lundi 13 août 2012

Dans ma tête.... en chemin

Il a gagné... je rebrousse chemin et prends la direction du parking. Je traverse plusieurs fois la D 5. Il fait très chaud. J'emprunte la voie Bolène.

Il est étonnant de pouvoir ainsi marcher, marcher, parcourir une telle distance à pieds, emprunter des chemins, des sentiers, des routes, les trottoirs des villes, avancer pas après pas, faire tant de kilomètres. C'est possible.
J'emboite le pas des innombrables pélerins qui ont transpiré, souffert du froid parfois, de la soif, de douleurs dans leur corps, mais aussi ressenti la joie d'y arriver, ne serait-ce qu'au soir et trouver un endroit pour se reposer.

Beaucoup ont la foi religieuse. Je ne l'ai pas, du moins pas la foi dogmatique. Cela ne m'empêche pas de ressentir l'énergie de ce Chemin et le lien qui unit les pélerins entre eux. Même si mon parcours est minuscule.

L'important n'est-il de se mettre en marche ? Chacun à sa mesure, à la manière qui lui sied, suivant sa condition physique, ses possibilités, le temps dont il dispose.

Il n'y a pas d'hiérarchie dans le domaine spirituel. L'hiérarchie est une invention bien humaine d'après des critères d'apparence, subjectifs. Ce besoin de classifier, de faire de l"ordre" ; parfois pour justifier une rémunération, des actes, un geste, une domination.

Ou simplement perpétrer une habitude qui arrange : paresse endémique qui empêche la remise en question de ce qui est établi, même si on ne sait plus depuis longtemps pourquoi..... parfois il faut en souffrir soi-même pour se réveiller.
Mes pieds avancent, mon esprit divague. Je refais le monde. J'invente des poèmes que je ne retiens pas, parfois je les chante avant qu'ils ne disparaissent dans l'univers des subtilités, comme les mandalas.
Je dialogue avec des personnes qui n'entendent rien.

Un extrait dans mon souvenir :

Où sont les hommes ?
Pas ceux qui vont à la guerre, pas ceux qui rampent parterre,
Non, les hommes debout.

Où sont les hommes ?
Pas ceux qui montrent leurs atours
Desquels on a vite fait le tour.
Non, les hommes debout.

Mais dites-moi, où sont les femmes ?
Pas celles qui, pour exister, séduisent
Et dépriment quand leur physique s'épuise.
Non, les femmes debout.

Où sont les hommes ?
Qui montrent leurs larmes et déposent leurs armes
Responsables de leur semence même quand, devant eux, elle danse ?

Les vaches me rappellent à la réalité. Leur regards inquisiteurs m'ancrent à nouveau dans la réalité : depuis combien de temps n'ai-je plus aperçu de coquille ? ..... j'avance quelques centaines de mètres, dans le doute.... je n'en vois point... il faut donc rebrousser chemin et être plus vigilant.


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