lundi 13 août 2012

les coquilles ont un sens

Tantôt les coquilles se laissent désirer et il n'est pas rare que je rebrousse chemin quand je doute. Ce n'est d'ailleurs qu'au soir du 2ème jour que j'ai remarqué que le sens des coquilles informe sur la direction à prendre...
Ce savoir, basique est précieux.
le coeur de la coquille indique la direction du Chemin
Je longe la Loire, passe au-dessus de l'autoroute, marche sur l'asphalte. Je ne rencontre personne "sur le Chemin" mais il y a de la circulation sur les routes que je traverse.
Je marche seule, les gens passent.
J'ai l'impression de faire partie du décor, d'être dans un autre monde.
Quand je traverse les villes personne ne fait attention à moi, tout le monde est occupé à sa vie trépidante.
oups... mes bâtons.. je retraverse la route pour les récupérer !

Comme moi aussi à Strasbourg ? un peu moins certainement, depuis que j'ai l'immense chance de me déplacer à vélo ou à pieds dans  mon travail.
Je vois différemment le monde qui m'entoure. Il m'arrive souvent de parler aux gens, de demander mon chemin aussi, ce qui est plus rare lorsqu'on est en voiture, d'ailleurs il y a le GPS.
La beauté des détails se révèle dans la lenteur des déplacements. Même un caillou peut sembler un trésor quand on marche.
J'aperçois le Pic de Saint Romain. Les Monts du Forez.
Oh non, je n'ai pas envie de le gravir ; il fait très chaud, j'ai hâte de trouver de l'eau. Mes épaules souffrent. Je rectifie le réglage du sac à dos et porte le poids sur les hanches. Un moment. Car les hanches deviennent douloureuses aussi.

La compagnie des ânes me tente. Je m'arrête pour le repas de fromage - pain - graines; par contre j'ai mal géré l'eau. Les 2 yaourts restant font l'affaire en attendant de pouvoir remplir ma gourde.
La fatigue disparaît comme par enchantement dès que je me nourris avec un plaisir immense. Mon énergie est telle que je n'ai pas fait une seule sieste pendant les 5 jours alors que les nuits étaient courtes.
Saint Jacques me revigore assurément.
La fontaine de Saint Georges Hauteville me désaltère. La secrétaire de mairie me tamponne le carnet du pélerin.
C'est le point de jonction avec le chemin venant de CLUNY... mais toujours AUCUN pélerin à l'horizon.
Je contourne le Pic de Montsup pour me diriger vers la Chapelle Sainte Marguerite quand j'aperçois un énorme et magnifique cheval qui me barre le chemin, étroit à cet endroit. Il prend toute la largeur. Il est attaché. J'admire les chevaux mais ils me font peur quand je m'en approche.
Je ne peux passer derrière lui, il pourrait ruer. Devant lui ? il peut mordre..... Il me regarde. Il ne bouge pas. Je lui parle. Je lui demande de se pousser. quelques minutes passent. Il y a des habitations à proximité. j'appelle Hou Hou, plusieurs fois... personne ne bouge. C'est pourtant un chemin public !
 

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