mercredi 15 août 2012

Digression sur le Chemin

Bien sûr, le soir je fais défiler les mails sur le téléphone portable pour voir si un mot, une parole peut dénouer un problème.
En effet, dans mon métier il y a des "problèmes" à résoudre du matin au soir, sinon nous ne serions pas nommés...
Oh non, je ne me sens pas indispensable, pas du tout mais parfois il suffit d'un petit détail placé à temps, un message de trois mots, un coup de fil pour débloquer une situation.
Bien sûr il ne s'agit pas de gérer à distance et de croire qu'on a solution à tout.
Garder le recul et faire ce qu'il faut au moment même.
Le plus difficile, dans la vie de tous les jours aussi, est d'accepter que les résultats escomptés ne soient pas au rendez-vous malgré toute l'énergie dépensées.
Foison d'idées, de mots, de mélodies habitent mon esprit quand je marche. Il fut un temps où je tentais de fixer l'une ou l'autre une mélodie, une prose, une vue sur le monde ou sur les relations humaines dans leur subtilité (sujet qui  m'intéresse tout particulièrement).
J'avais donc acheté un dictaphone.
Ironie de la vie : quand j'en avais besoin, soit les piles étaient déchargées, soit je ne me souvenais plus du fonctionnement ou je l'avais simplement oublié sur une étagère (et aujourd'hui je ne le retrouve plus du tout ! hasard?).... j'ai abandonné ce moyen technique ; le cahier et le crayon restent les plus fiables même s'ils sont parfois introuvables, inaccessibles au fond du sac....
et si je m 'arrête à chaque fois je n'avancerai pas !
Alors je laisse résonner, filer... dans le monde subtil des pensées et des intentions, des vibrations sonores, des ressentis et des impressions qui ne peuvent encore être partagées.
Je n'invente rien, tout est déjà là.

Bon, où suis-je sur ce Chemin où je n'ai rencontré personne.... sauf moi !

Beaucoup de croix jalonnent ce chemin et je pense à celle qui se trouvait en face de la maison de mon enfance. L'homme a besoin de rendre visible l'invisible.

J'atteins Saint Georges HauteVille, jonction avec le Chemin CUNY - LE PUY. Je m'imaginais voir des groupe de pélerins... non, c'est une ville avec des magasins habituels et des touristes, oui. Il est 14 h, l'heure la plus chaude de la journée. J'atteins l'Eglise comme il se doit mais j'ai hâte de ressortir de la ville ; les chemins déserts me manquent déjà. Je pense à prendre de l'eau.



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