances ou vues erronées qui arrangent bien.

Tôt ou tard les choses se rectifient par elles-mêmes, dit-on... sauf que, quand une décennie passe à attendre une espèce de "réhabilitation naturelle"... cela fait long, mais on vit avec.

D'ailleurs c'est quoi la réhabilitation naturelle... une invention pour supporter une situation délicate ?
et de toutes façons il n'existe pas d'idéal en matière de comportement, alors relativiser est aussi un bon moyen de prendre du recul car qui suis-je à vouloir juger ... non, simplement me protéger quand cela est possible. Nécessaire.

Ce poème de KIPLING est très beau :

Tu seras un Homme, mon fils

Voici le célèbre poème “If-” de Rudyard Kipling (1910) traduit de l'anglais par André Maurois (1918).
Ce texte n'est pas écrit par un homme, mais il a été inspiré à un homme.

Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir ;

Si tu peux être amant sans être fou d’amour,
Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre,
Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,
Pourtant lutter et te défendre ;

Si tu peux supporter d’entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d’entendre mentir sur toi leurs bouches folles
Sans mentir toi-même d’un mot ;

Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les rois,
Et si tu peux aimer tous tes amis en frère,
Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi ;

Si tu sais méditer, observer et connaître,
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur,
Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,
Penser sans n’être qu’un penseur ;

Si tu peux être dur sans jamais être en rage,
Si tu peux être brave et jamais imprudent,
Si tu sais être bon, si tu sais être sage,
Sans être moral ni pédant ;

Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite
Et recevoir ces deux menteurs d’un même front,
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres les perdront,

Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire
Seront à tous jamais tes esclaves soumis,
Et, ce qui vaut mieux que les Rois et la Gloire
Tu seras un homme, mon fils.