Je reproduis un texte de Jean-Marc GOVERNATORI. Il me paraît intéressant comme base de réflexion.
Notre société nous a programmé pour fonctionner sur un système binaire. Il empêche notre bien-être.
Les mouvements politiques sont tous,
hormis l’Alliance Ecologiste Indépendante, construits sur ce registre
anti droite ou anti gauche.
Quelle est la cause fondamentale de tous les problèmes ? C’est l’idée de séparation.
- on veut nous maintenir dans une option droite ou gauche,
- on croit qu’il faut choisir entre l’économie et l’écologie,
- on cultive l’action anti-noirs ou anti-blancs, anti-riches ou anti-pauvres, anti-juifs ou anti-musulmans, anti-jeunes ou anti-vieux…
Soit on choisit de cultiver l’esprit de
fraternité, soit on choisit l’esprit de séparativité. En fait, cette
idée se nourrit de notre égoïsme. Séparation entre l’humain et la
nature ; séparation entre l’homme et la femme,entre les enfants et les
parents, entre les religions, entre le management et les employés, entre
les peuples et les gouvernants…. Quand il y a séparation, vous pouvez
vous attendre à des problèmes. Ce principe contribue à la dépense
mensuelle mondiale militaire de 100 milliards de dollars. Avec une
partie de cette somme, les problèmes de faim et d’eaux deviennent de
mauvais souvenirs… Un grand nombre de gens souffrent de séparation. Et
quand cette souffrance devient pénible, le pas vers une drogue ou la
violence est vite fait.
Bref, la conjonction « et » est souvent préférable à la conjonction « ou ».
Certains ne veulent que du
« conventionnel », d’autres du « non conventionnel ». Untel ne jure que
par la médecine chimique (conventionnelle), l’autre ne voit que par la
naturopathie (non conventionnelle). C’est pareil dans le domaine des
énergies, de l’agriculture… C’est une erreur de fond.
Le mariage des deux est souvent la
solution. L’utilisation exceptionnelle d’un produit chimique en
agriculture, en raison d’un parasite spécifique, est envisageable. Mais
une politique agricole digne, repose d’abord sur une agriculture sans
pesticide, ni engrais chimique, ni OGM. Elle sacralise la semence.
Cesser les combats n’interdit pas de dépasser les situations sclérosantes.
L’humanité a connu de vrais
progrès par le dépassement du « conventionnel » grâce, par exemple, à
Hippocrate, Léonard de Vinci, Vesale, Martin Luther King ou certains
écologistes et thérapeutes. Christophe Colomb, Copernic, Galilée,
Champollion et beaucoup d’inconnus furent considérés comme hérétiques
parce qu’ils affirmaient des vérités contraires à la pensée ambiante
d’une époque donnée. Sortir de l’intégrisme sectaire est la première
étape que devraient franchir les penseurs de toutes catégories.
De plus en plus de spécialistes estiment
que la coopération entre organismes a été sous-estimée dans la théorie
de l’évolution, dominée par une interprétation du darwinisme, trop axée
sur la compétition.
Comprendre l’Ecologie c’est comprendre
que tout ce qui vit dépend de tout ce qui vit : nous dépendons de la
santé, de l’animal et du végétal. Tout est lié. Pas de
bonne politique économique sans bonne politique d’éducation. En effet,
sans autonomie, les comportements des uns et des autres pèsent trop sur
les comptes publics. La relance de l’autonomie est beaucoup plus efficace que la relance de l’économie. De
même sans politique de Santé, la maladie sabote les financements (200
milliards d’euros en 2009 en France). Mais pas de bonne politique de
Santé sans politique agricole ! L’alimentation bio est vitale ! Il est temps qu’on comprenne ce qu’est l’Ecologie.
Voici ses différentes facettes :
L’écologie démocratique (non
cumul des mandats, reconnaissance du vote blanc, Conseil de veille
citoyenne, Conseil des Seniors, Conseil des Jeunes, référendum
d’initiative populaire, formation des citoyens, remise en cause de
l’Ena…).
L’écologie démocratique c’est aussi des politiciens qui reviennent dans la réalité.
L’écologie économique commence par une saine utilisation des fonds publics.
Elle promeut la coopération, l’économie
verte, la proximité, la ruralité, les petites entreprises et
l’artisanat… Elle respecte l’Animal, l’Humain, le Végétal. Elle aide
toutes ces petites associations qui oeuvrent pour préserver les
entreprises de proximité, les alternatives et le Vivant (l'air, l'eau,
les terres, les forêts, les animaux...). Elles nécessitent quelques
euros, une aide juridique, du secrétariat et elles deviennent ainsi
efficaces et motivées pour l'intérêt général. Elle permet une activité
dignement rémunérée à qui cherche un emploi et le responsabilise. Elle
soutient les microprojets avec des microcrédits. Elle préserve les
services publics.
L’écologie extérieure se réalise
par une politique agricole et une politique énergétique compatibles
avec le bien-être durable : une agriculture 100% bio, des
petites exploitations agricoles, ventes directes…mais aussi la
coopération de toutes les médecines ! La sécurité énergétique s’appuie
sur la diversité (utiliser toutes les énergies renouvelables locales),
l’efficacité (essentiellement par l’isolation mais aussi par une
politique de proximité) et la sobriété permise par l’éducation à
l’économie.
L’écologie sociale c’est un système qui permette aux petits revenus de vivre dignement et s’épanouir. C’est
les seniors qu’on respecte. C’est la personne qui subit un handicap
physique ou mental pour laquelle l’organisation de notre société
contribue au bien être. Le plus petit revenu a un habitat acceptable,
mange sainement à sa faim sans mendier, a accès aux soins et au Droit.
C’est un logement décent accessible à tous. C’est une société où la
sécurité dépasse le monopole des beaux quartiers. C’est des prisons
vivables et éducatives.
L’écologie intérieure est le préalable à tout. L’éducation,
l’information, l’instruction,la formation sont les clés de tous les
défis rencontrés : éducation au savoir-être, éthique, respect,
responsabilité, relations humaines, santé axée sur la prévention …
Une politique écologique est une politique globale qui agit d’abord sur les causes.
- Le plus grand gisement d’énergie c’est l’économie d’énergie
- Le déchet utile c’est celui que l’on ne produit pas
- La bonne thérapie c’est la prévention pour la santé
- L’impôt bienvenu c’est cesser le gaspillage des fonds publics
- La première politique sociale c’est l’emploi
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