lundi 20 août 2012

l'énergie de St Jacques

D'ailleurs pourquoi s'étonner qu'une ville soit une ville, même si elle est traversée par des pélerins ; la vie est ce qu'elle est, on y vit, on y consomme et de temps en temps elle est visitée et vue sous d'autres angles, historiques, culturels ou même spirituels, ce qui n'empêche nullement le Mac Do du coin ou les Grandes Galeries d'attirer le chaland.


Et moi au milieu de cette agitation. J'apprécie cette liberté d'être, totale. Ni mon sac à dos, ni mes sandales Keen n'attirent les regards. Je peux à loisir observer qui de prendre une bière au coin de la rue, qui de gronder son enfant empiétant sur la voie circulante, le chien reniflant un papier gras, l'église se dressant à l'intersection de deux voies passantes, une dame qui tend la main en espérant que les personnes qui en sortent pensent à concrétiser leurs prières. Les seuls regards que j'accroche sont ceux d'enfants et même de bébés auquels je souris à l'insu des parents ; ils répondent, me suivent du regard, sourient à leur tour sans se poser de questions.

Je reprends les chemins déserts et pourtant je ne me sens pas seule. Est-ce l'énergie de Saint Jacques qui m'accompagne ?

Quoiqu'il en soit la coquille exerce sur moi une certaine fascination : quand je me sens perdue en chemin et d'un coup, au détour d'un sentier je LA vois, mon coeur saute de joie. Je peux de nouveau cheminer d'un pas léger malgré le poids du sac, l'esprit libre et accueillant.

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