lundi 17 octobre 2011

ma façon de faire de la politique

ce WE j'étais à Montpellier voir mon fils et nous nous sommes rendus sur la place xxx? pour soutenir les indignés (je le suis, profondément, par ce qui se passe sur le plan politique, économique, social, médical, éducatif, judiciaire...), mais j'essaie d'être une indignée heureuse de vivre et décroissante :
le spectacle était celui-ci :
un petit rassemblement d'une 50taine de personnes, un micro qui circulait, était pris par des personnes certes motivées mais ne "présentaient" pas (l'une fumait pendant son discours, d'autres : habits "chat", chapeau de clown, mini-jupe et puis on ne comprenait rien au discours).
Des réflexions lancées par ci par là par quelque personne... et flop.
Les habits, fumer, boire etc.... est de la liberté de chacun. Certainement.
Je ne me permettrai pas d'émettre un jugement.
Je voudrai simplement souligner que le tableau ressemblait plutôt à un spectacle divertissant où des curieux s'arrêtent un instant en souriant ou en secouant la tête, d'autres s'en désintéressent complètement.

Non loin de là une animation de vélos ellyptiques avec force musique entrainante, des looks sportifs, une sono efficace... un attroupement beaucoup important...

Puis, en arrière plan une passerelle qui relie la place à un énorme centre commercial ; cette passerelle étaient noire de monde, les gens défilaient, des paquets à la main un flux impressionnant, discontinu, ...

je comprends que les gens aient besoin d'évasion et peuvent choisir de consommer pour oublier, pour se faire plaisir (cela m'arrive aussi... et j'en suis consciente, je ne culpabilise pas, j'essaie seulement de me poser des questions) ou simplement de se nourrir, se vêtir, il ne s'agit pas de cela.


La triste réalité qui m'est apparue est que ce groupe ne paraissait pas "sérieux", les gens passaient et regardaient comme s'il s'agissait d'un spectacle. Alors que le message des indignés est l'expression d'un mal-être qui se propage dans le monde entier, un ras-le-bol de masse devant le partage injuste des ressources.
.
Comment peut-on l'ignorer ? se faire entendre ?

Non loin de cet endroit était posté un groupe de 3 personnes, aucun badaud, curieux autour.... ils militaient pour le refus du gaz de schiste, autre problème crucial qui touche le monde, donc nous....

Que faire ? ce qui nous incombe à notre petit niveau, oui.

Mais cela suffit-il ?
le rapport de force est trop déséquilibré :
- entre les gens au pouvoir qui ont entre les mains l'arme suprême qui régit maintenant tous les domaines cités plus haut, justice, médical, enseignement, économie etc...

- et d'autres, de plus en plus nombreux, (oui....) mais qui n'arrivent pas à se faire entendre parce qu'ils n'ont (et surtout de ne veulent pas !) tout simplement pas les mêmes armes (argent, pouvoir...).

Comment se faire entendre ?

en consommant autrement.... mais cela est plus facile à dire par quelqu'un qui a une certaine liberté de choisir ; ce qui est bien moins facile pour une personne qui a toujours vécu dans le besoin....

les médias de masse qui abreuvent un peuple qui tremble de peur de perdre encore le peu qui lui reste (et je comprends, il faut se nourrir, se loger, on est responsable d'une famille, on a des projets.. certains doivent se soigner, rembourser des dettes.....)

Je vois aussi que les personnes intègres qui veulent porter des valeurs de respect, donc toucher à la richesse et aux privilèges des gens aujourd'hui dans les hautes sphères et qui n'ont pas intérêt à ce que ce déséquilibre cesse
ils n'ont tout simplement pas conscience que la souffrance d'un humain, aussi "petit" soit-il, rejaillit sur l'ensemble des hommes et des femmes.....

la conscience peut se museler mais pas disparaître.

Alors la question de base est : comment faire prendre conscience de ce lien qui, quand il est reconnu, conduit tout naturellement au partage de notre "trop",
si toutefois la peur du manque n'est pas plus forte (ce qui est le cas dans une société où ne pas avoir d'argent pour assurer l'avenir est angoissant)

J'en viens à une autre questionnement : l'argent est devenu un pouvoir, c'est évident.
Il faut dont remettre l'argent à sa juste valeur , c'est à dire une simple monnaie d'échange permettant de vivre dignement au quotidien
car qui est absolument certain d'être encore de ce monde demain ?
mais voilà, notre environnement urbain, publicitaire, nous cache notre condition d'humain en sursis. Il est très facile de l'oublier aujourd'hui.

Je pense à la condition des tibétains qui manifestent passivement depuis plus d'un demi-siècle... les entend-on? les respecte-t'on ?

je pose des questions, je n'attends pas de réponse.
Je v ois bien que je "preche" à des convertis.... dans le vide....
Je parle de vous à mon entourage, à ma famille, aux amis de mes enfants.
Je m'oblige à penser à la phrase :
"il ne faut pas oublier qu'un petit groupe de personnes peut changer la face du monde et cela s'est toujours fait ainsi"... citation
"au possible nous sommes tenus" Martin HIRSCH et Albert SCHWEITZER : celui qui peut, doit".... mes racines alsaciennes parlent.
Les écrits d'Albert SCHWEITZER sont un enseignement.

Le Pacte Civique est a-politique. C'est un engagement libre et conscient.
Edithe

ps j'ai parlé de vous au Maire de XXX : M. XXX ; il m'a parlé de l'histoire avec M. WAECHTER que je ne connais pas exactement... il m'a dit qu'il ne pensait pas qu'une personne comme M. GOVERNATORI pouvait être un porte-parole du peuple s'il n'est pas connu..... je lui ai répondu que je n'avais pas l'impression que nos politiciens actuels, connus, soient à l'écoute des citoyens de base.....
il a moyennement apprécié.... mais peut-être que mes mots feront leur chemin si vraiment il a une conscience humaniste.
Sinon, j'aurai porté un coup d'épée dans l'eau.

Ceci pour dire que c'est un cercle vicieux :
il faut être connu, donc rentrer dans un système..... pour accéder au pouvoir de changer la situation....
comment faire ?

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